• CIP-IDF > Cour des comptes occupée, la Cour des comptes nous doit des comptes
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6879

    Ce jeudi 13 mars 2014, à l’appel de la Coordination des #Intermittents et #Précaires, la CGT Spectacle, de la CGT Interim, Sud Culture, Sud Interim, AC !, CNT, SIPM-CSRP et du SYNDEAC, une centaine de #chômeurs et salariés précaires, intermittents et #intérimaires, ont mené des actions dans le cadre des négociations de la nouvelle convention UNEDIC.

    Après avoir déployé sur la façade de l’église de la Madeleine une banderole réclamant des droits nouveaux pour les salariés précaires, nous avons occupé les locaux de la Cour des Comptes.

    Depuis des années, la Cour des Comptes produit des rapports à charge sur les droits des demandeurs d’emploi, relevant notamment des annexes spécifiques. Ces rapports, orientés politiquement, stigmatisent systématiquement les droits à indemnisation des précaires.

    Voir, par exemple : À propos d’un récent rapport de la Cour des comptes qui attaque l’intermittence - Sonore et trébuchant, http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6031

    En septembre 2013, un référé de la Cour des Comptes admet pour la première fois que « l’évolution du marché du travail, marqué par une augmentation de la part des emplois courts et une diminution des emplois longs, exerce de ce fait un effet défavorable sur l’équilibre global du système d’indemnisation » .
    Mais, dans le même rapport, la partie sur les régimes spécifiques (contrats courts, CDD, activité réduite, annexe 4 intérimaires, annexes 8 et 10 intermittents) rédigée par Michel de Virville - ancien président de l’UNEDIC au nom du MEDEF - continue d’affirmer que ces régimes sont responsables du déficit global de l’UNEDIC, préconise de réduire les droits des plus précaires et remettre en cause la solidarité interprofessionnelle. Ce double discours porté par ledit référé amène le patronat à ne reprendre que la seconde partie pour demander la fin de tous les droits spécifiques, pourtant liés aux pratiques d’emploi des différents secteurs d’activité.

    Nous réfutons les chiffres avancés, dont les sources sont Pôle Emploi et l’UNEDIC, et l’analyse qui en est faite. Nous demandons une expertise des comptes de l’UNEDIC pour faire toute la transparence sur l’organisation de l’indemnisation des chômeurs. (…)

    Savants, experts, journalistes, de nouveaux prêtres pour un nouveau troupeau ? Le cas de l’intermittence.
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5507

    NB : le pdt de la Cour des comptes est le #socialiste #Didier_Migaud

  • CIP-IDF > Un coup de poing dans tes chiffres
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6850

    Hier, et encore aujourd’hui, c’était les intermittents qui étaient traités de privilégiés, chômeurs exorbitants du droit commun, incapables de vivre de leur art, assistés vivants aux dépens des travailleurs et des entreprises privées. On exhibait les déficits abyssaux que leur entretien enlevait aux autres, aux vrais chômeurs. La Cour des comptes annonçait des calculs aberrants, supposés démontrer combien le sort des artistes et techniciens était préférable à celui des travailleurs intérimaires [1] .

    Et voilà que, soudain, ce sont aussi les intérimaires qui se retrouvent passer, comme par magie, du côté des profiteurs, des destructeurs de la solidarité nationale, des responsables de la dette publique. Pourquoi ? « Il y a un nombre croissant de nos concitoyens qui, en réalité, préfèrent l’intérim : meilleure rémunération, primes d’heures supplémentaires, une forme de liberté, et optimisent leur trajectoire avec une alternance d’intérim et de chômage. Disons les choses clairement : ce n’est pas toujours une stratégie subie. Il y a un déficit croissant de cette part d’assurance chômage, et ce n’est pas supportable. » Hervé Mariton, député de la Drome. Chargé du pôle projet de l’UMP, au 7/9 de France Inter, le 19 février 2014.

    Monsieur Mariton dit, à mots encore couverts, sa vérité : le scandale est, à son sens, que quelqu’un puisse choisir son emploi. Décider pour qui on accepte de travailler, dans quelles conditions, à quel tarif, à quel moment, voilà qui est, pour ce député, non pas un droit, mais un privilège. N’est-ce pas une certaine manière de dire, dans une novlangue néolibérale, que les droits sont réservés à certains citoyens particuliers, entreprenants, serviteurs utiles du marché, d’autant plus concurrentiels ou asservis que terrorisés à l’idée de perdre leur droit, comprendre leur travail ou leurs bénéfices ? Aux autres, les incapables, les assistés, - on disait la canaille, on dit la racaille - on laisse la précarité. C’est à dire, de vivre non pas de leurs droits, mais de ce que la charité publique, le RSA veut bien leur abandonner [2]. En effet, l’humanité recommande de ne pas les laisser sans subsistance, et la prudence le commande surtout : sans revenus et désespérés, ne risqueraient-ils pas d’être tentés par le révolver et l’incendie ?

    L’ennemi, c’est le taux de chômage (entendre le nombre de chômeurs). M. Gautier-Sauvagnac (négociateur du Medef pour l’assurance-chômage en 2003) l’avait dit en son temps à propos des intermittents : le problème ce n’est pas le déficit, c’est le nombre. Le problème de M. Gautier-Sauvagnac (condamné depuis à un an de prison pour gestion d’une caisse noire patronale destiné à « fluidifier le dialogue social », c’est à dire en français, corrompre des syndicalistes) n’est pas le nombre de personnes sans emploi, mais le nombre de chômeurs indemnisés. Nous disons depuis que ce que nous défendons, nous intermittents, nous le défendons pour tous. C’était un slogan qui, aujourd’hui, s’éclaire bien plus crûment : hier, les intermittents, aujourd’hui, les intérimaires, demain, à qui le tour ? On le voit bien, ce qui est insupportable - idéologiquement insupportable - à ces fanatiques de l’équilibre prétendu des comptes, c’est que d’autres que les privilégiés de l’économie libérale, les nouveaux rentiers, puissent jouir des mêmes droits qu’eux, bref de disposer de temps libre, de choisir ses activités et de se réjouir de son travail.

    #chômage #intermittence #précarité #luttes

    • Travail de sape et bombardement médiatiques : Êtes-vous favorable à la proposition du Medef d’en finir avec le régime des intermittents du spectacle ?
      http://www.lepoint.fr/sondages-oui-non/etes-vous-favorable-a-la-proposition-du-medef-d-en-finir-avec-le-regime-des-
      Ils avaient réussi à montrer 65% d’avis poujadonéolib… là, le score de la saloperie est en baisse, purger son navigateur permet de voter plus.

      #opinion

    • Merchandising #néolibéral pour clients de #Libération :

      REPÈRES Comment s’y retrouver dans la jungle du calcul des 507 heures dans les 319 jours (pour les #artistes) ou les 304 jours (pour les #ouvriers et #techniciens), précédant la fin du contrat de travail et qui ouvre les droits à des indemnités ? Les intermittents peuvent prendre d’assaut une antenne de Pôle Emploi spectacle, saturée. Ou tenter leur chance auprès d’un(e) conseiller(e) de Pôle Emploi « classique », souvent mal formé(e) sur ce régime dérogatoire. Sur la Toile : un site, Suppermittent, débroussaille le chemin escarpé ; une application pour smartphones, Intermittent, gratuite ou payante (entre 5,99 et 7,99 euros), est très complète. L’abonnement sur Mescachets.com revient, lui, très cher : 36 euros par an.

      Avec un joli dossier style élisions, vraisemblances et intoxs, en #paywall.
      http://www.liberation.fr/culture/2014/02/26/reperes_983192

    • Occupation de la Cour des comptes, 13 Rue Cambon.

      Des éléments d’infos : depuis plusieurs années, des chiffres biaisés sont publiés par la Cour des comptes, dont cette fameuse comparaison entre le régime des intermittents et le déficit global de l’Unedic. Il s’agit là de fraude scientifique caractérisée. Bien que dans son dernier rapport, la Cour des comptes reconnaisse que le déficit de l’Unedic n’est imputable ni aux intermittents, ni aux intérimaires mais à l’augmentation du chômage dans les CDD et CDI, la cour des comptes continue à préconiser la suppression de l’annexe 8 des techniciens. Puisque l’argument financier n’est plus justifié, on peut se demander pourquoi ? La réponse est très simple, elle tient pour partie au membre de la Cour des comptes chargé d’écrire cette partie du rapport : Michel de Virville. Les journalistes qui appellent les membres de la Cour des comptes « les sages de la rue Cambon » pour mettre en avant leurs soit disant neutralités feraient leur travail en enquêtant (pas plus d’1h) sur ce rédacteur.
      Pour info et en résumé : Avant d’entrer à la cour des comptes, Michel de Virville est Directeur des Ressources Humaines de Renault et membre de la Commission des relations du travail et du travail du Medef, il en est nommé président. Le 31 janvier 2008, il succède à Annie Thomas (CFDT), en étant élu à la présidence de l’Unedic avec le soutien de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), fédération influente du Medef. Il négocie ensuite le versement d’une prime de départ d’1,5 million d’euros à Denis Gautier-Sauvagnac, mis en accusation pour une affaire de retraits suspects répétés d’argent en espèce. Suite à la révélation par les médias de ce parachute doré et de son rôle dans sa négociation, Michel de Virville est contraint à la démission le 1er mars 2008 de tous les mandats qu’il possède au titre du Medef, dont la présidence de l’Unedic, où il remplacé par Geoffroy Roux de Bézieux. Suite à cette démission, De Virville retrouve sa place à la cour des comptes où il est chargé de rédiger les rapports sur l’assurance chômage (puisque c’est sa spécialité). Il y a 1 mois, son ami Gautier Sauvagnac était condamné à 1 an de prison ferme et 3 ans avec sursis.

      En fait de sage, c’est un ancien membre du MEDEF qui rédige les rapports concernant les intermittents et l’assurance chômage. Nous exigeons que le scandale de la manipulations sur les chiffres cesse.

      La situation à 17h40.

      Le secrétaire général de la Cour des Comptes Jérôme Filippini nous avait proposé de recevoir une délégation pour écouter et répondre. Dans son bureau, un étage plus bas.
      L’assemblée générale de l’occupation a discuté et accepté ce principe, désigné une délégation (avec des gens, CGT-Spectacle, Cip, Syndeac, Sud-Culture, AC !, CGT-Intérimaires (Sud-Interim est resté bloqué dehors) + 1 caméra), établi un mandat dont les détails sont à suivre. Au moment de descendre, M. Filippini a exigé que nous quittions les lieux, condition préalable pour lui à l’entrevue. Il assure qu’il avait été clair sur cette condition, ce que personne n’avait entendu…
      La discussion a tourné court.
      Nous occupons toujours la Grande Chambre de la Cour de Comptes. La grande porte, juste devant moi, est surmontée d’un cartouche gravé de la phrase suivante :
      Art. 15 - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration


      18h On a des impressions de modifications des forces de l’ordre dans la rue Cambon. des nouvelles dès que. (Arriverons-nous à terminer de rédiger le communiqué de presse sur le quel nous sommes ???)
      18h08 évacuation imminente

      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6852

      À propos d’un récent rapport de la Cour des comptes qui attaque l’intermittence - Sonore et trébuchant
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6031