intervenir politiquement dans la théorie, intervenir théoriquement dans la politique

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  • Tariq Ali en discussion avec #C.L.R._James
    http://revueperiode.net/tariq-ali-en-discussion-avec-c-l-r-james

    Réalisé en 1980 par Tariq Ali, alors figure de proue du trotskysme, cet entretien avec l’historien marxiste caribéen C.L.R. James, à la veille de son 1980e anniversaire, est l’occasion pour lui de revenir sur les grands engagements qui ont nourri sa trajectoire révolutionnaire avant et après sa rupture avec la IVe Internationale, de réaffirmer ses positions sur la nature de l’URSS et sur les relations entre race et classe, mais aussi d’exposer ses idées sur des sujets dont ses écrits traitent relativement peu : la révolution culturelle en Chine et la révolution cubaine. Il y parle enfin de sa grande passion pour le cricket, un sport dont il s’attache à souligner les dimensions proprement artistique et (...)

    #Uncategorized

  • #théâtre et Révolution
    http://revueperiode.net/theatre-et-revolution

    En 1971 les éditions François Maspero publient Théâtre et révolution, un ouvrage regroupant vingt-deux articles publiés par Anatole Vassilievitch Lounatcharsky. Émile Copfermann, directeur éditorial chez Maspero mais aussi critique de théâtre en rédige la préface. Revenant sur sa trajectoire politique et les divergences l’ayant opposé notamment à Lénine, Émile Copfermann s’emploie à retracer le parcours de celui qui deviendra après la révolution de 1917 Commissaire du peuple à l’Instruction publique. Contribuant à définir ce que pourrait être une « culture prolétarienne » – qui ne renierait pas pour autant les œuvres du passé –, Lounatcharsky prend position dans le débat artistique, soutenant une partie des artistes avant-gardistes tout en s’opposant fermement au formalisme « issu de la décomposition de la culture (...)

    #Uncategorized

  • Qu’est-ce qu’une langue mineure ?
    http://revueperiode.net/quest-ce-quune-langue-mineure

    Le conflit entre une langue hégémonique et des langues subalternes est un moment à part entière de la lutte des classes. En prenant appui sur l’essai de #Deleuze et #Guattari Pour une littérature mineure, Jean-Jacques Lecercle s’attache à en faire la démonstration. Il propose dès lors une théorie des langues en lutte au sein d’une même « formation #linguistique ». Cette perspective autorise un regard renouvelé sur l’impérialisme linguistique de l’anglais devenu langue globale et sur les résistances opposées de l’intérieur même de cette langue. Elle révèle que l’assujettissement à une langue produit des variantes, des dialectes, des syncrétismes, qui en contestent l’hégémonie. Pour Lecercle, la littérature est donc un lieu de production de langues mineures : en cela, elle met en œuvre la lutte des classes au (...)

    #Uncategorized #Althusser

  • Othello au pays des soviets : sur Paul Robeson
    http://revueperiode.net/othello-au-pays-des-soviets-sur-paul-robeson

    Paul Robeson (1898-1976), chanteur et acteur africain-américain, première « star » noire de l’époque des industries culturelles, a tout au long de sa carrière tenté de lier pratique artistique et engagement politique ‒ à la croisée des luttes noires-anticoloniales et des combats ouvriers. Dans ce texte, Matthieu Renault se propose de revenir sur la trajectoire de cette figure majeure du #théâtre, du #cinéma et de la #musique en interrogeant la portée esthético-politique d’une œuvre polymorphe qui a toujours considéré l’engagement en faveur des politiques d’émancipation comme l’une de ses visées centrales : celle d’une utopie concrète se manifestant au cœur même du matériau (...)

    #Uncategorized #esthétique #marxisme_noir

  • Dans le dernier paragraphe de "Transition et tragédie" Toscano Insiste sur quelque chose qui me semble bien pertinent je le reproduit ici plus bas. Ce qui me fait dire que dans pas mal de lieux (type NNDDL et autres...) se joue sans tapage mais avec beaucoup de détermination cette fameuse transition que relève ce texte. Cela mérite que nous y soyons particulièrement attentif

    "... Un point d’appui possible pour commencer à penser la transition concrètement serait de prendre en considération le phénomène crucial de ce que l’on pourrait appeler une sorte de double biopouvoir – c’est à dire la tentative collective de s’approprier politiquement des aspects de la reproduction sociale que l’État et le capital ont abandonnés ou rendus insupportablement excluants, qu’il s’agisse de logement ou de médecine par exemple. Ces aspects – qui sont aussi, d’ailleurs, des sites privilégiés pour toute réforme non-réformiste que l’on pourrait proposer à l’heure actuelle – sont les principales bases sur lesquelles s’organisent les mouvements populaires qui obtiennent des succès aujourd’hui, que ce soit sous le signe du progrès ou de la réaction. Ce sont également les pivots d’une pensée du démantèlement des formations sociales et rapports sociaux capitalistes qui ne prenne pas pour préalable une rupture politique dans les opérations de pouvoir, qui n’attende pas « le jour d’après », la prise ou l’« évaporation » de l’appareil répressif. Alors qu’on pourrait en faire une lecture modeste, en termes d’amélioration de la vie quotidienne, je pense que les expériences – violemment réprimées – des Black Panthers dans le domaine de la santé en direction du « lumpen » noir (cette terminologie était la leur) en sont un exemple, et leur conception de l’auto-défense n’a pas perdu sa pertinence dans notre temps. A mesure que nous commençons à voir des « dualités » spatiales et temporelles dans le domaine de la reproduction sociale, et la formation de collectivités à travers ces dualités, dans la grande irrégularité temporelle et spatiale de la crise, nous pouvons également commencer à nous demander lesquelles de ces expériences peuvent être propagées ou élevées à une échelle supérieure – pas dans le fantasme de la sécession, ni dans l’illusion que le post-capitalisme soit réellement possible dès maintenant, mais comme autant de façons d’enraciner le besoin de défaire les relations capitalistes dans l’expérience réelle (quoique partielle), dans le but de limiter les pouvoirs du capitalisme et de donner une nouvelle utilité à son (à notre) travail mort. Le réalisme d’une conception « tragique » de la transition sera alors indispensable, surtout lorsque l’affirmation d’un modèle différent de reproduction sociale se confrontera, sous des formes explicitement politiques, à la nécessité pour le capitalisme de se reproduire.

    • Transition et tragédie, Alberto Toscano
      http://revueperiode.net/transition-et-tragedie

      Parler de transition, en ces temps d’émeutes qui sont également des temps de stagnation, de réaction, de contre-révolutions-sans-révolutions, est presque une affaire de mauvais goût, un peu comme, pour reprendre la vieille expression situationniste, parler avec des cadavres dans la bouche. Non seulement la discussion paraît déplacée, dans l’espace et le temps, étant donné le rapport de forces global, mais toutes les principales variantes de ce que l’on pourrait appeler une « orientation communiste » dans la pensée politique semblent fondées sur le rejet de la transition ; un rejet valant pour tous les éléments qui composent ce concept.

      Le temps de la transition, compris en termes d’étapes se succédant de façon linéaire. L’espace de la transition, qu’il s’agisse d’une commune, d’un État, d’une enclave ou d’une zone. La forme politique et la subjectivité de la transition, incarnées par le parti et les institutions afférentes. À la négation, ou la déclaration d’obsolescence de ces éléments, s’ajoute un rejet plus large de la philosophie « progressiste » de l’histoire qui sous-tend l’image classique de la transition, établissant une analogie entre institution et destitution du capitalisme, révolution bourgeoise et révolution prolétarienne.

      Il serait relativement aisé, quoique futile peut-être, de plonger dans le désordre des archives des révolutions réelles, pour montrer comment ce stéréotype héroïque de la transition fut ouvertement dénoncé par ses partisans supposés, pour ses liens trop ténus avec la pratique révolutionnaire réelle. Ironie de l’histoire, dans certaines niches exiguës de l’extrême-gauche, on astique encore les idoles de Lénine pour mieux ignorer comment la pratique politique a rompu, en diverses circonstances, avec presque tous les éléments de la logique linéaire de la transition – en sautant des étapes réputées nécessaires, en reconnaissant la disparition sociologique de la classe ouvrière qu’elle devait représenter, en rétablissant partiellement le capitalisme après l’avoir démantelé de façon accélérée dans le communisme de guerre, et ainsi de suite.

      #communisme #transition

  • Transition et tragédie, #Alberto_Toscano | Période
    http://revueperiode.net/transition-et-tragedie

    La #transition a mauvaise presse. Si le communisme est à nouveau prononçable, ce n’est plus le nom du passage vers une société sans classes et sans État, mais seulement celui du projet générique de l’émancipation. Alberto Toscano revient sur la difficulté actuelle à penser la transition, après les catastrophes du 20e siècle et à la veille de catastrophes annoncées. Il est temps de penser la transition sous la forme tragique qui est la sienne. C’est là la grande leçon à tirer de l’expérience #communiste si l’on veut conserver un sens pratique à l’émancipation.

    (double) #biopouvoir #reproduction

  • Marxisme et théorie de la race : état des lieux | Période
    http://revueperiode.net/marxisme-et-theorie-de-la-race-etat-des-lieux

    Les théories critiques de la race sont parfois perçues comme un élément étranger au marxisme, importées des Cultural Studies ou participant de la décomposition d’une perspective matérialiste dans la théorie. Contre ce préjugé, David Roediger dresse ici l’histoire longue ainsi que le bilan des études critique de la race : des réflexions pionnières de Du Bois aux recherches menées dans le sillage de la Nouvelle gauche sur l’histoire de la blanchité par Roediger, Ignatiev ou Allen, c’est un marxisme particulièrement original, ouvert sur d’autres formes de savoir telles que la psychanalyse et toujours fondé sur l’expérience des luttes de classe qui se révèle ainsi.

    #marxisme #lutte_des_classes #blanchité #racialisation

  • Marxisme et théorie de la #race : état des lieux
    http://revueperiode.net/marxisme-et-theorie-de-la-race-etat-des-lieux

    Les théories critiques de la race sont parfois perçues comme un élément étranger au marxisme, importées des Cultural Studies ou participant de la décomposition d’une perspective matérialiste dans la théorie. Contre ce préjugé, David Roediger dresse ici l’histoire longue ainsi que le bilan des études critique de la race : des réflexions pionnières de Du Bois aux recherches menées dans le sillage de la Nouvelle Gauches sur l’histoire de la blanchité par Roediger, Ignatiev ou Allen, c’est un marxisme particulièrement original, ouvert sur d’autres formes de savoir telles que la psychanalyse et toujours fondé sur l’expérience des luttes de classe qui se révèle (...)

    #Uncategorized #CLR_James #racisme

  • #Brecht et #Rancière : artiste ignorant et spectateur émancipé
    http://revueperiode.net/brecht-et-ranciere-artiste-ignorant-et-spectateur-emancipe

    Depuis l’intervention décisive de Jacques Rancière dans Le Spectateur émancipé, l’esthétique brechtienne est à nouveau accusée de pédagogisme, d’autoritarisme. Quel rapport critique entretenir avec Brecht pour permettre une relève du théâtre didactique et dialectique ? Thomas Voltzenlogel propose ici de revenir à une dimension souvent occultée du théâtre brechtien : la question de la méthode de décomposition du réel et de re-production esthétique. Au fond, ce qui garantit la démarche émancipatrice d’une esthétique dialectique, c’est la transmission d’un savoir-faire plutôt que d’un savoir, de mettre en circulation les moyens de produire et reproduire le (...)

    #Uncategorized

  • [Vidéo] : Rencontre avec #jacobin Magazine
    http://revueperiode.net/video-rencontre-avec-jacobin-magazine

    Le mardi 3 novembre 2015, Période organisait une rencontre publique avec Bhaskar Sunkara, fondateur et directeur éditorial de Jacobin Magazine, en discussion avec Jonah Birch. Jacobin Magazine est désormais, pour tout l’espace de la gauche critique, du marxisme et de l’anticapitalisme, un point de référence en langue anglaise. La revue constitue à la fois un pôle de la réflexion stratégique, un espace d’intervention en conjoncture, et une véritable rencontre des tendances théoriques au sein du marxisme contemporain.

    #Uncategorized

  • La #nature du capital : un entretien avec Jason W. Moore
    http://revueperiode.net/la-nature-du-capital-un-entretien-avec-jason-w-moore

    L’écologie politique affirme généralement vouloir protéger ou sauvegarder la nature. Pour Jason W. Moore, un tel objectif repose sur une opposition abstraite entre « la Nature » et « la Société », dont on retrouve les traces dans l’hypothèse récente de l’anthropocène, ou dans l’idée qu’il y aurait, à côté des crises économiques et politiques, une crise environnementale. Pour Moore, il n’y a qu’une seule crise : celle du #capitalisme, qui dépend vitalement pour son accumulation de l’extraction de ressources, de l’appropriation d’énergie non payée et de l’exploitation des corps, c’est-­à-­dire de tout ce qu’on range habituellement sous la catégorie de « Nature ». Il nous faut donc intégrer le capitalisme dans la nature, et la nature dans le capitalisme, afin de faire émerger les objectifs communs aux luttes (...)

    #Uncategorized #anthropocène

  • Introduction à Raymond Williams
    http://revueperiode.net/introduction-a-raymond-williams

    Raymond Williams est bien connu comme précurseur des études culturelles, c’est-à-dire comme un marxiste préoccupé par les questions culturelles dont les travaux auraient (mal) vieilli. Si la connaissance de cet auteur s’arrête souvent ici, Daniel Hartley propose au contraire de redécouvrir Williams comme un marxiste particulièrement novateur, dont les percées théoriques sont encore bien d’actualité. Dans ce texte, Hartley éclaire trois concepts de Williams qui en font un auteur central pour aujourd’hui : la complexité, l’immanence et la longue révolution. Confrontant Williams à la critique althussérienne de son temps (Terry Eagleton), Hartley le présente comme un penseur des pesanteurs matérielles, culturelles et économiques, qui donnent à la transition socialiste une dimension tragique, c’est-à-dire (...)

    #Uncategorized #littérature

  • Jeter la première pierre : Qui peut, et qui ne peut pas condamner les terroristes ?
    http://revueperiode.net/jeter-la-premiere-pierre-qui-peut-et-qui-ne-peut-pas-condamner-les-ter

    Qui peut condamner qui ? C’est à cette question, largement inexplorée dans la philosophie morale contemporaine, que Gerald Allan Cohen, figure emblématique du #marxisme_analytique, s’attache à répondre dans cet article afin de renouveler les termes du débat sur le terrorisme. Partant d’une déclaration de l’Ambassadeur d’Israël au Royaume-Uni, Cohen explore es différentes raisons pour lesquelles, dans certaines situations et indépendamment de toute prise de position sur la légitimé-illégitimité de l’usage du terrorisme comme réponse à un grief subi, le « droit de condamner » de certains acteurs peut et doit être remis en (...)

    #Uncategorized #antisionisme #Israël #sionisme

  • Situation d’Ouvriers et Capital
    http://revueperiode.net/situation-douvriers-et-capital

    Paru en 1966, Ouvriers et Capital a été un événement théorique sans précédent. #Mario_Tronti, son auteur, y a condensé l’expérience, la pratique et la théorisation du premier #opéraïsme italien, de la systématisation de l’enquête militante aux pratiques de sabotage et d’indiscipline ouvrières. Ce texte majeur opérait un renversement absolu de l’orthodoxie marxiste en plaçant l’antagonisme ouvrier-capital au cœur de l’histoire de la modernité. Dans cette préface écrite à l’occasion de sa réédition pour son cinquantième anniversaire, Andréa Cavazzini et Fabrizio Carlino reviennent sur la conjoncture de ce texte, sur sa place dans l’historie du marxisme, pour mieux en circonscrire l’actualité : l’irréductibilité du « point de vue de classe » à toute téléologie historiciste et progressiste, seule susceptible de (...)

    #Uncategorized #post-opéraïsme

  • Famille et mouvement ouvrier : une exploration historique
    http://revueperiode.net/famille-et-mouvement-ouvrier-une-exploration-historique

    Le débat sur le #travail_domestique est considéré comme l’un des points hauts de la théorie féministe matérialiste. L’un de ses acquis fondamentaux a été de souligner la contribution des femmes au système capitaliste, non seulement en tant que salariées mais aussi en tant que travailleuses au foyer. Pour Valentina Álvarez López, ces précieux concepts méritent d’être mis à l’épreuve de l’histoire sociale : ils ne sont en effet ni invariables ni autosuffisants. À partir de l’expérience chilienne, du XIXe siècle jusqu’à Allende, elle montre combien la structure du travail domestique s’inscrit dans des identités de genre, sexuelles, et surtout dans des politiques d’État. Des missions hygiénistes jusqu’au familialisme du mouvement ouvrier, la position économique des femmes est demeurée inséparable d’appareils (...)

    #Uncategorized

  • Le marxisme a besoin d’une philosophie du #langage
    http://revueperiode.net/le-marxisme-a-besoin-dune-philosophie-du-langage

    Une philosophie marxiste du langage est possible et nécessaire. Dans ce texte, Jean-Jacques Lecercle exprime de façon concise les traits principaux d’une telle philosophie. Son acte fondateur, pensé avec Gramsci, consiste à rompre avec une vision intemporelle, héritée de Saussure, pour laquelle le langage n’est qu’un système clos. Le langage est inséparable de phénomènes extra-langagiers, des rituels et des pratiques inscrites dans des appareils idéologiques d’État. Tirer profit de cette complexité du langage, de son caractère historique, c’est concevoir toute lutte de classe comme lutte dans l’élément du langage, comme processus d’interpellation et de contre-interpellation. C’est concevoir le langage comme (...)

    #Uncategorized

  • La poétique transitive d’Allan Sekula : métonymie et métaphore dans Lottery of the Sea, Ship of Fools et The Dockers’ Museum
    http://revueperiode.net/la-poetique-transitive-dallan-sekula-metonymie-et-metaphore-dans-lotte

    Photographe, cinéaste et théoricien de l’art, #Allan_Sekula n’a eu de cesse dans ses œuvres d’interroger le langage pictural du capitalisme et les problèmes de représentation soulevées par les processus de réification de l’expérience sociale. Déployant une approche matérialiste de l’image artistique en tant qu’insérée dans le tissu des rapports économiques et politiques, il a pris pour objet de ses créations The Lottery of the Sea, Ships of Fools et The Docker’s Museum l’industrie maritime comme prototype du marché mondial. Dans cet essai, Gail Day analyse les politiques de la métaphore et de la métonymie à travers lesquels Sekula s’attache à ramener la logique « sous-marine » du capitalisme à la « surface de la conscience (...)

    #Uncategorized #art_contemporain #cinéma #photographie

  • Nicole Loraux, historienne marxiste de l’Antiquité
    http://revueperiode.net/nicole-loraux-historienne-marxiste-de-lantiquite

    La séparation entre les anciens et les modernes est un trait majeur de la pensée occidentale : politiques antiques et modernes n’auraient rien de commun. Dans ce texte, Gabriele Pedullà s’attache à montrer en quoi ce vieux cliché doit être démystifié. Pour ce faire, il revient sur le parcours de l’historienne Nicole Loraux et sur l’apport de Marx et Freud à une étude des représentations antiques. La séparation anciens/modernes repose sur l’idée que les Grecs se faisaient d’eux-mêmes : celle d’une grande civilisation ayant vaincu la discorde en son sein en faisant la guerre à l’extérieur. Ce récit mythique, indissociable d’une vision de la cité antique comme berceau de la civilisation occidentale, a été méticuleusement déconstruit par Loraux : la division et le conflit sont au principe de la vie collective. (...)

    #Uncategorized #antiquité

  • Ni rire, ni pleurer : accélérer
    http://revueperiode.net/ni-rire-ni-pleurer-accelerer

    On pourrait faire une cartographie de l’anticapitalisme et de ses apories en s’intéressant à son rapport au futur. D’un côté, le néo-léninisme cherche le futur dans le passé, c’est-à-dire prépare un retour des séquences révolutionnaires du XXe siècle. D’un autre côté, un néo-gauchisme diffus souhaite voir advenir le futur par une abolition du présent : le salut serait à chercher dans les communautés militantes, le refus du travail et la préfiguration du communisme. Dans cet article, Jamie Allinson éclaire les contours de ces alternatives, et en relève la limite principale : l’absence d’une approche programmatique qui cherche les tendances du futur au sein même du présent. Pour dépasser cette situation, l’auteur invite à s’inspirer du Manifeste accélérationniste. Son message est simple : exigeons de nous (...)

    #Uncategorized #accélérationisme; #opéraïsme

  • Pour une critique radicale de l’eurocentrisme : entretien avec Alexander Anievas et Kerem Nisancioglu
    http://revueperiode.net/pour-une-critique-radicale-de-leurocentrisme-entretien-avec-alexander-

    Selon le récit dominant, l’origine du capitalisme est un processus fondamentalement européen : ce système serait né dans les moulins et les usines d’Angleterre ou sous les guillotines de la Révolution française. Le marxisme politique ou encore l’analyse en terme de système-monde n’échappent pas non plus à ce pli eurocentriste. Dans How the West Came to Rule (2015), Alexander Anievas et Kerem Nisancioglu se ressaisissent de la théorie du développement inégal et combiné développée chez Trotsky pour mettre en valeur le rôle décisif des sociétés non-occidentales dans l’émergence du capitalisme. Ils offrent ainsi une théorie internationaliste et non-ouvriériste du changement (...)

    #Uncategorized #capitalisme_postcolonial #développement_inégal_et_combiné #Léon_Trotsky #théorie_du_système-monde #théorie_postcoloniale #transition