• Chiffres intéressants concernant Metro France, le quotidien gratuit racheté par TF1 :

    TF1 rachète 100% du quotidien gratuit Metro
    http://www.lefigaro.fr/medias/2011/06/30/04002-20110630ARTFIG00650-tf1-rachete-100-du-quotidien-gratuit-metro.php
    En 2010, le quotidien gratuit confronté à la crise mais aussi à la concurrence de 20 Minutes et de Direct Matin a accusé une perte de 1,2 million d’euros. Au premier semestre la perte s’est creusée à 2 millions d’euros.

    Le quotidien compte 115 collaborateurs, ce qui fait une perte de 10.400 €/collaborateur pour 2010 et cette perte semble s’accentuer pour 2011. La situation risque d’être très difficile à corriger.

    Après tout, TF1 a des accords avec Overblog, dont il est actionnaire minoritaire (20 % à une époque ?), devenu depuis Wikio Group (et diluant ainsi davantage la part de TF1), pour ce qui est de la production ou de la diffusion de contenu.

    Le rachat à 100 % permettra cette fois-ci d’augmenter la taille de son équipe de journalistes, et ainsi pourquoi pas influencer l’opinion (et TF1 s’est déjà illustrée à ce propos, notamment dans le cadre de la Hadopi), mais la presse n’a pas de problèmes avec la production. C’est la monétisation d’un contenu gratuit qui pose problème. Un problème, manifestement, sinon il n’y aurait pas de pertes, que Metro France n’a pas su résoudre à son niveau.

    En tant que groupe omniprésent, TF1 va-t-il, avec ce rachat, augmenter le prix de la publicité ? ou plutôt réduire les coûts par la mutualisation des équipes commerciales ? ou alors, en conservant les mêmes, mieux vendre pour limiter les espaces invendus ?

    Quoi qu’il en soit, la problématique consistant à faire de l’argent avec du gratuit est intéressante, et d’autant plus intéressante dans la presse qui se cherche un modèle économique face à l’érosion de son lectorat papier !

    #business #information #presse #tf1 #économie #métro

    (Oui, j’abandonne finalement les tags longs auto-hiérarchisés, beaucoup trop contraignants par rapport au bénéfice.)

  • Cette histoire d’ejustice.fr est tout de même sacrément gonflée :

    Google assigné devant le tribunal de commerce
    http://www.lefigaro.fr/medias/2011/06/27/04002-20110627ARTFIG00712-google-assigne-devant-le-tribunal-de-commerce.php

    Parce qu’en gros, ce qui leur déplaît, c’est que Google ait déréférencé leur moteur de recherche de ses résultats de recherche. Moi, ce qui m’étonne, c’est que leur moteur de recherche ait été référencé dans les résultats de recherche du moteur en premier lieu.

    Si j’ai bien compris, ils reprochent à Google d’avoir ruiné leur business par le déréférencement de leurs pages de résultats de recherche de Google, ce qui serait de la concurrence déloyale de la part de Google. Or, incluaient-ils eux-mêmes, dans leurs pages de résultats, les résultats de Google, Yahoo ! et Bing ? Pas que je sache, non !

    Si ma mémoire est bonne, à l’époque des faits, leur moteur de recherche n’était autre que Google, dont les sources avaient été personnalisées, le tout placardé de publicités AdSense. Un « MFA » (Made for AdSense) entièrement automatique ou presque, et reposant sur la technologie et la monétisation de... Google.

    http://unearaigneeauplafond.fr/mfa-made-for-adsense
    Un MFA est un acronyme signifiant Made For AdSense, et qualifie un site web destiné exclusivement à véhiculer de la publicité.

    À une époque, BonWeb.com (et sa myriade de sites satellites) se faisait « des couilles en or » (tout est relatif) en exploitant un filon similaire, avec en complément le maquillage des bannières AdSense pour leur donner un aspect trompeur de résultats naturels, avant lui aussi de disparaître des résultats de recherche, ainsi que des centaines de sites plus ou moins réussis.

    Pourtant, depuis de longues années déjà, Google prévient que le moteur n’entend pas inclure dans ses résultats de recherche d’autres moteurs de recherche, pas plus que des résultats récapitulatifs automatiques, telles les pages catégories d’un blog, par exemple.

    Et c’est logique : les utilisateurs de Google, Yahoo !, Bing ou de tout autre moteur de recherche recherchent l’information directement, pas des pages où, peut-être, figurera un lien vers l’information, voire un lien vers une page où ce lien apparaît, voire une page vers une page vers...

    Pour autant, la problématique soulevée par l’action en justice est pertinente : à part en matière de vidéo (et encore...), Google écarte bel et bien les moteurs de recherche verticaux de ses résultats de recherche. Et ainsi, à chaque fois que l’on a un service susceptible d’entrer en concurrence avec Google, on prend le risque, tout à fait réel, de voir le trafic Google disparaître à jamais. Dans un domaine différent de la justice, cela concerne notamment les annuaires de restaurants, hôtels et voyages, remplacés par Google Places / Google Adresses.

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