Une certaine idée de l’Europe : Analyse à chaud : Quadrennial Defense Review 2014

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  • Analyse à chaud : #Quadrennial_Defense_Review 2014
    http://blog.hajnalka-vincze.com/2014/03/analyse-chaud-quadrennial-defense-review.html

    Le voilà, le tout nouveau Quadrennial Defense Review du #Pentagone, prêt à être disséqué par les alliés anxieux de voir s’ils sont toujours dans les bonnes grâces de Washington. De ce point de vue, le document est dans la droite lignée de la rhétorique-tactique des responsables US, telle qu’elle fut exposée lors de la Wehrkunde (Conférence sur la sécurité annuelle à Munich) de février dernier. L’Amérique y souffle le chaud (tout en fanfare) et le froid (en catimini). Convaincue, à juste titre, que c’est la meilleure manière de rendre les Européens toujours plus dociles.

    (...)

    [Les Européens] vont sans doute apprécier aussi le message subtil de cette phrase toute en finesse selon laquelle : « Nous avons un intérêt profond et durable en un partenaire européen qui soit militairement capable et politiquement prêt à se joindre aux Etats-Unis pour relever les futurs défis de sécurité ». Traduction : Gates vous a déjà dit que nous ne sommes point intéressés ni par des incapables ni par des réticents qui se font trop prier avant de s’engager à nos côtés, comme #supplétifs, dans nos aventures militaires (que ce soit sur le terrain ou dans le domaine du cyber).

    Heureusement que le QDR donne des indications claires aux Européens pour savoir comment préserver leur statut de junior partenaire. Les meilleurs élèves devraient se laisser aller dans l’engrenage d’une collaboration toujours plus étroite avec l’Amérique, en matière de « planification des rôles et missions, ainsi que des investissements dans les futures capacités ». Sans surprise, le document met en exergue l’exemple le plus abouti, à savoir le #Royaume-Uni. Pour mémoire : c’est le pays dont le ministre de la défense admet ouvertement que sa « politique de défense repose sur la présomption que nous n’allons pas combattre dans une guerre d’envergure sauf en partenariat avec les #Etats-Unis ».

    Ah, j’oubliais. Le meilleur moyen pour améliorer l’interopérabilité avec l’Amérique ? C’est évidemment l’achat des Joint Strike Fighter F-35, comme ne manque pas de nous le préciser ce document hautement « stratégique ».