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  • « Blackfish » lève le voile sur les conditions de vie des orques en captivité
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/11/21/blackfish-leve-le-voile-sur-les-conditions-de-vie-des-orques-en-captivite_35

    Lorsque Dawn Brancheau est morte, le 24 février 2010, après avoir été attaquée par l’orque vedette de Seaworld [Tilikum], parc aquatique animalier de référence aux Etats-Unis, la tragédie a enflammé les chaînes d’information en continu. Près de quatre ans plus tard, la sortie de Blackfish, un documentaire qui enquête sur la mort de la soigneuse, déclenche à son tour un torrent de réactions, aussi bien dans les médias que du côté du public.

    (...)

    Tilikum a été pêché de cette manière en 1983, en Islande. Après sa capture, il passe les premières années de sa vie dans un parc au Canada, raconte Blackfish, images d’archives et témoignages à l’appui. Les nuits, il est enfermé dans une « boîte en fer flottante » de six mètres de long et neuf mètres de profondeur, avec deux autres femelles. Durant cette période, il est régulièrement attaqué et blessé jusqu’au sang par ses deux congénères. A ce moment-là, l’orque a probablement pu développer une forme de psychose, note un expert interrogé dans le film. C’est dans ce parc que Tilikum fera sa première victime. Il tuera en tout trois fois pendant ses années de captivité.

    (...)

    Or, en captivité, les communautés d’épaulards sont séparées et les individus mélangés. A l’état sauvage, les orques vivent en « familles » de vingt ou cinquante individus et parcourent des dizaines de kilomètres par jour. Chaque famille possède ses propres codes, son propre langage. Dans les bassins, les orques sont en proie aux agressions et ne peuvent nager nulle part. Les experts interrogés dans le documentaire sont unanimes : la captivité fabrique des animaux frustrés, qui s’ennuient et meurent jeunes. L’institution zoologique « la plus respectée au monde » n’est pas comparable à la liberté.

    Faut-il libérer les orques en captivité ?
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/21/une-proposition-de-loi-californienne-veut-liberer-les-orques-en-captivite_44

    Faisant écho au retentissant documentaire américain Blackfish, sorti en 2013, un élu californien a présenté, le 20 février, une proposition de loi dite « de bien être et de sécurité de l’orque » (The Orca Welfare and Safety Act), qui vise en particulier à libérer les épaulards en captivité.

    (...)

    Tim Zimmermann a coécrit Blackfish et est l’auteur de « The killer in the pool », un article publié par le magazine Outside, qui a servi de base au documentaire. Selon lui, Shamu (le nom générique donné à tous les orques du parc), est responsable de plus de 70 % du profit de Seaworld. « Si l’on ne connaît pas le chiffre exact, il est tout à fait juste de dire que Shamu est le cœur de métier de Seaworld », affirme Tim Zimmermann. Ce qui explique pourquoi le groupe se bat pour ne pas l’abandonner, selon Blackfish.

    (...)

    Autre argument de poids de la part de Seaworld : si une telle loi venait à entrer en vigueur, le parc a averti qu’il lui suffirait de déménager ses orques dans un autre Etat. Le groupe possède en effet deux autres parcs, en Floride et au Texas, où aucune initiative de ce genre n’a pour l’instant vu le jour.

    Une campagne contre la captivité des orques fait plonger Seaworld à la Bourse
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/08/13/une-campagne-contre-la-captivite-des-orques-fait-plonger-seaworld-a-la-bours

    Une campagne contre les parcs à thèmes aquatiques de Seaworld au sujet de ses orques a fait plonger le cours de l’action de plus de 30 % à la Bourse de New York, mercredi 13 août.

    #spécisme #maltraitance_animal

  • Olivier De Schutter : « Notre modèle agricole mondial est à bout de souffle »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/29/olivier-de-schutter-notre-modele-agricole-est-a-bout-de-souffle_4408689_3244

    Le deuxième changement, c’est l’importance qu’a pris la question de la nutrition, un sujet largement occulté depuis trente ans. Enfin, troisième changement : la prise de conscience que notre modèle agricole, fondé sur des intrants intensifs (engrais et pesticides) et dépendant de l’industrialisation toujours plus poussée de l’agriculture, est à bout de souffle. Il faut donc changer de cap et aller vers l’#agroécologie. Le problème, c’est que les Etats rencontrent beaucoup d’obstacles pour passer du discours aux actes.

    Pouvez-vous être plus précis ?

    Je dénombre quatre verrous. Le premier est d’ordre technologique : la modernisation de l’#agriculture mondiale s’est fait uniquement selon un modèle productiviste. Le deuxième est socio-économique : de grands acteurs dominent le marché, aussi bien au niveau des producteurs d’intrants que des industries de transformation. La possibilité pour de petits acteurs ou même des acteurs de taille moyenne de créer des alternatives est donc très limitée.
    Le troisième obstacle est culturel : nos modes de vie pressés dépendent d’une alimentation transformée et facile à préparer. Enfin, l’obstacle politique : les gouvernements sont sensibles aux intérêts de leurs grandes entreprises #agro-alimentaires, qui se trouvent de fait disposer d’un droit de veto sur les transformations d’ensemble.

    #alimentation

    • Je croyais à la toute-puissance de l’Etat, je crois aujourd’hui à la toute-puissance de la démocratie. Je ne pense plus qu’il faille attendre passivement que les gouverments agissent d’eux-mêmes. Les blocages sont trop nombreux ; les pressions qui s’exercent sur eux, trop réelles ; et les acteurs faisant obstacle au changement, trop puissants.

      Je pense que la transformation des systèmes alimentaires s’opérera à partir d’initiatives locales. Partout où je vais dans le monde, je vois des citoyens qui en ont assez d’être considérés comme des consommateurs ou des électeurs et veulent être de véritables acteurs du changement en cherchant à inventer des façons plus responsables de produire et de consommer.

      Le message final que je remets aux gouvernements, c’est la nécessité de démocratiser les systèmes alimentaires. Cela signifie qu’ils doivent admettre qu’ils ne détiennent pas toutes les solutions et qu’il faut accorder une grande place aux citoyens dans la prise de décision. Je crois aujourd’hui davantage à une transition imposée par des initiatives venues d’en bas que par des réglementations imposées d’en haut.

  • Des #pesticides dans les cheveux d’enfants - France Info
    http://www.franceinfo.fr/environnement/des-pesticides-dans-les-cheveux-d-enfants-1401193-2014-04-29

    C’est un cocktail de produits chimiques d’une vingtaine de substances différentes que l’on retrouve en moyenne sur chaque enfant. Il s’agit d’enfants de 3 à 10 ans qui tous vivent dans des zones agricoles. Ils vont à l’école ou ils habitent tout près des champs ou des vignes traités avec des produits phytosanitaires.
    Treize substances interdites dans les cheveux

    On retrouve donc dans leurs échantillons de cheveux des molécules utilisés en agriculture mais pas seulement. Le Fipronil par exemple est interdit pour les cultures mais il est encore largement utilisé dans les colliers ou les lotions anti-puce des chiens et des chats. Les #insecticides_domestiques : les diffuseurs anti moustiques, les produits contre les pucerons des rosiers sont aussi une source de contamination. Tout comme l’alimentation puisqu’ils ne mangent pas que du bio. Au total, treize substances interdites dans l’#agriculture comme de l’Endosulfan, ont été retrouvé dans les cheveux de ces enfants.

  • « Les Etats-Unis, pays le plus touché au monde par les tornades »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/28/les-etats-unis-pays-le-plus-touche-au-monde-par-les-tornades_4408629_3244.ht

    Au moins 18 personnes tuées, des bâtiments détruits, des voitures renversées ou encore des arbres arrachés : c’est dans un paysage de désolation que les Etats-Unis se sont réveillés, lundi 28 avril. Des tornades meurtrières ont dévasté le sud et le centre du pays dimanche, et menacent de souffler à nouveau dans la vallée du Mississippi jusqu’à mardi. Grady Dixon, professeur de météorologie et spécialiste des #tornades à l’université du Mississippi, décrypte ce phénomène extrême.


    #climat

  • La France crée en #Nouvelle-Calédonie une immense aire marine protégée
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/25/la-france-cree-en-nouvelle-caledonie-une-immense-aire-marine-protegee_440713

    C’est un territoire immense, deux fois et demi la taille de l’Hegaxone. Le 23 avril, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a créé une aire marine protégée (#AMP) de 1,3 million de kilomètres carrés, la plus vaste de France et l’une des plus importantes au monde.

    Le périmètre de ce nouveau parc naturel de la mer de Corail, dans l’océan Pacifique sud, couvre la totalité de la zone économique exclusive de Nouvelle-Calédonie ainsi que les eaux territoriales des îles et îlots dont la gestion est assurée par le gouvernement de Nouméa.

    25 ESPÈCES DE MAMMIFÈRES MARINS, 48 DE REQUINS

    « C’est pour moi une très grande satisfaction de voir le projet de parc naturel de la mer de Corail aboutir aujourd’hui. Depuis ma prise de fonction [en mars 2011], mon gouvernement s’est pleinement mobilisé pour que la Nouvelle-Calédonie se dote d’une politique intégrée pour gérer les espaces marins placés sous sa coresponsabilité avec l’Etat », s’est félicité dans un communiqué Harold Martin, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, qui a bénéficié d’un soutien technique de l’Agence des aires marines protégées.

    Objectif : protéger l’environnement marin et contribuer au développement durable des activités maritimes dans un parc à la « biodiversité exceptionnelle ». On y trouve notamment des écosystèmes allant jusqu’à 7 919 mètres, soit la zone la plus profonde des eaux françaises, ainsi que des récifs coralliens. Quelque 25 espèces de mammifères marins, 48 de requins, 19 d’oiseaux nicheurs et cinq de tortues y ont été dénombrées.


    #zee #mer #écologie

  • Dans le #Sichuan, des « hommes-abeilles » pollinisent à la main les vergers

    La saison de la #pollinisation bat son plein dans les #vergers du Sichuan, dans le sud-ouest de la #Chine. Perchés aux branches des #pommiers, les agriculteurs du village de Nanxin se contorsionnent pour atteindre les fleurs les plus éloignées. Faire le travail réservé ailleurs sur la planète aux abeilles requiert une certaine agilité.

    Ne manquez pas le diaporama en milieu d’article, c’est assez bluffant !

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/23/dans-les-vergers-du-sichuan-les-hommes-font-le-travail-des-abeilles_4405686_

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 21/04/2014

  • Dispute entre le #Canada et la #France à propos de #droits_maritimes
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/24/atlantique-nord-le-canada-s-oppose-a-la-demande-de-la-france-sur-le-plateau-

    Le Canada s’oppose à toute extension des droits de la France sur le plateau continental autour de l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon dans l’Atlantique nord, a prévenu le ministère des affaires étrangères canadien, mercredi 23 avril. « Le Canada estime que la France n’a droit à aucune zone maritime, ni même à un plateau continental étendu, allant au-delà de ce qui lui a été accordé par arbitrage en 1992 à l’égard de Saint-Pierre-et-Miquelon », a dit un porte-parole du ministère, Ian Trites, dans un courriel à l’AFP.

    Il réagissait à la demande déposée par la France vendredi devant la commission des limites du plateau continental de l’ONU de « faire valoir ses droits », face au Canada, sur une vaste zone maritime s’étendant au sud de cette collectivité territoriale française, située à une vingtaine de kilomètres au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve. L’extension des droits de la France sur le plateau continental autour de l’archipel français est un sujet qui oppose Paris et Ottawa depuis plus d’une vingtaine d’années, car le sous-sol marin est potentiellement riche en hydrocarbures.

  • La disparition des #abeilles, #monsanto, et nous…
    http://reflets.info/la-disparition-des-abeilles-monsanto-et-nous

    Les abeilles sont menacées de disparition de partout sur la planète, avec pour conséquences une menace sur la biodiversité et par conséquence sur l’alimentation humaine. Si les acteurs industriels, agro-industriels et les politiques ont une grande part de responsabilité dans ce phénomène et doivent faire quelque chose pour s’en emparer, les citoyens ont pourtant une […]

    #A_la_Une #France #Tribunes #action_individuelle #citoyenneté #Ecologie #environnement #FabLabs #openbeelab #Syndrome_d'effondrement_des_colonies_d'abeilles

  • Dans le Sichuan, des « hommes-abeilles » pollinisent à la main les vergers - Basta !
    http://www.bastamag.net/Dans-le-Sichuan-des-hommes

    La saison de la pollinisation bat son plein dans les vergers du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine. Perchés aux branches des pommiers, les agriculteurs du village de Nanxin se contorsionnent pour atteindre les fleurs les plus éloignées. Faire le travail réservé ailleurs sur la planète aux #abeilles requiert une certaine agilité.

    A en croire Zhen Xiuqiong, 56 ans, tout est question d’habitude. Voilà plus de vingt ans qu’elle grimpe sur ses arbres et ceux de ses voisins dès l’apparition du printemps. S’il peut arriver qu’une branche casse, elle dit ne jamais avoir peur.

    Tous les habitants du village en âge de travailler sont mobilisés pour la pollinisation à la main. (...) L’ironie de la situation n’échappe pas à Zhen Xiuqiong, l’agricultrice perchée sur sa branche : son mari est apiculteur. S’il loue bien ses abeilles à certains vergers de la région, hors de question de les laisser butiner les arbres qui occupent tant son épouse, car elle a la main lourde sur les #insecticides. « Si ses abeilles pollinisaient ici, elles mourraient », craint Mme Zhen.

    Son voisin, Kang Zhaogui, pense comme elle, d’autant qu’il convient de pulvériser les produits chimiques avant la floraison, de sorte qu’aucun loueur d’abeilles ne se risquerait dans sa plantation : « Les abeilles ne survivraient pas. »

    Je trouve effrayante cette impossibilité générale de remise en question et d’imaginer une alternative.
    C’est l’idéologie du progrès qui nous tue http://seenthis.net/messages/249214

  • Le #Brésil va lâcher des millions de #moustiques #OGM contre la #dengue | Eco(lo)
    http://ecologie.blog.lemonde.fr/2014/04/18/le-bresil-va-lacher-des-millions-de-moustiques-ogm-contre-la-d

    Le moustique sera-t-il le premier animal – ou plutôt insecte – génétiquement modifié que l’on va rencontrer dans la nature ? La question est posée alors que le Brésil est en train d’autoriser la dissémination d’un moustique transgénique stérile afin de lutter contre la dengue. Une nouvelle qui, au-delà de susciter des espoirs de parvenir à lutter contre cette grave épidémie, a provoqué la controverse et l’opposition de nombreuses ONG.

    (...)

    ... l’entreprise britannique Oxitec, étroitement liée au géant agrochimique Syngenta, a mis au point une lignée de moustiques Aedes aegypti mâles, modifiés par transgénèse, qui permettraient de contrôler la population des moustiques vecteurs. Elle a déposé une demande de commercialisation au Brésil en juillet 2013.

    Le 10 avril, la Commission technique nationale de biosécurité (CTNBio) – l’équivalent du Haut conseil sur les biotechnologies en France – a autorisé, par seize voix contre une, la dissémination dans l’environnement de ces moustiques de nom de code OX513A. Pour être effective, cette autorisation doit néanmoins encore être validée par l’Agence nationale de surveillance sanitaire (Anvisa). OX513A deviendrait alors le premier « animal » génétiquement modifié – avant le saumon transgénique américain surnommé « Frankenfish ».

    Des moustiques dépendants à la tétracycline

    Le principe de cette manipulation génétique ? Un nouveau gène a été introduit dans l’ADN des Aedes aegypti afin de les rendre dépendants à un antibiotique, la tétracycline. Sans ce médicament, les moustiques génétiquement modifiés ne peuvent pas survivre. Le laboratoire où sont élevées les souches de moustiques détruit ensuite les œufs femelles et ne garde que les mâles, qui ne peuvent pas piquer et ne sont donc pas vecteurs de la dengue. Ces moustiques mâles transgéniques sont ensuite relâchés dans la nature, en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non-transgéniques, pour se reproduire avec des femelles « sauvages », qui n’ont pas été génétiquement modifiées. Comme leur progéniture, porteuse du transgène, est privée de l’antibiotique, elle n’a que très peu de chance de survie. Résultat : la population des moustiques se réduit drastiquement et l’épidémie avec.

    (...)

    Des essais en champs ont été réalisés par Oxitec : trois millions de moustiques transgéniques ont été lâchés dans les îles Caïmans en 2009, 6 000 moustiques en Malaisie en 2010, et 17 millions au Brésil en 2011 et 2012 – où l’usine Moscamed, située à Juazeiro (Etat de Bahia), co-gérée par le ministère de l’agriculture brésilien, produit déjà des milliers de moustiques transgéniques. Selon les résultats communiqués par Oxitec, les tests menés dans les îles Caïmans ont montré une réduction de 80 % des populations de moustiques sauvages au bout de 11 semaines.

    Des risques de diffusion dans l’environnement ?

    Le problème, c’est que les ONG dénoncent le « manque de transparence » de la firme et le fait qu’aucune étude indépendante n’ait été réalisée pour contre-vérifier ces résultats. « La procédure d’autorisation n’est pas respectée : le public n’a pas été correctement consulté », regrette l’association Inf’OGM dans un communiqué. « Il n’existe aucun test de toxicité public qui prouve qu’être piqué ou avaler un moustique génétiquement modifié est sans danger pour les humains, les animaux domestiques ou sauvages », s’inquiète de son côté l’ONG anglaise GeneWatch.

    Car en réalité, les moustiques ne sont pas tous stériles. Selon Oxitec, 3 % de moustiques transgéniques parviennent tout de même à survivre, même sans présence de tétracycline. Et dans un environnement pollué, où cet antibiotique se retrouve dans les eaux usées, les larves ont un taux de survie de 15 % environ, précise Inf’OGM.

    « Il est peu probable que ce transgène diffuse largement dans la population sauvage de moustiques, estime Yvon Perrin, entomologiste et spécialiste de l’espèce au Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV), hébergé par l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Ce gène a en effet pour objet de limiter la reproduction. De plus, contrairement aux insecticides, cette méthode est sélective puisqu’elle ne concerne qu’une seule espèce de moustiques, et que l’hybridation avec d’autres espèces de moustiques n’est pas observée dans la nature. » Mais de prévenir : « Malgré tout, si le moustique transgénique est relâché dans l’environnement, il faudra réaliser un suivi précis des populations pour savoir si le gène modifié est efficace et s’il se transmet aux populations sauvages. »

    Autre risque, pointé par l’agence de surveillance sanitaire brésilienne : l’extinction de l’espèce d’Aedes aegypti pourrait favoriser un moustique concurrent, le moustique-tigre (Aedes Albopictus), lui aussi vecteur des virus de la dengue et du chikungunya. « En détruisant une espèce, on libère une niche écologique pour une autre. Mais ce serait le cas avec toute autre méthode de lutte contre le moustique Aedes aegypti, par exemple à l’aide d’insecticides », remarque l’expert.

    Sur l’île de La Réunion, l’IRD pilote un projet de recherche, qui consiste à stériliser des moustiques mâles par irradiation, comme cela a été fait avec succès contre la lucilie bouchère, une mouche prédatrice des animaux et des hommes au Mexique dans les années 2000. Une autre méthode consiste à introduire une bactérie (Wolbachia) dans des souches de moustiques, qui lors de l’accouplement avec les femelles sauvages vont également introduire une stérilité.

    • Brésil : le transmoustique
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/19/bresil-le-transmoustique_4404223_3244.html

      En réalité, les réticences des associations écologistes sont incompréhensibles. Bien sûr, toute intervention sur l’environnement comporte des risques et la dissémination de moustiques transgéniques ne déroge pas à la règle.

      Mais il y a un grave biais d’appréciation de ce risque à oublier que les Brésiliens cherchent déjà – et c’est assez naturel – à se protéger de la dengue. Et qu’ils le font en prenant, pour eux-mêmes et pour l’environnement, des risques infiniment supérieurs. L’utilisation massive d’insecticides organophosphorés, de carbamates, de pyréthrinoïdes, voire de DDT, produit déjà des effets mesurables sur les populations du Nordeste. Une étude épidémiologique publiée en 2012 dans la revue International Journal of Andrology a notamment montré que les petits garçons naissaient dans cette région avec des taux de malformations génitales importants corrélés à l’usage, domestique ou non, d’insecticides qui, de surcroît, détruisent non seulement Aedes aegypti, mais aussi, indistinctement, toute l’entomofaune auxiliaire.

      Une technologie qui permet de se passer de ces produits et qui, contrairement aux biotechnologies végétales, n’a pas comme corollaire la privatisation du vivant, devrait être applaudie par les défenseurs de l’environnement. Qu’elle ne le soit pas est un insondable mystère.

  • #Gaz_de_schiste : quelles conséquences sanitaires ?
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/17/gaz-de-schiste-quelles-consequences-sanitaires_4403545_3244.html

    Que sait-on des effets sanitaires de l’exploitation du gaz de schiste ? Trois chercheurs américains ont tenté de répondre à cette question en passant au crible l’ensemble des travaux publiés ces dernières années sur le sujet. Le résultat de cette synthèse, publiée mercredi 16 avril dans Environmental Health Perspectives (EHP), la revue éditée par l’Institut national américain des sciences de la santé environnementale (NIEHS), dresse un état des lieux paradoxal : « Il y a des preuves de risques potentiels pour la santé publique dus au développement du gaz de schiste », écrivent Seth Shonkoff (université de Californie à Berkeley) et ses coauteurs, tout en notant un manque criant d’études épidémiologiques qui permettraient de sortir du doute sur leur réalité et l’ampleur de ces risques potentiels.

    (...)

    Les chercheurs abordent également la présence de #méthane dans les aquifères – crainte popularisée par les images spectaculaires du film Gasland, montrant des particuliers « allumer » l’#eau courante à la sortie du robinet. Loin des polémiques sur la réalité du phénomène, les chercheurs assurent qu’il existe des « découvertes convaincantes » liant l’exploitation de gaz de schiste à « de hauts niveaux de méthane dans des points de prélèvement d’eau potable ». Les auteurs ajoutent cependant que « le méthane est typiquement considéré comme non-toxique et n’est pas l’objet de régulation aux Etats-Unis en tant que soluté ». Aucune étude épidémiologique n’est, toutefois, à ce jour, disponible pour évaluer les effets possibles à long terme d’une exposition chronique à cet hydrocarbure dans l’eau de boisson ou l’air ambiant.

    #santé

  • Sûreté #nucléaire en France : des incidents « persistants »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/15/surete-nucleaire-en-france-des-incidents-persistants_4402147_3244.html

    Au cours de l’année écoulée, toutes activités nucléaires confondues, cent vingt-sept événements ont été classés, sur une échelle internationale de gravité qui compte huit degrés (de 0 à 7), au niveau 1 (simple « anomalie »), et trois au niveau 2 (« incident »). Parmi les points noirs, l’ASN épingle notamment Areva, qui, sur son site de retraitement des combustibles usés de La Hague (Manche), tarde à reprendre et à reconditionner « des déchets anciens stockés en vrac », malgré des rappels à l’ordre répétés. Sur ce dossier, M. Chevet indique être « en discussion serrée avec Areva ».

    Autre cas litigieux, celui de la société FBFC (Franco-Belge de fabrication du combustible), filiale d’Areva à Romans-sur-Isère (Drôme). Il lui est reproché « un non-respect des règles d’exploitation » et « un manque de rigueur », ce qui lui vaut d’être placée en « contrôle renforcé ».

  • La France reconnaît aux animaux la qualité d’« êtres sensibles »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/15/la-france-reconnait-aux-animaux-la-qualite-d-etres-sensibles_4402099_3244.ht

    Les #animaux seront désormais considérés en France comme des « êtres vivants doués de sensibilité ». La commission des lois de l’Assemblée nationale leur a reconnu cette qualité, alors que jusqu’à maintenant le code civil les considère comme « des biens meubles ».

    • Les animaux reconnus comme des « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique »
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/16/les-animaux-reconnus-comme-des-etres-sensibles-un-pas-totalement-symbolique_

      L’idéal serait une grande loi de protection de l’animal, qui remettrait tout à plat. A défaut, il faudrait au moins une proposition beaucoup plus complète, qui ne concerne pas uniquement le code civil, mais harmonise les différents codes : civil, rural, environnemental.

      Par exemple, même si cet amendement est adopté, le code civil continue d’exclure de son domaine les animaux sauvages. Ceux-ci sont pris en compte par le code de l’environnement. Or ce code ne reconnaît pas leur sensibilité. Il ne les considère pas non plus comme des individus mais comme des espèces, nuisibles ou protégées par exemple. La sensibilité de l’animal serait donc reconnue tant qu’il est tenu captif, dans un zoo ou un cirque par exemple, mais si le même animal s’enfuit, il n’existe plus juridiquement. Une idée serait déjà de reconnaître la sensibilité de l’animal sauvage.

      Ensuite, le code pénal ne reconnaît pas officiellement l’animal comme un être sensible, donc il faut aller au bout de la démarche.

      Quant aux animaux d’élevage, ils sont régis par le code rural, qui est le véritable code animalier, celui qui détermine la façon de les entretenir, de les élever, de les soigner, etc. Or ce dernier reconnaît déjà l’animal comme être sensible depuis 1976. Pour autant, ça ne l’empêche pas de considérer, en gros, que leur souffrance est utile car nécessaire à l’alimentation de la population.

  • Le troisième volet du rapport du GIEC prône une révolution économique
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/13/une-revolution-economique-est-necessaire-pour-limiter-le-rechauffement_44004

    Sept ans après le précédent, le rapport confirme l’échec des politiques publiques mises en œuvre jusqu’à présent. Les #émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux sans précédent et leur croissance n’a jamais été aussi rapide qu’au cours de la dernière décennie, rappellent les experts. De 2000 à 2010, les émissions ont augmenté de 2,2 % par an contre 0,4 % en moyenne au cours des trois décennies précédentes. L’utilisation accrue du charbon a annulé les progrès réalisés dans le secteur énergétique grâce au développement des renouvelables.

    A ce rythme, le seuil des 2° C sera franchi dès 2030. « Le message de la science est clair », avertit l’allemand Ottmar Edenhorfer, un des trois vice-présidents de ce troisième volume, « pour se mettre à l’abri d’interférences dangereuses avec le système climatique, il faut sortir de la routine habituelle ».

    #climat #réchauffement #énergie

  • Pesticides : la « faute inexcusable » d’un employeur viticole reconnue
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/11/pesticides-la-faute-inexcusable-d-un-employeur-viticole-reconnue_4400130_324

    C’est une victoire pour les opposants aux pesticides. Après sept années de combat judiciaire, Sylvie S. (elle a souhaité que son nom ne soit pas cité), salariée dans un domaine viticole en Gironde et intoxiquée par une pulvérisation de pesticides, a obtenu la reconnaissance de la « faute inexcusable de son employeur ».

    « Si les maladies dues à l’exposition aux #pesticides sont de plus en plus souvent reconnues comme professionnelles, cette reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur est une première », estime Nadine Lauverjeat, porte-parole de Générations futures, une association de défense de l’environnement.

    La bataille fut rude et donna lieu à de nombreux rebondissements. Employée par le château Monestier La Tour, un domaine qui propose blancs et rouges notamment dans l’appellation bergerac, Mme S. est amenée, le 8 juin 2007, à travailler sur des vignes traitées la veille avec deux produits phytosanitaires reconnus comme irritants, le Cabrio Top et le Clameur (du groupe BASF).

    #viticulture #santé #maladie_professionnelle #pollution

  • En Europe, le déclin des #abeilles frappe lourdement les pays du Nord
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/07/en-europe-le-declin-des-abeilles-frappe-lourdement-les-pays-du-nord_4396816_

    UN RAPPORT DE 30 PAGES SANS LE MOT « #PESTICIDE »...

    Financée par #Bruxelles à hauteur de plus de 3 millions d’euros et pilotée par l’Agence de sécurité sanitaire française (#Anses), l’étude est de dimension inédite. Elle a mobilisé plus de 1 300 inspecteurs qui ont visité à trois reprises, entre l’automne 2012 et l’été 2013, près de 3 300 ruchers totalisant quelque 32 000 colonies d’abeilles.

    « #Epilobee est originale par son envergure et par sa volonté d’appliquer des méthodes harmonisées à l’échelle de l’Europe, se félicite Axel Decourtye (Réseau des instituts des filières agricoles et végétales). L’abeille est restée trop longtemps orpheline d’un réseau de surveillance fonctionnel. Grâce à ce dispositif, l’ampleur des problèmes que nous connaissons en France est révélée une nouvelle fois : environ un tiers des colonies suivies meurt dans l’année ! »

    Le moratoire partiel sur quatre #insecticides problématiques, décidé par Bruxelles et entré en vigueur en décembre 2013, est trop récent pour avoir eu un impact sur les résultats.

    A chaque visite, les mortalités ont été relevées, mais aussi la présence des principaux pathogènes de l’abeille comme les parasites varroa ou noséma.

    (...)

    En revanche, aucune mesure de pesticides n’a été faite dans les ruches analysées. Un point qui suscite des critiques acerbes dans la communauté scientifique : « Cette étude est un peu étrange, ironise l’apidologue David Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni). Ils dépensent plus de 3 millions d’euros pour étudier la santé de l’abeille et ne mentionnent même pas le mot “pesticide” ! »

    De fait, le mot est absent des trente pages du rapport publié. « Le protocole choisi ne considère qu’une seule catégorie de facteurs pouvant causer des troubles de l’abeille : les agents pathogènes et les parasites, renchérit l’apidologue Gérard Arnold, directeur de recherche au #CNRS. Si on ne recherche que des agents infectieux, on ne risque pas de trouver des résidus de pesticides. Ce choix est #politique, pas scientifique. »

    « Nous nous sommes accordés avec la Commission pour élaborer, sur les deux premières années, une méthode d’évaluation robuste de la santé des colonies, afin de pouvoir comparer les pays, répond Gilles Salvat, directeur de la santé animale à l’Anses. Si nous avions d’emblée effectué un très grand nombre de prélèvements et d’analyses supplémentaires, le coût aurait été prohibitif. A l’avenir, des études plus ciblées seront faites. »

    MORTALITÉ ET AFFAIBLISSEMENT DES COLONIES

    En l’état, les résultats semblent déjà exclure la responsabilité unique des pathogènes naturels dans les mortalités relevées. « En France, les maladies recensées lors de la visite estivale des ruches sont à un niveau très bas : 1,5 % pour la loque américaine, 1,2 % pour le varroa et moins de 1 % pour la noséma », estime un chercheur qui a requis l’anonymat. Ce dernier regrette aussi que l’environnement des ruchers sélectionnés ne soit pas précisément décrit (zone de grandes cultures, etc.), ce qui rend impossible la recherche de liens éventuels entre les mortalités et les types d’agriculture pratiqués près des ruches.

    En outre, M. Arnold relève que seule la mortalité des colonies a été retenue, un choix qui minimise la gravité de la situation. « Il faudrait aussi prendre en compte l’affaiblissement des colonies, dit le chercheur, car des populations faibles donnent peu de récoltes, ce qui est préjudiciable pour les apiculteurs. »

    • Bon ben va falloir commencer à se préparer, qu’est-ce qu’on va pouvoir manger une fois que les populations des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages se seront effondrées ?

      Les « noix » : Noyer, châtaigner, noisetier, pécanier, (pas amandier)
      Les céréales : maïs, blé, etc
      Les rares fruitiers pollinisés par le vent : mûrier, argousier (sûrement d’autres)
      Les rares fruitiers qui produisent sans pollinisation : variétés de kakis, bananes
      Les tubercules : pomme de terre, etc
      Les légumes vivaces dont on ne mange pas les fruits et qui se propagent de manière végétative : asperges, choux vivaces, chervis ...
      Les légumineuses ?
      Les cas particuliers : tomates si on secoue les pieds ...
      Les animaux

    • On devrait peut-être élever des abeilles pour les manger ? ->[]

      Tiens, les abeilles ont la particularité de ne pas avoir besoin d’être fécondées pour faire des bourdons. Je digresse, mais je viens de prendre conscience de leur faculté de parthénogenèse, joli n’est-ce pas, de la part de celles qui fécondent !

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Parth%C3%A9nogen%C3%A8se

      Dans la situation extrême où la reine meurt sans laisser de couvain à partir duquel les ouvrières peuvent élever une jeune reine, il est fréquent de voir des ouvrières commencer à pondre des œufs : elles en étaient jusqu’alors empêchées par des phéromones émises par la reine. Puisque ces femelles sont incapables de s’accoupler, leurs œufs non fécondés ne produisent que des mâles, et l’extinction de la ruche est inévitable. On a conjecturé qu’autrefois les ouvrières étaient moins « spécialisées » et auraient été capables, dans ces circonstances, de s’accoupler avec les mâles, permettant ainsi de rendre vie à la colonie ; mais ce n’est qu’une supposition.

  • La vigne qui tue - France Info (v Anne Légier-Desgranges et Bibeyran Marie-lys )
    http://www.franceinfo.fr/actu/france-info-revue-xxi/la-vigne-qui-tue-1375783-2014-04-06

    Raffa

    La vigne qui tue - France Info (v Anne Légier-Desgranges et Bibeyran Marie-lys ) - http://www.franceinfo.fr/actu...

    18 minutes ago

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    Le journaliste Michel Bessaguet a enquêté pendant un an dans le Bordelais, sur le danger des pesticides pulvérisés d’avril à septembre dans les vignes. Il fait un parallèle avec l’amiante et prévient qu’une catastrophe sanitaire est à venir. Il publie un article accablant dans le nouveau numéro de la revue XXI. - Raffa

    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2014/04/05/1375775/images/ressource/vigne.jpg

    • En fait, c’est le système avec ses mauvais choix économiques qui est à la source de cette catastrophe sanitaire

      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/07/verdict-lundi-pour-le-viticulteur-bio-qui-a-refuse-de-traiter-ses-vignes_439

      Le viticulteur bio Emmanuel Giboulot va enfin savoir s’il pouvait dire non aux pesticides. Le tribunal correctionnel de Dijon doit rendre sa décision, lundi 7 avril à 13 h 30, concernant ce vigneron de Côte-d’Or qui avait refusé de traiter ses 10 hectares de chardonnay et de pinot noir contre une grave maladie de la vigne, la flavescence dorée. Un jugement très attendu, tant l’affaire, largement médiatisée, a divisé militants écologistes et profession viticole.

    • Le vignoble productiviste est une plaie pour l’environnement. Ne nous faisons pas d’illusion : les fabricants pourront toujours se retrancher derrière le non respect par les exploitants des consignes de sécurité liées à l’utilisation des produits.
      Les « exploitants » (encore un nom qui me fait braire) sont les premiers à « manger » mais en bout de chaîne, où iront s’accumuler les poisons ? Parce que pour ruisseler, ça ruisselle : la moindre pluie d’orage déclenche des torrents de boues dans les coteaux plantés de vigne. Et là, il faut mettre en cause l’exploitant (encore) lui-même : depuis plusieurs générations, on a complètement bouleversé le vignoble : il y a une cinquantaine d’années, la plantations de la vigne suivaient les courbes de niveaux ; les anciens avaient construit des « murgers » pour retenir la terre et constituer ainsi des terrasses. Avec la mécanisation, les vignes ont été planté ... dans le sens de la pente, plus facile pour les tracteurs et autres « enjambeurs » pour circuler (et du même coup bien compacter les sols) entre les rangs. Les murgers ont été systématiquement démolis et les seuls obstacles pour endiguer le flot sont les fossés au bord des routes qui sont saturés en 5 minutes lorsqu’un gros orage s’abat sur la contrée. Alors je vous laisse imaginer l’érosion à laquelle sont soumis les terrains à un point tel que les vignes poussent maintenant sur des champs de cailloux. Mais (ô miracle de l’entêtement stupide de ces ingénieux exploitants soutenus par l’argent du contribuable), dans certaines communes, on a pensé à creuser des bassins de rétention où se déversent à gros bouillons lors de chaque épisode pluvieux toute la boue arrachée aux rangs de vignes. Ainsi après décantation, de gros tractopelles remontent à plein godets toute la terre et la déversent sommairement sur les parcelles les plus décapées.

      On cause, on cause mais en fait voilà où je voulais en venir :
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/07/verdict-lundi-pour-le-viticulteur-bio-qui-a-refuse-de-traiter-ses-vignes_439

      Le viticulteur bio Emmanuel Giboulot a finalement été reconnu coupable. Lundi 7 avril, le tribunal correctionnel de Dijon a condamné à 1 000 euros d’amende, dont 500 avec sursis, ce vigneron de Côte-d’Or pour avoir refusé de traiter chimiquement, comme le prévoit le code rural, ses 10 hectares de chardonnay et de pinot noir contre une grave maladie de la vigne, la flavescence dorée.

      Elle est pas belle, la vie ?...

    • À propos du travail de la vigne

      http://www.reporterre.net/spip.php?article5683

      Philippe Chigard est responsable de la formation « Utilisateurs de chevaux attelés » au lycée agricole d’Amboise (Indre-et-Loire), l’un des douze établissements à disposer de cette option reconnue par le ministère de l’Agriculture.

      Ce lundi, accompagné d’Estelle, une formatrice, ainsi que de Jean-Noël et Michaël les stagiaires, il effectue le labour de printemps d’une parcelle de vigne surplombant le village de Vernou-sur-Brenne. C’est l’occasion pour les élèves de se perfectionner dans le travail viticole, la spécialité du lycée d’Amboise. Mais c’est aussi une prestation à part entière, rémunérée par le vigneron.

      Justement, Vincent Carême, le propriétaire des lieux, est venu voir l’avancée du travail. « C’est une vieille vigne qu’on a failli arracher, raconte-il. Mais on a décidé de la valoriser avec le travail du cheval. Cela tasse moins les sols, c’est silencieux et sympa à regarder ! »

      Le tassement, entraîné par le passage du tracteur, empêche la vie biologique du sol, limite l’accès des minéraux aux racines et retient l’eau de pluie qui ruisselle au lieu de s’infiltrer pour constituer des réserves. Le cheval permet un travail doux, très précis et dans des zones à fort dénivelé.

  • Le cinéma, une arme contre le gaz de schiste
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/01/le-cinema-arme-contre-le-gaz-de-schiste_4392709_3244.html

    Plus que jamais, le #cinéma tient sa place dans l’arsenal de ceux qui luttent contre le #gaz_de_schiste. Deux nouveaux #documentaires, No Gazaran, qui sort en salles mercredi 2 avril, et Holy Field, Holy War, sur les écrans depuis le 26 mars, prennent fait et cause pour les mouvements locaux d’opposition aux hydrocarbures non conventionnels de la France à la Pologne. La preuve que depuis Gasland (2010), en passant par la fiction hollywoodienne Promised Land (2012), le 7e art s’est emparé de ce débat explosif. Pour se situer, le plus souvent, du côté des David contre les Goliath des énergies fossiles.

    #résistance #cinéma_politique #environnement