http://www.cge.asso.fi

  • C’est surtout le graphe qui est parlant ! l’image contenait un texte repris ci-dessous.


    source
    http://feminismes.net

    Dans le but d’obtenir plus de chiffres, nous avons contacté toutes les écoles d’ingénieurs en informatique ou écoles d’ingénieurs généralistes possédant une option informatique, inscrites en 2002 à la Conférence des grandes écoles (*35). Nous leur avons demandé de nous indiquer le nombre d’hommes et de femmes diplômé-e-s de l’école chaque année en informatique depuis la création de ce département. Neuf écoles nous ont répondu (les chiffres provenant de l’INSA Lyon ont été obtenus en comptant par nous-mêmes les étudiants à partir de l’annuaire des diplômés). Si certaines écoles ont manifesté un désintérêt certain pour la question, la plupart ne possédaient de statistiques sexuées qu’à partir de l’année 2000.

    La Figure 6 a été obtenue en cumulant les chiffres de dix grandes écoles(*36). Il est périlleux de vouloir tirer trop de conclusions avant 1980, car seulement 3 écoles sur les 10 prises en compte avaient une filière informatique. On peut tout de même constater que le nombre de diplômés en informatique dans les écoles d’ingénieurs est monté en flèche, en ce qui concerne les effectifs de garçons. Le nombre de filles a légèrement augmenté jusqu’au milieu des années 1980 pour rester ensuite à peu près constant.

    (*35) Contact pris par courriel à partir des références sur le site : http://www.cge.asso.fi
    (*36) INSA Rennes, Lyon, Toulouse, IMERIR, ENSIMAG, ICOMII. UTC, SILR, ESIEA, Centrale Lyon

    –—image---

    Figure 6 : Nombre d’étudiant-e-s diplômé-e-s de l’optlon informatique de 10 grandes écoles d’Ingénieurs

    –----------

    En fait, la vraie question à se poser n’est pas : pourquoi y a-t-il de moins en moins de filles dans les études d’informatique (puisque leur nombre est stable), mais plutôt pourquoi y a-t-il de plus en plus de garçons ? En effet, nous avions imprudemment intitulé notre premier article « La disparition des filles dans les études d’informatique ›› (Collet, 2004), cédant à l’habitude de considérer « les hommes comme la norme et les femmes comme « le problème ›› et « une somme d’insuffisances›› (interruption de carrière, travail à temps partiel, choix erronés de filière, etc.). ›› (Persson, 2003, p. 270).
    En fait, nous aurions dû l’intituler : « L’influence des hommes dans les études d’informatique ›› au risque, certes, de rendre les femmes encore plus invisibles.

    Face à leurs propres chiffres, les responsables des écoles d’ingénieurs sont amnésiques : bien peu ont conscience que les filles sont devenues si rares aujourd’hui dans cette option alors qu’elles étaient si nombreuses par le passé... Certains nous font part d’un sentiment d’impuissance sur fond d’essentialisme. « Que voulez-vous, nous n ’aurons jamais autant de filles que de garçons, ça ne les intéresse pas... ››
    L’espèce des filles aurait-elle à ce point muté en l’espace de trente ans ?

    #femmes #grandes_écoles #ingénieur #informatique

    via David Larlet @davidbgk et Eve La Fée
    @Evlf