Une biologiste japonaise accusée de fraude pour des travaux sur les cellules-souches

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  • Data in widely heralded stem-cell research was falsified, Japan lab says | CTV News
    http://www.ctvnews.ca/sci-tech/data-in-widely-heralded-stem-cell-research-was-falsified-japan-lab-says-1.17

    Data in a widely heralded stem-cell research paper was falsified, a Japanese government-funded laboratory said Tuesday, as the lead researcher accused of the malpractice denied any wrongdoing.
    The research from the Riken Center for Development Biology in Kobe, western Japan, had been hailed as a possible breakthrough for growing tissue to treat illnesses such as diabetes and Parkinson’s disease using a simple lab procedure.
    But significant discrepancies in research published in January in scientific journal Nature led a panel of scientists at Riken to conclude they stemmed from falsified data.
    They said researcher Haruko Obokata, the lead author of the paper in Nature, had manipulated or falsified images of DNA fragments used in the research.
    The investigation committee has concluded that Ms. Obokata is responsible for manipulation and therefore for research malpractice,” said Shunsuke Ishii, the Riken scientist who led the committee charged with investigating allegations the work was falsified.
    Obokata vehemently objected to the committee’s findings.
    I was outraged and shocked by the committee’s report,” she said in a statement. “I cannot accept the finding, and I intend to make an appeal to Riken in coming days.
    Prime Minister Shinzo Abe has made greater gender equality and female advancement in the workforce a plank of his economic revival strategy for Japan. But the recognition of Obokata, a fashionable young woman, as a leading scientist still made waves in conservative, male-dominated Japan.

    • Dans La Croix

      Une biologiste japonaise accusée de fraude pour des travaux sur les cellules-souches | La-Croix.com
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Une-biologiste-japonaise-accusee-de-fraude-pour-des-travaux-sur-les-cellul

      Lors d’une conférence de presse, le président du comité a dénoncé son manque de « sens éthique », d’« humilité » et son « immaturité ». En cause : des images trafiquées et des données issues de deux expériences différentes publiées par la chercheuse et ses coauteurs dans la revue Nature fin janvier . Haruko Obokata se dit « surprise et en colère » et réfute les accusations de manipulation intentionnelle.

      Sur le fond, en attente de vérification ; sur la forme, attaque ad hominem en règle…
      #sexisme

    • Cellules souches : une affaire de fraude scientifique
      http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/04/07/cellules-souches-une-affaire-de-fraude-scientifique_4397084_1650684.html

      Directeur scientifique de l’I-Stem (unité Inserm 861) au Genopole d’Evry, Marc Peschanski s’agace de l’attitude de la revue Nature. « La technique proposée est testable en quinze jours. Il n’était donc pas très compliqué de vérifier la solidité de ces résultats, mais Nature a préféré faire un coup médiatique. Les grandes revues comme Nature, Science ou Cell publient des travaux présentés comme des évangiles sans prendre assez de précaution. Quand une publication représente une percée spectaculaire, cela justifie de vérifier deux fois plus. »

      Un avis que ne partage pas Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm (U935) et rédactrice en chef de Médecine/Sciences : « Répliquer les résultats d’une recherche publiée est essentiel, mais il paraît difficile que les revues l’organisent. Comment choisir ce qu’il faut répliquer ? Les articles étaient cosignés par des auteurs chevronnés. C’était à eux et au laboratoire auquel appartient la chercheuse de s’assurer de la solidité des résultats. »

      Marc Peschanski souligne un facteur nouveau dans ce type d’affaire : « Quand ces résultats ont été publiés, très vite de nombreuses équipes ont essayé de les répliquer, comme cela se fait classiquement. La différence est l’accélération considérable de la circulation de l’information sur les réseaux sociaux. Les premières équipes qui constataient que le procédé ne fonctionnait pas l’ont indiqué sur #Twitter en demandant si d’autres y parvenaient. Cela s’est propagé comme une traînée de poudre. »

      Pour Laure Coulombel, « cette affaire amène à réfléchir plus globalement à cet attrait du scoop immédiat, qui explique au moins pour partie l’augmentation du nombre d’articles qui font l’objet d’un retrait ».

      #paywall_passoire

    • Avec cette précision (que je n’avais pas vue)

      Mardi 1er avril, le centre [de recherches Riken] a annoncé que Haruko Obokata avait délibérément fabriqué les données permettant d’arriver aux résultats publiés dans Nature. Ces griefs s’appuyaient sur la base de ses « notes de recherches fragmentaires et non datées » et sur la réutilisation d’images déjà employées dans ses travaux pour son doctorat, sur un sujet différent.