Les Femmes et Internet - Ritimo

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  • Les Femmes et Internet
    http://www.ritimo.org/article5242.html

    Sommaire de l’article :
    – L’hégémonie sur la toile
    – Contre le discours hégémonique
    – Une vision paternaliste

    Le point crucial –d’après Jensen– est de comprendre qu’en n’attirant pas l’attention sur les ordres hiérarchiques qu’ils imposent, l’hégémonie masculine et le #patriarcat se perpétuent dans les domaines #politiques et économiques, où ils se soutiennent comme un point de vue universel. Le point de vue féministe est défié même par ceux qui voient les #TIC exclusivement en relation avec le développement et les #droits_humains en terme d’un abstrait « citoyen-sujet », et au lieu de groupes spécifiques de femmes et d’hommes avec des préoccupations et des besoins diverses. Il contribuent, de cette manière, à l’hégémonie masculine.

    La sociologue Valérie Betancourt, directrice mondiale du Programme de Politiques de l’Information pour l’Amérique Latine (CIPP) de l ’Association pour le Progrès des Communications (APC), explique qu’après 6 ans de dialogue régional sur la #gouvernance d’internet, ses résultats laissent largement à désirer. Malgré les efforts qui se sont déployés pour inclure les femmes dans le comité d’organisation d’événements régionaux, comme par exemple attribuer des bourses de participation et donner la priorité aux interventions féminines, ces actions « ne s’avèrent pas suffisantes pour affronter l’exclusion structurelle des femmes de la manière dont se configure la gouvernance d’#internet » affirme-t-elle. Pour cette activiste, affronter de manière critique l’utilisation d’Internet dans le but d’avoir une incidence sociopolitique implique de comprendre que la manière dont se structure la gouvernance d’internet renforce des conditions déterminées d’exclusion, d’inégalité et d’injustice sociale.

    D’après Betancourt, en ce qu’il respecte les technologies d’information et de communication, « le pouvoir acquière d’autres dimensions. Si on le neutralise, il revient, en conséquence, sous une forme plus #complexe », il s’agit en fait d’une querelle pour l’accès et le contrôle de moyens techniques et de connaissances. C’est ici, précise-t-elle, que commence la structure de la propriété et des infrastructures des TIC avec les logiques propres du marché, qui cherchent à la laisser entre des mains du secteur privées, avec l’application des services et les connaissances qui circulent sur la toile, au contraire de ceux qui défendent le caractère égalitaire ouvert, sans hiérarchie et décentralisé d’internet.

    [...]

    Alain Finlay, expert en droits et Internet, soutient que les objectifs d’une société de l’information démocratique ne sont pas atteins parce qu’il n’a pas été pris en compte les voix, intérêts, besoins et les apport de la moitié de la population : les femmes. Le spécialiste le soutient dans un éditorial de la publication online GenderIT. Il détail dans celui ci comment, au lieu de le socialiser et de le partager, le savoir s’est privatisé et l’information s’est convertie en marchandise. A son tour, avec le prétexte de la sécurité mondiale, se viol le droit a la vie privée. « Les progrès technologiques ne pourront pas garantir ni la justice sociale, la démocratie, le développement durable, ni la pleine citoyenneté, si les conditions structurelles qui perpétuent l’exclusion ne se transforment pas », affirme Finlay.

    Entre les expériences marquantes pour l’autonomisation des femmes on peut noter Digna (digne) pour l’avortement légal et sécurisé.C’est une initiative du Consortium Latino-américaine contre l’avortement dangereux et la Table ronde pour la Vie et la Santé des Femmes, qui ont mis à disposition des latino-américaines la première application pour téléphones portables qui donne des informations légales, médicales et des statistiques sur l’avortement suite de viol, dans les pays dans lesquels l’#avortement est autorisé.

    #genre