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  • Infectious virus in exhaled breath of symptomatic seasonal influenza cases from a college community | Proceedings of the National Academy of Sciences
    http://www.pnas.org/content/115/5/1081

    Estimation de la propagation de la grippe par aérosol dans l’air expiré :
    • il n’est pas nécessaire de tousser ou d’éternuer
    • l’émission de virus augmente avec l’indice de masse corporelle (IMC) et… la répétition de la vaccination anti grippe (pour les aérosols les plus fins et les infections des voies supérieures, à confirmer)

    Significance
    Lack of human data on influenza virus aerosol shedding fuels debate over the importance of airborne transmission. We provide overwhelming evidence that humans generate infectious aerosols and quantitative data to improve mathematical models of transmission and public health interventions. We show that sneezing is rare and not important for—and that coughing is not required for—influenza virus aerosolization. Our findings, that upper and lower airway infection are independent and that fine-particle exhaled aerosols reflect infection in the lung, opened a pathway for a deeper understanding of the human biology of influenza infection and transmission. Our observation of an association between repeated vaccination and increased viral aerosol generation demonstrated the power of our method, but needs confirmation.

    Abstract
    Little is known about the amount and infectiousness of influenza virus shed into exhaled breath. This contributes to uncertainty about the importance of airborne influenza transmission. We screened 355 symptomatic volunteers with acute respiratory illness and report 142 cases with confirmed influenza infection who provided 218 paired nasopharyngeal (NP) and 30-minute breath samples (coarse >5-µm and fine ≤5-µm fractions) on days 1–3 after symptom onset. We assessed viral RNA copy number for all samples and cultured NP swabs and fine aerosols. We recovered infectious virus from 52 (39%) of the fine aerosols and 150 (89%) of the NP swabs with valid cultures. The geometric mean RNA copy numbers were 3.8 × 104/30-minutes fine-, 1.2 × 104/30-minutes coarse-aerosol sample, and 8.2 × 108 per NP swab. Fine- and coarse-aerosol viral RNA were positively associated with body mass index and number of coughs and negatively associated with increasing days since symptom onset in adjusted models. Fine-aerosol viral RNA was also positively associated with having influenza vaccination for both the current and prior season. NP swab viral RNA was positively associated with upper respiratory symptoms and negatively associated with age but was not significantly associated with fine- or coarse-aerosol viral RNA or their predictors. Sneezing was rare, and sneezing and coughing were not necessary for infectious aerosol generation. Our observations suggest that influenza infection in the upper and lower airways are compartmentalized and independent.

    • Tiens, justement, nos amis du #Decodex sont de sortie sur le sujet…

      Les conclusions douteuses d’articles hostiles au vaccin contre la grippe
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/14/les-conclusions-douteuses-d-articles-hostiles-au-vaccin-contre-la-grippe_525

      L’affirmation selon laquelle la vaccination augmenterait la « propagation de la maladie » qu’on retrouve dans certains titres n’est pas plus étayée par les faits.

      Bon, ce n’est qu’un tout petit élément du plaidoyer, mais là où ça devient cocasse, c’est quand on lit l’étude qui est (indirectement) citée pour mentionner le faible taux d’efficacité du vaccin anti grippal pour la saison2016)

      Contemporary H3N2 influenza viruses have a glycosylation site that alters binding of antibodies elicited by egg-adapted vaccine strains | Proceedings of the National Academy of Sciences
      http://www.pnas.org/content/114/47/12578

      Individuals that had been vaccinated in the previous 2 y[ears] exhibited overall lower antibody boosts (Fig. S1), after adjusting for age and prevaccination antibody titers (Table S3).

      (c’est la dernière phrase de l’article avant la Discussion)

    • Sinon, sur le fond du décodage.

      Pourquoi c’est faux

      1. Le vaccin contre la grippe offre bien une protection limitée
      M. Brownstein s’appuie sur des données compilées dans une étude publiée dans la Cochrane Library début février. Cette publication spécialisée confirme une réalité connue de longue date : le vaccin contre la grippe est loin d’offrir une protection comparable à la plupart des autres vaccins.

      Normalement, la conclusion devrait donc être : c’est plutôt vrai (et c’est bien connu, d’ailleurs…

      2. Un taux d’échec à « 99 % » fallacieux
      L’article de M. Brownstein a, en revanche, largement manipulés les chiffres de la Cochrane Library. L’étude en question aboutit, en effet, aux deux estimations suivantes :
      • En moyenne, 2,3 % des adultes en bonne santé non vaccinés seraient touchés par la grippe, contre 0,9 % des vaccinés ;
      • 21,5 % des adultes non vaccinés seraient touchés par des infections proches de la grippe, contre 18,1 % des vaccinés.

      Le chiffre de 99% est tout à fait faux, en effet. Les chiffres fournis à l’appui montre tout de même que la protection est plutôt faible.

      Le rapport des cotes (odds ratio) pour le risque d’attraper la grippe est de 2,6 entre un individu non vacciné et un individu vacciné. Ce nombre tombe à 1,2 pour les infections proches de la grippe.

      Il est également trompeur d’avoir occulté le cas des infections proches de la grippe, bien que l’écart entre les deux groupes reste également limité dans ce cas de figure.

      De fait, il est tout juste significatif. cf. le passage correspondant dans l’étude de référence

      Vaccines for preventing influenza in healthy adults. - PubMed - NCBI
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29388196

      MAIN RESULTS:
      […] Inactivated influenza vaccines probably reduce influenza in healthy adults from 2.3% without vaccination to 0.9% (risk ratio (RR) 0.41, 95% confidence interval (CI) 0.36 to 0.47; 71,221 participants; moderate-certainty evidence), and they probably reduce ILI from 21.5% to 18.1% (RR 0.84, 95% CI 0.75 to 0.95; 25,795 participants; moderate-certainty evidence

      (désolé, ils calculent le rapport des cotes dans le sens inverse et la (légère) différence (pour les inverses des valeurs) vient certainement des arrondis (à 1 chiffre après la virgule) des pourcentages).

      3. Les prétendus dangers du vaccin ne sont pas étayés
      […]
      L’affirmation selon laquelle la vaccination augmenterait la « propagation de la maladie » qu’on retrouve dans certains titres n’est pas plus étayée par les faits.

      cf. ci-dessus.

      4. Le vaccin reste considéré comme pertinent pour les publics ciblés
      […]
      Comme toute politique de santé publique, ce choix de recommander la vaccination contre la grippe dans certains cas fait l’objet de débats et de questionnements légitimes. Les affirmations catégoriques véhiculées par certains sites douteux n’en restent pas moins mensongères.

      Ce serait sympa (comme dirait l’autre…) si ces débâts et questionnements légitimes étaient traités autrement que par la « pédagogie » (sic) de l’extension par décret des obligations vaccinales.

    • Pour finir, le bilan de l’efficacité du vaccin pour la saison grippale 2014-15 aux États-Unis.

      Efficacité inférieure à 20% (tous âges confondus et toutes souches confondues) et inexistante pour la tranche d’âge 18-64 ans.

      2014–2015 Influenza Vaccine Effectiveness in the United States by Vaccine Type | Clinical Infectious Diseases | Oxford Academic
      https://academic.oup.com/cid/article/63/12/1564/2282808

      Background
      Circulating A/H3N2 influenza viruses drifted significantly after strain selection for the 2014–2015 vaccines. Also in 2014–2015, the Advisory Committee on Immunization Practices recommended preferential use of live attenuated influenza vaccine (LAIV) over inactivated influenza vaccine (IIV) among children aged 2–8 years.

      Methods
      Vaccine effectiveness (VE) across age groups and vaccine types was examined among outpatients with acute respiratory illness at 5 US sites using a test-negative design, that compared the odds of vaccination among reverse transcription polymerase chain reaction–confirmed influenza positives and negatives.

      Results
      Of 9311 enrollees with complete data, 7078 (76%) were influenza negative, 1840 (19.8%) were positive for influenza A (A/H3N2, n = 1817), and 395 (4.2%) were positive for influenza B (B/Yamagata, n = 340). The overall adjusted VE was 19% (95% confidence interval [CI], 10% to 27%) and was statistically significant in all age strata except those aged 18–64 years. The adjusted VE of 6% (95%CI, −5% to 17%) against A/H3N2-associated illness was not statistically significant, unlike VE for influenza B/Yamagata, which was 55% (95%CI, 43% to 65%). Among those aged 2–8 years, VE against A/H3N2 was 15% (95%CI, −16% to 38%) for IIV and −3% (CI, −50% to 29%) for LAIV; VE against B/Yamagata was 40% (95%CI, −20% to 70%) for IIV and 74% (95%CI, 25% to 91%) for LAIV.

      Conclusions
      The 2014–2015 influenza vaccines offered little protection against the predominant influenza A/H3N2 virus but were effective against influenza B. Preferential use of LAIV among young children was not supported.

      représentation graphique (en haut la souche A, en bas la souche B, la A était environ 5 fois plus fréquente que la B)

    • Pour ce dont je me souviens, et contrairement à d’autres vaccins plutôt efficaces, cette faible efficacité serait essentiellement due à un pari (industriel et sanitaire) difficile à étayer sur ce que vont donner les mutations de virus de la grippe, bien moins stables que d’autres. Une affaire de prédictibilité défaillante puisqu’on élabore les vaccins depuis des souches antérieures.

  • Comment les fausses informations circulent sur Facebook ?
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2018/02/01/comment-les-fausses-informations-circulent-sur-facebook_5250516_4355770.html

    L’équipe des Décodeurs a vérifié plus d’une centaine d’informations douteuses. Ces informations ont été massivement partagées sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook. Nous y avons repéré 131 pages particulièrement trompeuses, qui ont diffusé au moins trois des intox de notre corpus, pour différentes motivations (politiques, idéologiques, économiques…).

    #Facebook #manipulation

  • Pourquoi les chiffres de Pôle emploi vont-ils devenir trimestriels ?
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/24/pourquoi-les-chiffres-de-pole-emploi-vont-ils-devenir-trimestriels_5246561_4

    Les chiffres du chômage de Pôle emploi ne seront plus publiés mensuellement mais par trimestre, comme ceux de l’Insee.

    Oui, tiens, pourquoi ?

    « Les chiffres de Pôle emploi sont très sensibles à des règles administratives, qui changent assez régulièrement, et aux comportements des personnes – sur le fait de savoir s’il faut s’inscrire ou pas », analysait Christine Erhel, professeure au Conseil national des arts et métiers, pour Le Monde, le 2 octobre. Pour l’année 2017, par exemple, le nombre de chômeurs de catégorie A (personnes sans emploi, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche) a baissé six fois et enregistré quatre hausses : difficile donc d’en tirer des conclusions.

    Soit en tout et pour tout dans l’article, deux arguments.

    • sensibles aux règles administratives : noooooon !? c’est peut-être pour cela que, depuis pas loin de 40 ans, les agents de l’ANPE/Pôle emploi recevaient régulièrement – enfin, avant chaque échéance électorale – des consignes de «  peignage  » du fichier ?
    On sait aussi depuis belle lurette que les retournements sont amortis : quand le chômage augmente, les demandeurs ne s’inscrivent pas (ou ne renouvellent pas leur inscription) surtout s’ils ne bénéficient pas d’indemnisation et, en sens inverse, si ça repart, ils ressortent du bois.

    • ça fluctue : ben oui (cf. supra), le problème ne viendrait pas plutôt d’un problème de niveau des analyses voire des commentateurs qui les émettent ?
    En fait, c’est comme le poids sur la balance : quand on le regarde trop souvent, ça n’a pas de sens…

    Bref, la question est : pourquoi maintenant ?

    Outre la réponse évidente que feront les mauvais esprits, le professionnel pourrait aussi se dire que ça va permettre d’alléger les tâches de désaisonnalisation (eh oui, les cvs, faut bien que quelqu’un les calcule…) et, tant qu’à faire, les équipes qui s’en occupent.

    Mais bon, quand même, c’est mieux, hein ?

    Passer à un indicateur trimestriel devrait donc permettre de relever des tendances et de donner un peu plus de lisibilité à ces chiffres difficilement analysables.

    • Notez qu’il existe au moins une autre solution pour éviter une surinterprétation des évolutions : arrondir plus fortement les chiffres publiés. En effet, ceux-ci (les cvs) sont arrondis à la centaine, sans que cette décimale là soit assurée : l’incertitude est au moins un ordre de grandeur plus élevée, que ce soit pour l’estimation des effets de calendrier (cvs), mais aussi pour les éventuels incidents du processus de collecte (données brutes) ou de traitement, sans parler des variations du comportement de déclaration.

      Chaque fois que cette suggestion a été émise, elle a été, non pas repoussée, mais ignorée. Mais, un chiffre est un chiffre, on l’a calculé comme ça, alors on le publie comme ça.

      J’avais un collègue qui répétait : on mesure l’inculture mathématique au nombre de chiffres significatifs conservés

  • Rappel d’une évidence : les « annonces » et les « débats » sur une loi réprimant les « fake news » n’ont absolument pas pour but de mettre en place une telle loi, mais de banaliser la notion et d’habituer le public à l’idée de fake news, de leur danger, et du danger des médias hétérodoxes (qui les diffuseraient) qu’on trouve essentiellement sur l’internet.

    Ce qui donne comme résultat ce genre de bêtise crasse : Les Français retrouvent la confiance dans les médias traditionnels et se méfient d’internet, selon un sondage
    https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/les-francais-retrouvent-la-confiance-dans-les-medias-traditionnels-et-s

    En revanche, seul un Français sur cinq (25%) juge crédibles les informations qu’il trouve sur internet. Les plus jeunes (18-24 ans) sont les moins sévères (31%), tandis que 45% des plus de 65 ans sont « sans opinion », selon le sondage.

    #selon_un_sondage, donc ; et #pédonazis, puisque ça fait 20 ans qu’on en bouffe du comme ça

  • Catherine Vidal : « Les stéréotypes de genre jouent sur l’attitude des médecins comme des patients » (L’Obs)
    https://www.nouvelobs.com/sante/20180111.OBS0488/les-stereotypes-de-genre-jouent-sur-l-attitude-des-medecins-comme-des-pat

    Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. Pourtant elles vivraient en moins bonne santé. Comment l’explique-t-on ?

    Cela s’explique d’abord par la précarité économique. Il faut quand même rappeler que 70% des travailleurs pauvres sont des femmes [chiffres de l’Insee, NDLR]. Elles ont des petites retraites, vivent souvent seules ou dans des familles monoparentales… Face à cette précarité, les femmes vont plus facilement renoncer aux soins.

    Cela peut aussi s’accompagner d’une mauvaise hygiène de vie, d’une consommation d’alcool, du surpoids. Ajoutez à cela le fait que les femmes sont les premières victimes de violences et d’agressions sexuelles. Ces violences se répercutent sur leur santé morale et physique. Enfin, il y a le poids des stéréotypes de genre qui influencent encore nos pratiques médicales et la recherche.

    #santé #inégalités #genre #sexisme

    • Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. Pourtant elles vivraient en moins bonne santé. Comment l’explique-t-on ?

      La question est claire. Mais la réponse l’est moins :

      Cela s’explique d’abord par la précarité économique. Il faut quand même rappeler que 70% des travailleurs pauvres sont des femmes [chiffres de l’Insee, NDLR]. Elles ont des petites retraites, vivent souvent seules ou dans des familles monoparentales… Face à cette précarité, les femmes vont plus facilement renoncer aux soins.

      Cela peut aussi s’accompagner d’une mauvaise hygiène de vie, d’une consommation d’alcool, du surpoids. Ajoutez à cela le fait que les femmes sont les premières victimes de violences et d’agressions sexuelles. Ces violences se répercutent sur leur santé morale et physique. Enfin, il y a le poids des stéréotypes de genre qui influencent encore nos pratiques médicales et la recherche.

      En effet, si les femmes vivent en moins bonne santé, pourquoi vivraient-elles plus longtemps ?

    • J’avoue que je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas. Prenons un exemple, ces dernières années des proches sont morts entre 40 et 55 ans. Ils étaient en parfaite santé et puis :
      – l’une a fait un cancer foudroyant, elle est partie en 2 mois. Et donc avant de déclarer son cancer, elle était en bonne santé.
      – l’autre en parfaite santé est mort brusquement dans un accident de la route.
      – un autre est mort suite à un choc anaphylactique en quelques minutes.
      Une personne qui aura un diabète grave, une maladie de dégénerescence du système musculaire, ou même certain type de cancer peuvent vivre de longues années en restant en vie mais avec des soins lourds.
      Pour @rastapopoulos, toutes les maladies ne sont pas immédiatement mortelles… les facteurs en sont multiples et l’article en mentionnent quelques unes…

    • Bah oui c’est ce que j’ai dit, toute morbidité n’est pas mortalité. La mauvaise santé n’implique absolument pas obligatoirement la mort.

      Et pas juste par des maladies mal connues ou des cancers, mais aussi je sais pas, des problèmes de circulation, de varices, etc, ou de tendinites, qui peuvent être suite à du travail, suite à une mauvaise hygiène (nourriture, activité physique), et qui aboutissent à des difficultés motrices très importantes, et qui ne se finissent pas forcément en arrêt cardiaque ou autre. Pendant 20, 30 ans d’affilées, on peut avoir des problèmes aux jambes, et mourir de vieillesse ou d’autre chose longtemps après. Là ce sont des problèmes plus courants dans les classes pauvres, autant hommes que femmes, mais comme les femmes en composent 70%…

      @cjldx bé c’est une base médicale incontestable que toute maladie n’est pas forcément une maladie qui cause la mort, ça parait fou d’avoir besoin d’études scientifiques pour s’en rendre compte. :D
      Mais si tu en as vraiment besoin, il doit vraiment y en avoir des millions sur ce sujet…

    • Alors sur ce point je ne suis pas spécialiste mais il me semble que c’est une donnée anthropologique, que chez les humains, les mâles vivent moins longtemps que les femelles, sans rapport avec l’époque ou le type de société. À confirmer si quelqu’un s’y connait plus dans ce domaine, mais on doit pouvoir le sourcer.

      Donc ça il n’y aurait rien à expliquer, c’est comme ça en moyenne pour tout le genre humain.

    • Ce qui fait beaucoup baisser l’espérance de vie des hommes c’est leurs comportements viriles.

      Par exemple les homicides par véhicule sont très largement causé par les hommes ;

      Les homicides au volant ne sont pas épargnés par la disparité entre genres exposée dans les cas précédemment mentionnés. Ainsi, sur 410 condamnés pour homicide involontaire sans circonstances aggravantes, l’on dénombre 74,6 % d’hommes pour 25,4 % de femmes. La proportion chute encore quant aux condamnations pour homicides involontaires commis sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants : 88,5 % de ces dernières ont concerné des hommes et 11,5 %, des femmes.

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/10/en-finir-avec-les-cliches-sur-les-femmes-au-volant_5239896_4355770.html

      Pour les suicides, les tentatives sont plus nombreuses chez les femmes mais il y a plus de morts chez les hommes car les hommes ont accès à des méthodes plus certaines de les tués (armes à feu).

    • @mad_meg

      Ce qui fait beaucoup baisser l’espérance de vie des hommes c’est leurs comportements viriles.

      Je ne sais pas si viril est synonyme de violence, mais c’est gênant de fusionner ces deux mots, ça l’est déjà trop souvent. Et puis, un assassin (en voiture ou à pied) ne tue pas forcément un autre homme ?

      Pour poursuivre dans ton sens,
      la population carcérale est constituée à 96,3% d’hommes.
      On peut en conclure au moins que la société a mis un système en place ou les hommes sont jugés beaucoup plus dangereux que les femmes. Et où ceux-ci se retrouvent dans la course à la virilité telle qu’ils se la sont construites / pas pleurer / être fort/ violent / jamais malade / pas dire / pas de sentiments /

      #violences
      #sexisme_médical
      #Catherine_Vidal (géniale)
      #monde_de_fous

    • Pour moi il y a un lien fondamentale entre virilité et violence, domination et prédation. Quant je parle de masculinité c’est d’un point de vue biologique et à part ca je voie pas ce qui serait spécifiquement masculin. Xe qui n’est ni virile, ni masculin c’est juste être humain. Par rapport aux accidents, ils tuent effectivement sans distinction mais surtout eux même dans leurs propres accidents dans lesquels ils se tuent aussi tout seuls. D’ou le fait qu’ils meurent plus en bonne santé.

      #violence_masculine #virilité

  • En finir avec les clichés sur les femmes au volant
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/10/en-finir-avec-les-cliches-sur-les-femmes-au-volant_5239896_4355770.html

    Les hommes représentent entre 63 % des infractions de troisième et quatrième classes, punies d’amendes allant de 45 à 375 euros, et jusqu’à 95 % des délits [routiers]

  • Comment fonctionne le partenariat entre « Le Monde » et Facebook sur les fausses nouvelles
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/09/comment-fonctionne-le-partenariat-entre-le-monde-et-facebook-sur-les-fausses

    Un travail rémunéré par Facebook

    Lors de la phase d’expérimentation de l’outil, au cours de ses premiers mois, Facebook nous signalait un nombre limité de contenus douteux. Désormais, leur examen prend un temps considérable, et nécessite de s’appuyer sur des centaines d’articles publiés par Les Décodeurs au fil des mois. Ce travail est effectué avec la même exigence que l’ensemble des publications du Monde et il nous engage tout autant, y compris juridiquement.

    #Facebook n’est pas une rédaction et ne dispose pas des compétences en interne pour effectuer le travail de vérifications des faits. La plateforme fait donc appel à des médias partenaires, dont Le Monde, qu’elle rétribue pour ce travail. Nous sommes membres de ce dispositif, mais il s’agit encore, de notre point de vue, d’une expérimentation et cette participation pourra évoluer dans les mois à venir en fonction de ses évolutions et des résultats concrets qu’elle aura permis d’obtenir ou non.

    #PacteFaustien #Zuckerberg #GAFA

  • Est-il vrai que Facebook rémunère « Le Monde » et « Libération » pour aider à trier les fake news ? Oui.
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/01/08/est-il-vrai-que-facebook-remunere-le-monde-et-liberation-pour-aider-a-tri

    Dans son édition de la semaine dernière, le Canard enchaîné a publié un article intitulé : « Entre Le Monde et Facebook, un beau compte de fake », qui fait beaucoup parler. Le palmipède « révèle » que le réseau social finance le Monde . Un article à la fois un peu survendu et incomplet.

    Survendu parce que ce n’est pas un scoop. Incomplet parce que le Monde n’est pas le seul média français financé par Facebook pour faire la chasse aux fausses nouvelles. Libération (ainsi que d’autres médias) sont également payés par FB pour la même besogne. (…)

    Concrètement, plusieurs médias français (mais aussi américains) sont destinataires d’une liste de liens envoyée par Facebook, liste qui renvoie vers des contenus signalés par l’algorithme ou des internautes. Il y a plusieurs centaines de liens dans la liste. Ce lundi matin, on en compte par exemple 374. (…)

    A charge des médias partenaires de vérifier ces contenus. Il n’existe évidemment aucune obligation de quantité. De même, les médias ne traitent que les contenus qu’ils jugeront intéressants. Quand on considère que l’info est fausse, on écrit un article pour en faire la démonstration. Facebook accolera ensuite au contenu douteux cet article en lien. De manière à ce que l’internaute soit averti que l’info est jugée fausse par des médias. (…)

    En échange de ce travail, Facebook nous rémunère donc. Le montant versé dépend du nombre de papiers vérifiés. A Libé, le montant perçu en 2017 (première année du contrat) nous permet à peu près de financer deux postes supplémentaires.

    Loi sur les #fake_news, Macron décodeur-en-chef : https://seenthis.net/messages/658069

    Car il devient de plus en plus difficile de se déclarer soldat de la vérité. L’enrôlement plus ou moins crapoteux au service du grand capital numérique n’était déjà pas bien glorieux – on ne s’était d’ailleurs pas trop précipité pour faire la publicité de ces collaborations. On apprend en effet depuis peu que bon nombre de rédactions touchent de Google et Facebook pour mettre à disposition des équipes de journalistes-rectificateurs aidant à purger les tuyaux. Il faut vraiment que l’argent manque pour accepter ainsi de se transformer en égoutiers de l’Internet pour le compte des Compagnies des Eaux qui prospèrent en surface. Bien sûr ça n’est pas de cette manière qu’on présente les choses, cependant même ré-enjolivée en cause commune de la vérité démocratique, l’association normalisatrice avec les grossiums de la donnée produit déjà un effet bizarre.

    Où il est aussi question du récent sondage sur le #conspirationnisme : https://seenthis.net/messages/657780

    • Comment fonctionne le partenariat entre « Le Monde » et Facebook sur les fausses nouvelles
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/09/comment-fonctionne-le-partenariat-entre-le-monde-et-facebook-sur-les-fausses

      L’enterprise donne accès aux médias partenaires à un fil d’articles signalés comme « suspects », issus des signalements d’internautes ou repérés par les algorithmes de la plateforme. On y trouve chaque jour des dizaines de nouveaux contenus de toutes sortes. Certains émanent de médias traditionnels, y compris du Monde, d’autres de sources diverses et variées.

      Les médias partenaires peuvent ensuite examiner ces contenus et peuvent donner une des appréciations suivantes pour chacun d’entre eux :
      • « Vrai », lorsqu’il s’agit d’une information avérée dans les grandes lignes ;
      • « Faux » , pour les articles dont l’information principale est fausse ;
      • « Mélange » , lorsque l’article contient de fausses informations, mais que l’information principale est correcte ;
      • « Non éligible », lorsqu’il est possible d’apporter des précisions concernant un article, sans se prononcer sur sa véracité.

      Lorsqu’un article a été signalé comme « faux » par un média partenaire de Facebook, la plateforme envoie un message d’alerte à tout internaute souhaitant le partager pour le prévenir qu’il existe des articles en contestant le contenu, en lui proposant de les lire.

      Par ailleurs, la plateforme dit réduire nettement la visibilité des contenus signalés comme « faux », et dans une moindre mesure celle des articles labellisés « mélange ».

      Près d’un an après le début de ce partenariat avec Facebook, nous avons examiné des milliers d’articles dans le cadre de celui-ci et évalué des centaines d’entre eux. A chaque fois que nous avons indiqué une appréciation sur la véracité des informations contenues dans un article, nous avons étayé celle-ci par un article publié dans la rubrique de vérification des faits des Décodeurs du Monde ; ce travail est consultable par chacun en remontant le fil de notre rubrique ou en parcourant notre annuaire recensant les fausses informations qui circulent en ligne.

      Ce sont ces liens que Facebook invite à lire lorsqu’un internaute veut partager un contenu signalé comme « faux ». Dans les autres cas, les contenus que nous proposons peuvent être mis en avant sous les articles en question sur Facebook, pour proposer à leurs lecteurs des informations complémentaires.
      […]
      Ce partenariat n’entrave en rien notre indépendance éditoriale vis-à-vis de Facebook. Ces dernières semaines nous nous sommes notamment interrogés sur la pertinence ou non des efforts engagés par l’entreprise dans la lutte contre les fausses informations.

  • Après 24h d’emballement sur la toile, je me pose un peu pour vous relayer plus d’infos sur le décryptage de l’article bidon du JDD !

    Donc pour retrouver tout le décryptage, c’est par là : https://web.archive.org/web/20200130161210if_/https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208

    Ou mis en forme par ici chez @lundimatin : FakeNews sur Notre-Dame-des-Landes - Quand le JDD publie de faux scoops avec des images volées ou détournées :
    https://lundi.am/fake-JDD-ZAD

    Articles après le décryptage :

    Le « Journal du Dimanche » a-t-il inventé une cache d’armes dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?
    http://www.liberation.fr/checknews/2017/12/19/le-journal-du-dimanche-a-t-il-invente-une-cache-d-armes-dans-la-zad-de-no

    Le « JDD » publie des photos « secrètes » de NDDL... provenant en réalité des réseaux sociaux
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/19/le-jdd-publie-des-photos-secretes-de-nddl-en-realite-trouvees-sur-les-reseau

    Dans le JDD, des photos faussement "secrètes" de la ZAD... et venant directement de la gendarmerie
    https://www.arretsurimages.net/articles/2017-12-19/Dans-le-JDD-des-photos-faussement-secretes-de-la-ZAD-id10398
    libéré 48h : https://www.arretsurimages.net/TMP-108594BC36-10398-55089#

    Notre-Dame-des-Landes. Le JDD s’excuse pour des photos de la ZAD
    (reprise d’une dépêche AFP plutôt bancale)
    https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-le-jdd-s-excuse-pour-des-photos-de-la-zad-5458026

    Réactions du JDD :

    L’article a changé de titre et la vidéo contenant les images anachroniques rajoutées en plus de celles fournies par la gendarmerie a été retirée :
    http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    On peut retrouver la version initiale mais sans la vidéo ni une partie des photos :
    http://web.archive.org/web/20171217030208/http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    Le directeur se fend d’un "courrier aux lecteurs" et reconnait l’absence de vérification mais c’est quand même eux qui zont raison hein :
    http://www.lejdd.fr/societe/a-nos-lecteurs-au-sujet-des-photos-de-notre-dame-des-landes-3525275

    En réalité un autre rapport que celui présenté par le JDD vient d’être remis au gouvernement, il en est rapidement question dans le Quotidien du 16 décembre :
    https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/quotidien-deuxieme-partie-19-decembre-2017.html à partir de 16’30’’, mais il faut se créer un compte
    ou en résumé succin ici : https://twitter.com/Qofficiel/status/943197701008777222

    Je continue à m’interroger sur la réelle source du JDD :
    – soit un rapport de gendarmerie étonnamment "vide" en documents alors que des milliers de photos ont dû être faites
    – soit des personnes très énervées contre la tournure que prend le dossier du projet et qui utilisent un vieux rapport

    L’analyse du changement de communication est assez intéressante à faire aussi avec depuis une semaine un nouveau type d’invités qui soutiennent encore très mollement le projet ("oui on a fait des erreurs mais...") et qui pour certains changent radicalement, tel un Christophe Barbier, chef de l’Express et proche de Macron, qui explique qu’il ne faut absolument pas de violences pour évacuer la zad ! Par deux fois j’ai vu des journalistes tellement surpris par les réponses qu’ils n’arrivent pas à le dissimuler, en mode yeux ronds, et lors de l’interview de Castaner sur France 3 il a fallu que le journaliste aille le chercher sur le terrain de la violence supposée de la zad pour qu’il explique que vu l’article du JDD (sic !) il y avait effectivement de quoi s’inquiéter et envisager aussi une expulsion militarisée... Pour la première fois j’entends une nouvelle raison introduite pour expliquer l’évacuation : les conditions sanitaires, la présence d’enfants, etc.

    Évidemment je ne me leurre pas sur ce changement : gain de temps, encore, préparation de l’opinion publique, ou pourquoi pas, test pour voir comment serait perçue l’éventualité de "récupérer" la zad dans le giron du greenwashing vu le succès international de l’allocution de Macron au Planet Summit...

    En tout cas, je me suis bien régalée à voir l’ampleur que prenait le décryptage et ça fait du bien !
    Des négociations sont en cours avec le JDD, là aussi c’est assez "savoureux" !!!

    • @val_k total respect, je me joins à @simplicissimus pour les félicitations, c’est du beau boulot et ça me plait énormément pour une raison particulière : une déconstruction solide, sérieuse et presque « scientifique » de cette crapulerie et en même temps, tu gardes un langage retenu et « respectueux », à la différence de ce qu’ont l’habitude de faire certains que je ne nommerai pas ici par charité chrétienne.

      Je trouve cette double approche très grande (je ne suis moi-même pas toujours capable de me « retenir » donc j’admire).

      Enfin, il serait d’utilité publique, une fois que tu auras terminé, de rendre public une synthèse de tes discussions avec le journal (mais c’est bien sur toi qui choisit).

      En total soutien !

    • –-> je ne suis pas du tout dans le sujet, mais j’ai l’impression que ce post, qui semble être une très bonne analyse critique, manque cruellement de... tag (je sais, je sais, c’est ma manie) !
      Pour le retrouver, n’oubliez pas d’indexer !
       :-)

    • Je le recopie ici pour le plaisir et pour vous éviter de cliquer sur ce site du groupe Lagardère :

      A nos lecteurs (.)

      Plusieurs lecteurs nous ont signalé ce week-end une erreur à propos des photos dont était assorti l’article consacré à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, dans le dernier numéro du JDD. Une partie de ces documents, « dont disposent les services de gendarmerie », écrivions-nous, semblent en effet avoir été collectés sur des sites ou des bases de données publics ou semi-publics. C’est donc à tort que le JDD a regroupé l’ensemble de ces images sous le titre : « Les photos secrètes de la Zad ». L’un de ces clichés portait au demeurant un crédit que nous aurions dû mentionner – nous prions son auteur d’excuser ce manquement.

      Une explication à nos lecteurs s’impose : ces clichés figurent dans un document établi par un service de la gendarmerie sur lequel nos journalistes se sont appuyés pour décrire l’inquiétude des forces de l’ordre dans l’hypothèse où ils auraient à évacuer la Zad de Notre-Dame-des-Landes. D’évidence, nous avons donc manqué de discernement dans les vérifications que nous avons entreprises et dans la présentation de ces photographies.

      Cette maladresse ne remet toutefois pas en cause le fond de l’article, à propos duquel nous n’entendons pas polémiquer. Quels que soient leur origine et leurs auteurs, ces photos montrent l’organisation et les moyens dont disposent les occupants de la zone, qui ont fait savoir à maintes reprises qu’ils n’entendent pas se laisser évacuer.

      Par Hervé Gattegno, directeur du Journal du dimanche

    • Quelle hypocrisie dans la note aux lecteurs du JDD. Illes te citent meme pas après t’avoir volé des photos pour les détournées et en plus illes parlent de toi au masculin. Sans parler de leur malhonneteté de dire que ca change rien alors que ces photos étaient leur seul preuve. Merci et bravo @val_k pour tes photos et ton analyse critique.

    • Le mea-culpa du jdd :

      Une explication à nos lecteurs s’impose : ces clichés figurent dans un document établi par un service de la gendarmerie sur lequel nos journalistes se sont appuyés pour décrire l’inquiétude des forces de l’ordre dans l’hypothèse où ils auraient à évacuer la Zad de Notre-Dame-des-Landes. D’évidence, nous avons donc manqué de discernement dans les vérifications que nous avons entreprises et dans la présentation de ces photographies.

      des excuses aussi merdique que leur torchon.

    • Pascal Ceaux, ancien du Monde, "spécialisé dans les affaires de police".

      Les Décodeurs du M... ont fait leur machin. Il est moins pire que le "Désintox" de Ration qui réussit à éviter de dire que le matériel faisandé provient de la gendarmerie, qui à la suite de Collomb (Il a déclaré, évoquant l’évacuation de la ZAD, qu’il gérerait le dossier « avec sang-froid, en évitant qu’il y ait des morts » ), prépare - au cas où - l’"acceptation" de morts causés par les forces de l’ordre à Nddl (et ailleurs)
      #des_intox

    • Tapis dans le bocage : la vérité sur les armes secrètes des « zadistes »
      https://zad.nadir.org/spip.php?article4971

      Alors que l’hypothèse d’un abandon officiel du projet d’aéroport se dessine enfin, on assiste en parallèle à une campagne politique et médiatique de diabolisation des « zadistes ». (...)
      Dans le fond, ce que la focalisation pour les « pièges cachés » et les « boules de pétanque » cherche à mettre sous le tapis c’est qu’il ne s’agit pas simplement pour les habitants et usagers de la zad, anciens et nouveaux, d’empêcher la destruction d’un territoire mais aussi de réinventer d’autres mondes possibles. A ce niveau, il convient de préciser qu’il n’y pas sur la zad des « ultra-violents » d’un côté et des « néo-ruraux » de l’autre, mais une diversité de personnes déterminées à vivre et lutter ensemble. Nous ne séjournons pas dans des casernes mais construisons pas à pas depuis des années des formes de vie, d’habitat et d’activités fondées sur le partage, la rencontre, le soin du vivant et des biens communs.

    • Merci à tou-te-s pour vos retour, ça fait super plaisir à lire !
      Je suis en cours de négociation avec le JDD, je compte bien aller le plus loin possible pour qu’ils s’en rappellent, mais c’est intéressant d’apprendre que l’auteur est un nouveau dans leur équipe...

      Pour info, je viens de voir que « La Relève et la peste » m’a chouré deux photos, selon leur réponse, j’aviserai si je rend ça public.

      Autre info : Valeurs Actuelle voulait peut-être faire le même buzz et a chouré des photos à l’ACIPA ! https://twitter.com/AnthonyMeignen/status/943944784498122752

    • Un an plus tard, le constat est amère : il y a bien eut la « guerre » et rien ne s’arrange : https://seenthis.net/messages/744712

      La bataille avec le JDD a été rude, et avec des moments de ras-le-bol assez violents vu l’ambiance globale, j’ai même craqué et fait un enregistrement pour ne pas oublier cet état : https://archive.org/details/JournalDu

      Bref, après tout ça, j’ai enfin reçu le (tout petit) chèque de dommages et intérêts qu’a daigné m’accorder le JDD. Je me suis fait un plaisir de lui signifier que la première dépense faite avec va au futur livre de Yves Monteil : "Police et Paysages" https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/police-et-paysages (faudra que je fasse un billet spécifique dessus !)

      Mais ça n’est pas encore fini ! J’ai eut des réponses contradictoires sur la manière dont la CAF va considérer cette somme. Soit elle s’aligne sur les impôts et décide elle aussi qu’un dédommagement n’est pas un revenu, et je pourrai enfin envisager de récupérer les photos prisonnières d’un disque dur crashé (ça coûte la peau du cul !) ... soit la CAF considère ça comme un revenu, me coupe mon RSA pour un trimestre (voire me désinscrit) et là... c’est encore un gouffre énergétique qui s’ouvrira...

  • Facebook, voyage au cœur de la machine à fausses informations
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/19/facebook-voyage-au-c-ur-de-la-machine-a-fausses-informations_5231640_4355770

    « Le Monde » a repéré près de 3 000 messages diffusant de fausses informations sur le réseau social, qui permettent de mieux comprendre ce phénomène. « Protéger notre communauté est plus important que le fait de maximiser nos profits. » Souvent accusé de traiter avec dédain plusieurs problèmes affectant l’intégrité de sa plate-forme, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s’efforce depuis plusieurs semaines de convaincre l’opinion publique du contraire. Par exemple en publiant, le 1er novembre, un long (...)

    #Facebook #manipulation

  • La France « toujours à la pointe du féminisme » ? Pas vraiment
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/27/la-france-toujours-a-la-pointe-du-feminisme-pas-vraiment_5221164_4355770.htm

    Invité de France Inter, lundi 27 novembre, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé que la France « a toujours été à la pointe du féminisme ». « La langue française, en tant que telle, ne saurait être accusée d’avoir produit un quelconque antiféminisme, sinon je ne vois pas pourquoi la France serait toujours à la pointe du féminisme. […] Nous sommes un pays qui valorise la femme », a-t-il avancé.

    #déni #masculinisme #sens_commun #féminisme #exception_française #misogynie #historicisation

    On notera que le decodex du e-monde.fr ne rappel pas que Blanquer est un militant de sens commun :
    https://seenthis.net/messages/635534

  • « Con », « hystérique », « vertu »… Ces mots français à l’étymologie sexiste
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/24/con-hysterique-vertu-ces-mots-francais-a-l-etymologie-sexiste_5219962_435577

    Le débat sur l’écriture inclusive rappelle que la grammaire du français préfère les hommes. Mais même son lexique montre, par son histoire, le peu de cas que la langue fait des femmes.

    « Clitoris »

    Si l’histoire est écrite par les vainqueurs, le corps des femmes est baptisé par les hommes. C’est au XVIe siècle, relate la professeure de littérature Michèle Clément, qu’à la manière d’explorateurs-géographes, plusieurs anatomistes masculins se sont disputés la découverte du clitoris et le droit de le nommer. Jusqu’alors, il était appelé dans la langue vulgaire langue, landie, ou encore affiche, voire tentigo dans les traités latins, mais sans avoir été réellement étudié. Gabriel Fallope se vante en 1561 d’être « le premier (…) qui l’ait mis au jour », et la baptise d’un « verbe [grec] jugé obscène », Κλειτορίζειν, kleitorizein, « masturber [le clitoris] ». Il passe dès lors dans la langue française sous la forme clitoris, entérinant l’influence de Fallope, qui a par ailleurs donné son nom aux trompes homonymes.

    « Con »

    La plus commune des insultes du lexique français vient du latin cunnus, qui désigne dans le langage familier le sexe de la femme (on le retrouve presque tel quel dans cunniluningus). Sous ses multiples formes (connaut, connin, connasse), ce fut d’ailleurs longtemps son unique emploi, jusqu’à ce qu’à partir du XVIIIe siècle con ne prenne la valeur d’« imbécile ». La raison est obscure. Le Robert historique de la langue française avance une possible confusion avec le terme vieilli cornard (celui qui a des cornes, qui est cocu), qui a lui-même évolué en connard.

    Et dans les autres langues ? En anglais également, cunt sert à la fois à désigner de manière familière le sexe de la femme et d’injure, tout comme пизда, pizda, en russe. Il en va de même en allemand, avec Fotze, mais l’insulte ne s’emploie que pour les femmes.

    « Femmelette »

    Quand il apparaît au XIIe siècle et se substitue progressivement à femmette, ce terme décrit seulement une femme de constitution fragile. Il prend peu à peu le sens de « femme craintive », avant de muer au XVIIe siècle en qualificatif péjoratif… masculin. Pour l’anecdote, le mot jupe a suivi l’exacte trajectoire contraire : il définit aujourd’hui un vêtement associé à la féminité, au point d’avoir donné naissance à l’expression coureur de jupons, alors que jubba désigne en arabe une robe masculine, relate Alain Rey dans Le Voyage des mots. De l’Orient arabe et persan vers la langue française.

    « Hystérique »

    Difficile de faire plus sexiste que cet adjectif. Il s’agit historiquement d’un terme médical désignant un trouble psychique strictement féminin et que les médecins attribuaient à un trouble des organes génitaux maternels (du grec ὑστέρα, hustéra, « matrice »). En 1611, une affection hystérique désigne, littéralement, une maladie utérine (le latin uterus dérive de la même racine grecque). Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que la psychiatrie étendra l’emploi d’hystérique aux hommes.

    « On »

    Ce pronom personnel indéfini est issu du vieux français hom ou le hom, également attesté sous les formes om et hum, et cousin du mot… homme. Si ce pronom est neutre et non pas masculin, c’est qu’il descend du terme latin homo qui, à l’origine, désigne les humains sans distinction de sexe (au contraire de mas et vir, spécifiquement masculins). Un sens générique que l’on retrouve dans homo erectus, terme désignant nos premiers ancêtres à s’être dressés sur leurs jambes. En français, ce sens générique s’est notamment conservé dans les « droits de l’homme », qui proclament officiellement l’égalité des sexes, mais est de plus en plus contesté par les tenants de l’écriture inclusive.

    Et dans les autres langues ? L’anglais possède avec man le même problème que le français avec homme. C’est un terme historiquement neutre (en vieil anglais, man est l’équivalent de notre on, il désigne « le peuple » ou « les gens » en général, souligne Etymonline), mais dont le second sens, celui de la personne de sexe masculin, a pris de plus en plus importance, suscitant confusion et sentiment de sexisme. Ainsi de l’un des termes désignant le genre humain, mankind, qui peut sembler le réduire au genre masculin. Les adeptes de l’écriture inclusive lui préfèrent humanity (l’« humanité ») ou human beings (les « êtres humains »), plus neutres. De même, à manpower (la « main-d’œuvre ») et à chairman (le « président » d’assemblée) sont préférés workforce et chairperson.

    « Patrie »

    Comme ses sonorités le laissent deviner, la patrie désigne littéralement le pays du père (du latin patria, dérivé de pater, « père ») : étymologiquement, c’est la filiation masculine qui crée l’appartenance à un pays. Cet héritage est aujourd’hui désamorcé dans la paradoxale expression mère patrie. Une expression qui n’a rien d’inclusive : son sens premier est colonialiste. Attestée dès 1978, elle désigne le pays d’origine des colons expatriés, et par extension la puissance dont dépend un territoire colonisé. Par analogie, l’Algérie a pu être qualifiée au début du XIXe siècle de « fille de France ». En somme, un terme à la fois sexiste et paternaliste.

    « Patrimoine »

    On y retrouve à la fois pater, « père », et munio, « munir, bâtir, enceindre ». L’étymologie du mot exprime l’idée, présente dès le latin patrimonium, que les biens de la famille sont les biens du patriarche (littéralement, le « père chef »). Par extension, le terme désigne tout leg ou tout héritage, matériel comme spirituel. Il s’emploie également dans le vocabulaire des sciences, à l’image de l’étonnant concept de patrimoine biologique, qui fait bien peu de cas de l’apport génétique de la mère.

    « Vertu »

    Le mot a beau être féminin, historiquement, la vertu est une affaire d’hommes. C’est ce que nous dit le latin virtus, dérivé de vir, « mâle », que l’on retrouve dans viril. Dans l’antiquité latine, la vertu désigne les qualités considérées comme proprement masculines, le courage, la force et la droiture morale. Lorsque son usage s’étend aux femmes au XVIIe siècle, ce n’est plus pour louer leur bravoure, leur force ou leur intégrité, mais ce qui est considéré comme la qualité féminine la plus valorisée, la chasteté. De là provient l’expression femme de petite vertu, qui s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui. Vertueux et virtuose appartiennent à la même famille.

    Et dans les autres langues ? En chinois et en japonais, certains composés graphiques encapsulent de manière notable la répartition sociale des tâches. Ainsi de l’idéogramme signifiant « gentil » ou « aimable », 好, (hǎo en mandarin, suki en japonais), qui se compose du symbole de la femme et de l’enfant. 数, shù/kazu, « chiffre », est, lui, composé des clés de la femme, du riz et de l’énonciation : traditionnellement, c’est la femme qui comptait les grains de riz récoltés dans les rizières, rôle de gestion des comptes domestiques qui leur reste souvent dévolu encore aujourd’hui en Chine et au Japon. 嫁, jià/yome, « épouse, se marier », associe, lui, les idéogrammes de « femme » et de « foyer ».

    #vocabulaire #misogynie #sexisme #langage

    • Pour l’hystérie illes ont été soft sur la définition. Le concept d’hystérie c’est que les femmes à la puberté deviennent des etres déficients. Si une femmes est pas enceinte ou en train de se faire pilonner le col de l’utérus par une verge, elle court un grave danger. Son utérus risque de se décrocher, puis de se promèner un peu n’importe où et finir par leur monter à la tête et les rendre folle.
      Freud à adoré le concept et on l’utilise encore.

    • Boh, tu sais, Le Monde …

      Avant qu’elle ne vire essentialiste, Nancy Huston avait commis un excellent livre
      1980 : Dire et interdire : éléments de jurologie, Payot & Rivages

      dans lequel, (il me semble me rappeler) elle indique que CON vient de LAPIN
      voir à ce propos
      http://etimologias.dechile.net/?conejo

      Con respecto al vulgarismo <i>conejo</i> para referirse al órgano sexual femenino y su relación tan discutida con <a href="/?con.o"><i>coño</i></a>, parece evidente que es producto de una broma algo soez formada sobre el diminutivo en <i>-ejo</i> que partiendo de *<i>coñejo</i> ha hecho una metáfora habitual con animales de piel velluda que se da en casi todos los idiomas haciendo referencia a la mata de pelo de la vulva.

      Pour les discussions sur l’étymologie de coño cette page est assez intéressante http://etimologias.dechile.net/?con.o

    • Con c’est le trou, et par extension le terrier et le vagin. Le lapin, s’appelait conin parcequ’il habite un terrier. Pour éviter les jeux de mots sous la ceinture, ca à été remplacé par lapin/lapine ce qui évité pas les jeux de mots.

    • Réponse aux attaques conjointes de fdesouche, de la LICRA et du Ministère de l’Éducation Nationale contre Sud Éducation 93 - article publié le 20 novembre 2017

      Après deux journées d’études sur l’intersectionnalité interdites aux enseignant-es à Créteil en mai dernier, après un colloque sur l’islamophobie censuré à Lyon en septembre, c’est au tour d’un stage organisé par Sud Éducation 93 de susciter la vindicte de la fachosphère.

      Depuis dimanche 19 novembre au soir, le syndicat Sud Éducation 93 est victime d’insultes de la part de plusieurs groupes très actifs sur les réseaux sociaux et connus pour leurs positions d’extrême droite, suite aux critiques diffamatoires contre un stage de formation syndicale sur l’antiracisme à l’attention des personnels d’éducation les 18 et 19 décembre.

      Cette campagne se traduit par des messages mensongers, de haine et d’attaques sur les réseaux sociaux. De plus, le syndicat Sud Éducation 93 subit depuis lundi matin un grand nombre d’appels téléphoniques déversant des insultes.

      Le stage est annoncé sur notre site depuis le 19 octobre sans avoir suscité la moindre réaction. Or, il aura fallu attendre dimanche 19 novembre dans l’après midi, et un article paru sur le compte Facebook de « FdeSouche », pour que quelques heures après la LICRA, puis le lendemain le ministre reprennent ces propos.

      Nous souhaitons souligner et dénoncer la coïncidence des agendas des réseaux d’extrême droite et de notre ministère.

      Les attaques portent sur un « tri des origines » qui serait fait sur les participants du stage. Sud Éducation 93 condamne fermement ces propos et compte porter plainte pour diffamation contre tous les sites et individus qui propageraient ces propos. Un dépôt de plainte est par ailleurs en cours concernant les insultes téléphoniques reçues à ce jour.

      Les questions abordées par le stage sont des questions essentielles dans l’enseignement aujourd’hui. Il est inutile de nier des questions que les enseignant-es vivent au jour le jour. Le combat contre le racisme est au cœur de la société multiculturelle mais aussi au cœur des programmes scolaires, notamment ceux d’EMC. Ce stage entend donner des temps et des moyens de réflexions sur ces questions cruciales.

      Nous apprécierions qu’au lieu de calquer son agenda sur celui de « FdeSouche » notre ministre, et les organisations qui se réclament de l’égalité républicaine, s’intéressent aux manques de moyens dont souffrent l’École et nos élèves. La liste est non exhaustive : manque de postes à tous les niveaux (agent-es, AED, enseignant-es, personnel-les administratif), professeur-es non remplacé-es, manque de moyens dans les dotations pour les collèges, les lycées, les écoles, manque d’établissements dans le territoire, absence d’une véritable médecine scolaire, ...

      Nous rappelons enfin que tou-tes les personnel-les ont été invité-es à s’inscrire à ce stage (d’ailleurs complet).

      http://www.sudeducation93.org/Reponse-aux-attaques-conjointes-de.html

    • #blasphème #sens_commun #manif_pour_tous #racisme_d'Etat #racisme #non-mixité

      « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisé” c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme », a critiqué M. Blanquer.

      #vocabulaire #langage #domination_blanche #épouvante

    • Blanquer attaque la fédération SUD éducation à l’assemblée nationale - Racisme d’État, personnes racisées, non-mixité, discriminations : mise au point [21 novembre]
      http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

      Nous avons pris connaissance de l’intention de M. Blanquer de porter plainte pour diffamation contre le syndicat SUD éducation 93 au motif que celui-ci utilise le terme de “racisme d’État”. Si le ministre veut attaquer en justice toutes les organisations qui utilisent ce terme, la fédération SUD éducation en fait partie. En effet, son dernier congrès, en 2015, s’est donné parmi ses objectifs de combattre le racisme d’État, outil de division des travailleurs et des travailleuses.

    • C’est pas une atteinte aux libertés syndicales ce que fait Blanquer ? Il me semble que le droit de se réunir est une liberté fondamentale. Comme la liberté de s’exprimer sur le racisme d’etat. Est-ce qu’un ministre peut porter plainte pour la diffamation d’une entité comme celle d’Etat ? Est-ce qu’on peut diffamé un Etat ? Si je dit que la langue française est sexiste est-ce qu’il va m’attaqué pour diffamation de la langue ? Ca fait un peu comme si il y avait atteinte à une marque et une mentalité de copyright. On a même plus le droit de choisir comment et avec qui se réunir ni de quoi on peut parler ni des mots qu’on veut utiliser et pas non plus de la manière de les accordés.

    • Jean-Michel Blanquer ne peut pas poursuivre un syndicat pour diffamation
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521

      Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant.

      C’est assez incroyable qu’un ministre ne connaisse pas le B-A-ba du droit de la république qui lui paye son salaire pour la représenté.

      Jean-Michel Blanquer, en tant que personne physique, peut donc porter plainte contre une autre personne physique.

      L’article de monde est quand même un peu à la masse de pas rappeler que Blanquer n’est pas diffamé en tant que personne physique car Blanquer n’est pas l’Etat et la République incarné.

    • Du racisme aux politiques de racialisation
      Eric Fassin, Médiapart, le 18 novembre 2014
      https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/181114/du-racisme-aux-politiques-de-racialisation

      Les responsables nationaux, mais aussi locaux, prétendent certes répondre à une demande populaire, comme si le racisme d’État pouvait s’autoriser de celui qui est censé définir les « riverains ».

      Une plainte contre #Eric_Fassin ?

      #racialisation

    • Racisme d’Etat et libertés syndicales : Derrière l’écran de fumée… de réelles attaques !
      #Solidaires, le 22 novembre 2017
      https://www.solidaires.org/Racisme-d-Etat-et-libertes-syndicales-Derriere-l-ecran-de-fumee-de-reell

      Le Ministre de l’Education, JM Blanquer, s’en prend violemment depuis plusieurs jours au syndicat SUD Education 93, membre de la fédération SUD Education et de l’union départementale Solidaires 93.

      Tout est parti d’une dénonciation de racisme supposé d’un stage syndical (parce qu’il prévoit des ateliers réservés aux personnes victimes du racisme), dénonciation relayée très largement par l’extrême-droite puis par JM. Blanquer lundi. Le ministre s’est rendu compte de son erreur grossière et, de fait, a changé rapidement son discours plus tard dans la journée à l’Assemblée nationale : c’est désormais l’utilisation de la notion de « racisme d’Etat », abordée dans le stage, qu’il juge « diffamatoire » et au sujet de laquelle il a annoncé vouloir déposer une plainte pour ce motif.

      Mettons les choses au point, pour l’Union syndicale Solidaires :

      L’accusation de racisme à l’encontre de SUD Education 93 est ridicule et volontairement malveillante au vu des valeurs, des positions et combats portés par ce syndicat et ses militant-es : Solidaires lutte pour l’égalité entre tous et toutes, quelles que soient leurs origines, et combat le racisme et le fascisme, et SUD Education 93 ne déroge pas à ces principes. Il ne s’agit pas de partager tous les détails du contenu du stage mis en cause, mais on ne peut inverser ni la réalité ni l’engagement des personnels de l’Education nationale membres de Sud éducation 93 pour leurs élèves et les populations de Seine-Saint-Denis.

      L’Union syndicale Solidaires et certaines des structures qui la composent mettent en œuvre depuis des années en lien avec leur engagement dans le mouvement féministe des réunions séparées de femmes et elle ne partage pas l’idée qu’une telle pratique appliquée à des personnes victimes du racisme constituerait un scandale.

      Il s’agit d’un stage syndical : c’est aux syndicats de construire leurs formations en toute liberté. Il n’est pas question que l’extrême-droite ou des ministères s’immiscent dans les contenus des formations syndicales.

      Le racisme existe dans nos sociétés. Et le "racisme d’Etat" aussi. Ce n’est pas un slogan, c’est un concept utilisé et pensé par des chercheuses et chercheurs mais aussi par des dizaines de structures associatives, syndicales ou politiques. Une rapide interrogation sur un moteur de recherche sur internet permettra à JM Blanquer de s’en rendre compte. Des statistiques, études et recherches effectuées à la demande des ministères eux mêmes font état de situations de discrimination liées à l’origine réelle ou supposée, aux noms, quartiers, dans la société, dans l’emploi public, dans l’école... Nous refusons de mettre sous le tapis une situation qui concerne des millions de personnes dont une partie d’entre nous, au quotidien. Nous refusons de nous faire dicter ou imposer les termes du débat par celles et ceux qui participent à construire et entretenir les problèmes.

      Nous sommes face à une volonté de manipuler politiquement et médiatiquement un stage de quelques dizaines de personnes. Pendant ce temps, on ne parle pas des conséquences sociales des mesures prises par ce gouvernement, qui touchent fortement des départements comme la Seine-Saint-Denis et le quotidien de la population qui y vit. Derrière le rideau de fumée, on trouve des attaques contre les droits sociaux, la suppression des contrats aidés, la destruction des services publics, en particulier de l’Education, bref la destruction du tissu social qui alimente les haines et la xénophobie... Ce contre-feu gouvernemental cache mal la volonté de nier la situation de racisme vécue en particulier en Seine-Saint- Denis et ses aspects structurels.

      L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien au syndicat SUD Education 93, à ses adhérent-es qui font face à un déchaînement d’une rare violence et aux menaces de la part l’extrême-droite. Nous ne doutons pas que ce gouvernement cherche aussi à limiter les libertés syndicales et d’expression, en particulier chez les fonctionnaires qui militent pour transformer la société.

      L’Union syndicale Solidaires continuera son combat pour les libertés individuelles et collectives, pour l’égalité de tou-tes, contre toutes les discriminations.

      #liberté_syndicale #syndicats #France

    • Suite :

      « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
      Mélusine, Libération, le 23 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      "Racisme d’Etat" : derrière l’expression taboue, une réalité discriminatoire
      Pierre Ropert, France Culture, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      On y cite #Michel_Foucault : une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Chronique d’une année scolaire : quand le Ministre parle
      K. D., La Rotative, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647120

    • Pour une mise en perpective du racisme d’État, une référence étonnamment non citée, sauf erreur de ma part, par tous les commentateurs alors même que c’est lune des analyses les plus fortes de cet enjeu : « Il faut défendre la société », Cours au Collège de France (1975-1976) de Michel Foucault, texte intégral en ligne
      https://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      (...) ce discours de la lutte des races – qui, au moment où il est apparu et a commencé à fonctionner au XVIIe siècle, était essentiellement un instrument de lutte pour des camps décentrés – va être recentré et devenir justement le discours du pouvoir, d’un pouvoir centré, centralisé et centralisateur ; le discours d’un combat qui est à mener non pas entre deux races, mais à partir d’une race donnée comme étant la vraie et la seule, celle qui détient le pouvoir et celle qui est titulaire de la norme, contre ceux qui dévient par rapport à cette norme, contre ceux qui constituent autant de dangers pour le patrimoine biologique. Et on va avoir, à ce moment-là, tous les discours biologico-racistes sur la dégénérescence, mais aussi toutes les institutions également qui, à l’intérieur du corps social, vont faire fonctionner le discours de la lutte des races comme principe d’élimination, de ségrégation et finalement de normalisation de la société. Dès lors, le discours dont je voudrais faire l’histoire abandonnera la formulation fondamentale de départ qui était celle-ci : « Nous avons à nous défendre contre nos ennemis parce qu’en fait les appareils de l’État, la loi, les structures du pouvoir, non seulement ne nous défendent pas contre nos ennemis, mais sont des instruments par lesquels nos ennemis nous poursuivent et nous assujettissent. » Ce discours va maintenant disparaître. Ce sera non pas : « Nous avons à nous défendre contre la société », mais : « Nous avons à défendre la société contre tous les périls biologiques de cette autre race, de cette sous-race, de cette contre- race que nous sommes en train, malgré nous, de constituer. » La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un racisme d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la normalisation sociale. Cette année, je voudrais alors parcourir un petit peu l’histoire du discours de la lutte et de la guerre des races, à partir du XVIIe siècle, en la menant jusqu’à l’apparition du racisme d’État au début du XXe siècle.

      #racisme_d’État

      @rezo ?

    • Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant. (...)
      En effet, aucune personne morale (entreprise, association, organisation, syndicat…) ne peut être attaquée pour diffamation ou injures (qu’elles soient publiques ou non).

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521
      Portés à montrer leur force face à toute opposition, ils ne se souviennent même pas qu’ils imposent à des structures collectives de désigner des responsables légaux individuels contre lesquels agir en justice.
      #hybris_de_gouvernement

    • « Nous en avons assez des tergiversations et des atermoiements de tous ces “responsables’’ élus par nous qui nous déclarent “irresponsables’’ (…). Nous en avons assez du racisme d’État qu’ils autorisent. » #Pierre_Bourdieu, Contre-feux, 1998

      Une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Sur le racisme d’Etat : brèves remarques à l’attention de Jean-Michel Blanquer et de quelques autres
      Olivier Le Cour Grandmaison, Médiapart, le 27 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647829

  • Les prix littéraires récompensent-ils toujours les mêmes maisons d’édition ?
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/16/les-prix-litteraires-recompensent-ils-toujours-les-memes-maisons-d-edition_5

    Les prix littéraires récompensent-ils toujours les mêmes maisons d’édition ?
    Visualisez le palmarès complet des prix littéraires depuis le premier Goncourt en 1903.

    Un petit côté Klee ou Delaunay (R. ou S. au choix) dans le choix des couleurs de cette #visualisation. Au survol, les couleurs autres que celle de l’éditeur survolé s’estompent, c’est plutôt réussi.

    Pour une fois que je dis du bien des #Décodeurs ;-)

  • USA : Viking Ship Discovered Near Mississippi River

    http://worldnewsdailyreport.com/usa-viking-ship-discovered-near-mississipi-river

    Après avoir découvert des pièces de monnaies arabes sur un site archéologique viking en Scandinavie, on découvre un vaisseau viking sur les rives du Mississippi... Il va falloir mettre à jour les livres d’histoire (une fois de plus).

    Memphis, TN | A group of volunteers cleaning up the shores of the Mississippi river near the biggest city in Tennessee, have stumbled upon the remains of an ancient boat encrusted in mud. A team of archeologists from the University of Memphis that was rapidly called to the site, confirmed that the ship is most certainly a Viking knarr, suggesting the Norse would have pushed their exploration of America a lot further than historians previously thought.

  • Un ouragan de rumeurs sur Saint-Martin

    Au Moyen-Âge, c’était simple. Lorsque la nature montrait sa force, en même temps qu’elle renvoyait les hommes à leur impuissance, avec ses tremblements de terre et ses tempêtes, il était dit que c’était l’œuvre de Dieu. Dans notre monde moderne, le domaine explicatif s’est élargi. Les discours scientifiques puis politico-scientifiques se sont ajoutés aux discours religieux. Tout se mélange, de telle sorte que chaque catastrophe procure à chacun l’occasion de montrer où en est son niveau de préjugés. La quantité d’informations non vérifiée mais, tout de même, bien propagée est encore le meilleur moyen de comprendre ce à quoi les mass-média veulent nous faire croire mais, aussi, réseaux sociaux obligent, ce à quoi des gens ont envie de croire.

    Ce mois d’août 2017, un journaliste déclarait sur BFMTV qu’il fallait « prendre des précautions avec la vérité » . Il dévoilait, en ces termes crus, l’extraordinaire inversion du but informatif, car ce n’est certes pas avec la vérité qu’il faut prendre des précautions ; c’est avec les rumeurs qu’il faut le faire. Celles-ci, même totalement fausses, ont toujours une base, plus ou moins, consciente qui est celle de l’état d’esprit de ceux qui les colportent. Souvenons-nous de la rumeur d’Orléans. Dans les années 70’, cette rumeur n’avait d’autre base réelle que l’antisémitisme s’exprimant contre les commerçants juifs. Dans « La vie devant soi », Romain Gary fait dire à Momo, le narrateur, qui utilise souvent l’expression « Rumeurs d’Orléans » : « Les rumeurs d’Orléans, c’était quand les Juifs dans le prêt-à-porter ne droguaient pas les femmes blanches pour les envoyer dans les bordels et tout le monde leur en voulait. » !

    Ce que nous avons pu voir et entendre au lendemain de l’ouragan qui a dévasté Saint-Martin, c’est exactement cela : Une rumeur qui repose exclusivement sur des angoisses post-traumatiques, des peurs sociales et des préjugés racistes. En mélangeant le tout, nous obtenons les bonnes vieilles salades d’antan. Il est vraiment étonnant que cette rumeur de Saint-Martin sur des pillages menés par des bandes armées qui se seraient introduites, avec violence, chez des particuliers, n’ait pas été dénoncée par les lanceurs d’alerte bien connus.

    Que nous montre-t-on à l’appui de ces affirmations de pillages et de bandes armées ?

    Aucun document visuel objectif. Rien que du suggestif. Les deux seules photos ayant servi à illustrer cette information sont sur internet. Sur la première, nous pouvons voir des personnes qui embarquent du matériel sur une camionnette débâchée et, sur la seconde, un groupe qui, peut-être, entre dans un commerce. Sur TF1, un film nous montre deux femmes qui errent à travers les rayons dévastés d’un magasin. Personne n’est armé, mais tout le monde est noir (de peau). C’est censé faire peur et ça désigne des coupables sans prendre la peine d’anonymer ; comme ça, au « pifomètre ». Cela marche plus ou moins, ou pas du tout. Cela dépend du niveau mental de chacun ; de l’esprit critique de chacun. Et, au pays de la présomption d’innocence, tout le monde trouve ça normal ? Silence radio.

    Ensuite, il y a les témoins ; car après le suggestif, c’est le digestif version gavage qui nous a été servi en boucle. Une femme nous a dit à la télé, quelque chose du style « oulalalala, il va faire nuit et il nous faut l’armée » . Un autre évoquait « des gens armés de machettes et de revolvers faisant régner la terreur dans les rues » . Mais, les seuls que l’on nous a montré armés sont ceux qui se sont montés en milices dans les quartiers riches … Et enfin, le plus énorme, c’est sur Facebook, entendu le 10 septembre et largement diffusé ; une voix anonyme, celle d’un homme qui répétait en boucle « Ici les gens ont peur … Les gens sont armés … On est peut être à 10000 morts … Les cadavres remontent à la surface … » . Cet énergumène habitait-il seulement sur l’île ? Nul n’était en mesure de le savoir avec certitude, mais si tu poses la question, c’est que tu fais, forcément, partie du complot. Facebook chauffe ; et l’intelligence, elle, s’éteint.

    Pour les sites d’extrême-droite, la chose est entendue, on y confond les dégâts de l’ouragan avec ceux d’un bombardement. Pour eux, Irma n’est pas un ouragan, de force 5, avec des vents dépassant 350km/heure. Non, Irma, c’est la guerre civile. Quand les cons volent, ceux-là ne restent pas à terre, n’est-ce pas.

    Plutôt que de prendre des précautions avec la vérité lorsqu’il s’agit d’attentats islamistes, les journalistes feraient mieux d’en prendre [des précautions] avec les rumeurs. Pourquoi y aurait-il eu des pillages, seulement, à Saint-Martin et pas à Saint-Barthélémy ? Comment se fait-il qu’aucun témoignage audio évoquant des bruits d’armes à feu n’ait été enregistré ? Dans notre monde d’images (Facebook, trombinoscopes, galeries de photos, etc.) où il se fait des photos partout, tout le temps et pour n’importe quoi, où l’on brandit son portable comme hier l’on brandissait le crucifix, comment se fait-il qu’aucune photo concrète n’ait pu être produite ?

    Face à ce qui, d’évidence, était une rumeur exaltée par les préjugés racistes, quelles précautions furent prises par les journalistes ? Aucune ! Bien au contraire ! Ils nous ont désignés des coupables de crimes fictifs alors que les îles de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin étaient dévastées et que d’autres problèmes bien plus dramatiques que la récupération de quelques denrées avariées étaient beaucoup plus visibles et prévisibles. Ils ont fait leurs choux gras de cette rumeur.

    « Irma » a touché Saint-Martin, le 6 septembre. Les premières rumeurs nous sont arrivées le 7. Ce n’est que le 11 septembre qu’un article du journal « Le Monde » appelle, à leur sujet, à la prudence (1) ; et depuis ça, plus rien, ou pas grand-chose. La rumeur s’éteint après avoir diffamé une population et on passe doucement à autre chose.

    Seule la vérité est révolutionnaire.

    (1) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/reactions/2017/09/11/irma-attention-aux-rumeurs-sur-la-situation-a-saint-martin_5184022_4355770.h

    Paru dans le journal @Anarchosyndicalisme ! n°156 / Octobre-Novembre 2017 / cntaittoulouse.lautre.net