• Comment les mondes de jeux virtuels sont révélateurs de la nature des hiérarchies humaines - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/525696/how-virtual-gaming-worlds-are-revealing-the-nature-of-human-hierar

    La façon dont les joueurs forment des groupes dans les jeux en ligne révèle que les hiérarchies sont un produit inévitable de la condition humaine, estiment les spécialistes des sciences de la complexité. Pour les chercheurs, l’organisation hiérarchique de la société humaine est profondément imbriquée dans la psychologie humaine, puisqu’ils se reforment dans d’autres environnements... Reste à savoir si l’environnement d’un #jeu multijoueur n’est pas également un environnement propice à la formation de telles structures hiérarchiques complexes. Tags : internetactu internetactu2net jeu #hierarchie #chef #autorite (...)

    #autoorganisation

    • article de recherche lié : http://arxiv.org/abs/1403.3228

      Humans are fundamentally social. They have progressively dominated their environment by the strength and creativity provided by and within their grouping. It is well recognised that human groups are highly structured, and the anthropological literature has loosely classified them according to their size and function, such as support cliques, sympathy groups, bands, cognitive groups, tribes, linguistic groups and so on. Recently, combining data on human grouping patterns in a comprehensive and systematic study, Zhou et al. identified a quantitative discrete hierarchy of group sizes with a preferred scaling ratio close to 3, which was later confirmed for hunter-gatherer groups and for other mammalian societies. Using high precision large scale Internet-based social network data, we extend these early findings on a very large data set. We analyse the organisational structure of a complete, multi-relational, large social multiplex network of a human society consisting of about 400,000 odd players of a massive multiplayer online game for which we know all about the group memberships of every player. Remarkably, the online players exhibit the same type of structured hierarchical layers as the societies studied by anthropologists, where each of these layers is three to four times the size of the lower layer. Our findings suggest that the hierarchical organisation of human society is deeply nested in human psychology.

    • Roo tu me met la pression @fil
      Mon anglais est vraiment pourris alors j’espère ne pas faire de contre-sens

      déjà la hiérarchie chez les mammifères ca se discute comme idée, il doit bien y avoir des mammifères sans hiérarchie, vu qu’il y a des mammifères solitaires et aussi qu’on observe les mammifères avec nos yeux d’animaux hiérarchiques. Par exemple entre une mère et son petit, on ne peu pas vraiment dire qui commande. Par exemple pour les Orang-outang, en captivité comme on les fourre a plusieurs dans une cage il y a une hiérarchie (patriarcale, le dimorphisme sexuel chez les outangs est très marqué et les mâles sont vraiment beaucoup plus gros et forts) mais en liberté c’est moins évident, les outangs ne se rencontrent presque jamais, alors la vie sociale c’est pas grand chose dans la vie outane.

      Cet article me rappel 2004 quant je jouais à #EVE_Online au moment ou c’était « la conquière de l’ouest » et que les grandes corporations se sont forgés. Il y avais pas mal de vocations à expérimentation politique dans ce jeu. Certains joueurs voulaient essayé différents systèmes, avec ou sans hiérarchie. Les groupes qui ont prospéré étaient hiérarchiques et en plus bien capitalistes. Les anarchistes partaient dans la piraterie et les communistes ont vite disparu car dans ces corps les plus investis se sont sentis lésé par les autres et se sont décourragés. En discutant de ca avec les amis avec qui je jouais, on s’était dit que le jeu très axé sur le commerce et la fermeture des territoires une fois conquis, se prêtais dans sa conception à des structures hiérarchiques et capitalistes. Et pour les pirates, soit c’était des électrons libres atomisé et qui avaient de faibles ressources car le jeu favorise les groupes structurés, soit c’etait des dictatures. Par rapport à l’idée des niveaux de hiérarchie (l’article dit qu’il y en aurais 7) c’est vrai qu’a force de m’investir dans eve_online comme une no-life j’ai pu en voire certains, de petite noobs dans mon groupe de 2 ou 3 potes, à responsable R&D, membre de la direction de la corp de 100 joueurs actifs, puis la corp est devenu représentante de la communauté francophone sur EVE donc ambassadrice un peu de plusieurs milliers de joeurs et j’ai participé a des négociation et session diplomatique avec de grosses corps US, GB et Allemande. Bon avec mon anglais c’était quant même pas terrible ^^ bref pour l’aspect hiérarchie dans les #JV mon expérience n’est pas en contradiction avec ce que dit l’article. J’ai l’impression que ce qui m’a permis de monter dans la hiérarchie c’est le choix de mes compétences, des compétences rares et qui me retenaient en station et faisait que j’avais du temps pour socialisé et étendre mon réseau de connaissances.

      Bon après le coté, les humains sont naturellement hiérarchiques, ça me semble un peu cavalier d’affirmer un truc pareil, ou on peu imaginer des hiérarchies fluctuantes selon les compétences et l’expertise de chacun·e selon les domaines. Les modes d’organisation sociales qu’on imagine on les imagine à partir de nos habitudes et les programmes de simulations sont conçus par des esprits qui pensent par hiérarchie (comme #CCP pour EVE_online).
      Aussi il y a ce qu’on pense être les signes et attributs de pouvoir, par exemple pour les chimpanzé commun on pense que le chef c’est celui qui as toutes les femelles, mais en fait les éthologues se sont rendu compte que ce sont les mâles du milieu de la « hiérarchie » qui se reproduisent le plus. Le mâle dit Alpha en fait c’est juste un gros idiot qui roule des mécaniques et finalement à force de se croire le chef et de défendre sa place de chef il n’est pas si bien loti niveau femelles vu qu’il ne se reproduit pas autant que les mâles. Est-ce que la hierarchie c’est pas juste une ruse pour que les gros idiots musclé vous foutent la paix ?

      Aussi même si naturellement les humains sont des bêtes hiérarchiques, ca veut pas dire qu’on ne doit pas travailler a changer notre nature. Ou s’organiser pour que la hiérarchie ne soit pas figée et oppressive ou aussi s’efforcer de dé-hiérarchiser notre espèce ou imbriquer les hiérarchies pour les annulés au lieu d’en faire de couches à 7 niveaux. Il me semble que c’est une des vocation de l’anarchisme et qu’il y a beaucoup de monde ici plus qualifié que moi pour en parlé car je suis pas très calé sur le sujet, même si philosophiquement ca me semble plus beau comme objectif que la chefferie.
      Aussi je pense au système de réflexion en dodécaèdre dont tu m’avais parlé il y a quelques années et qui me trotte souvent dans la tête. Ca me semble un bel exemple de model d’organisation sociale non hiérarchique et possible plus facilement maintenant qu’on a des outils tel que l’informatique pour chercher de nouvelles façon de vivre ensemble.
      Si d’ailleurs tu retrouve des sources sur ce model en dodécaèdre ca peu être cool de les mettre ici.
      En fait si on ne fait rien pour qu’il n’y ai pas de hiérarchie, la hiérarchie s’installe car l’égalité n’est pas dans la nature, il fraudais pensé des systèmes nouveaux et des programmes informatiques nouveaux qui favorisent de nouvelles organisation. C’était pas à mon avis la vocation de CCP quant ils ont fait EVE ni de ces scientifiques quant ils ont fait Pardus.
      Et dans un autre domaine, je me demande pour @seenthis si on peu réfléchir a ces questions de hiérarchie mais pas maintenant car j’ai déjà pondu un gros pavé avec hiérarchie écrit partout et ca suffit pour maintenant.

    • Est-ce que la hierarchie c’est pas juste une ruse pour que les gros idiots musclé vous foutent la paix ?

      Parfaite question, fort pertinente, et à laquelle certains ont déjà tenté de répondre : d’après #Pierre-Clastres, c’est assez proche de ça ! :)
      http://www.rebellium.info/2013/04/la-societe-contre-letat-la-pensee-de.html

      Et notamment grâce à la distinction entre « pouvoir coercitif » et « pouvoir non coercitif » (ou « symbolique » ou « de prestige »).

      Autrement dit, dans plusieurs sociétés non-occidentales, sans État, on a remarqué que les chefs n’avaient en réalité pas le pouvoir de contraindre les autres de faire des choses (sauf en tant de guerre, généralement). C’est souvent ceux qui parlent le mieux ou le plus et qui ont été de bons guerriers ou chasseurs, mais en fait au niveau des choix quotidiens, ils se contentent finalement de discuter avec tou⋅te⋅s pendant la journée, et le soir ils retranscrivent ce qu’ils ont entendu en disant « demain on fera ceci cela ».

      Bref, parler de « hiérarchie » en général, sans préciser vraiment en détail de quel type de pouvoir il s’agit (coercitif ou juste symbolique, donc), ça ne veut pas dire grand chose. :)

    • très interessant ce Pierre Clastres, merci @rastapopoulos pour la découverte. Quant il pointe le fait que les société à hiérarchie non-coercitives ne connaissent pas l’écriture, ca me fait pensé à ce passage de Triste tropiques de #Levi-Strauss qui valide l’association écriture et domination
      http://www.site-magister.com/levistrauss.htm

      Si l’écriture n’a pas suffi à consolider les connaissances, elle était peut-être indispensable pour affermir les dominations. Regardons plus près de nous : l’action systématique des États européens en faveur de l’instruction obligatoire, qui se développe au cours du XIXe siècle, va de pair avec l’extension du service militaire et la prolétarisation. La lutte contre l’analphabétisme se confond ainsi avec le renforcement du contrôle des citoyens par le Pouvoir. Car il faut que tous sachent lire pour que ce dernier puisse dire : nul n’est censé ignorer la loi.

      Du plan national, l’entreprise est passée sur le plan international, grâce à cette complicité qui s’est nouée, entre de jeunes États - confrontés à des problèmes qui furent les nôtres il y a un ou deux siècles - et une société internationale de nantis, inquiète de la menace que représentent pour sa stabilité les réactions de peuples mal entraînés par la parole écrite à penser en formules modifiables à volonté, et à donner prise aux efforts d’édification. En accédant au savoir entassé dans les bibliothèques, ces peuples se rendent vulnérables aux mensonges que les documents imprimés propagent en proportion encore plus grande.

      Read more : http://www.site-magister.com/levistrauss.htm#ixzz2xFFv1700

      #écriture #domination

      par contre je ne suis pas d’accord avec ce passage

      Ensuite, étudiant d’abord le paradigme éthologique, Clastres énonce que dans la nature, la loi du plus fort, la relation de domination est permanente, et la logique de commandement-obéissance est omniprésente dans le règne animal.

      Il existe des relations symbiotiques ou d’échange réciproque dans lesquels il n’y a pas de domination. Je pense aussi par exemple aux insectes sociaux, type fourmis, termites ou abeilles. Il y a ce qu’on appel une reine a cause de nos catégories humaines, mais elle ne domine rien du tout, elle a sa spécialité qui est la ponte mais on ne peu pas parlé de pouvoir même non-coercitif. Ca me semble des catégories trop anthropomorphiques.

    • après verification pour la symbiose, c’est plutot pour les plantes, champi, algues, bacteries, lychen pas trop les animaux. Pour les animaux il existe par contre le #commensalisme qui n’est pas une relation réciproque mais je ne pense pas qu’on puisse parlé de relation hiérarchique dans ce cas.

      Le commensalisme semble parfois être une variante du parasitisme ; si l’hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal, il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque). Le commensalisme est une association non-destructrice pour l’hôte (ce qui le différencie du parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en présence du commensal et, le plus souvent, « ignore » tout de la relation. Les survies des deux organismes sont indépendantes.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Commensalisme

      Il y a aussi les animaux anthropophiles ou Synanthropiques
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Synanthropie
      tel que les rats ou les cafards vis a vis des humains, là aussi je ne pense pas qu’on peu parlé d’une relation hiérarchique, même si non-coercitive.

    • Compliqué de savoir de quoi on parle exactement, entre hiérarchie, domination, pouvoir, etc ...

      De ce que j’en sais, l’humanité dans la majorité de son histoire avait une organisation sociale type bandes tribales égalitaires, sans hiérarchie, et avec plein de mécanismes coercitifs pour empêcher la mise en place d’une hiérarchie (cf http://seenthis.net/messages/240890).

      Une étape, après l’agriculture, a été les bigmen, qui étaient une figure centrale mais symbolique. Ils devaient leur prestige à leur générosité, et donc ils travaillaient souvent plus (enfin, leurs multiples femmes surtout...) et étaient plus fauchés que les autres. Ils avaient un rôle d’allocateurs de ressources. Mais en gros tout le monde faisait le même travail, et un bigmen pouvait être destitué s’il n’était pas assez généreux.

      Le tournant, toujours selon « An Edible History of Humanity » semble être les grands travaux d’irrigation, qui fixent plus les gens sur un territoire, et qui donne un pouvoir certain sur celui qui détient les clefs du système d’irrigation, et qui peut avoir une milice privée grâce aux surplus de l’agriculture irriguée, pour protéger les infrastructures, et lui-même par la même occasion. Donc dans ce cas le maître du système d’irrigation n’est plus agriculteur, il doit sa position à son monopole, ne peut plus être destitué et contrôle la violence institutionnelle. Fin de la liberté.
      Ça me ramène au lien entre agriculture, désert, et patriarcat évoqué ici : http://seenthis.net/messages/241377

    • Sans compter que dans le couple « hiérarchie et pouvoir » les blocages ne viennent pas que d’en haut, mais aussi éventuellement de ceux qui sont « en dessous » ou « à côté » et qui peuvent toujours subtilement « over-rule » un pourvoir ou un responsable. C4est un jeu de relations "multi-paramétrique. C’est ce qui fait de cette question fonfamentale un sujet très difficile à aborder sous tous ses angles possibles.