• BOSNIE : C’est pourquoi les bâtiments devaient brûler. C’est pourquoi les voitures devaient brûler
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    Au même moment, je pouvais entendre des bruits de combats de rue autour de la Présidence. Des voitures officielles étaient en flammes dans les rues avoisinantes. L’arrêt de tram en face de la Présidence avait été brisé, le kiosque détruit, mais quelqu’un avait comblé l’espace avec un réfrigérateur plein de boissons. Des centaines de personnes étaient assises sur le mur du parc, derrière la station de tram, regardant l’assaut sur l’entrée de la Présidence. Personne ne s’y opposait, personne ne faisait rien contre les manifestants. J’ai parlé à des personnes âgées au carrefour près du cinéma Radnik. Ils m’ont dit que l’attaque de la Présidence leur rappelait des souvenirs des premiers jours de la guerre, lorsque les forces spéciales de Niš ont été stoppées et battues à Skenderija en mai 1992, quand ils sont venus pour essayer de prendre la Présidence, symbole de la République de Bosnie-Herzégovine, très récemment reconnue internationalement. À un moment donné, comme un groupe de manifestants se précipitait vers la porte en bois de la Présidence, je me suis senti un peu malade. Quelqu’un de l’autre côté de la porte résistait désespérément, versant de l’eau sur les manifestants qui tentaient d’enfoncer la porte en se servant, comme bélier, d’un réfrigérateur de boissons trouvé dans un kiosque à proximité. C’était un combat à mort et personne ne cédait. Plus tard, quand j’ai parlé à un des gars et que je lui ai dit que je m’étais senti désolé pour les personnes à l’intérieur il m’a dit : « Je les emmerde, ils font trois mille cinq cent par mois ». Et là, le débat était clos !

    #Bosnie