• A propos de Cédric Villain

      http://fr.horrorhumanumest.info/index.php?pages/a-propos

      Websérie d’animation, Horror humanum est a comme objectif de remettre en mémoire quelques jalons sanglants de l’Histoire humaine.
      L’objectif n’est pas de recenser toutes les batailles et les massacres, le travail serait trop considérable… Ce n’est pas non plus un « palmares », un worst-of de l’histoire humaine ni même une tentative d’étalonnage de la barbarie.
      Son sujet est plutôt de remettre en mémoire quelques méfaits commis au nom de logiques sociales et culturelles dont la bizarrerie et l’horreur ne se révélent qu’à la mesure de nos valeurs actuelles.

      http://www.scam.fr/detail/ArticleId/5654/Cedric-Villain-professeur-en-serie

      À une coquille près, on pourrait le confondre avec un célèbre mathématicien. Pas de lien non plus avec Raoul, l’assassin de Jaurès. Cédric Villain, quarante-six ans, est professeur certifié d’arts appliqués à l’Esaat¹ de Roubaix, et réalisateur de films d’animation. Il a fourbi ses armes avec les très réussis Portraits ratés à Sainte Hélène², Prix de la première œuvre au festival d’Annecy en 2008. Un court-métrage inspiré de la lecture d’un entrefilet dans Fluide glacial et acheté par Canal +, qui envisageait déjà l’histoire par un prisme « anecdotique » ; en l’occurrence, les ultimes tentatives pour représenter l’empereur sur son lit de mort. Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour convaincre l’équipe de Karambolage, sur Arte, d’inclure Cédric Villain dans son pool de « réalisateurs-designers ». Un premier épisode en 2010, autour de la pomme de terre, puis une dizaine d’autres, et une collaboration qui perdure aujourd’hui…

  • Journalisme des luttes et luttes des journalismes
    https://lundi.am/Journalisme-des-luttes-et-luttes-des-journalismes

    Deux choses sont à noter. D’une part, la tendance de la presse toute entière à de plus en plus s’appuyer sur des images de journalistes indépendants, de lycéens, d’étudiants et de travailleurs qui s’emparent d’outils tels que la caméra ou l’appareil photo. Ces images – nos images -, ils s’en servent pour illustrer leurs journaux, réaliser leurs documentaires et leurs JT. Et d’autre part, la fâcheuse tendance de cette même presse à détourner prudemment le regard dès lors que ces petits reporters, témoins engagés des évènements, finissent derrière les barreaux pendant plus de soixante heures. En cause, le simple fait d’avoir été présents et d’avoir montré des réalités que la presse traditionnelle n’est plus en mesure de constater par elle même, minée par ses idéologies, ses budgets exsangues et son parisianisme maladif.

    [...]

    Alors, étonnant ce silence ? Pas vraiment. Peut-être n’est-ce pas une information assez importante ? Ou plutôt, ces jeunes aux casques siglés TV qui vont de boulevards en avenues et de ZAD en ZAD ne sont-ils pas reconnus comme des pairs par ceux qui exercent pourtant le même métier ? Qu’importe, ils sont là, eux. Ils continuent de raconter les luttes d’aujourd’hui, dans les facs, auprès des exilé-e-s, de jour comme de nuit, à déclencher quand les matraques entrent dans le viseur et quand des chants d’espoir sont entonnés par la foule dans la grisaille d’un jeudi nantais. C’est ce rôle qui est attaqué quand ils finissent au trou et c’est sans aucun doute ce rôle que certains voudront les empêcher de tenir demain. Ils ne se doutent pas qu’à chaque caméra brisée, de nouvelles s’allument et ce sont alors des vocations qui naissent.

    Si leur monde continue de tourner, nos caméras aussi.

    #presse #journalisme #journalistes_indépendants #violences_policières #guerre_des_images

  • « Et t’as essayé de te faire éditer ? »
    http://ex-retis.com/blog/ex-retis/et-tas-essaye-de-te-faire-editer

    C’est toujours pareil. T’es en soirée, ou avec des potes à un bar, et tu rencontres un humain. Comme t’es poli, t’échange des données entre gens, histoire de se connaître et tout. Forcément, comme écrire c’est à peu près le seul truc dont t’es capable dans ta vie, ya toujours cette question qui débarque.

    « Et t’as essayé de te faire éditer ? »

    (Sous-entendu par une vraie maison d’édition, hein, genre Gallimard ou autres, pas un truc de prolo à 100 exemplaires, ça existe pas ça.)
    Summon ze dico

    Je crois qu’il faut revenir en arrière. Kessidi le Larousse à ce sujet ?

    Éditer
    Choisir, reproduire et mettre en vente l’œuvre d’un écrivain, d’un artiste (musicien, peintre, photographe, chanteur, etc.)
    Fabriquer quelque chose et s’occuper de sa diffusion

    Ce qui est marrant quand on nous pose cette question, c’est que la polysémie passe toujours à la trappe. On « se fait éditer », on « édite » jamais. La personne qui pose la question, à vrai dire, n’a pas la moindre idée de ce que peut être « éditer un texte ». Après des décennies de pratiques éditoriales, éditer est un synonyme direct de « mettre en vente un bouquin à la fnac ». Dans l’imaginaire collectif, nulles traces du long travail de mise en page, de correction, de graphisme et de diffusion nécessaire pour transformer un texte en livre. Toutes ces étapes restent dans la cuisine secrète de l’éditeur, dans le sanctuaire où il mène ses opérations mystérieuses qui feront de vous un de ces êtres d’exception, supérieur aux mortels, un Auteur.

    En gros, quand un gens me pose cette question, je traduis par « Est-ce que tu as essayé de vendre ton âme pour obtenir des super-pouvoirs ? »
    Ouais mais bon

    En général c’est à ce moment là que je suis emmerdé.

    Faut bien comprendre que pour l’humain en face de moi, être édité, c’est devenir un putain de dieu vivant. L’égal de Victor Hugo et tout. Même s’il n’a pas lu un bouquin depuis le lycée, on lui a appris à craindre et respecter les livres. Et il n’y a pas de livres sans éditeurs.

    Peu importe que les éditeurs cannibalisent l’essentiel des revenus du livre pour ne laisser à l’auteur que des miettes.

    Peu importe qu’ils impriment cent exemplaires d’un livre juste pour dire et ensuite gardent les droits dans un coin pour plus tard, empêchant l’auteur d’essayer de se trouver un nouveau moyen de diffusion. Voir même prennent des options sur l’univers et les prochains livres, empêchant donc l’auteur d’écrire quoi que ce soit à l’avenir.

    Peu importe qu’ils ne donnent jamais de nouvelles à leurs auteurs, et que certains attendent toujours de savoir combien de livres ont été vendus.

    Peu importe qu’ils utilisent le nom des auteurs pour sauvegarder leur business au détriment des auteurs eux-mêmes et des lecteurs. Et faire passer en force des législations à leur seul profit.

    Peu importe qu’ils appliquent aux livres des DRM invasifs et restrictifs qui gâchent ou rendent impossible le fait même de lire.

    Non, l’éditeur est dieu et le bouquin en rayon est son prophète. Pour le commun des mortels, il n’y a pas de possibilité d’exister dans la création littéraire sans passer par un éditeur (Et d’ailleurs, pour les responsables politiques non plus). Et comment leur reprocher ces pratiques, après tout ? L’industrie éditoriale détient un monopole (pour l’instant) à la fois économique et intellectuel, ils auraient tort de se priver.

    • Donner en lien dans cet article un étude de la scam sur les relations entre auteur·e·s et éditeur·e·s ;
      http://www.scam.fr/fr/Actualit%C3%A9s/lesdossiers/relationsauteursediteurs/Jetaimemoinonplus/tabid/363519/Default.aspx

      • Si 60 % des auteurs se déclarent satisfaits des relations avec leurs éditeurs… 40 % se disent insatisfaits, parmi eux 9% déclarent même ces relations, conflictuelles. La reddition des comptes et le versement des droits d’auteur sont souvent la raison des litiges entre les auteurs et leur(s) éditeur(s).
      • La moitié des auteurs ayant répondu témoigne de la difficulté à obtenir la reddition des comptes : 35 % ne la reçoivent qu’occasionnellement ; 16 % ne la reçoivent jamais ! Alors que l’article L. 132-13 du Code la propriété intellectuelle oblige l’éditeur à produire au moins une fois par an un état mentionnant le nombre des exemplaires vendus par l’éditeur, celui des exemplaires inutilisables ou détruits par cas fortuit ou force majeure, ainsi que le montant des redevances dues ou versées à l’auteur.
      • Quand la reddition des comptes est effective, elle n’est accompagnée qu’une fois sur deux du règlement des droits.
      • Par ailleurs, pour 38 % des auteurs, ce versement intervient entre trois et cinq mois après l’arrêté des comptes ; 37 % les obtiennent plus de six mois après. Les comptes doivent être rendus à l’auteur une fois par an. La plupart des contrats fixent la date de l’arrêté des comptes (le plus souvent le 31 décembre de chaque année) et un délai qui doit être court pour leur transmission à l’auteur (de un à trois mois). Certains contrats précisent que le règlement des droits dus à l’auteur interviendra« à partir du énième mois » suivant la date de l’arrêté des comptes. Une telle clause est inacceptable puisque l’éditeur ne s’engage pas sur une date précise de paiement. Il faut donc demander que le contrat contienne une clause du type : « Le relevé de compte et le règlement des droits correspondants seront adressés à l’auteur au plus tard le… »
      • Une fois sur deux, l’auteur doit écrire à son éditeur pour obtenir les comptes d’exploitation. Parmi ceux qui réclament : 17 % n’obtiennent cependant jamais de réponse, ou alors avec l’aide d’un avocat dans 5 % des cas. 8 % ont même été amenés à saisir les tribunaux.
      • Et lorsque les relevés de comptes parviennent aux auteurs, ceux-ci sont nombreux à ne pas les trouver clairs (44 %), ni complets (53 %). Il est vrai que 75 % ne pensent pas avoir les moyens de vérifier les informations comptables transmises par les éditeurs. Aussi, les auteurs demandent la mise en place d’un contrôle des comptes par un organisme tiers. Exploitations des oeuvres à l’étranger
      • Enfin, un quart des auteurs ont eu connaissance d’exploitation de leurs livres à l’étranger… mais sans en avoir été informés par leur éditeur.
      • Plus d’un tiers n’a jamais reçu de droits pour ces exploitations à l’étranger, seul un tiers des écrivains déclare recevoir systématiquement ces droits.

  • « Ondes de choc », le 18 juin prochain : une Nuit de la Radio préparée cette année par la documentariste #Claire_Hauter
    http://www.scam.fr/fr/ViewerArticle/tabid/363606/ArticleId/3493/Ondes-de-choc-la-15e-Nuit-de-la-Radio.aspx

    En proposant ce thème à la #Scam à l’automne dernier, je voulais rendre hommage à la radio qui s’affranchit du flux sonore, dynamite les codes établis et creuse son chemin de création. Témoigner en quelque sorte de ce que la radio peut tout dire, la beauté comme l’abjection, à condition de s’y mettre tout entier et avec style.

    Nul ne pouvait alors prévoir les attentats de janvier 2015 et leur déflagration dans nos vies. Cette Nuit de la radio en porte forcément la trace. Au cœur des archives de l’Ina, j’ai croisé de grands prédateurs et des justes, perçu l’écho des guerres enfouies, savouré la matière silencieuse libérée par la parole, ressenti l’effroi et son antidote, la tendresse et le rire salvateur. Tout l’enjeu a consisté à mettre en dialogue et en résonance ces archives d’anthologie.

  • De quoi vivent les #journalistes ?
    http://www.scam.fr/Portals/0/Contenus/documents/Dossiers/2013/DPenquete_journalistesnov2013.pdf
    L’affaire Pascale Clark permet de sortir le précariat de l’ombre et de ressortir quelques bonnes feuilles à ce sujet

    @pigist : Peut-être qu’avec @PascaleClark on va parler des milliers de pigistes sans carte de presse car payés en factures ou droits d’auteur ? #hope

    Le nombre de journalistes encartés a baissé pour la première fois en 2010, baisse poursuivie en 2011 avant une légère remontée en 2012 (37 477) sans pour autant retrouver le niveau de 2009 (37 904). Cette (r)évolution symbolise à elle seule les profondes mutations en cours de la profession. Afin de mieux appréhender ces évolutions, la Scam a lancé une enquête auprès de 20 000 journalistes. Plus de 3400 ont répondu.

    De quoi se faire une bonne idée de la situation économique et sociale de notre profession. En rendant publics les résultats de cette enquête, la Scam souhaite alerter non seulement la profession, les éditeurs, les producteurs, les diffuseurs et l’ensemble des employeurs des journalistes, mais également les pouvoirs publics de la détérioration des conditions d’exercice du métier de journaliste. Détérioration, mais aussi parfois précarisation réelle, notamment pour les reporters de guerre photographes, ou les pigistes de moins en moins payés ou obligés d’accepter des statuts d’autoentrepreneurs ou des forfaits au bon vouloir des employeurs bafouant pour certains le simple droit du travail.

    Autre alarme que tire la Scam et qui parait inquiétante : les répondants soulignent la non-reconnaissance de leur travail et notamment dans la prise de risque sur le terrain. De profondes disparités sont à souligner entre les indépendants qui ne peuvent plus vivre de leur métier, n’ont que peu de couverture sociale et ne sont plus protégés par leurs employeurs, et les journalistes permanents qui maintiennent une activité rémunératrice. Une dernière alerte : les femmes ; elles gagnent majoritairement moins bien leur vie que les hommes. Globalement, le résultat de ce questionnaire révèle un malaise réel au sein de notre profession. On s’interroge, face à la complexité d’exercer notre métier, sur ce que signifie vraiment le statut de journaliste, sur l’utilité ou non d’une carte professionnelle et sur l’avenir de cette profession au cœur d’une révolution numérique et multimédia. Voilà pourquoi la Scam et l’ensemble de ses auteurs-journalistes souhaitent pointer les dysfonctionnements de notre profession, et le faire savoir.

  • In Limbo
    (Antoine Viviani)

    Documentaire de 34 minutes sur la mémoire numérique.

    http://future.arte.tv/fr/in-limbo

    bande d’annonce :
    https://www.youtube.com/watch?v=DX9hFD0-cLc

    IN LIMBO questionne le devenir de notre mémoire individuelle et collective à l’ère d’Internet, depuis le point de vue de toutes les données qui nous survivront. Articulé autour d’un film de trente minutes augmenté de vos données personnelles, IN LIMBO vous emmène au coeur d’un voyage sensoriel dans notre mémoire connectée.

    Que devient notre mémoire, individuelle et collective, à l’ère numérique ? Nos données nous accompagnent toute notre vie comme nos ombres et nos empreintes. Lorsque nous aurons tous disparu, elles hanteront la mémoire du réseau, enveloppant toute la planète de ses ondes et de ses câbles.

    IN LIMBO, l’expérience web, vous permet d’explorer l’étrange vie de cet organisme du point de vue des données elles-mêmes. Vous n’avez qu’à connecter les comptes liés à votre identité et lancer l’expérience connectée à votre propre mémoire numérique. Un film linéaire de 30 minutes augmenté de vos propres données vous emmènera au cœur d’un voyage poétique et sensoriel dans la mémoire du réseau. A différents moments du récit, plongez dans l’espace des limbes et naviguez dans nos souvenirs connectés.

    En dérivant dans la mémoire cet étrange cerveau collectif, vous retrouverez peut être certaines de vos propres données, mais vous rencontrerez également les personnages qui le peuplent : ses premiers explorateurs (Gordon Bell, pionnier du life logging et pionnier d’Internet), ses bâtisseurs (#Brewster_Kahle, le fondateur d’Internet Archive), ses prophètes (#Ray_Kurzweil, en charge de designer l’intelligence artificielle de Google), parmi bien d’autres.

    Que deviennent nos identités dans un monde sans oubli ? Sommes-nous en train de construire un gigantesque cimetière de données ou bien une immense cathédrale, d’un genre nouveau ?

    Le documentaire intègre le spectateur dans le sens que si vous introduisez votre nom, donnez accès à votre web cam, et autres données personnelles, celles-ci seront intégrés dans le documentaire... (juste le temps de visionnage, rien ne sera stocké (...) )

    Y figurent / parlent également #Cathal_Gurrin (l’homme le plus numérisé ?), Viktor Mayer-Schönberger et Kenneth Cukier, auteurs du livre de référence sur le #Big_Data, le neuroscientifique David Eagleman.

    On y voit aussi une belle vue sur la salle de serveurs du #MareNostrum, dans l’église (chapelle) du 19ème siècle à Barcelone (BSC- Barcelona Supercomputing Center, 52 racks, 120m²). Jolie métaphore pour ce nouveau monde où Data = the New Religion

    http://www.bsc.es/marenostrum-support-services/mn3

    Une projection du documentaire, avec discussion :

    http://www.scam.fr/fr/ViewerArticle/tabid/363606/ArticleId/3323/Avant-premiere-In-Limbo-dAntoine-Viviani.aspx

    Bémol :

    Il faut quand même rester un peu critique face à ce qui est dit, comme :

    "sometimes I think that if I collect enough data [about myself] I can understand who [I am]"

    et

    "my computer knows more details [about me] than my mother"

    OK, c’est peut-être cool de dire ce genre de trucs profonds, #nonmaisallôquoi.

  • Webdocs et droits d’auteurs
    http://www.davduf.net/webdocs-et-droits-d-auteurs

    Depuis quelques jours, le statut d’auteur de webdocumentaires en France a changé de braquet. Encore petit, le braquet ; mais braquet quand même. Le 13 novembre dernier, le Conseil d’Administration de la Scam a en effet pris une décision - provisoire - « sur les règles de répartition applicables aux œuvres multimédia interactives ». Une décision qui change (un peu) la donne. Autrement dit : désormais, toute œuvre interactive diffusée sur le web, dûment déclarée à la Scam , donne droit à quelques revenus (...)

    #Nouvelles_narrations

    / #Financement

    « http://www.scam.fr/fr/LaScam/Sonfonctionnement/Sescommissions/sesmembres/tabid/363465/Default.aspx/#artsnum »
    « http://www.cnc.fr/web/fr/web-cosip »