intervenir politiquement dans la théorie, intervenir théoriquement dans la politique

http://revueperiode.net

  • Frantz Fanon et les géographies marxistes de la violence – Période
    http://revueperiode.net/frantz-fanon-et-les-geographies-marxistes-de-la-violence/#identifier_44_3876

    Dans les Damnés de la terre, une polémique célèbre est lancée par Frantz Fanon contre Engels et sa théorie de la violence. Les commentateurs ont tiré de cet échange une opposition irréductible entre un subjectivisme fanonien et un objectivisme marxiste. Contre cette lecture schématique, Matthieu Renault propose ici de retracer les itinéraires non occidentaux des théories de la violence. Il éclaire ainsi les métamorphoses du marxisme au regard de la guerre révolutionnaire, tout en mettant en évidence la centralité de Freud dans l’économie fanonienne de la violence. « L’enjeu, bien au-delà de la présente tentative, est celui de la formation d’une pensée globale de la violence émancipatrice, seule à même de répondre aux défis posés par la globalisation effective des formes de violence institutionnelle. »

    #Frantz_Fanon #violence_en_politique #colonialisme #émancipation

  • La guerre des partisans
    http://revueperiode.net/la-guerre-des-partisans

    Face à l’escalade autoritaire et répressive et à l’heure d’affrontements coriaces dans le cadre de la lutte contre la loi El Khomry et son monde, voilà une bonne manière de répondre au défaitisme et à la condescendance d’une partie du mouvement ouvrier – qui confond la conquête de la majorité avec le consensus mou et l’unanimisme béat. Les semonces de #Lénine, datant de 1906, fournissent ici de quoi déjouer tout ce qui dans la routine militante du mouvement social pourrait nous faire endosser pareils travers.

    #Uncategorized

  • Retour sur l’Autonomie ouvrière italienne : entretien avec Sergio Bianchi
    http://revueperiode.net/retour-sur-lautonomie-ouvriere-italienne-entretien-avec-sergio-bianchi

    La maison d’éditions DeriveApprodi mène depuis sa création un important travail d’archive et de mise en récit de la séquence insurrectionnelle dans l’Italie des années 1970. Sergio Bianchi, son directeur éditorial, a été un acteur de cette histoire, l’une des périodes les plus fascinantes et les plus discutées de par le monde de l’histoire de la politique communiste et ouvrière dans l’Europe de la fin du XXe siècle. Au-delà des figures les plus connues qui ont survécu à la défaite de l’autonomie ouvrière, comme Toni Negri, nous avons proposé à Sergio Bianchi de nous parler de cet épisode, de l’importance et de la difficulté d’en faire l’histoire. L’autonomie s’incarne ainsi dans des trajectoires ouvrières, des questionnements sur la lutte armée et la violence, une rupture franche avec le mouvement ouvrier (...)

    #Uncategorized

  • Georg Lukács, La littérature prolétarienne : Tendenz ou prise de parti ? – @periode
    http://revueperiode.net/georg-lukacs-la-litterature-proletarienne-tendenz-ou-prise-de-parti

    Littérature partisane ou littérature engagée ? Pour Georg Lukács, l’ébullition littéraire qui a succédé à la révolution bolchévique est restée prisonnière de l’impasse bourgeoise de la Tendenzliteratur, l’idée que l’auteur doit prendre parti contre l’état de choses existant. Polémiquant avec le courant de la littérature prolétarienne, Lukács expose dans ce texte, paru en 1932 et inédit en français, les difficultés d’un art partisan : refuser de séparer le réel et le souhait, ce qui « est » et ce qui devrait être. À ce titre, ses cibles sont aussi variées que les marxistes Franz Mehring et Léon Trotsky, ou encore Kant et Schiller. Pour Lukács, tout réalisme émancipateur doit montrer la réalité telle qu’elle est, une totalité rongée par d’insolubles contradictions. Cette critique corrosive de l’art engagé comme de l’art pour l’art, quelles que soient ses limites, apporte un correctif salutaire à la tentation encore vive d’écrire des « fictions de gauche ».

  • #Althusser et Gramsci : entretien avec Étienne Balibar
    http://revueperiode.net/althusser-et-gramsci-entretien-avec-etienne-balibar

    De Pour Marx et Lire « Le Capital » aux textes sur Machiavel ou sur les « Appareils Idéologiques d’État », Gramsci n’a cessé de hanter les écrits d’Althusser. Revenant sur ce parcours où se croisent également les figures de Lukács, Tronti, Mao, Poulantzas et Foucault, Étienne Balibar dégage trois pistes de réflexion principales pour une politique radicale aujourd’hui : celle de l’organisation des résistances populaires autour du prolétariat, celle de la position contradiction du parti de la révolution à l’égard de l’État, et celle de la surdétermination des conflits nationaux par l’impérialisme.

    #Uncategorized

  • #Frantz_Fanon et les géographies marxistes de la violence
    http://revueperiode.net/frantz-fanon-et-les-geographies-marxistes-de-la-violence

    Dans les Damnés de la terre, une polémique célèbre est lancée par Frantz Fanon contre Engels et sa théorie de la violence. Les commentateurs ont tiré de cet échange une opposition irréductible entre un subjectivisme fanonien et un objectivisme marxiste. Contre cette lecture schématique, Matthieu Renault propose ici de retracer les itinéraires non occidentaux des théories de la violence. Il éclaire ainsi les métamorphoses du marxisme au regard de la guerre révolutionnaire, tout en mettant en évidence la centralité de Freud dans l’économie fanonienne de la violence. "L’enjeu, bien au-delà de la présente tentative, est celui de la formation d’une pensée globale de la violence émancipatrice, seule à même de répondre aux défis posés par la globalisation effective des formes de violence (...)

    #Uncategorized

  • Pour une historiographie marxiste et critique : entretien avec Enzo Traverso
    http://revueperiode.net/pour-une-historiographie-marxiste-et-critique-entretien-avec-enzo-trav

    Enzo Traverso est un historien et penseur incontournable du #fascisme comme de la question juive. Mais le travail de Traverso propose aussi une réflexion historiographique précieuse, qui résiste aux tentatives d’annexer à un agenda réactionnaire les violence politiques du court XXe siècle. Traverso revient ici sur son rapport complexe au marxisme, enrichi des apports de Walter Benjamin, du mouvement ouvrier juif, ou encore de Daniel Bensaïd. Il montre que, si l’histoire est un champ de bataille, il s’agit d’en restituer les bifurcations, entre la naissance du Bund et la fondation de l’État d’Israël, entre la révolution d’Octobre et l’avènement du fascisme, ou encore entre les exactions coloniales et le génocide des juifs. Ces constellations constituent les fragments d’une mémoire des vaincus, (...)

    #Uncategorized #histoire

  • [Inédit] #Althusser et l’histoire : essai de dialogue avec Pierre Vilar
    http://revueperiode.net/inedit-althusser-et-lhistoire-essai-de-dialogue-avec-pierre-vilar

    Dans Lire le Capital, Althusser posait les jalons d’une discussion d’ampleur sur le temps historique. Dans un article de 1973 paru dans la revue des Annales, le grand historien communiste de la Catalogne moderne, Pierre Vilar, répondait avec brio aux exigences althussériennes : comment penser la pluralité des temps historiques et leur articulation ? Comment combiner l’analyse empirique au concept de mode de production ? Parfois tranchante, l’intervention de Vilar défend, avec bienveillance, la pratique historienne en tant que pratique théorique. Jamais publiée auparavant, la tentative de réponse d’Althusser s’inscrit dans sa trajectoire autocritique : la philosophie n’est plus le garant de la Science marxiste, mais lutte de classe dans la (...)

    #Uncategorized #histoire

  • #Internet et lutte des classes
    http://revueperiode.net/internet-et-lutte-des-classes

    Souvent négligée par les marxistes, la #communication et les #réseaux_sociaux jouent un rôle central dans le capitalisme contemporain. A partir d’une lecture approfondie de Marx et enrichie des études post-coloniales et du féminisme, Christian Fuchs présente dans cet entretien une critique de l’économie politique des réseaux sociaux. Ainsi, il montre que l’émergence d’Internet joue à la fois un rôle stratégique pour l’accumulation du capital et remplit une fonction idéologique, mais contient également une vulnérabilité aux crises. À partir de cette critique, il souligne les perspectives de luttes autour d’Internet et les contours d’un Internet libéré de l’emprise du (...)

    #Uncategorized

    • Dans les sociétés de classes un mode de production n’en élimine pas un autre, il y a un dépassement dialectique. Ainsi, le féodalisme, le patriarcat, l’esclavage, etc., continuent à exister sous le capitalisme. La division internationale du travail numérique, qui est le mode d’organisation de la production des médias numérique, présente des formes d’exploitation diverses, y compris du travail d’esclave au Congo, des travailleurs à la chaîne tayloriste chez Foxconn, des travailleurs précaires de l’information, des travailleurs au salaire élevé chez Google etc. Nous avons donc une aristocratie ouvrière numérique, des prosommateurs numériques non-payés, des crowd workers précaires, etc. En fin de compte une poignée d’individus profite de l’exploitation de la majorité dans la division internationale du travail numérique.

    • L’émergence de ce qu’on appelle le web 2.0 fut à la fois une idéologie et une stratégie d’accumulation du capital : il a promis de nouveaux profits énormes, ce qui a permis d’attirer de nouveaux investisseurs financiers. Il a promis un Internet participatif de « prosommateurs », une publicité de plus en plus ciblée et une exploitation du travail numérique accrue à travers le crowdsourcing, qui a vu son heure de gloire dans le soi-disant « nouveau réseau (new web) ». Google et Facebook ne sont pas des entreprises de communication mais les plus grandes agences publicitaires du monde. Les « réseaux sociaux », c’est de la publicité ciblée.

      [...]

      les publics de médias financés par la publicité « produisent » leur propre audiences, qui est vendue comme marchandise à des publicitaires. Ainsi, ils sont des travailleurs de l’audience. Sur les réseaux sociaux, nous pouvons dire que les utilisateurs sont des producteurs de valeur, réifiés dans des données, qui est vendue en tant que marchandise aux clients de la publicité ciblée de Google, Facebook, Weibo, Baidu etc.

    • Evgeny Morozov est un des sceptiques de l’euphorie des médias numériques. Mais avant de devenir sceptique il était un optimiste techno-déterministe. Ainsi, il a radicalement changé sa position. C’est un bon journaliste. Ses courts articles sont très bien et provocateurs. Or, ses livres sont horribles à lire parce qu’il n’a aucune idée de la théorie marxiste et de la théorie sociale en général. Pour moi, il s’agit avant tout d’un journaliste critique. Paul Mason est un exemple similaire. Lorsque de tels journalistes écrivent des livres, le résultat tend à être théoriquement superficiel.

    • L’ambition de Fuchs est pertinente : il veut analyser les dimensions info-communicationnelles du capitalisme le plus récent à la lumière des catégories marxiennes de la critique de l’économie politique.
      Malheureusement, les catégories qu’ils utilisent ne sont pas celles d’une critique radicale de l’économie politique mais juste celles d’une économie politique critique. Comme bien des marxistes, il naturalise le travail, confond mode de production et organisation socio-technique, traque le profit dans la circulation des marchandises mais trouve tout à fait normale la production marchande en soi, et au final avance des propositions réformistes de taxes sur la publicité destinée à financer des médias alternatifs.

  • L’Uzeste de #Bernard_Lubat : un front culturel de résistance populaire
    http://revueperiode.net/luzeste-de-bernard-lubat-un-front-culturel-de-resistance-populaire

    Bernard Lubat est l’une des figures emblématiques du jazz militant aujourd’hui. Fondateur de la Compagnie Lubat et de l’Uzeste musical, il a fait de ces formations une expérimentation politique et esthétique ancrée en Sud-Gironde. Dans ce texte, issu d’un recueil d’entretiens parus chez Outre Mesure, Fabien Granjon présente la pensée-pratique de Lubat. Dans le prisme de #Gramsci et de la théorie de l’hégémonie, Granjon décrit le projet lubatien comme un travail musical éclectique, traversé par les traditions occitanes, paysannes, mais aussi par les musiques improvisées et le jazz. Il en émerge une conception de la #musique comme travail collectif de condensation d’un vécu collectif et (...)

    #Uncategorized

  • Le Hezbollah, une force contre-révolutionnaire
    http://www.contretemps.eu/interventions/hezbollah-force-contre-r%C3%A9volutionnaire
    http://www.contretemps.eu/sites/default/files/images/liban-manifs.large.jpeg

    Le Hezbollah a été et reste l’objet de débats vigoureux parmi les chercheurs et entre les différents courants de « gauche » au Moyen Orient et à travers le monde. Certains considèrent encore et toujours le mouvement fondamentaliste islamique libanais comme « anti-impérialiste », estimant qu’il représente une variante arabe de la « théologie de la libération » (qui s’est développée en Amérique latine), en visant une plus grande justice sociale et une réaffirmation de l’identité nationale libanaise face à « l’invasion des valeurs étrangères ».

    Cette vision, soutenue principalement au Moyen Orient par les mouvements de la gauche traditionnelle issues du stalinisme, et certains issus de courants maoistes ou du nationalisme arabe, a été de plus en plus remis en question au fil des années, et surtout après le début des soulèvements populaires dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN). Cet article de Joseph Daher vise à montrer que le Hezbollah est devenu une force contre-révolutionnaire en raison de son opposition à tout changement radical et progressiste au Liban mais aussi au-delà, en particulier en Syrie, en participant à la répression du mouvement populaire syrien aux côtés du régime d’Assad.

    #Hezbollah #moyen-orient #Liban #contre-révolution #Syrie #Assad

    • Je ne trouve pas ça très bon (mais je suppose que ce n’est pas très surprenant)…

      (1) L’auteur (Joseph Daher) tient un blog sur la Syrie :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com
      que je n’ai jamais trouvé bien intéressant. Notamment depuis un article de légitimation de l’« opposition armée » en Syrie que j’avais trouvé particulièrement naïf à l’époque (septembre 2012) :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2012/09/19/nature-role-et-place-de-la-resistance-armee-en-syrie
      Pour rappel, deux mois plus tôt, on avait déjà des choses très claires telles que ceci :
      https://seenthis.net/sites/141310

      Mais l’idée principale ici est que l’auteur se positionne comme un révolutionnaire syrien et part donc de la dénonciation du rôle du Hezbollah dans la répression en Syrie. Le fait qu’il extrapole cette position à une analyse politique du rôle du Hezbollah au Liban le fait, à mon avis, largement passer à côté du sujet. Le titre condense cette difficulté : considérant que le Hezbollah est une force « contre-révolutionnaire » en Syrie de par son rôle en faveur du régime dans la crise syrienne, l’auteur extrapole à « force contre-révolutionnaire » tout court, c’est-à-dire politiquement, socialement et économiquement au Liban. C’est une généralisation qui existe à gauche depuis l’implication du Hezbollah en Syrie (par exemple Fawwaz Traboulsi), et pourquoi pas, mais ça me semble important de le préciser ici, parce que ça amène une certaine forme de « démonstration ».

      (2) Je l’ai déjà écrit dans un article de 2006 :
      http://tokborni.blogspot.fr/2006/12/des-ides-trop-simples-pour-les.html
      Personnellement je n’ai jamais rencontré de gauchiste libanais (mais je ne connais pas tous les gauchistes libanais…) qui soutienne que le Hezbollah serait réellement un force progressiste. Même le PCL (qui, je suppose, rentre dans la catégorie de ce que l’introduction de l’article qualifie d’« issue du stalinisme »), cité en 2006, abordait explicitement la question et son rapport critique. Et je pense que depuis 2006, sa position est encore plus « distanciée » quand à ses espoirs que le Hezbollah soit une force de progrès social. (Mais il ne faut pas non plus nier certains aspects caractéristiques de développement social et de sérieux dans la reconstruction, ni les réduire à de pures considérations sectaires.)

      L’introduction de l’article prétend d’ailleurs qu’il y aurait des mouvements de gauche qui admireraient dans le Hezbollah « une réaffirmation de l’identité nationale libanaise face à “l’invasion des valeurs étrangères”. » Je serais vraiment curieux de savoir qui sont ces mouvements progressistes au Liban qui attendraient réellement que le Hezbollah (islamiste et réactionnaire) s’occupe de la question des « valeurs » dans la société…

      (3) Il y a une malhonnêteté logique dans l’article : il est reproché au Hezbollah de ne pas être ce qu’il n’est pas (un parti socialement progressiste), en occultant ce qu’il est avant tout (la principale composante de la Résistance libanaise à Israël). Si on prend les soutiens de gauche au Hezbollah, l’adhésion vient très clairement de son rôle de résistance ; pas de son côté force de progrès social (ce qui relèverait d’une naïveté sidérante).

      (4) Le premier développement (Le Hezbollah, une base sociale en mutation) n’est pas intéressant, mais surtout très tordu du point de vue logique. En gros, prétendre que le Hezbollah s’embourgeoise parce qu’il est remporte des élections professionnelles chez les pharmaciens. Mais si l’on accepte que le motif de soutien au Hezbollah est d’être la Résistance, et non son (très hypothétique) positionnement anti-capitaliste, ça n’a rien de surprenant. Ce n’est pas un parti de lutte des classes (c’est un parti islamiste, come on…), c’est un parti dont l’identité et la communication sont toutes entières basées sur la résistance, notion qui traverse toutes les classes sociales.

      Cette dénonciation de l’embourgeoisement serait plus pertinente s’il parvenait à expliquer que la popularité du Hezbollah est en baisse dans les classes populaires (ce qui constitue plutôt le fond de commerce d’un Lokman Slim), mais évidemment ce n’est pas le cas.

      Sauf à tordre carrément les citations pour faire leur faire dire n’importe quoi :

      Ces caractéristiques de l’évolution de la représentation politique et de la base sociale du Hezbollah indiquent que même si l’organisation continue d’attirer le soutien de personnes issues de toutes les couches de la société, ses priorités sont de plus en plus orientés vers les plus hautes strates de celle-ci. Le député Ali Fayyad a reconnu cette tendance en 2010, quand il a fait remarquer que « le Hezbollah n’est plus un petit parti, c’est une société entière. Il est le parti des pauvres, oui, mais en même temps il y a beaucoup d’hommes d’affaires en son sein, nous avons beaucoup de gens riches, certains issus de l’élite »

      Je ne vois pas en quoi la déclaration « reconnaît » le changement de « priorités vers les plus hautes strates ».

      (5) Autre difficultés de cette partie :

      1. occulter le fait que la lutte contre le Hezbollah se fait, de manière tout à fait ouverte, avec la volonté de punir économiquement les populations suspectées de le soutenir (et ceci de manière tout à fait confessionnelle : les chiites et les chrétiens) ; parler de l’embourgeoisement des soutiens au parti dans ces conditions relève à mon avis de la rigolade…

      2. ne pas évoquer les sanctions économiques contre les soutiens au Hezbollah, la traque internationale contre ses financements, et les règles draconiennes imposées aux banques libanaises ; ce qui pose deux difficultés logiques : (a) mettre au même niveau l’embourgeoisement du 14 Mars et du Hezbollah, dans ces conditions, relève à nouveau de la rigolade ; prétendre que la « fraction chiite de la bourgeoise » soutiendrait désormais le parti parce qu’elle y trouverait un intérêt financier direct est du plus haut comique ; (b) évoquer les « affaire des corruption » quand, de fait, toute forme de financement de la Résistance libanaise est considérée comme criminelle, bon…

      (6) La partie « L’État confessionel et bourgeois » est un peu plus pertinent, mais pas transcendant non plus. Le Hezbollah est fondamentalement un parti islamiste chiite, je ne vois pas qui – surtout à gauche – irait croire qu’il ne serait pas confessionnel.

      Une fois qu’on a écrit ceci :

      À la lumière de ces développements, il est évident que le Hezbollah ne constitue pas et d’aucune manière, cela depuis un certain temps désormais, un défi pour le système confessionel et bourgeois libanais. »

      je ne vois pas ce qu’il y aurait à ajouter (en dehors du fait que la tournure « à la lumière de ces développements » est d’une remarquable naïveté : parce qu’« avant », ce n’était pas déjà clairement le cas (en réalité, beaucoup pensent, ou espèrent, qu’avec Nasrallah et certaines déclarations suite à la guerre de 2006, toute une partie de la rhétorique du Hezbollah a progressé dans le sens de l’acceptation des orientations politiques de ses alliés).

      Je ne sais pas ce qu’un lecteur pourra comprendre de la citation de Mehdi Amel sur les « couches non hégémoniques » cherchant à occuper des « positions hégémoniques ». Le lecteur pourra avantageusement se référer à la source de cette citation :
      http://revueperiode.net/de-lantifascisme-au-socialisme-strategie-revolutionnaire-dans-la-guerr
      Ce que je suppose (parce que vraiment j’ai rarement vu une utilisation aussi obscure d’une citation totalement jargoneuse), c’est que le Hezbollah reste un parti visant à « rééquilibrer » le confessionnalisme libanais, et non à le supprimer. Si c’est ça, je suis d’accord, mais il me semble assez évident qu’un parti confessionnel est, dans la lutte contre le confessionnalisme politique, bien plus du côté du problème que du côté de la solution.

      Cependant, en reprochant au Hezbollah de ne pas avoir soutenu certains mouvements (« You Stink » en 2015, les mouvements syndicaux précédemment, les difficultés de Charbel Nahas au gouvernement, etc.), je pense qu’il entre à nouveau dans des difficultés. Certes je ne doutes pas que le Hezbollah soit une force socialement et économiquement peu progressiste, mais on ne doit pas non plus occulter que :

      1. le Hezbollah étant « en politique » avec pour souci premier d’être une force politique qui « protège les armes de la Résistance », il devrait être assez évident qu’il aura énormément de mal à soutenir des mouvements qui ne mettent pas clairement en avant leur soutien ouvert à la Résistance (et sinon, oui, par ailleurs je pense qu’il a parfois une tendance paranoïaque dans son approche des mouvements qu’il ne contrôle pas directement) ;

      2. le Hezbollah étant un parti religieux, conservateur, et pas tellement progressiste sur la plupart des questions de gauche (et c’est évident dès ses origines), non seulement il me semble très naïf de lui reprocher ce qu’il n’est pas, mais surtout je trouve très dangereux d’exiger de lui, notamment pour les mouvements de gauche, qu’il s’implique plus en politique et qu’il se mêle de valeurs et d’économie. Les gens de gauche que je fréquente au Liban, pour la plupart, se réjouissent de l’existence d’une telle Résistance, mais pour le reste préfèrent que le Hezbollah ne se mêle pas trop de politique, en dehors de soutenir ses alliés qui protègent le rôle de la Résistance.

      (7) Toute la partie « Idéologie » me semble peu intéressante, en ce qu’elle prétend expliquer des évidences absolues pour les mouvements de gauche libanaise.

      Ainsi :

      La lutte contre la détérioration des conditions d’existence du peuple libanais a toujours été subordonnée à la reconnaissance de la légitimité de la structure armée du Hezbollah, et c’est la raison pour laquelle le Hezbollah a appelé Saad Hariri – à plusieurs reprises – à rechercher des collaborations conjointes et une participation à un gouvernement fondé sur les accords que le parti avait conclus avec son père, Rafiq Hariri. Cela était compris de la manière suivante : le Hezbollah s’occupe de la « résistance » à Israël et Hariri prend en charge les politiques économiques et sociales du pays, chacun n’interférant pas dans les affaires de l’autre27.

      mais à nouveau, le fait que le Hezbollah est une Résistance armée et que sa participation politique au Liban devrait uniquement se préoccuper de protéger l’existence de cette résistance (dans un pays où des milliards de dollars sont injectés pour détruire militaire, économique et politiquement, cette résistance), ne devrait pas chagriner des gens de gauche (qui, eux, devraient se charger du progrès social). Vouloir à tout prix que des islamistes notoirement conservateurs soient le fer de la lance du progrès social au Liban me semble une idée totalement farfelue.

      (8) La partie du texte sur le rapport du Hezbollah aux processus révolutionnaires n’est pas transcendant, surtout qu’il s’agit d’arriver à ceci :

      La prétention du Hezbollah à exprimer sa solidarité avec les opprimés du monde entier est en grande partie basée sur les intérêts politiques propres du Hezbollah, qui sont eux-mêmes étroitement liés à ceux de l’Iran et du régime d’Assad en Syrie. Voilà pourquoi la confrontation militaire entre le Hezbollah et Israël, qui a été au cœur de son identité, a été subordonné aux intérêts politiques du parti et de ses alliés régionaux. L’armement du Hezbollah a été de plus en plus orienté vers des objectifs autres que la lutte militaire contre Israël, selon les contextes et les périodes, y compris des attaques militaires contre d’autres partis politiques à l’intérieur du Liban ou la prévention de tout acteur de résistance autre que le Hezbollah au Sud-Liban.

      La défense de l’ « axe de la résistance » et de l’appareil armé du parti a été utilisée par le Hezbollah comme un outil de propagande pour justifier la politique et les actions du parti, le dernier exemple étant son intervention militaire en Syrie sous le prétexte de défendre la « résistance » contre le « projet américano-israélien-Takfiri ».

      Tout cela est, dans la littérature pro-rebelles en Syrie, d’une banalité absolue. (Le phrase « des attaques militaires contre d’autres partis politiques à l’intérieur du Liban ou la prévention de tout acteur de résistance autre que le Hezbollah au Sud-Liban » est tellement orientée et fausse que c’en est un peu effrayant.)

      Ramené au Liban (sujet central de l’article), un aspect de cette rhétorique revient à reprocher au Hezbollah ne pas être en guerre ouverte contre Israël depuis 2006. Une position que je trouve bien dangereuse…

      (9) Grosso modo, le Hezbollah n’est pas « anti-impérialiste » et pas tellement la « résistance », tout ça c’est un alibi. C’est juste qu’Israël, les États-Unis, les pays européens quand ils s’alignent sur la droite israélienne, les pétromonarchies du Golfe… dépensent des milliards de dollars, de manière continue, pour tenter de le faire disparaître. (L’occulation des impératifs stratégiques et géopolitiques dans la région est une constante de ce genre de littérature.)

      (10) Une importante occultation dans ce texte (là encore très classique), est de reprocher les slogans et les comportements sectaires du Hezbollah, sans évoquer une situation géopolitique dans laquelle l’excitation sectaire anti-chiite est une des armes centrales et permanentes déchaînées par les médias du Golfe, les prédicateurs salafistes, le 14 Mars libanais, les propagandistes de la rébellitude syrienne, etc.

      Alors certes le sectarisme c’est mal, mais ne pas replacer l’évolution du discours du Hezbollah, depuis 2011, dans un environnement d’agitation sectaire généralisée, et qu’il perçoit comme spécifiquement dirigée contre la Résistance, c’est passer à côté d’une partie du problème.

      Autre aspect : n’extraire que les détails sectaires, et détournés de leur sens (par exemple l’explication, par Nasrallah, de l’intervention pour protéger le sanctuaire de Zaynab, en occultant le fait qu’il l’avait justifiée pour éviter une réaction sectaire incontrôlable des chiites), en occultant les efforts permanents de Nasrallah, dans ses discours, pour éviter les dérives sectaires dans sa propre base.

      (Et pour mémoire, l’auteur de l’article, plusieurs semaines après la bataille d’Alep en 2012, fantasmait encore sur la nature résolument révolutionnaire et démocratique des groupes armés en Syrie. Ce qui fait qu’on est là encore dans une logique très classique, à la Burgat/Caillet.)

      (11) Du charme des considérations théoriques : la Palestine aux calendes grecques :

      La libération de la Palestine et de ses classes populaires est liée de manière étoite à la libération et à l’émancipation des classes populaires dans la région, contre leurs classes dirigeantes et les divers forces impérialistes et sous-impérialistes agissant dans le cadre régional.

      L’auteur est d’ailleurs assez friand du verbiage ultra-daté sur le thème de « la route de Jérusalem passe par… ». En 2014 :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/11/21/voix-de-yarmouk-syrie-et-palestine-une-lutte-commune-

      La libération de Jérusalem commence par la libération de Damas, je le dis en tant que Palestinien qui a grandi en Syrie et à moitié syrien par ma mère.

      ou, encore mieux, en 2013 :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2013/11/22/le-peuple-syrien-ne-se-soumettra-pas-ni-face-au-regim

      Cela n’empêche pas de soutenir la résistance du peuple palestinien, mais son destin est lié à ceux des peuples la région. La route de la libération de Jérusalem passe par Damas, Beyrouth, Amman, le Caire, Tunis…

      (12) Et pour finir : y a qu’à, faut qu’on… (ou : je viens de me merder ma belle révolution en Syrie, je vais t’expliquer comment la réussir au Liban).

      En termes plus positifs, il faut chercher à construire un grand mouvement liant les questions démocratiques et sociales, s’opposant à toutes les forces impérialistes et sous-impérialistes, tout en favorisant des politiques progressises, une transformation sociale par en bas par la construction de mouvements dans lesquels les individus sont les véritables acteurs de leur émancipation.

  • #architecture constructiviste, quotidien et culture révolutionnaire
    http://revueperiode.net/architecture-constructiviste-quotidien-et-culture-revolutionnaire

    On l’oublie souvent mais la Révolution de 1917 s’est aussi voulue être une révolution du quotidien au cours de laquelle les transformations des rapports de production devaient s’accompagner d’une véritable réinvention du « mode de vie ». Dans ce processus, art et architecture étaient appelés à jouer un rôle de premier plan. Mobilisant les écrits des théoriciens productivistes et constructivistes russes des années 1920 (Boris Arvatov, Nikolai Tchoujak, El Lissitzki, etc.), Claire Thouvenot expose, à rebours de toute vision réductrice de la notion de « culture prolétarienne », la genèse d’une conception de l’art comme « construction du quotidien », devant en finir avec la séparation entre l’art et la vie caractéristique de la culture bourgeoise, en opérant la réconciliation du travail et de la création. Se (...)

    #Uncategorized #constructivisme

  • Un point d’hérésie du marxisme occidental : #Althusser et #Tronti lecteurs du Capital
    http://revueperiode.net/un-point-dheresie-du-marxisme-occidental-althusser-et-tronti-lecteurs-

    Comment faire dialoguer les interventions respectives de Tronti et Althusser dans la conjoncture théorique et politique des années 1960 ? Pour Étienne Balibar, cette question doit être inscrite dans l’histoire du mouvement ouvrier et de ses alternatives stratégiques. Là où l’œuvre d’Althusser peut être interprétée comme un dialogue avec la formulation gramscienne de la stratégie du « front unique », celle de Tronti doit quant à elle être lue comme une actualisation de la défense lukacsienne de la stratégie « classe contre classe ». Au-delà des divergences auxquelles cette alternative donne lieu – sur le statut de la critique de l’économie politique, de l’idéologie ou de la totalité – se dessine ainsi un même problème : celui des conditions sous lesquelles l’évènement révolutionnaire peut venir briser la (...)

    #Uncategorized #Le_Capital

  • État d’exception ou étatisme autoritaire : #Agamben, #Poulantzas et la critique de l’antiterrorisme
    http://revueperiode.net/etat-dexception-ou-etatisme-autoritaire-agamben-poulantzas-et-la-criti

    L’antiterrorisme est souvent appréhendé en termes d’exception et de suspension de l’État de droit. Contre cette lecture exceptionnaliste notamment développée par Giorgio Agemben, Christos Boukalas défend une approche stratégique-relationelle des mutations des États capitalistes et des appareils sécuritaires, au regard de laquelle l’étatisme autoritaire apparaît comme une forme normale du pouvoir politique dans les sociétés capitalistes. Dans cette perspective, les potentiels de résistance aux stratégies du pouvoir ne doivent pas être localisés dans la « vie nue » mais dans les forces sociales et les luttes concrètes qui caractérisent la conjoncture (...)

    #Uncategorized #Etat

  • Le #cinéma de #C.L.R._James
    http://revueperiode.net/le-cinema-de-c-l-r-james

    CLR James est connu pour son essai séminal de marxisme anticolonial, Les Jacobins noirs. Il l’est beaucoup moins pour ses travaux sur l’art et la culture. Dans ce texte, Matthieu Renault croise trois préoccupations de James dans les années 1950 : la redécouverte de la dialectique hégélienne comme retour de la spontanéité révolutionnaire, l’enjeu de l’américanisation du bolchévisme, et l’étude du cinéma américain comme art populaire. Aux antipodes du modernisme de l’École de Francfort, James analyse l’industrie culturelle du cinéma comme porteur des besoins, des aspirations, des désirs des masses. Confrontant James à Walter Benjamin, Deleuze ou Kracauer, Renault met en évidence une #esthétique jamesienne, qui refuse tout assignation du spectateur à une figure passive. Le cinéma devient ainsi l’artefact du (...)

    #Uncategorized

  • Etrange de croiser Houria Bouteldja dans cette revue néo-marxiste, mais j’aime bien ce passage qui nous invite à « aller chercher le petit Hitler qui se trouve au fond de nous-mêmes ». J’aime bien aussi celui qui explique que le racisme n’est qu’une astuce utile au capitalisme :

    Pouvoir politique et races sociales
    Houria Bouteldja, Période, le 25 mai 2016
    http://revueperiode.net/pouvoir-politique-et-races-sociales

    Au passage elle cite cette tribune que j’avais raté :

    Nuit debout peut être porteur d’une transformation sociale de grande ampleur
    Tariq Ali, écrivain ; Ludivine Bantigny, historienne ; Patrick Chamoiseau, écrivain ; François Cusset, écrivain et historien ; Christine Delphy, sociologue ; Cédric Durand, économiste ; Elsa Dorlin, philosophe ; Annie Ernaux, écrivain ; Eric Fassin, sociologue ; Bernard Friot, sociologue ; David Graeber, anthropologue ; Nacira Guénif, anthropologue ; Razmig Keucheyan, sociologue ; Stathis Kouvelakis, philosophe ; Frédéric Lordon, philosophe ; Gérard Mordillat, écrivain ; Toni Negri, philosophe ; Leo Panitch, sociologue ; Paul B. Preciado, philosophe ; Wolfgang Streeck, sociologue ; Enzo Traverso, historien, Le Monde, le 3 mai 2016
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/05/03/nuit-debout-peut-etre-porteur-d-une-transformation-sociale-de-grande-ampleur

    #Houria_Bouteldja #racisme #capitalisme #NuitDebout #impérialisme #Période #Tribune

  • L’artiste comme producteur – Période

    http://revueperiode.net/lartiste-comme-producteur

    Au cours des années 1960-1970, le monde théâtral est tiraillé entre la perpétuation de l’héritage que constitue le théâtre populaire et le tournant que représente Mai 1968 dans le champ artistique. Éditeur et critique marxiste, Émile Copfermann s’est alors employé à définir le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art au sein de la société capitaliste, en partant du principe constitutif que si l’artiste est un créateur, il est avant tout un producteur. Contre l’institution culturelle française, mais aussi en opposition avec les positions politiques défendues par le P.C.F., il s’emploie à poser les fondements de ce qui pourrait constituer un véritable théâtre populaire révolutionnaire.

    #art

  • De l’usine au conteneur : entretien avec Sergio Bologna
    http://revueperiode.net/de-lusine-au-conteneur-entretien-avec-sergio-bologna

    Figure de la gauche extra-parlementaire italienne, co-fondateur des revues Classe operaia, Primo Maggio et du groupe Potere Operaio, Sergio Bologna revient dans cet entretien sur sa trajectoire intellectuelle et politique. Des luttes d’usine des années 1960 aux mouvements contemporains des précaires et des travailleurs de la #logistique en passant par le « mouvement de 77 », Bologna donne à voir, dans leur interdépendance, l’histoire de l’opéraïsme et celle des luttes de classe en Occident.

    #Uncategorized #opéraïsme

  • Pouvoir politique et races sociales
    http://revueperiode.net/pouvoir-politique-et-races-sociales

    La #race est le nœud qui lie le pouvoir d’État au grand capital. C’est cette analyse que propose ici Houria Bouteldja, à l’occasion d’un discours prononcé au « Procès de l’antiracisme politique » (25 mai 2016). Face aux attaques multiples dont le Parti des indigènes de la république a été la cible, parmi tout un spectre de mouvements de l’immigration et antiracistes présents à ce meeting, Boutledja déployait sa ligne de défense. Briser le système raciste suppose une politique d’alliance entre l’antiracisme politique et les franges radicalisées du mouvement social. Pour indiquer la centralité de la race au sein même des préoccupations du mouvement Nuit debout, Bouteldja propose un détour par l’histoire longue du capital et de l’État-nation. Elle retrace le nouage racial entre valorisation géopolitique et (...)

    #Uncategorized #impérialisme

  • De #spinoza à #Gramsci : entretien avec André Tosel
    http://revueperiode.net/de-spinoza-a-gramsci-entretien-avec-andre-tosel

    Des auteurs de la tradition marxiste, Gramsci est sans doute le plus mobilisé sans intelligence de ses concepts : réduite à un pensée de « l’hégémonie culturelle », la critique tranchante du communiste sarde est généralement évincée. André Tosel, grand lecteur de Gramsci, a toujours cherché à souligner combien la « philosophie de la praxis » et les Cahiers de prison portent une refondation philosophique et politique du communisme. Dans cet entretien avec Gianfranco Rebucini, Tosel revient sur sa trajectoire intellectuelle, qui l’a mené à interroger le texte gramscien au prisme des impasses du communisme historique. De sa foi catholique au spinozisme, de la rencontre avec Althusser jusqu’au dépassement gramscien de l’althussérisme, Tosel raconte son passionnant cheminement du Dieu caché de l’espérance (...)

    #Uncategorized