CIP-IDF > Non à l’agrément

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    On mesure peu à peu la gravité de l’accord relatif à l’assurance chômage conclu le 22 mars 2014, grâce à une alliance sans principe entre le MEDEF et les syndicats CFDT et FO. Il vise à supprimer les annexes spécifiques qui indemnisaient les salariés les plus précaires - intérimaires, intermittents. 2,3 millions de salariés dépendaient de l’annexe 4 qui est vidée de son contenu : pour 60% des intérimaires, le nouvel accord va provoquer une baisse de revenu de 50 à 300€ par mois.

    Pour rappel cet accord fait 400 millions d’euros d’économies sur le dos des pauvres. Michel Sapin a déclaré hier, 26 mars 2014, à propos des intermittents : « Les trois ajustements prévus touchent pour l’essentiel les salariés du secteur les mieux rémunérés ». Pour rappel, le chiffrage (repris par les échos) est clair : sur 165 millions d’euros d’économies, le plafonnement élevé fera maximum 15 millions d’euros sur les plus riches, 150 millions d’euros d’économies sur les tranches basses et moyennes. De deux choses l’une : Soit Michel Sapin est un menteur, soit il n’a pas lu l’accord. Mais dans tous les cas, pourquoi reprend-il la ligne de communication du MEDEF ? Comment ne pas être révolté ?

    Lors des élections municipales, le débat sur le Front National focalise toutes les attentions. On entend le PS qui explique que la montée du FN est due à Sarkozy et son ex-ami Patrick Buisson, qu’ils ont joué avec le feu en dédiabolisant l’extrême droite. On entend l’UMP qui explique que le PS est responsable de la montée du vote FN par la politique qu’il mène. Alors que les derniers chiffres du chômage sont catastrophiques, personne ne fait le lien entre précarité, pauvreté et le Front National ? Personne ne fait le lien entre une parole politique à laquelle personne ne croit plus et la montée du FN [5] ? Comment ne pas être révolté ?

    #FN #PS #municipales #assurance_chômage #précarité

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    En 2004, lors de la conférence de presse du comité de suivi sur la réforme de l’#intermittence à l’Assemblée Nationale, François Hollande (alors député et premier secrétaire du PS) était au premier rang pour nous apporter son soutien. Tout le groupe #PS réclamait l’abrogation du protocole, demandait à Jean Jacques Aillagon puis à Renaud Donnedieu de Vabres (ministres de la culture successifs) d’imposer un accord sur les bases de nos propositions. Anne Hidalgo, alors responsable de la section culture, était présente au début des #manifestations pour renouveler le soutien du PS et soutenir l’abrogation.

    Avec des budgets en baisse, la situation s’est aggravée en 10 ans. Comment accepter une adhésion du PS à cet accord qui de fait reprend le protocole de 2003 en précarisant davantage les plus pauvres ? Comment ne pas être révolté ?

    En 2013, Michel Sapin à l’Assemblée Nationale lors de son audition à la mission d’information parlementaire a déclaré : « En période de crise, on ne doit pas toucher à l’assurance chômage qui est le meilleur des amortisseur social » . Le 21 mars 2014, exactement un an après, le même homme, au même poste, déclare que l’accord sur l’assurance chômage est bon et qu’il va donner son agrément.

    Pour rappel cet accord fait 400 millions d’euros d’économies sur le dos des pauvres. Michel Sapin a déclaré hier, 26 mars 2014, à propos des intermittents : « Les trois ajustements prévus touchent pour l’essentiel les salariés du secteur les mieux rémunérés ». Pour rappel, le chiffrage (repris par les échos) est clair : sur 165 millions d’euros d’économies, le plafonnement élevé fera maximum 15 millions d’euros sur les plus riches, 150 millions d’euros d’économies sur les tranches basses et moyennes. De deux choses l’une : Soit Michel Sapin est un menteur, soit il n’a pas lu l’accord. Mais dans tous les cas, pourquoi reprend-il la ligne de communication du MEDEF ? Comment ne pas être révolté ?

    Tant que le combat contre la #précarité ne sera pas mené, tant que l’on considèrera les chômeurs, les travailleurs pauvres, les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté comme quantité négligeable, je serai révolté.