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  • GÉOGRAPHIE DU SURF

    Ressources pour préparer les concours de l’enseignement en géographie autour des questions :
    Géographie des mers et des océans (agrégation interne en histoire et géographie),
    Les espaces du tourisme et des loisirs (Capes/Cafep externe en histoire-géographie, agrégation externe de géographie et agrégation externe d’histoire).

    Le géographe Jean-Pierre AUGUSTIN a « inauguré » une série de travaux sur le surf et ses spatialités, notamment dirigeant l’ouvrage Surf Atlantique. Les territoires de l’éphémère (Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 1994). Depuis, les travaux se sont multipliés appréhendant des questions aussi diverses que la mondialisation de ce sport (qui est un parfait exemple pour comprendre les principes de la diffusion spatiale en géographie), les conséquences de cette pratique sportive et touristique en termes d’aménagement (alors même que la pratique elle-même ne nécessite pas d’infrastructures particulières) et de conflits d’usages sur des littoraux convoités, ou encore les modalités de l’appropriation de l’Océan par les surfeurs.

    Sans prétendre à l’exhausivité et en favorisant les ressources accessibles à tous, voici quelques ressources pour construire une étude de cas autour du surf.

    LA DIFFUSION SPATIALE ET LA MONDIALISATION DU SURF
    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 1996, « Les variations territoriales de la mondialisation du sport », Mappemonde, n°4/1996, pp. 16-20, en ligne :
    http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M496/Augustin.pdf
    => Cet article n’aborde pas seulement le cas du surf, mais cette pratique y est abordée et détaillée de manière synthétique et utile pour comprendre les étapes de la mondialisation du surf.

    COËFFÉ, Vincent, Christophe GUIBERT et Benjamin TAUNAY, 2012, « Émergences et diffusions mondiales du surf. De l’invention à la mise à l’épreuve de normes corporelles », Géographie et cultures, n°82, pp. 61-76, en ligne :
    https://gc.revues.org/1342

    LE SURF ET LE PAYSAGE
    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Les paysages vagues », Sociétés, n°109, pp. 91-103, en ligne :
    https://www.cairn.info/revue-societes-2010-3-page-91.htm

    LES SURFEURS ET LEURS PRATIQUES SPATIALES
    Audio : L’émission « L’espace des surfeurs », Planète Terre, France Culture, 18 juillet 2012, animée par Sylvain Kahn, avec pour invités Anne-Sophie SOYEUX et Guillaume MARIANI, en ligne :
    https://www.franceculture.fr/emissions/planete-terre/lespace-des-surfeurs


    => Voir également le billet accompagnant cette émission :
    https://www.franceculture.fr/sciences/surf-un-grand-monde-de-petits-spots

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2008, Surfeurs, l’être au monde. Une analyse socio-anthropologique, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 196 p.
    => Cet ouvrage est issu de la thèse de doctorat de l’auteur :
    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00872190/file/ThA_se_sayeux_surfeurs_l_A_tre_au_monde_HAL.pdf

    MUSEREAU, Jonathan, 2008, « Vagues à la carte », EspacesTemps.net, rubrique Objets, 28 octobre 2008, en ligne :
    https://www.espacestemps.net/articles/vagues-a-la-carte

    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 2009, « L’océan, le surf et les territoires de l’éphémère », Cafés géographiques, compte-rendu du café géographie du 2 octobre 2009 à Saint-Dié-des-Vosges, par Bénédicte Tratnjek, en ligne :
    http://cafe-geo.net/locean-le-surf-et-les-territoires-de-lephemere

    FALAIX, Ludovic, 2009, « Une géographie de l’intime : l’exemple des territoires du surf », Revue Européenne de Management du sport, n°24, pp.32-41.
    Article en accès réservé : http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/13352/TPL_CODE/TPL_REVUE_ART_FICHE/PAG_TITLE/Une+g%E9ographie+de+l%27intime+%3A+l%27exemple+des+territoires+du+surf/334-rems.htm

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Au coeur de la vague. Comment peut-on être surfeur ? », Ethnographiques, n°20, septembre 2010, en ligne :
    http://www.ethnographiques.org/2010/Sayeux

    FALAIX, Ludovic, 2012, Des vagues et des hommes. La glisse au coeur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du surf en Aquitaine, thèse de doctorat en aménagement et urbanisme, Université de Pau, en ligne :
    http://www.theses.fr/2012PAUU1006
    –> voir un résumé : http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_soutenances/sout_04_07_Falaix.php

    FALAIX, Ludovic, 2014, « L’habiter des surfeurs face au réenchantement touristique du littoral aquitain », Loisir et société, tome n°37, n°1/2014, pp. 132-150, en ligne :
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00969125

    DES LIEUX TRANSFORMÉS PAR LE SURF
    GUIBERT, Christophe, 2006, L’univers du surf et stratégies politiques en Aquitaine, L’Harmattan, Paris, 321 p.

    COËFFÉ, Vincent, 2014, « Jack London et la fascination du surf », chapitre n°3, dans Hawaï. La fabrique d’un espace touristique, Presses universitaires de Rennes, collection Géographie sociale, pp. 47-50, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34556
    –> Voir également dans le même ouvrage : « Les jeux du surf », chapitre n°15, pp. 167-177, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34572

    FALAIX, Ludovic, 2015, « Le surf à Taghazout - Maroc : De l’émergence spontanée de néoterritorialités sportives à la laborieuse mise en tourisme institutionnelle d’une pratique », Via@, rubrique Brèves, en ligne :
    https://viatourismreview.com/fr/2015/06/francais-le-surf-a-taghazout-maroc-de-lemergence-spontanee-de-neot

    HATT, Emeline, Jérôme PIRIOU, Ludovic FALAIX et Anne GOMBAULT, 2015, « La valorisation touristique des ressources territoriales dans les trajectoires des stations : les cas de Lacanau-Océan, Biarritz et Martigues », Sud-Ouest Européen, n°39, pp. 65-79, en ligne : https://soe.revues.org/1897

    GUIBERT, Christophe et Vincent COËFFÉ, 2016, « Les enjeux composites de l’appropriation du surf. Variations sur les images et les usages sociaux à Oahu (Hawaii) », Mondes du tourisme, hors-série, en ligne :
    https://tourisme.revues.org/1211

    GUYONNARD, Valentin et Luc VACHER, 2016, « Définition d’un espace de pratique du système littoral touristique et sportif charentais : le spot de surf », Territoire en mouvement, n°30, en ligne :
    http://tem.revues.org/3354

    DES PRODUCTIONS GRAPHIQUES
    Ces productions sont toutes issues de la cartothèque du laboratoire Géode Caraïbe :
    http://aihp-geode.martinique.univ-ag.fr/cartotheque
    => Voir notamment la page de Corine Plantin : http://www1.univ-ag.fr/aihp-geode/page5/page17/page45/page85/page85.html

    Dynamiques et mutations littorales créées par le surf (Corine PLANTIN) :

    Le pôle de surf de la Caravelle à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    Surf, diffusion et décalages spatiotemporelles (Corine PLANTIN) :

    Les dynamiques migratoires du spot de Soup Ball (Barbade) (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Barbade (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Guadeloupe et à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    #Géographie #Géographie_du_Tourisme #Géographie_des_Mers_et_Océans #Géographie_des_Mers_et_des_Océans #Capes #Capes_Externe #Capes_Cafep #Capes_Cafep_Externe #CapesHG #Capes_HG #Capes_Histoire_Géographie #AgregInterneHG #Agreg_Interne_HG #Agrégation_Interne #Agreg_Interne #Agrégation_Interne_Histoire_Géographie #Les_Espaces_du_Tourisme_et_des_Loisirs #Tourisme #Surf #Géographie_du_Surf #Géographie_du_Sport #Sports #Sport #Sports_Nautiques

  • Une cartographie participative est-elle possible ? Ressorts et usages de la « cartographie » dans les projets d’aménagement urbain.

    Depuis quelques années, de nombreux acteurs issus d’horizons divers (géographes, architectes, urbanistes, etc.) se sont attachés à développer et à promouvoir, dans des guides méthodologiques ou des essais, l’importance de la maîtrise des techniques de cartographie comme support essentiel de mobilisations collectives et de participation des habitants dans les projets de réaménagement urbain. À tel point que certains de ces acteurs se sont aujourd’hui professionnalisés sur cet enjeu et proposent tout un panel de prestations et de formations autour des usages de la cartographie (Nonjon, 2006). La cartographie est alors présentée comme « participative », ou encore « militante », dans la mesure où la maîtrise des outils de représentation de la ville permettrait à la population, dans son ensemble, de participer à la construction des projets d’aménagement, de s’y opposer, ou encore d’y résister.


    http://www.espacestemps.net/articles/une-cartographie-participative-est-elle-possible
    #cartographie #visualisation #aménagement_du_territoire
    cc @fil @reka
    via @ville_en

  • Penser les cultures du #transitoire. #Spatialités migrantes.

    L’Europe vit une « crise » que les médias présentent comme majeure, celle dite « des réfugiés ». Sur fond d’attentats terroristes, de guerres multiples aux Proche et Moyen-Orient, et face à un Monde dont l’instabilité semble désormais être devenue la norme, les sociétés européennes ne cessent d’avoir à penser les formes de l’accueil et de l’hospitalité. Celles-ci se retrouvent fortement mises à l’épreuve par de nouvelles formes de #mobilités. Ces nouvelles migrations, massives, qu’Alain Tarrius (1989) identifie comme étant à l’origine d’une mondialisation de l’« #entre-pauvres », organisée en #territoires_circulatoires de l’économie souterraine, sont aussi celles, géopolitiques, de migrants-exilés piégés dans les nasses des contraintes et règles juridiques de l’Union européenne, la complexité du droit d’asile, et qui se trouvent de fait entraînés dans un #exil nomade qui s’apparente à des formes d’#errance (Bolzman 2014).


    http://www.espacestemps.net/articles/penser-les-cultures-du-transitoire
    #migrations #transit #réfugiés #asile #provisoire #Grande-Synthe #Calais #campement #multiculturalisme #migrerrance #attente #piège
    via @ville_en

  • Existe-t-il un mode d’habiter spécifiquement #périurbain ?

    Lorsqu’on parcourt les recherches menées dans les sciences sociales sur les modes d’habiter[1], un thème apparaît particulièrement sous-exploité, celui des effets de « contexte ». Paradoxalement, alors que les géographes sont prompts à évoquer, pour expliquer la différenciation des modes d’habiter, le poids des déterminismes sociaux, la place occupée dans le cycle de vie, le genre ou les logiques individuelles, ils interrogent assez peu l’impact du contexte spatial de résidence sur les pratiques spatiales des individus, objet davantage étudié par les sociologues (Authier, 2001)[2].


    http://www.espacestemps.net/articles/mode-habiter-periurbain
    #Tours #géographie #trajectoires #mobilité #cartographie #visualisation
    via @ville_en

    • Vivre le périurbain. Des espaces sous influence urbaine.

      Cette Traverse interroge la spécificité de l’habiter périurbain : existe-t-il une relation à l’espace dans le périurbain qui soit significativement différente de celle qui caractérise l’urbain d’un côté et le rural de l’autre ? Alors que la question de l’habiter périurbain se rapporte à des enjeux majeurs pour notre société au sens où elle concerne des territoires qui ne cessent de s’étendre et dont la population croît rapidement, les différents articles qui composent cette Traverse permettent d’affirmer la spécificité périurbaine. Attractifs pour les populations, ces territoires sont aussi fortement décriés voire stigmatisés en tant que source d’une immobilité contrainte pour certains de ses habitants — en particulier les jeunes et les femmes disposant de faibles accès à la voiture (Ortar, 2008) —, du fait de la place importante occupée par la voiture (Motte-Baumvol, 2007) et des émissions de CO2 qui en découlent. Le périurbain est également considéré comme territoire de relégation voire de repli pour des ménages modestes dans lesquels les votes en faveur de l’extrême-droite sont croissants (voire à ce sujet l’article de Violaine Girard (2012) pour une vision nuancée de la question). Attrayants autant que repoussants, les espaces et modes de vie périurbains font ainsi l’objet d’inquiétudes voire de fantasmes qui restent peu mis à l’épreuve de l’analyse scientifique… Ainsi, les recherches sur l’habiter périurbain se heurtent principalement à deux écueils. Le premier porte sur la définition des deux notions qui le composent : « habiter » et « périurbain ». Elles sont souvent floues car multiples, mal ou non explicitées. Nous verrons à travers les articles de cette Traverse, qui se caractérisent par un effort important pour définir et expliciter ces notions, que le problème concerne plus spécifiquement le terme « périurbain », et que les enjeux sémantiques et théoriques associés peuvent au moins partiellement être traités grâce à l’« habiter ». La deuxième partie de cette introduction portera sur le second écueil récurrent dans les travaux sur l’habiter périurbain. Celui-ci se rapporte à la double dimension, sociale et spatiale, de ces notions : on observe parfois une confusion entre ce qui relève du mode d’habiter et ce qui a trait au contexte spatial périurbain, dans les pratiques spatiales des populations périurbaines. Il ne s’agit pas d’opposer ces deux notions, qui se recoupent en partie. L’espace est social tel que le mettent en évidence Di Méo (1998) et Lévy et Lussault (2003). Mais toutes les manifestations sociales dans le périurbain ne relèvent pas nécessairement du contexte spatial. Il nous semble ainsi indispensable de donner à l’espace périurbain un rôle qui dépasse celui d’un élément composant le contexte. Le périurbain n’est pas figé ; s’il possède une influence sur les modes d’habiter, il est lui aussi influencé par les habitudes, les comportements, les préférences et les représentations des populations qui le composent. En abordant de front ces deux types d’écueil, nous souhaitons éviter des erreurs d’analyse et d’interprétation qui risqueraient de fausser la compréhension de notre société et l’éclairage que peut apporter la recherche aux politiques publiques. À partir des approches proposées au travers des articles de cette Traverse, trois types d’enjeux soulevés par les modes d’habiter périurbains émergent. Nous les examinerons successivement dans une troisième partie.

      http://www.espacestemps.net/articles/vivre-le-periurbain-des-espaces-sous-influence-urbaine

    • Les territoires périurbains : « fin de partie » pour la géographie rurale ou nouvelles perspectives ?

      Considéré aujourd’hui comme un nouveau modèle d’#urbanité, le périurbain semble échapper au champ d’une #géographie_rurale qui n’a cessé de voir depuis cinquante ans son espace référent se réduire et ses problématiques entamées par l’omniprésence du fait urbain. Mais si les espaces périurbains ne sont plus la campagne, ils ne sont pas non plus la ville tant dans leur morphologie que dans leurs logiques d’évolution ; ils s’apparentent à un nouveau mode d’organisation de l’espace et autorisent un regard critique sur le rural et la ville. À la recherche de configurations territoriales inédites, ils permettent d’interroger la contribution de la ruralité en invention et de l’agriculture qui lui redevient associée.

      https://geocarrefour.revues.org/7045

    • Le périurbain au centre de la question urbaine

      Laurent Cailly introduit son propos en rappelant que le périurbain est associé à un processus migratoire. Il s’agit d’une catégorie d’espace associée à un mode d’habiter constituant un phénomène d’ampleur et qui pose d’emblée un problème de définition. 1 français sur 5 (ou sur 4) vit dans une commune périurbaine. Le périurbain représente près d’1/3 des communes.

      https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_731483/le-periurbain-au-centre-de-la-question-urbaine

  • Patrick Poncet : La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.
    http://www.espacestemps.net/articles/la-ville-mise-a-nu-par-ses-cartogrammes
    @reka je ne sais pas si tu avais déjà lu cela. Même si au fond, cela ne parle guère de la ville, contrairement à ce qu’indique le titre

    La thèse que j’ai essayé de soutenir jusqu’ici est, pour résumer, la suivante : la carte peut tout dire de l’espace, pourvu qu’on l’envisage comme un objet d’art, outre l’instrument ou le média qu’elle peut être par ailleurs (instrument, objet et média étant les trois registres de l’expression cartographique). On dit aussi de ce fait que l’efficacité fonctionnelle de l’objet cartographique passe d’autant plus par la maîtrise graphique, plastique, esthétique, artistique que la carte est un outil pour vivre et survivre dans des espaces complexes (urbains, non euclidiens), et qu’elle relève pour partie, mais de manière irréductible, du design. Elle est à la fois toujours dessin et dessein. De là une recommandation et un souhait : former tous ceux qui produisent des cartes au traitement cartographique de la dimension non euclidienne des espaces, donc les former à l’art cartographique, à l’art en général, à la culture artistique, à l’histoire de l’art ; si bien que la cartographie, ses techniques, ses pratiques et l’histoire de l’art cartographique, ses rapports avec l’art tout court, pourraient bien faire partie du cursus proposé aux élèves des Beaux-Arts, même.

    et son cartogramme des régions par surface, corrigeant les superficies trompeuses de mercator, est une intéressante mise en abime de la notion de cartogramme.

  • Cartographie criminelle - Cairn.info
    http://www.cairn.info/les-cartes-du-crime--9782130547983-p-123.htm

    Un incident criminel est symbolisé sur une carte par un point ou une punaise.Il est localisé à l’adresse où il est intervenu (ou coordonnées longitude et latitude). La formation de ce point correspond à l’intersection de trois éléments :• L’incident survient sur un territoire.• L’incident se produit à un moment donné et dans un lieu particulier. • L’incident survient dans un environnement physique.L’incident...

    #cartographie #criminalité -> article payant

    • Résumé

      Les migrants internationaux pauvres ont compris le refus d’hospitalité des nations riches. Un grand nombre d’entre eux — autour de 200 000 annuellement pour la France et de 600 000 pour l’Europe (OCDE 2013) — ne se présentent plus à nous comme émigrants ou immigrants, mais comme #transmigrants. En perpétuel mouvement entre nations, ils sont devenus les colporteurs du capitalisme marchand moderne, à l’initiative des grandes firmes mondiales qui souhaitaient accéder au vaste marché des #pauvres. Ces transmigrants trouvent en France, dans les quartiers enclavés, l’hospitalité de ceux qui les ont précédés, migrants historiques des années 1960 qui se reconnaissent de moins en moins dans l’histoire collective que notre nation leur propose. De manifestes en marches et en émeutes, ils construisent une autre histoire de leurs présences, plus proche de celle des transmigrants que de celle de la nation qui les héberge ; l’échelle souple des temporalités de la transmigration — pourquoi pas intergénérationnelle ? — les concerne davantage que l’intemporalité constitutionnelle d’une identité nationale toujours différée. En retour d’hospitalité, les transmigrants offrent l’accueil de leurs réseaux mondiaux à ceux de nos banlieues qui désirent « sortir par le bas ». Cette économie du #poor_to_poor est basée sur des interactions caractéristiques du lien fort (cooptation pour des partages d’activités à partir d’une proximité affective, de voisinage, de famille, en plus d’une compétence technique), à même de permettre l’engagement par la parole donnée et les « solidarités souterraines » transnationales, y compris par médias électroniques interposés. C’est ainsi que sont remaniées les frontières, suggérés des territoires de circulations, où métissages et cosmopolitismes donnent sens aux « logistiques » : le lieu devient un repère moins pour des commodités logistiques que pour un attachement socio-affectif.

      ...

  • Jacques Lévy : Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015.
    http://www.espacestemps.net/articles/paris-geographies-13-novembre-2015

    Les morts du 13 novembre constituent une sorte d’échantillon de la creative class, cette notion proposée par Richard Florida pour repenser les catégories de la sociologie, notamment celle des grandes villes. Dans ce Paris des créateurs, souvent au chômage ou réduits à des gagne-pain précaires, s’inventent les bases du PIB de demain. L’Île-de-France est à cet égard singulière car, avec moins de 20 % de population française, elle concentre environ la moitié des professions de l’innovation (sciences, arts, presse, communication, graphisme, création numérique, etc.). L’un des points-clés de la créativité se trouve dans l’exposition à d’autres perceptions, d’autres images, d’autres idées, et cela ne se passe pas toujours devant un écran, mais aussi dans des rencontres avec d’autres personnes et d’autres registres. L’espace public des grandes villes joue aussi ce rôle.

    En somme, les terroristes du #13novembre ont frappé un espace cognitif et une éthique de l’habiter typique de la société-Monde des individus.

    • « Qui augmente sa science augmente sa douleur. » Notre géographe est bien trop satisfait de sa place et de sa théorie, de l’urbanité telle qu’il la voit, en propagandiste d’une « mixité sociale » dont les contradictions ne seraient rien d’autre que le vibrionnant réservoir d’un renouvellement perpétuel du « système »...

      Le 13 novembre, la valeur de l’#espace_public a été soudain augmentée et, les jours suivants, les flâneurs des 10e et 11e arrondissements disaient, par leur présence, qu’ils étaient prêts à payer ce prix.

      On sait que, contrairement à une idée reçue, le maximum de diversité socio-économique se rencontre dans un ensemble qui comprend l’essentiel de Paris intra-muros (sauf l’Ouest) et la plupart des communes de la très proche banlieue. Beaucoup d’étrangers, beaucoup d’habitants modestes cohabitent avec des « bobos » (bourgeois-bohèmes), mais aussi un grand nombre des « paubos » (pauvres-bohèmes), c’est-à-dire des personnes à faible revenu opérant dans des professions créatives et valorisant une localisation urbaine particulière, au prix de sacrifices financiers non négligeables.

      Oui, et plus pauvres et moins créatifs (potentiellement salariables, marchands) aussi. Et pourtant, à regarder les indications proposées par le miroir que se tend cette société, par exemple le « mausolée du Monde », les pauvres sont fort peu nombreux parmi les assassinés
      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/visuel/2015/11/25/enmemoire_4817200_4809495.html

      La brutalité des frontières sociales n’est que très exceptionnellement défaite dans cette ville. Et il y a tout à parier que l’échec des salopards au stade de France fera oublier ce projet d’action là, qu’une sociologie de base fera voir le 13 novembre comme une attaque contre les gagnants.

      #creative_class

  • Jacques Lévy : Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015.
    http://www.espacestemps.net/articles/paris-geographies-13-novembre-2015

    Les attentats parisiens du 13 novembre constituent un événement mondial à plusieurs titres : des attentats commis par un groupe multinational dans une ville-Monde, un crime contre l’humanité, un retentissement planétaire. Comme souvent, ce qui est mondial est aussi interscalaire et nous parle aussi de ce qui n’est pas mondial, ici : Paris, la France, l’Europe. Ces échelles entrelacent une multiplicité de métriques et beaucoup d’entre elles se déploient dans l’événement, un fait social total de la société-Monde.

    #Paris #13novembre #attentats #Géographie

  • Beaucoup de géographes (Anne-Laure Amilhat Szary, Bénédicte Tratjek entre autre) ont posté sur FB ou Twitter la liste des publications du géographe Matthieu Giroud tué au Bataclan vendredi soir, je reprends leur liste pour la publier ici aussi. Je ne le connaissais pas personnellement.

    La page univeersitaire de Matthieu Giroud :

    Anne-Laure Amilhat Szary Quelques publications de Matthieu Giroud en ligne :
    – la thèse de Matthieu Giroud : "Résister en habitant ? Renouvellement urbain et continuités populaires en centre ancien (Berriat Saint-Bruno à Grenoble et Alcântara à Lisbonne)" https://tel.archives-ouvertes.fr…/filename/TheseMGiroud.pdf
    – avec Cécile Gintrac : "Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain" http://www.lesprairiesordinaires.com/villes-contesteacutees
    – "Mixité, contrôle social et gentrification" http://www.laviedesidees.fr/Mixite-controle-social-et-gentr
    – avec Olivier Milhaud : "Sur Le Château ambulant. Être ici et là-bas au même instant" http://www.espacestemps.net/articl…/sur-le-chateau-ambulant/
    – "Au-delà de l’« urbanisation planétaire » : refonder la recherche urbaine contemporaine" http://www.metropolitiques.eu/Au-dela-de-l-urbanisation.html
    – "Les rêves urbains du capitalisme" http://www.metropolitiques.eu/Les-reves-urbains-du-capitali
    – avec Sandrine Berroir, Anne Clerval, Matthieu Delage, Antoine Fleury, Sylvie Fol, Lina Raad et Serge Weber "Commerce de détail et changement social urbain : immigration, gentrification, déclin. Lectures croisées"

    #géographie #géographie_critique #gentrification

  • Parmi tant de morts absurdes et désolantes, celle du géographe Matthieu Giroud, auteur d’une oeuvre déjà conséquente et remarquée.

    "Chères et chers collègues géographes,
    Notre ami Matthieu Giroud est décédé suite à l’attaque du Bataclan vendredi soir.
    Il aimait passionnément la musique, le foot, mais aussi la vie, ses proches, ses amis, Grenoble et Lisbonne où il avait fait sa thèse, les villes qu’il arpentait pour en explorer toutes leurs contradictions et les luttes qu’il faut y mener pour construire un monde meilleur.
    C’est un immense vide qu’il laisse, pour ses collègues, mais aussi pour ses amis et ses amies.
    Sa sensibilité inégalée nous manque déjà, mais elle nous portera longtemps.
    Ses collègues et ami.e.s"

    Quelques publications de Matthieu Giroud en ligne :
    – la thèse de Matthieu Giroud : "Résister en habitant ? Renouvellement urbain et continuités populaires en centre ancien (Berriat Saint-Bruno à Grenoble et Alcântara à Lisbonne)" https://tel.archives-ouvertes.fr…/filename/TheseMGiroud.pdf
    – avec Cécile Gintrac : "Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain" http://www.lesprairiesordinaires.com/villes-contesteacutees
    – "Mixité, contrôle social et gentrification" http://www.laviedesidees.fr/Mixite-controle-social-et-gentr
    – avec Olivier Milhaud : "Sur Le Château ambulant. Être ici et là-bas au même instant" http://www.espacestemps.net/articl…/sur-le-chateau-ambulant/
    – "Au-delà de l’« urbanisation planétaire » : refonder la recherche urbaine contemporaine" http://www.metropolitiques.eu/Au-dela-de-l-urbanisation.html
    – "Les rêves urbains du capitalisme" http://www.metropolitiques.eu/Les-reves-urbains-du-capitali
    – avec Sandrine Berroir, Anne Clerval, Matthieu Delage, Antoine Fleury, Sylvie Fol, Lina Raad et Serge Weber "Commerce de détail et changement social urbain : immigration, gentrification, déclin. Lectures croisées"

  • Denis Retaillé : Contre la ritournelle du territoire devenue monolangue.
    http://www.espacestemps.net/articles/contre-la-ritournelle-du-territoire-devenue-monolangue
    Deux citations extraites de cet article :

    La carte n’est pas le territoire, mais elle y ressemble trop pour la plupart des acteurs plus ou moins ethnarques, au service d’un « territorialisme méthodologique » (expression empruntée à F. Giraut)
    [...]
    le territoire est une figure fantasmée, une fiction dangereusement efficace à défaut d’être utile, qui peut, à tous moments, muter de l’ordre de la mesure, la ritournelle, au chaos des monolangues affrontées.

    De l’Afrique, dont parle Retaillé, à la Syrie, l’Irak, etc. sans parler de nos contrées qui s’animent de norias humaines, voilà des réflexions à méditer.

  • LES MUSIQUES URBAINES, OU LA SUBVERSION DES CODES ESTHÉTIQUES OCCIDENTAUX

    http://www.espacestemps.net/articles/les-musiques-urbaines-ou-la-subversion-des-codes-esthetiques-occidenta

    Nous proposons ici quelques réflexions formulées à partir d’une ethnographie de plusieurs formations de musiciens du milieu des musiques urbaines, c’est-à-dire dans ce vaste ensemble incluant le slam, le hip-hop, les musiques électroniques et les musiques improvisées, dans l’idée de cerner les techniques musicales mises en œuvre, ainsi que les discours et représentations qui leur sont associés1. Ce faisant, nous chercherons à comprendre la façon dont des identités collectives (musicales, sociales et culturelles) se fabriquent et se transmettent. Ce travail se fonde sur des observations ethnographiques faites à Paris et en banlieue parisienne sur plus d’une dizaine d’années (2000-2012).

    L’hypothèse envisagée est que les musiques urbaines, s’inscrivant dans des réseaux sociaux en perpétuel réagencement culturel, contribuent à déconstruire un certain nombre d’oppositions qui organisent l’esthétique musicale occidentale, et participent à la formation de valeurs et de savoir-faire, qui sont autant de moyens originaux d’affirmation identitaire, empreints d’idéologies qu’il convient de mettre au jour. Mais, avant d’entrer dans le vif de l’analyse, expliquons ce qui fait, selon nous, les particularités de la culture en milieu urbain....

    • Il serait bien d’approfondir la notion, la définition des « codes esthétiques occidentaux » et voire quand l’auteur parle de subversion si nous ne sommes pas dans le classique musiques populaires vs musiques savantes avec pour traduction musique d’en haut vs musique d’en bas. C’est à dire partir d’une définition tout à fait élitiste de la musique.
      Qu’en est il de la contre culture ou des courants underground.
      En fait je ne comprends ce terme dans le texte si ce n’est dans le sens justement ethnique, extra occidental impliquant un clivage racialisant.

      Autre point sur les « transferts culturels » on peut écouter la BO de 2001 dans un ascenseur ou au carrouf du quartier.

  • L’#Inde sans #espace_public.

    Dans une histoire oubliée des #villes indiennes (Louiset 2011), la notion d’espace public a longtemps fait défaut, souvent considérée comme antinomique aux fondements inégalitaires et communautaires du contexte indien. L’idée d’un espace public en Inde n’apparaît pas, comme on pourrait le croire, avec celle de la démocratie. Bien que de nature occidentale, il reste tout à fait pertinent de lire l’espace indien par le prisme d’une potentielle publicité, le contenu y est forcément « indigénisé » tant dans sa forme que dans sa fonction en vue d’assurer le projet d’un bien commun autant sociétal que spatial.

    http://www.espacestemps.net/articles/linde-sans-espace-public
    #urban_matters

    • Le Choc (documentaire) d’après le livre de Naomi Klein. C’est très bien même si le Diplo n’a pas aimé à l’époque, mais ils ne sont pas nécessairement une référence.

      The corporation - Documentaire en trois partie de 52 minutes. Formidable. Montre qu’une corporation est une « personne morale » immorale et psychopathe. Indirectement sur la mondialisation et très très bien.

      J’ai les deux au cas où.

    • Ronnie Ramirez : Un monde absent- Documentaire.

      Film : « import Export », Ulrich Seidl

      Le cauchemar de Darwin.

      De la servitude moderne-Jean-François Brient

      Werner Herzog : Écho d’un sombre empire (Echos aus einem düsteren Reich)

    • Sur #cauchemar_de_Darwin, une vision critique de Frédéric Giraut :

      Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation.

      Une approche critique de la mondialisation peut consister à montrer l’environnement de pauvreté, de misère et d’exploitation de l’amont des filières marchandes globalisées qui exploitent une ressource localisée dans le Sud, notamment en Afrique. Une telle approche critique devient militante et terriblement efficace lorsqu’elle établit des liens de cause à effet entre l’environnement misérable et l’activité de production destinée au marché mondial. C’est le projet du film Le Cauchemar de Darwin qui prend appui sur les évolutions que connaît la ville de Mwanza au Nord-ouest de la Tanzanie sur le lac Victoria. Cité frontalière, elle est aussi capitale administrative d’une région minière et lieu de transformation des produits de la pêche lacustre qui a connu un boom avec le développement des exportations des filets de perche du Nil ou capitaine. C’est cette industrie de la pêche et de la transformation d’un poisson exogène et fossoyeur de biodiversité qui est au centre des investigations du documentaire ainsi que le trafic d’armes dont l’aéroport serait une plaque tournante. Parallèlement, sont montrés les ravages du sida, de la prostitution et des enfants des rues. Par souci d’efficacité et pour que le film fonctionne comme une allégorie sur les maux de l’Afrique dans le cadre de la globalisation, le Cauchemar de Darwin ne se contente pas d’asséner l’horreur de ces réalités et du sort d’une grande partie de la population, mais suggère une relation étroite entre ces différents aspects. Les trois scandales (environnemental, social et politico-économique) que ce film dénonce auraient ainsi pour cause commune l’exploitation de la perche du Nil. L’approche systémique se fait holiste, et la perche du Nil se retrouve, au moins symboliquement, au centre de la machine infernale qui voue les abords du lac Victoria et plus généralement l’Afrique des Grands lacs à la damnation sur fond d’opulence occidentale .Le film sorti en 2005 a connu un succès critique et commercial international et fonctionne dorénavant comme une référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique. Le professeur que je suis a pu constater en 2006 la généralisation des références à ce film dans les copies sur la mondialisation, tandis que fleurissaient de nombreuses conférences et rencontres organisées par les altermondialistes qui ont pris ce documentaire comme support et comme étendard. L’année 2006 a également été l’occasion de quelques contre-enquêtes journalistiques qui ont relativisé certaines affirmations et suggestions du film. Ceci à la suite et en parallèle de l’offensive menée par François Garçon contre le film documentaire et son auteur, Hubert Sauper, accusé de supercherie et de falsification, d’abord dans un long article paru dans la revue Les Temps Modernes, puis dans un ouvrage de journalisme d’investigation intitulé Enquête sur le Cauchemar de Darwin.

      http://www.espacestemps.net/articles/revelations-et-impasses-drsquoune-approche-radicale-de-la-mondialisati

    • Les contre enquètes ont existé mais si mes souvenirs sont bons, se sont toutes cassées les dents. C’est, pour moi, un brouhaha médiatique que je compare aux ennuis de Charles Enderlin, de Denis Robert.

      "La brouille qui oppose l’historien François Garçon à Hubert Sauper, le réalisateur autrichien du « Cauchemar de Darwin », a connu son dernier acte, mercredi. Poursuivi en diffamation par le réalisateur pour avoir qualifié son film de « supercherie », l’historien a vu sa condamnation pour diffamation confirmée par la cour d’appel de Paris.

      Trois ans de polémique

      Le conflit entre les deux hommes remonte à décembre 2005, date à laquelle François Garçon publie un article à charge dans la revue « Les Temps modernes ». Il remet en cause le documentaire, sorti sur les écrans en mars 2005, qui montre que la pêche intensive de la perche du Nil en Tanzanie est l’un des facteurs de la misère des populations locales et suggère que les avions utilisés pour le transport du poisson servent à un trafic d’armes."

    • https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2009/04/10/cauchemar-de-darwin-le-garcon-paie-l-addition-55099

      Francois Garcon s’est occupé il y a 20 ans de la création de Canal + pour le compte du groupe Havas qui, comme le soulignait finement un article des Inrockuptibles, « détient les budgets publicitaires de Carrefour et de Mac Donald, c’est à dire des deux principaux acheteurs de Perches du Nil ».

      Frédéric Giraut pour la revue en ligne Espacestemps.net, signalé par la liste H-Français : "Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation. Retour sur la controverse autour du Cauchemar de Darwin". Il a le mérite de revenir, avec l’avantage du recul et de l’esprit scientifique, à la fois ce documentaire "référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique." et sur le livre-enquête à charge de François Garçon (Enquête sur le cauchemar de Darwin, Flammarion, 2006). Un partout, la balle au centre ? Pas tout à fait : il valide les critiques adressées au film sur "son désintérêt pour l’amélioration éventuelle du sort des ouvriers des pêcheries et l’amorce de constitution d’une classe d’employés aux revenus réguliers et sensiblement plus élevés que ceux de l’agriculture ou du secteur artisanal et/ou informel, voire des secteurs administratifs et miniers", et souligne "les paradoxes et présupposés à tendance racistes de certains avocats de l’autarcie." Mais il accorde le bénéfice du doute à Hubert Sauper sur le trafic d’armes, rapport de l’ONU à l’appui…
      Et de conclure : "S’il nécessite bien sûr une sérieuse prise de distance critique, ce documentaire-choc, outre la valeur déjà évoquée de quelques lieux et de portraits qui ponctuent le film, a des vertus pédagogiques. À ce titre, son apport essentiel est certainement la démonstration de l’imbrication (ce qui ne veut pas dire lien de dépendance ou de causalité) d’une part des économies formelles (l’industrie de la transformation, la consultance internationale…) et informelles (le gardiennage, la pêche artisanale, la récupération et le traitement des restes après éfiletage…), et d’autre part des activités légales (commerce alimentaire transcontinental, transport aérien…) et illégales (trafic d’armes, prostitution…). On touche certainement là un des aspects les plus fondamentaux de la mondialisation appliquée au continent africain."

    • #De_la_servitude_moderne

      De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu’il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

      L’objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l’esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d’attaquer frontalement l’organisation dominante du monde.

      Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

      D’aucuns espéreront trouver ici des solutions ou des réponses toutes faites, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ». Tel n’est pas le propos de ce film. Il s’agit ici de faire la critique exacte de la société qu’il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c’est ensemble qu’il faut les construire. Et c’est avant tout dans la pratique qu’elles éclatent au grand jour. Nous n’avons pas besoin d’un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. La liberté d’action doit être notre caractéristique principale. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l’homme providentiel ou l’œuvre qu’il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l’histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l’avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition. Les résultats cauchemardesques parlent d’eux-mêmes.

      Par ailleurs, nous condamnons toutes les religions en cela qu’elles sont génératrices d’illusions nous permettant d’accepter notre sordide condition de dominés et qu’elles mentent ou déraisonnent sur à peu près tout. Mais nous condamnons également toute stigmatisation d’une religion en particulier. Les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue. Si certains d’entre eux se disent révolutionnaires, c’est davantage en référence aux « révolutions nationales » des années 1930-1940 qu’à la véritable révolution libératrice à laquelle nous aspirons. La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable. Il ne peut y avoir d’ambigüité sur la nature de notre combat. Nous sommes favorables à l’émancipation de l’humanité toute entière, sans aucune forme de discrimination. Tout pour tous est l’essence du programme révolutionnaire auquel nous adhérons.

      Les références qui ont inspiré ce travail et plus généralement ma vie sont explicites dans ce film : Diogène de Sinoppe, Étienne de La Boétie, Karl Marx et Guy Debord. Je ne m’en cache pas et ne prétend pas avoir inventé l’électricité. On me reconnaîtra simplement le mérite d’avoir su m’en servir pour m’éclairer. Quand à ceux qui trouveront à redire sur cette œuvre en tant qu’elle ne serait pas assez révolutionnaire ou bien trop radicale ou encore pessimiste n’ont qu’à proposer leur propre vision du monde dans lequel nous vivons. Plus nous serons nombreux à diffuser ces idées et plus la possibilité d’un changement radical pourra émerger.

      La crise économique, sociale et politique a révélé la faillite patente du système totalitaire marchand. Une brèche est ouverte. Il s’agit maintenant de s’y engouffrer sans peur mais de manière stratégique. Il faut cependant agir vite car le pouvoir, parfaitement informé sur l’état des lieux de la radicalisation de la contestation, prépare une attaque préventive sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu’à maintenant. L’urgence des temps nous impose donc l’unité plutôt que la division car ce qui nous rassemble est bien plus profond que ce qui nous sépare. Il est toujours très commode de critiquer ce qui se fait du côté des organisations, des individus ou des différents groupes qui se réclament de la révolution sociale. Mais en réalité, ces critiques participent de la volonté d’immobilisme qui tente de nous convaincre que rien n’est possible. Il ne faut pas se tromper d’ennemis. Les vieilles querelles de chapelle du camp révolutionnaire doivent laisser la place à l’unité d’action de toutes nos forces. Il faut douter de tout, même du doute.

      Le texte et le film sont libres de droits, ils peuvent être copiés, diffusés, projetés sans la moindre forme de contrainte. Ils sont par ailleurs totalement gratuits et ne peuvent en aucun cas être vendus ou commercialisés sous quelque forme que ce soit. Il serait en effet pour le moins incohérent de proposer une marchandise qui aurait pour vocation de critiquer l’omniprésence de la marchandise. La lutte contre la propriété privée, intellectuelle ou autre, est notre force de frappe contre la domination présente.

      Ce film qui est diffusé en dehors de tout circuit légal ou commercial ne peut exister que grâce à l’appui de personnes qui en organisent la diffusion ou la projection. Il ne nous appartient pas, il appartient à ceux qui voudront bien s’en saisir pour le jeter dans le feu des combats.


      http://www.delaservitudemoderne.org/francais1.html

    • Extraits du documentaire #the_corporation

      Joe BARADACCO, Prof. Havard Business School :
      Définition de corporation : « un groupe d’individus qui poursuit de nombreux objectifs. L’essentiel étant de faire des bénéfices importants, croissants, en toute légalité, pour les propriétaires de l’affaire »

      Roy ANDERSON, PDG d’Interface, leader mondial des fabriquants de moquette :
      « La corporation est née avec l’ère industrielle, donc en 1712 avec l’invention de la pompe à vapeur pour pomper l’eau de la mine à charbon afin que les mineurs extraient plus de charbon. C’était une question de productivité : plus de charbo par heure »

      Mary ZEPERNICK, Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      "Il y avait peu de corporations à la création des Etats-Unis. Celles qui existaient devaient se plier aux stipulations des chartes délivrées par l’Etat : la durée de la production, le montant de la capitalisation, ce qu’elles construisaient, etc. Elles ne faisaient rien d’autre. Elles ne pouvaient posséder d’autres corporations.

      Richard GROSSMAN, confondateur du Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      « D’un point de vue juridique et culturel, la corporation était une entité subordonnée et le but était de servir le bien public »

      Mary ZEPERNICK :
      « La guerre de Sécession et la révolution industrielle ont multipié les corporations. On a assisté à l’explosion du chemin de fer, des banques, de l’industrie lourde. Il y a un siècle et demi, les avocats des corporations ont compris qu’il leur fallait plus de pouvoir. Ils ont voulu supprimer certaines contraintes imposées aux entreprises par le passé »

      Howard ZINN, auteur de Une histoire populaire des Etats-Unis :
      Avec la fin de la guerre de Sécession et la fin de l’esclavage → « A partir de ce moment on empêche les Etats de prendre la vie, la liberté ou les biens des Noirs ».
      → Les corporations vont devant les tribunaux et demandent la même chose, car « nous sommes aussi une personne ». Et la Cour suprême a accepté.

      Richard GROSSMAN :
      « 600’000 personnes ont perdu la vie en luttant pour ces droits. Et dans les 30 années suivants, les juges ont donné les droits au capital et à la propriété ».

      Après avoir obtenu les droits d’une personne, une question se pose : quelle sorte de personne est cette entreprise ?

      Noam CHOMSKY :
      « La corporation a les droits d’une personne immortelle. Mais pas n’importe quelle personne : celle dénuée de conscience morale. Elle est créée par la loi pour s’occuper uniquement de ses actionnaires, mais pas de ses partenaires comme la communauté ou la population active »

      Robert HARE, Docteur en médecine :
      "Il n’est pas difficile de rapprocher la psychopathie de l’individu de celle de la corporation. On peut examiner les caractéristiques de cette maladie et voir comment elles s’appliquent à la corporation :
      – indifférence flagrante aux sentiments d’autrui
      – incapacité de maintenir des relations durables
      – désintérêt imprudent de la sécurité d’autrui
      – deceitfulness : repeated lying and conning others for profit
      – incapacity to experience guilty
      – failure to conform to social norms with respect to lawful behaviours
      → « Elles auraient toutes les caractéristiques. Ce genre d’entreprise est le psychopathe type »

      Richard GROSSMAN sur les « programmes sociaux » des corporations :
      « Ils aident vec l’argent des contribuables et des actionnaires. Mais les contribuables devraient décider de l’emploi de cet argent. Et pendant qu’ils font ces trucs sympas, ils diminuent les impôts des entreprises et des gens riches et remanient la politique nationale. On ne voit pas ces remaniements, ni l’argent se faire aspirer, mais on voit l’apparence sympathique »

      Lien entre nazisme et corporations :

      Howard ZINN :
      « Il y a un lien intéressant entre la montée du fascisme en Europe et la position des radicaux vis-à-vis du pouvoir des corporations. Parce qu’il a été reconnu que la montée du fascisme en Europe s’est faite grâce aux multinationales »

      Noam CHOMSKY :
      « Mussolini était idolâtré par toutes les classes sociales. Le milieu des affaires l’adorait. Quand Hitler a pris le pouvoir, les investissements sont aussi montés en flèche. Il contrôlait la main-d’œuvre, se débarassait des gens de gauche. Les conditions d’investissement s’amélioraient »

      Michael MOORE :
      « Une des histoires passées sous silence au 20ème siècle est la connivence des corporations avec l’Allemagne nazie. D’abord, comment les entreprises américaines ont aidé à reconstruire l’Allemagne et épaulé le régime nazi à ses débuts. Puis, quand la guerre a éclaté, comment elles ont contribué à les faire fonctionner. General Motors a gardé Opel, Ford a continué à faire tourner ses usines. Mais pour Coca-Cola s’était impossible, alors ils ont inventé Fanta Orange pour les Allemands. C’est comme cela que Coca-Cola a pu continuer à faire des bénéfices. Quand vous buvez Fanta Orange, c’est la boisson des nazis créée pour que Coca-Cola fasse de l’argent pendant que des millions de gens mouraient »

      Vandana SHIVA :
      « Au cours des 10 dernières années, nous avons gagné du terrain. Nous, c’est-à-dire les gens ordinaires, qui se consacrent au bien de l’humanité, sans distinction de sexe, de classe, de race, de religion, toutes les espèces de la planète. Nous avons réussi à poursuivre en justice un gouvernement et une entreprise tout-puissants pour l’affaire Neem. Et nous avons gagné. Le brevet de la société américaine Grace sur Neem a été révoqué suite à un procès intenté par nous, les Verts au parlement européen et le Mouvement international de l’Agriculture biologique. On a gagné parce qu’on était unis. On a renversé 99% du brevet basmati de Rice Treck parce qu’on a formé une coalition mondiale : des vieilles femmes du Texas, des savants d’Inde, des activistes de Vancouver, un groupe local d’action basmati. On a montré que le Tiers-Monde n’était pas des pirates, mais que les corporations l’étaient »

    • #Mittal

      Le groupe Mittal est le n° 1 mondial de l’#acier. Plus qu’une entreprise, c’est un empire présent dans soixante pays qui emploie 250 000 personnes. Issu d’une famille modeste de Calcutta, Lakshmi Mittal est devenu, en l’espace de quinze ans, l’un des hommes les plus riches au monde. Plus qu’une réussite, Mittal incarne un symbole : celui du nouveau capitalisme mondialisé et de la revanche du monde émergent sur les vieilles nations industrialisées. Accueilli comme un sauveur en 2006 à la faveur son OPA sur le groupe Arcelor, Mittal est aujourd’hui perçu comme le fossoyeur de la sidérurgie européenne. Touchée de plein fouet par la crise économique, sa multinationale criblée de dettes a perdu 80 % de sa valeur, accumule les pertes et ferme ses usines les unes après les autres en Europe. Un déclin brutal qui révèle l’autre visage d’un modèle économique obsédé par la rentabilité à court terme, qui privilégie l’exploitation des richesses au profit des seuls actionnaires, au détriment de l’intérêt collectif. L’échec du modèle Mittal illustre également la perte d’influence d’un continent, l’Europe, qui apparaît comme le maillon faible de la mondialisation. Impuissante à enrayer sa désindustrialisation, elle apparaît incapable, contrairement aux États-Unis et à la Chine et exception faite de l’Allemagne, de protéger ses champions industriels et de proposer un nouveau modèle économique porteur d’avenir.

      http://boutique.arte.tv/f9841-empire_mittal

      Les ressources en ligne sur Mittal sur le site d’Arte :
      http://info.arte.tv/fr/mittal-web-links-und-pressestimmen

    • #Goldman_Sachs, la #banque qui dirige le monde

      Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle « la Firme », comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.

      http://boutique.arte.tv/f7894-goldman_sachs

    • C’est en français, malgré le résumé en espagnol...
      *Los Deportados del TLC (Les #déportés_du_libre_échange) Marie-Monique Robin*

      Algo que parecía imposible hace unos pocos años, algo propio de la ciencia y ficción comenzó a verse hace poco en América Latina. Las semillas comenzaron a patentarse y los propios campesinos que eran los portadores del conocimiento durante milenios fueron dejados de lado, pues las nuevas políticas de acuerdos de intercambio comercial los afectaron gravemente. Hoy guardar la semilla en algunos países se ha convertido en un crimen. Uno de los medios para despojar a los campesinos de este derecho ha sido introduciendo poco a poco políticas neoliberales, que en lugar de apoyarlos, los debilitaron totalmente hasta el grado de hacerlos abandonar sus propias tierras. El caso muy marcante es de México donde el TLC (Tratado de Libre Comercio) en lugar de darles beneficios, los destrozó. El resultado claro es que miles y miles de campesinos mexicanos emigraron al pais vecino buscando tener suerte, dejando a sus familiares, en una aventura donde arriesgan incluso sus propias vidas, hoy el buscar trabajo se ha convertido incluso en un crimen. Los grandes ganadores con estos tratados de Libre Comercio, no son los pequeños productores, sino aquellos que ya más tienen y sobretodo las poderosas multinacionales. La gran periodista francesa Marie Monique Robin en este filme, nos desvela lo que significó el Tratado de Libre Comercio para México, el aniquilamiento del campesinado y la invasión escandalosa de productos subvencionados estadounidenses, que evidentemente matan la producción local mexicana. Recomiendo también ver el documental Los piratas de los seres vivos.

      https://www.youtube.com/watch?v=tG89P8II0cA

    • Les dessous de la mondialisation

      Sénégal : la fripe mondialisée

      Les français se débarrassent de 11kg de vêtements chaque année. Ces fripes ne sont pas toutes données à des personnes dans le besoin. Majoritairement collectées et triées, elles sont en partie revendues en Afrique. Au Sénégal, la fripe habille une grande partie de la population et fait vivre des centaines de milliers de personnes : des trieuses aux charretiers en passant par les négociants et les grossistes. Mais ce commerce prospère aux dépens d’une production textile locale. Un documentaire réalisé par Angèle Berland.

      http://replay.publicsenat.fr/emissions/les-dessous-de-la-mondialisation/senegal-la-fripe-mondialisee/139515

      Et d’autres reportages de la même série

    • Quelques notes tirées du film « Planète_à_vendre » :
      Facteurs nécessaires des terres pour intéresser les investisseurs :
      – sol fertile ;
      – terres proches d’un point d’exportation ;
      – accès à l’eau.
      Si une terre a ces caractéristiques, c’est un bien comme les autres.

      Mais pourquoi s’intéresser aux terres cultivables alors que les personnes/institutions qui s’y intéressent les avaient toujours méprisées ?
      → car la population mondiale augmente et il y a donc nécessité d’augmenter la production agricole.

      On est aujourd’hui face à la construction d’un nouvel ordre agricole global.

      Arabie Saoudite :
      Depuis 40 ans il y a un développement de l’agriculture en Arabie Saoudite. A un certain moment, l’Arabie Saoudite est devenu exportatrice de blé.
      Mais le prix a été l’épuisement des réserves d’eau. A cause de cela, en 2008, le roi a déclaré qu’il fallait arrêter la production de blé dès 2016.

      Fin 2007 : événement déclencheur du changement→ la crise alimentaire mondiale, causée notamment par l’augmentation de la production de biocarburants, par la diminution du niveau des stocks de céréales et par les restrictions d’exportations de certains pays (Vietnam et Argentine notamment, qui refusaient d’exporter des céréales).
      → solution : investir dans des terres et cultiver soi-même les céréales nécessaire.

      Le Roi Abdullah octroi 800 mio. de dollars pour que l’Arabie Saoudite achète des terres. L’Arabie Saoudite achète des terres notamment en Afrique de l’Est en promettant qu’elle investi dans des infrastructures, des technologies dans le pays et qu’elle augmentera l’emploi national.

      On voit donc un changment dans la direction des investissements, il n’y a plus seulement des investissements du Nord au Sud, mais aussi des investissements Sud – Sud (Arabie Saoudite et Inde).

      3 vagues de mondialisation :
      – industrie
      – services
      – agriculture.

      Exemple d’un investisseur indien en Ethiopie (il y a implanté la plus grande plantation de roses au monde), pour son exploitation :
      – le plastique vient de Chine
      – le système d’irrigation d’Israël
      – le capital d’Inde
      – les roses vont en Europe
      – les pelleteuses viennent de Corée
      – les serres d’Equateur
      – les moteurs d’Allemagne

      L’Ethiopie a déjà 1,6 mio. d’ha de terres prêtes pour les investisseurs étrangers. Dans le futur, l’Ethiopie prévoit de mettre à disposition 3 mio. d’ha de terres.
      → En Ethiopie toutes les terres sont de propriété de l’Etat ethiopien (suite du régime socialiste des années 70 et 80)

      L’investisseur indien déclare « On se sent un peu comme Christoph Colomb (…). C’est de la terre vierge, de l’or vert, elle n’a jamais été labourée depuis qu’elle existe ».
      « L’Etat a besoin d’un investisseur et les investisseurs ont besoin d’un bon Etat », il continue.

      L’investisseur indien paie 10 dollars par an par ha. de taxes sur les terres, mais les 6 premières années sont gratuites. Le contrat est de deux fois 40 ans" → le prix a été fixé par l’Etat éthiopien.

      Avant, sur ces terres, les locaux y faisaient pêtre leur bétail et ils cultivaient du tèf et du sésame pour la production familiale. Maintenant, ils doivent partir et laisser leurs terres.

      Litige avec l’investisseur indien : accès à l’eau, car l’eau est sur le territoire de l’Indien.

      Renée VALLVE de l’ONG « Grain » :
      « Le ’land grabbing’ est vu comme la solution à la crise alimentaire. Alors que c’est une agriculture intensive, qui est à l’origine de la crise alimentaire »

      Arrivée sur scène de la finance (banques, fonds de pension, etc.) :
      Dans les années 2010, une grande spéculation sur les matières premières agricoles a commencé. Cette spéculation a fait augmenter les prix et augmenter la volatilité de ces prix. Ainsi, les investisseurs ont compris qu’on pouvait gagner de l’argent avec l’agriculture et ainsi ils ont commencé à acheter des terres.

      En 2005, la proposition d’un financier d’acheter des terres était ridiculisée « ici en Europe on nous paie pour ne pas cultiver la terre et tu veux qu’on te donne de l’argent pour acheter des terres ? »
      → Réponse du spéculateur : « l’UE continuera à subventionner la paysannerie européenne pour qu’elle ne cultive pas, mais on augmentera la cultivation dans le Sud, non pas car il y a des subventions, mais car c’est rentable »

      Au lieu de créer des emplois, comme veulent le faire croire les investisseurs, c’est une agriculture sans agriculteurs qui est promue. En Uruguay, les campagnes se vident. Les petits paysans quittent la campagne pour aller dans les périphéries des villes ou à l’étranger, ou alors ils sont payés à la journée pour un salaire de faim pour le nouvel investisseur…

      Olivier SCHUTTER, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation :
      « Les pays ainsi produisent pour l’étranger et sont de plus en plus dépendants des marchés internationaux. Tant que les prix alimentaires sont bas, c’est ok, mais quand les prix augmenteront… »

      Absurdité du système : l’investisseur indien vend le riz qu’il produit en Ethiopie aux agences d’aide alimentaire qui distribuent le riz à la population éthiopienne…

    • Overdose
      Symboles de la société du tout-jetable, les plastiques sont devenus incontournables dans notre quotidien. Résistants, légers et peu coûteux à produire, ils sont néanmoins une plaie à collecter et à recycler après usage. Entre les dangers que leur abandon sauvage fait peser sur l’environnement, et les risques sanitaires, liés au recyclage rudimentaire, qu’encourent les populations les plus pauvres, principalement en Chine, cette #enquête fouillée, réalisée sur trois continents, dresse un état des lieux plus qu’alarmant. Face aux puissants
      #lobbies_industriels et à la #catastrophe_annoncée, les politiques sauront-ils prendre les décisions qui s’imposent pendant qu’il est encore temps ?
      https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout
      #plastique

  • Visite guidée au ##Disney au pays de #P’Anmunjon

    La #Zone_délimitarisée ou DMZ (#De-Militarized_Zone) qui sépare les États coréens du Nord et du Sud représente bien ce qu’est une « #méta-frontière ».

    Ce concept, formulé par le géographe #Michel_Foucher, postule une inscription à la fois spatiale et symbolique de la frontière [1]. Il peut être décliné à toutes les échelles : locale, nationale, régionale et planétaire. La méta-frontière de la DMZ coréenne dépasse ainsi le périmètre immédiatement concerné, la zone proprement dite, même si c’est là que se cristallisent les réalités et leurs représentations.

    http://libelalettredorion.blogs.liberation.fr/mon-blog/2014/05/disney-au-pays-de-panmunjon.html

    #Corée_du_Nord #Corée_du_Sud #frontière

  • À Calais, l’État ne peut dissoudre les migrants - Visionscarto

    http://visionscarto.net/a-calais-l-etat-ne-peut-dissoudre

    http://vimeo.com/104997680

    http://seenthis.net/messages/290064

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    Qu’ils reposent en révolte... un film sur la barbarie démocratique

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jerome-valluy/201111/quils-reposent-en-revolte-un-film-sur-la-barbarie-democratique

    Qu’ils reposent en révolte... un film sur la barbarie démocratique

    20 novembre 2011 | Par Jérôme VALLUY

    Sorti en salles le 16 novembre 2011, le film de Sylvain George « Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre I) », déjà applaudi et primé dans les festivals depuis un an, connaît aujourd’hui un véritable succès médiatique, comme un documentaire exceptionnel sur les migrants, les migrations ou les politiques migratoires.

    C’est peut être le propre d’une œuvre majeure que de susciter des conflits d’interprétation et de classement, d’autant que chacun peut avoir envie de tirer le talent de Sylvain George à soi, les journalistes vers le documentaire, les chercheurs vers l’anthropologie visuelle, les artistes vers la création esthétique. Je n’y échapperai pas tout à fait en soutenant que ce film, bien loin d’être un documentaire sur les migrants est une création artistique d’anthropologie visuelle sur un sujet difficile à traiter visuellement : la barbarie démocratique.

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    Au cinéma, les migrants de Calais ou l’art de la révolte - Page 1 | Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161111/au-cinema-les-migrants-de-calais-ou-lart-de-la-revolte

    Au cinéma, les migrants de Calais ou l’art de la révolte

    16 novembre 2011 | Par Carine Fouteau

    Les migrants de Calais sur grand écran. Le film de Sylvain George, Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre I), sort en salles ce mercredi. Mediapart présente en exclusivité deux séquences, Nuit d’hiver et Burning Fingers, rendant compte de la logique d’État à l’œuvre dans cette zone frontalière.

    Comment occuper un espace public mais interdit ? Comment la politique d’un État s’inscrit dans les corps des individus surtout quand ils sont considérés comme indésirables ? Comment des parcours singuliers résistent à une logique de contrôle et de répression toujours plus puissante ? Ces questions, le film de Sylvain George, Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre I), les explore au travers de l’expérience sensible de migrants qu’il a rencontrés à Calais ces dernières années.

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    « Qu’ils reposent en révolte », un documentaire à voir dès mardi sur Mediapart

    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-pepites-du-film-documentaire/article/191014/quils-reposent-en-revolte-un-documentaire-voir-des-mardi-sur-mediap

    Alors que la situation à Calais s’envenime à nouveau entre migrants, transporteurs routiers, policiers et habitants, Images en Bibliothèque et Mediapart vous propose de voir, dès mardi et pendant trois mois, le documentaire de Sylvain George, Qu’ils reposent en révolte.

    Très remarqué à sa sortie en 2011, voici ce qu’en dit Alain Carou, de la Bibliothèque nationale de France : « Le film montre les conditions d’existence des clandestins de Calais. Infinie précarité qui est, ni plus ni moins, la condition que l’on a choisi de leur faire, entre arrestations et destructions des campements, écrit . Le rythme très lent du film, le choix du noir et blanc concourent à une impression d’austérité extrême. Si l’on n’est pas rebuté, on entre dans une expérience de cinéma rare, puisqu’il s’agit d’atteindre à l’expérience de personnes qui vivent dans les mêmes lieux que nous et pourtant dans une toute autre réalité. Comment en effet, sinon par un cinéma radicalement différent, sortir des effets de familiarité pour faire entièrement droit à ce que la vie des sans-papiers, dans la précarité absolue qui est la leur, a de radicalement autre ?

    #migrations #asile #clais #sylvain_george

    • Et une recension d’un autre documentaire sur Calais :
      Calais comme lieu d’entre-mémoire

      Le propos de l’article est d’interroger le regard porté par le cinéma documentaire sur la situation des migrants bloqués aux alentours de Calais. Il s’agit de montrer que l’une des possibilités créatrices du documentaire est de convertir un non-lieu comme le camp de réfugiés de #Sangatte en un lieu d’entre-mémoire, mêlant des souvenirs et des témoignages renvoyant à des strates temporelles différentes. Pour étayer cette hypothèse, l’article repose sur une analyse comparée entre le documentaire anglais de Marc Isaacs Calais : The Last Border (2003) et le film français de Henri-François Imbert No pasarán, album souvenir (2003), deux œuvres qui entrecroisent la mémoire des sans-papiers avec des mémoires plus anciennes remontant à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d’Espagne.

      Opérativité du cinéma documentaire dans les films de #Marc_Isaacs et de #Henri-François_Imbert.

      http://www.espacestemps.net/articles/calais-comme-lieu-entre-memoire

  • Les lieux touristiques des #villes ne sont pas des #enclaves.

    Parmi les questions que l’on peut se poser dans le cadre d’une approche géographique des problématiques touristiques, celle de savoir quels types d’espaces le tourisme participe de produire au sein des villes est prépondérante. Si l’on accepte en effet l’hypothèse du recreational turn (Stock 2007), la dimension touristique ne se limite plus aux stations, ces petits espaces urbains créés et fonctionnant principalement par et pour cette dernière (MIT 2002), mais elle devient également fondamentale pour les villes. Cet investissement suppose des effets considérables sur la dynamique urbaine de ces lieux : des quartiers sont réaménagés, des conflits d’usages de la ressource que constitue l’espace urbain sont accentués par la présence permanente de cette population d’habitants temporaires, etc. L’urbanité des villes change radicalement par le tourisme (Stock et Lucas 2012). À propos de ce problème, et afin de souscrire à l’objet de cette Traverse, la présente discussion focalise la réflexion en se posant contre la posture consistant à envisager les #lieux_touristiques des villes comme des enclaves1.

    http://www.espacestemps.net/articles/les-lieux-touristiques-des-villes-ne-sont-pas-des-enclaves

    #tourisme

  • La vidéo, un outil tout trouvé pour une géographie plus-que-représentationnelle ?

    En se penchant sur les #méthodes_audiovisuelles en sciences sociales, il aurait été aisé et presque logique de s’attaquer à l’usage positiviste, réaliste et objectiviste de la vidéo, qui en fait un moyen de capter et enregistrer une #réalité déjà existante. À l’instar de Pink, qui identifie une « rejection of video as [a] usefully objective recording method » (2001, p. 589), cette critique est aujourd’hui assez largement répandue et acceptée, en tout cas dans le monde anglo-saxon où les recherches utilisant la vidéo en géographie sont les plus répandues. Je souhaite donc plutôt me positionner en porte-à-faux contre une tendance qui voit dans une approche renouvelée de la vidéo un outil tout trouvé pour une #géographie_plus-que-représentationnelle.

    http://www.espacestemps.net/articles/la-video-un-outil-tout-trouve-pour-une-geographie-plus-que-representat

    #géographie #sciences_sociales #vidéo #méthodologie #positivisme #réalisme #objectivisme #méthodologie
    cc @albertocampiphoto

  • Patrick Poncet : La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.

    http://www.espacestemps.net/articles/la-ville-mise-a-nu-par-ses-cartogrammes-meme

    via @cdb_77 (encore Cristina...)

    La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.
    L’espace non euclidien saisi par l’art cartographique, seul.

    Patrick Poncet

    La Mariée mise à nu par ses célibataires, même est une œuvre de Marcel Duchamp. Exécutée en 1915, brisée, puis réparée en 1923, elle est également intitulée Le Grand Verre — d’où la casse —, et se trouve aujourd’hui au Philadelphia Museum of Art. Sans doute une des œuvres les plus commentées de l’histoire de l’art, du Grand Verre on a pu dire à peu près tout et son contraire. Comme de la ville, en somme. La chose se présente, comme on le devine sur la photo, en deux parties. D’un côté la mariée, de l’autre ses célibataires. Duchamp conçoit un mécanisme symbolique et plastique « délirant » qui relie les deux parties, use de techniques picturales tout à fait exotiques — de la poussière déposée, puis fixée par exemple —, et signifie là sa détestation de la « peinture rétinienne ». Pour lui, l’art doit s’adresser à l’esprit. Mais je ne voudrais pas ajouter le commentaire au commentaire… Ainsi, dire le monde autrement que par l’image plane, opaque, frontale, c’est, en 1915, pour l’inventeur du ready-madeet ce qui s’en suit, l’impératif auquel doit désormais se conformer l’art. La carte, « rétinienne » par excellence, est donc artistiquement périmée en 1915…

    #cartographie #visualisation #cartogrammes #patrick_poncet