Lutte Ouvrière Hebdo - « Les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire »

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  • « Les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire »
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=4 Extrait du discours de J.P. Mercier lors du meeting de Lutte Ouvrière avec les têtes de liste de la région parisienne le vendredi 7 mars à la Mutualité à Paris.

    http://www.lutte-ouvriere.org/index.php?page=player&id_article=33116

    « Les prolétaires font tout fonctionner »
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=5 Extrait du discours de Nathalie Arthaud lors du même meeting de Lutte Ouvrière à Paris.

    Extrait : Face à la dégénérescence du PS et du PCF

    La conscience de classe a reculé au fil des décennies. D’abord parce que les premiers partis ouvriers, le Parti socialiste d’abord, puis le Parti communiste, ont fini par s’intégrer aux institutions de la bourgeoisie en tournant le dos aux perspectives révolutionnaires dont la classe ouvrière est porteuse.

    C’est peu dire que ces partis ne combattent plus les pressions idéologiques de la bourgeoisie dans la classe ouvrière. Ils contribuent à les distiller eux-mêmes !

    Aujourd’hui, le Parti socialiste ne prétend même plus représenter les intérêts des exploités. Il a bel et bien enterré toute idée de transformation sociale. Et il voudrait, comme le patronat, enterrer aussi les mots comme « exploités », « classe ouvrière », « lutte de classe », et surtout ne plus parler de conscience de classe.

    Quant au Parti communiste, qui a gardé une influence plus grande, il a une responsabilité majeure dans la démoralisation des travailleurs et dans la perte de leurs repères. Faut-il rappeler que c’est le Parti communiste qui a fait de Mitterrand, homme politique bourgeois par excellence, un homme de gauche ? Faut-il rappeler que c’est le Parti communiste qui a redonné crédit aux dirigeants socialistes, rejetés par la population après avoir envoyé des centaines de milliers de jeunes mener une sale guerre coloniale en Algérie ?

    Le PCF a ensuite usé son crédit pour soutenir le gouvernement Jospin. Et enfin il a permis, avec Jean-Luc Mélenchon, l’élection de Hollande, et ils s’en sont même vantés. Tout cela au nom de l’idée qu’il n’y aura point de salut, pour les travailleurs, sans l’arrivée de la gauche au pouvoir.

    Pour arriver au gouvernement, les partis réformistes font toujours miroiter le changement. Au pouvoir, ils ont toujours continué la politique antiouvrière de la droite.

    Tout cela ne pouvait que dégoûter, démoraliser un nombre croissant de travailleurs, à commencer par les militants ouvriers eux-mêmes, et en particulier par ceux du Parti communiste. Car c’était à eux que revenait la tâche de défendre l’indéfendable devant leurs camarades de travail ! C’était à eux que revenait le sale boulot de lanterner les travailleurs !

    Combien de fois les ministres communistes se sont-ils retrouvés à justifier la rigueur salariale, les reculs des services publics, les privatisations, mettant en porte-à-faux les militants de leur propre parti ? Combien de ces militants se sont sentis trahis et ont abandonné l’activité militante ?

    Loin de diffuser la conscience de classe, le PC a été le vecteur de l’électoralisme. Il n’y a rien de plus illusoire et de plus démoralisant. Il faut en tirer la leçon ! Il est vain d’espérer changer efficacement la vie des travailleurs par les élections. La seule voie véritablement efficace pour changer la vie est celle des luttes collectives des travailleurs contre le grand patronat capitaliste, pour lui contester la direction de l’économie.

    #Lutte_Ouvrière #lutte_de_classe #PS #PCF #réformisme #électoralisme #conscience_de_classe