• Un rapport sur mesure

    Evoqué pour la première fois en 2005, le projet d’oléoduc Keystone XL reliant les Etats-Unis et le Canada devrait permettre de doper l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, avec un coût écologique que les pouvoirs publics tentent de dissimuler derrière des études « scientifiques » :

    Avant que le ministère des affaires étrangères américain ne publie son étude controversée sur l’impact environnemental [de l’oléoduc Keystone XL], un cabinet de conseil — IHS CERA — a envoyé aux médias sa propre étude affirmant que l’oléoduc n’engendrerait aucun surplus d’émissions de gaz à effet de serre. Le rapport a été présenté comme « indépendant ». (...) Ce cabinet est pourtant financé par les contribuables canadiens à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars, via un contrat qui lie le gouvernement de l’Alberta et IHS CERA pour un montant de 325 000 dollars auquel s’ajoutent 545 426 dollars que la province avait déjà versés l’année dernière.

    L’Alberta est l’un des promoteurs les plus agressifs du pipeline. [En 2013], la province s’est ainsi payé les services de deux entreprises de lobbying installées à Washington, Mehlman Vogel Castagnetti et Rasky Baerlein Strategic Communications, qui entretiennent des liens étroits avec le ministre des affaires étrangères John Kerry, afin d’accélérer l’approbation officielle de Keystone XL.

    Lee Fang, « Alberta Government Quietly Funded Researchers Behind ‘Independent’ Report Boosting Keystone XL », TheNation.com, 4 février.
    http://www.thenation.com/blog/178230/alberta-government-quietly-funded-researchers-behind-independent-report-b

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210