L’explosion de la Maison des Têtes à Toulon : « Peut-être un secret d’État » | Toulon

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  • Vingt-cinq ans après l’explosion de Toulon, Hollande appelé à rouvrir le dossier
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/21/vingt-cinq-ans-apres-l-explosion-de-toulon-hollande-appele-a-rouvrir-le-doss

    Le 15 février 1989, à 14 h 26, une violente explosion détruit un bâtiment du vieux Toulon, faisant 13 morts et 32 blessés. Vingt-cinq ans après, l’origine du souffle qui a emporté l’immeuble, baptisé la « Maison des têtes » en raison de mascarons qui ornent la façade, génère toujours le doute parmi les familles des victimes.

    Réunis en association, les rescapés n’ont jamais admis l’hypothèse d’une explosion due au gaz privilégiée par la justice, qui a clos le dossier en 1994 par un non-lieu, confirmé en appel en 1995.

    A la demande des familles, plusieurs expertises privées ont été menées. Fin 2012, une nouvelle analyse a été effectuée sur des prélèvements. On y découvre des particules de baryum, d’aluminium, de cobalt mais surtout des éclats de tungstène en grande quantité, un métal lourd que l’on ne trouve que très rarement. Il entre dans la composition de nombreux explosifs.

    Un article de l’huma datant de 1999
    http://www.humanite.fr/node/386094

    Loïc Le Ribault effectue un prélèvement cutané et l’analyse. Il y découvre du titane. Un métal rare. Sa bonne résistance à la corrosion et sa faible masse volumique en ont fait un composant précieux pour certains alliages. Aujourd’hui, le titane entre même dans la composition de prothèses dentaires. Mais pas en 1989.

    À l’époque, ce métal léger et ultrarésistant était essentiellement testé dans l’industrie militaire.

    ...

    Dès l’hypothèse émise, la marine nationale a joué les grandes muettes. Et aucune des deux juges ne s’est hasardée à poser la moindre question à quelque galonné que ce soit. La version du suicide au gaz arrangeait tout. Les familles se sont vu proposer une indemnisation par une compagnie d’assurances qui, curieusement, n’était pas celle de la suicidée.

    • Max Clanet, journaliste d’investigation, a enquêté pendant quatre ans sur l’explosion de février 1989.
      http://www.varmatin.com/toulon/l%E2%80%99explosion-de-la-maison-des-tetes-a-toulon-peut-etre-un-secret-de

      Les autopsies des corps vont aussi alimenter le mystère…

      Elles sont ordonnées le lendemain et il va s’ensuivre la disparition des vêtements des victimes et bien d’autres choses. La famille Baille va retrouver, à la déchetterie des Bonnes herbes, le blouson de leur fils une semaine après et elle va le confier à la police. Ce blouson a totalement disparu. Dans la nuit du 15 au 16 février, alors qu’il n’y a toujours pas d’enquête ouverte, les corps sont visités à la mairie par des gens. Un témoin policier que j’ai rencontré pensait qu’il s’agissait de légistes, mais, à ce moment-là, aucune enquête n’est ouverte. Même les habits d’un blessé sont introuvables !