Retour sur l’affaire Van Proosdij

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  • La fable des rameurs, trouvée chez
    http://www.atoute.org/n/article211.html

    La société d’audit Andersen Consulting organise une compétition d’aviron avec le syndicat des boulangers. Les deux équipes s’entraînent dur. Cette compétition a été organisée par les cadres d’Andersen qui cherchent à convaincre les boulangers de l’intérêt de les mandater pour améliorer la productivité de la boulangerie française.

    Lors de la première épreuve, les boulangers gagnent avec plus d’un kilomètre d’avance. Les consultants d’Andersen en sont très affectés. Le management se réunit pour chercher les causes de cet échec.

    Une équipe d’audit composée de seniors managers est désignée. Après enquête, ils constatent que leur équipe est constituée d’un barreur, de cinq consultants qualité et de trois rameurs, alors que l’équipe adverse comporte un barreur et huit rameurs.

    La direction décide de lancer une réflexion pour la revanche, réflexion confiée à un board d’experts de haut niveau.

    Leur avis, entouré de précautions oratoires, est de procéder à une réorganisation. Il est décidé de rédiger un manuel qualité, des procédures d’application, des documents de suivi. Une nouvelle stratégie est mise en place, basée sur une forte synergie. Elle doit améliorer le rendement et la productivité grâce à des modifications structurelles. On parle de Zéro Défaut, de Qualité Totale. La nouvelle équipe Andersen comprend désormais : un directeur général d’aviron ; un directeur adjoint d’aviron ; un manager d’aviron ; un superviseur d’aviron ; un consultant d’aviron ; un contrôleur de gestion d’aviron ; un chargé de la communication d’aviron ; un barreur et... Un rameur.

    La course a lieu et l’équipe Andersen termine cette fois avec deux kilomètres de retard sur l’équipe des boulangers qui s’obstinent à fonctionner avec un barreur et huit rameurs ! Humiliée, la direction d’Andersen prend une décision rapide, mais courageuse : elle licencie le rameur, celui-ci n’ayant pas atteint ses objectifs, elle vend le bateau et annule tous les investissements prévus. Avec l’argent ainsi économisé, le pilote du projet récompense les managers et superviseurs, augmente les salaires des directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.

  • Retour sur l’affaire Van Proosdij (Santé Service)
    http://www.atoute.org/n/article211.html

    Cette histoire m’a interpellé car elle incarne avec des éléments précis et factuels la dérive ce que l’on appelle avec un cynisme parfois inconscient la « Démarche Qualité ».
    Lorsque j’étais interne à l’hôpital, Santé Service était une société modèle pour l’hospitalisation à domicile. Nous étions heureux de pouvoir compter sur ces professionnels compétents, dévoués et adaptables.
    Aussi, en lisant le cauchemar de Louis Van Proosdij (LVP), j’ai essayé de comprendre ce qui avait pu se passer en 25 ans pour en arriver là. Cela n’a pas été long. (...)

  • Retour sur l’affaire Van Proosdij - #Santé Service
    http://www.atoute.org/n/article211.html

    La course a lieu et l’équipe Andersen termine cette fois avec deux kilomètres de retard sur l’équipe des boulangers qui s’obstinent à fonctionner avec un barreur et huit rameurs ! Humiliée, la direction d’Andersen prend une décision rapide, mais courageuse : elle licencie le rameur, celui-ci n’ayant pas atteint ses objectifs, elle vend le bateau et annule tous les investissements prévus. Avec l’argent ainsi économisé, le pilote du projet récompense les managers et superviseurs, augmente les salaires des directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.

    Ne croyez pas que cette fable soit une caricature. D’ailleurs, si vous travaillez dans une structure de plus de 1000 employés, elle ne vous fera probablement pas rire.