Crêpe Georgette. Politique, société, féminismes.

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  • Cette critique de la #fait-diversification des médias date de septembre 1906. La rubrique « chiens écrasés » ou les titres putaclics ne datent pas d’hier.
    Il y a tout dans cette Une de « l’#assiette_au_beurre » :
    – la place des #médias dans le colportage de l’#insécurité
    – le #voyeurisme de la foule
    – la satisfaction bien baveuse de la maréchaussée
    Darma-nain apprécierait !
    (trouvé dans « quand le crayon attaque »- Images satiriques et opinion publique en France 1814-1918 - Éditions autrement)

    • La « fait-diversification » c’est aussi beaucoup de violences systémiques, ce sont les violences faites la plus part du temps par les hommes aux femmes et aux enfants qu’on dépolitise alors qu’il s’agit de faits de société. Ce sont aussi souvent des faits de voisinages car les hommes violents s’en prennent aussi souvent à leur voisinage et aussi aux animaux. Le fait que les hommes des classes populaires méprisent les faits divers sert le maintiens dans l’invisibilité de leurs privilèges et domination sur la famille et les femmes de leur quartier.
      C’est aussi souvent utilisé comme outil de controle sociale des femmes. On l’a vu recement avec le retour des injonctions faites aux joggeuses de ne plus courir seules la nuit sous couvert d’un fait divers sans aucune mise en perspective par les journalistes.
      cf https://www.crepegeorgette.com/2021/11/11/le-gendarme-la-coureuse-et-les-bonnes-ames

    • Hello @mad_meg :

      les hommes des classes populaires méprisent les faits divers

      J’ai une impression inverse en matière de classe sociale. Je serai curieux de lire des études :
      – Sur la lecture des faits divers par classe et par genre
      – Sur le mépris des faits divers par classe et par genre (nuance qui doit être plus dur à trouver).

      Tu as des billes là-dessus ?

    • Pour les lectures par genre je te renvoie au tag #féminicide ou #violences_parentales et #violences_conjugales on peu aussi y ajouter les violences sexuelles dans le couple et dans la famille qui ont été politisés par les féministes.
      Ces violences concernent toutes les classes sociales ce qui fait que ca concerne aussi les classes populaires et pour le mépris pour les faits divers le poste auquel je réagit qui souligne l’ancienneté de la problématique et son aspect negatif (chiens écrasés, voyeurisme, colportage d’insecurité...) qui remonte au moins jusqu’à l’assiette au beurre. Peut etre que tu es un bourgeois et que l’assiette au beurre etait un canard bourgeois mais je peu me trompé. J’ai vu souvent un mépris pour les faits divers et je pense que la catégorie « faits divers » est problématique car elle cache la plus part du temps de la violence conjugale et parentale la plus part du temps venant des hommes. Les hommes de toutes les classes ont interets à cette « fait diversification » car elle rend invisible le carracère systémique. Rien que le fait de parler de « chiens écrasés » montre que ces faits concernent des personnes à peine humaines (femmes, enfants, personnes racisées, catégories pauvres de la populations, personnes neuroatypiques...)

    • J’aurais du dire « les dominants méprisent les faits divers » plutot que « les hommes des classes populaires », car c’est une dépolitisation qui leur est profitable à tous. Si j’ai précisé les hommes des classes populaires c’est à cause des critiques et des sources que tu fournis. Il y a aussi une critique élitiste des faits divers, qui consiste à trouvé que s’interessé à ces faits est vulgaire et qu’il n’y a pas de temps à perdre avec les « chiens écrasés ».

  • Le gendarme, la coureuse et les bonnes âmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/11/11/le-gendarme-la-coureuse-et-les-bonnes-ames

    J’ai été frappée du nombre d’hommes qui, sans sourciller, affirment vouloir limiter la liberté des femmes pour leur propre bien. Après tout, si faire du jogging en forêt est si dangereux et qu’il faut limiter ce risque d’agressions, pourquoi ne pas envisager un couvre-feu pour les hommes ? Les femmes seraient en sécurité puisque visiblement, tout le monde s’accorde quand même à reconnaitre qu’une femme a peu de risques d’être tuée par une femme inconnue.
    C’est la féministe Camille Paglia (quand elle n’avait pas encore décroché) qui racontait qu’il y avait eu des viols sur son campus. L’administration avait alors établi un couvre-feu pour les femmes sans se dire une seconde que le plus logique, si on voulait en arriver là, était de le réserver aux hommes.

    • Et épuisant d’avoir en plus de sacrés salopards qui ne trouvent aucun inconvénient à leur dire d’arrêter activité après activité, tout en se lamentant que c’est bien malheureux, mais quand même il faut savoir ce qu’on veut.

  • Le #backlash après #Metoo ; du « violeur de Libération » à Julien Guirado. - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/11/02/le-basklash-apres-metoo-du-violeur-de-liberation-a-julien-guirado

    Le backlash est un terme théorisé par la féministe Susan Faludi qui démontre qu’après les années 1970 où les mouvements féministes ont acquis de haute lutte de nombreux droits pour les femmes, la société américaine et en particulier les media ont procédé à un backlash (un retour de bâton) en réaction.
    Si je devais théoriser le mouvement #Metoo de 2017 (en effet le premier #Metoo a été lancé par l’afro féministe Tarana Burke en 2007) je dirais qu’il s’agit d’un mouvement de masse, permis par la technologie (= les réseaux sociaux) de femmes, qui a permis d’énoncer massivement et simultanément les violences sexuelles dont elles ont été victimes, qu’elles soient illégales ou non. Ce #Metoo a ensuite été repris par l’ensemble des victimes de violences sexuelles à travers le monde.
    #Metoo n’est pas une libération de la parole ; les femmes ont toujours parlé mais rien ne leur permettait de le faire aussi massivement.
    #Metoo n’est pas une épiphanie pour les femmes. Nous avons conscience de ce que nous subissons, peu importe que nous y mettions le « bon mot » dessus.
    #Metoo n’est pas non plus une épiphanie pour les hommes. Il faut être bien naïf pour penser qu’un violeur ne sait pas qu’il viole, qu’un agresseur ne sait pas qu’il agresse. Et il faut l’être tout autant pour penser qu’un homme qui observe un homme violer ou agresser ne comprend pas ce qu’il se joue là.

    La riposte face à #Metoo a été immédiate et classique. Le backlash a été quasi instantané puisque les réseaux sociaux eux-mêmes le permettent.
    On nous a accusés de mentir (classique), d’exagérer, de vouloir mettre tous les hommes en prison (curieuse idée qui en dit beaucoup plus sur celles et ceux qui la prononcent que sur nous), d’être des nazies (encore mieux... si vous assimilez des violeurs aux juifs déportés, je me demande ce que cela dit de vous).
    Mais tout cela c’est classique et habituel.

    La nouveauté est de constater que, désormais, des hommes avouent être des agresseurs et que cela va justement faire partie de leur stratégie de défense.
    Observons un peu. En 2010, l’affaire Polanski (coupable d’avoir drogué et violé une mineure de moins de 15 ans en 1977) ressort. TOUS ses défenseurs vont accuser la victime de mentir, de l’avoir provoqué, de faire plus vieux que son âge, de n’être pas vierge au moment du viol. En 2021 plus aucun n’a cette stratégie ; au contraire tous et toutes admettent bien volontiers qu’il a violé mais ma foi... est-ce si grave.
    Même stratégie dans le cas Matzneff. La philosophe et psychanalyste Sabine Prokhoris va, sur France inter, nous expliquer que Springora n’avait pas 8 ans au moment des faits. Elle ne nie pas un instant les faits, ce qui aurait probablement été encore un axe de défense il y a quelques années, arguant de la licence littéraire par exemple. Elle les minimise.
    Même son de cloche avec William Goldnadel face à Olivier Duhamel, accusé du viol d’un jeune garçon de 13 ans. Il ne nie pas les faits (il vieillit tout de même la victime) mais déclare « Ce n’est pas la même chose de sodomiser un petit enfant de 3 ans que de faire une fellation à quelqu’un de 16 ans. » Sur Cnews ce viol n’est pas qualifié de mensonge mais de « bêtise ».

    L’acmé est atteinte lorsque les agresseurs vont utiliser la reconnaissance des faits comme stratégie de défense et pire, que cela va fonctionner. Observons-le à travers deux cas :
    – le jeune homme qui le 8 mars 2020 a publié dans Libération une lettre où il déclarait avoir violé sa petite amie
    – un candidat de télé réalité Julien Guirado qui a avoué avoir frappé une de ses petites amies Maine El Himer.

    Les stratégies de ces deux hommes sont somme toutes assez semblables alors qu’ils ont l’un et l’autre des profils très différents. La plus grande ruse du premier est évidemment d’utiliser et distordre les théories féministes pour s’excuser : sa lettre revient au fond à dire qu’il a certes violé mais que, comme les féministes l’ont déclaré, il n’en est pas vraiment responsable, c’est sa socialisation masculine qui l’a poussé à. Il explique ensuite que c’est également sa copine, qui, par son comportement, l’a poussé à se comporter ainsi. C’est une stratégie intelligente et qui fonctionne parce qu’elle va participer à sa réhabilitation. C’est lui qui cause sa chute (toute relative) et c’est nous qui le redressons en admirant le courage qu’il a eu à parler.

    Il faut bien comprendre et admettre une chose. Sauf dans de très rares cas de viols extrêmement violents et sadiques, la victime, même si elle est enfant au moment des faits, est toujours vue comme pécheresse. A cet égard un passage médiatique important lors de la publication du rapport Ciase (les abus sexuels dans l’église) est révélateur. Un évêque a tenté d’allumer un contre-feu en parlant du secret de la confession. Il « oubliait » une chose : un enfant qui dit avoir été violé n’a commis aucun péché, il ne confesse rien. Il ne peut en aucun cas être mis au même plan qu’un violeur qui ferait le même acte. Sans m’immiscer dans des débats théologiques hors de propos, j’au trouvé cet argument intéressant parce que très révélateur de la place accordée aux victimes dans nos sociétés si marqués par le christianisme (je ne dis pas que les victimes sont mieux traitées dans d’autres sociétés, simplement que la culpabilisation qu’on peut leur faire éprouver a sans doute d’autres ressorts) ; avoir été violé-e se confesse. avoir été violé-e reste un péché, une faute. Nous sommes au même plan que nos violeurs. Rien de plus logique donc que leur parole soit mise au même plan que la leur et qu’on attende qu’ils se libèrent eux-aussi.

    Les hommes violents ont, pour beaucoup, donc compris, que parler des actes qu’ils ont commis les servira. Déjà parce qu’ils auront toujours le soutien des autres hommes, tout contents que ca ne tombe pas sur eux, et qui, pour beaucoup, préfèreront, sexisme oblige, soutenir le dernier des salopards violents qu’une femme. Cette stratégie prend corps dans un backlash généralisé qui ne concerne pas que les femmes bien évidemment ; on observe des écrivaillons se repentir de leurs écrits antisémites, on voit des politiques admettre leurs accointances passées avec l’extrême-droite etc. Qui plus est ces aveux participe à l’exercice de la virilité ; il « porte ses couilles », il est « courageux ». Avouer avoir été un homme violent, avoir avoir violé, renforce donc beaucoup d’hommes dans l’expression de leur virilité. Etre un homme c’est dire. Voilà pourquoi on continue à faire perdurer le mythe de femmes qui n’auraient jamais parlé de viols (comment pouvait on les entendre si elles ne parlaient pas !). Encore une fois c’est vraiment aux hommes de faire tout le boulot. Vous verrez qu’on va bientôt devoir remercier les violeurs de parler face à leurs lâches victimes :).

    Prenons ensuite le cas de Julien Guirado. C’est un célèbre candidat de télé réalité de vie collective. Depuis plusieurs années, il y a des rumeurs de violence (sa mère avait porté plainte contre lui puis a retiré sa plainte). Ce qui était clair est qu’il était d’une grande misogynie dans les programmes. En mars 2020, lors du premier confinement, le frère d’une de ses compagnes va affirmer qu’il a frappé sa sœur ce que Guirado va confirmer. Il est récemment revenu sur le devant de la scène avec la sortie d’un livre et une participation à une émission de télévision sur 6play autour de « sa problématique amoureuse ». Je vous incite vivement à perdre 30 minutes à regarder cette émission. Voici comment elle est décrite : « Après un an de silence, Julien Guirado est enfin prêt à se livrer. Son manque de confiance en lui et sa peur de l’abandon l’ont poussé à commettre des erreurs qu’il regrette... Aujourd’hui, le jeune homme veut faire table rase du passé. Aissa lui ouvre ses portes pour un coaching sur-mesure. » Rappelons que M6 a déclaré vouloir désormais agir envers l’égalité hommes/femmes. Même si Guirado n’utilise pas les mêmes arguments que « le violeur de Libération », il procède de la même façon en ne niant pas un seul instant ce qu’il a fait. Il aurait totalement pu faire silence quelques temps et revenir comme si de rien n’était. Au contraire, il choisit d’utiliser la dénonciation de la violence qu’il a commise pour revenir en télévision. Cela lui permet de se montrer comme un homme courageux, qui admet ses actes et n’est pas lâche. Paradoxalement ( ou pas) être un homme violent lui permet donc de faire de la télévision. L’émission participe à montrer combien les hommes violents ont aussi besoin de publiquement « libérer leur parole » et que cette libération est à mettre au même plan que celles des femmes.
    Pile ils gagnent, face ils ne perdent pas.

    Si ce retour de bâton était prévisible, je n’aurais pas gagné qu’il prenne ce tournant. Bien sûr les risibles accusations à base de « elle a menti, elle fait ca pour le buzz » existent et existeront toujours. La violence masculine devient désormais un élément comme un autre pour assoir sa célébrité, pour passer pour un repenti, voire même pour écrire des livres féministes. On me rétorquera que je suis une nazie qui veut voir les violeurs à vie en prison. Mais qui a fait de la prison ici ? On parle d’un garçon qui a eu la chance d’avoir sa médiocre lettre publiée dans Libé un 8 mars, un autre dont les minables fans inconditionnels ont payé une édition hors de prix pour le voir salir sa victime ou d’un troisième qui a les honneurs d’une chaine de télévision pour expliquer combien il est formidable de reconnaitre avoir frappé une femme.
    A noter que ce retour est gagnant, puisque Julien Guirado sera présent dés le 5 novembre sur MyCanal dans la nouvelle émission de télé réalité La mif (émission d’un des couples phares des Marseillais).

    Le succès de Zemmour est aussi un effet de ce backlash qui montre que la France est un pays d’incels.

  • Autour du #DoublePeine

    http://www.crepegeorgette.com/2021/10/26/autour-du-doublepeine

    Aujourd’hui des militantes ont décidé d’interpeller les politiques avec le hashtag #doublepeine où elles racontent l’accueil qui leur a été fait, lors d’un dépôt de plainte pour violences sexuelles, en commissariat ou en gendarmerie.

    Je vais d’abord énoncer deux faits.
    Il y a quelques années j’avais pour ambition d’établir des fiches techniques à destination des victimes souhaitant portant plainte. Je voulais faire quelque chose de très pratique ; « si tu as été violée en zone gendarmerie, tu vas là, puis ici puis enfin là ». « en zone police, tu fais ceci ». « à Paris tu fais cela ». « si tu as été violée dans un train ca sera telle procédure ». On manquait d’outils extrêmement pratiques de ce genre, je m’étais dit (naïvement) que cela serait vite réglé. J’ai donc demandé un rendez-vous au 36. J’ai été reçue par une ponte de la police, qui m’a expliqué que tout allait très bien dans le meilleur des mondes, qu’il suffisait d’appeler le 17 ou d’aller au commissariat et m’a ensuite tenu des discours lunaires sur les filles en jupe qui boivent de l’alcool. Elle m’a ensuite conviée à un rendez-vous dans une brigade de police spécialisée dans les violences sexuelles et est restée tout au long du rendez-vous. Je n’ai pu obtenir aucune information sur la procédure à suivre pour porter plainte et ai été traitée comme une coupable qui venait dire du mal de la police. C’est vous dire d’où on part.
    Fin 2017, les directeurs généraux de la gendarmerie nationale et de la police nationale ont été auditionnés à l’Assemblée nationale et ont tous deux reconnu un manque de formation de leurs services.

    La situation est donc connue depuis plusieurs années. On pourrait se dire qu’on progresse mais attendez la suite.

    #police #culture_du_viol

  • Lettre à Wajdi Mouawad

    http://www.crepegeorgette.com/2021/10/21/lettre-a-wajdi-mouawad

    Dans un texte publié le 19 octobre, vous vous indignez que la présence de Bertrand Cantat et Jean-Pierre Baro dans deux pièces au Théâtre national de la Colline que vous dirigez, suscite « une vive émotion ». Si vous défendez la liberté de créer, vous ne pouvez, au risque de vous désavouer, interdire la liberté de manifester et réagir aux créations que vous avez choisies de créer et de produire.
    Vous ne pouvez attendre des réactions unanimes à vos choix de programmation sauf à appeler de vos vœux ce que vous fustigez ; une société totalitaire. Vous nous parlez d’ « inquisition » mais que faites-vous en nous demandant de nous taire ? Vous auriez la liberté de produire mais nous aucune de ne pas apprécier vos choix ?
    Vous dites "adhérer sans réserve" aux combats pour l’égalité entre hommes et femmes mais n’avez pas un mot pour celles qui témoignent, courageusement, avec #MeTooThéâtre.

    Vous comparez ensuite les mouvements féministes à des tenants d’un « catholicisme rance ». Le catholicisme et le puritanisme ne sont pas du côté des droits des femmes. Lorsque Marie Trintignant a été tuée par Bertrand Cantat, nombre de puritains l’ont accablée, elle, en disant que cette pécheresse avait bien mérité ce qui lui était arrivé. Le catholicisme n’a jamais, non plus, prétendu se préoccuper des droits des victimes de violences sexuelles ; le récent rapport Ciase le démontre une nouvelle fois. Le catholicisme condamne ce qui lui parait amoral (l’homosexualité, le sexe hors mariage, certaines pratiques sexuelles) mais pas les violences sexuelles, ni celles plus particulièrement faites aux femmes.

    Programmez Tartuffe, cela ne vous mettra pas à l’abri des critiques, mais vous y gagnerez en cohérence.

    Aux actes graves, grandes responsabilités. Bertrand Cantat a tué Marie Trintignant, il a été condamné et a purgé sa peine. Cela n’a jamais impliqué que ses actes soient effacés. Comme on attendrait d’un politique pris dans des malversations financières qu’il renonce à toute représentation publique, on peut attendre d’un Cantat qu’il fasse de même. Parce que le symbole d’être applaudi est énorme. Parce que le symbole d’être un personnage public avec ce que cela véhicule d’admiration est énorme.

    Vous nous parlez d’ « inquisition » ; mais qui avons-nous torturé ? Quel bûcher avons-nous allumé ? Vous comparez nos protestations à des « coups de couteau » ; mais quel sang a coulé après nos mots ? Critiquer vos choix, vos castings, vos programmations, serait inquisitoire ? Êtes-vous certain que ce n’est pas, plutôt, blasphématoire ?
    Personne n’interdit à qui que ce soit ce que vous appelez la « liberté de créer » ; est-elle d’ailleurs si pure et si totale au sein d’un théâtre subventionné par l’état ? Sont critiqués vos choix en tant que directeur de théâtre et que metteur en scène. Choisir c’est renoncer ; c’est aussi une forme de censure. Choisir Cantat et Baro c’est ne pas en choisir d’autres, sans doute aussi talentueux. Vous les avez choisis, souffrez qu’on critique ce choix.

    #grand_homme #violophilie #féminicidophile #fraternité

  • Et puis il ne restera que Marc Dutroux - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/04/19/puis-il-restera-marc-dutroux

    Je me souviens il y a presque 20 ans le procès Dutroux. J’étais mal, si mal à cette époque là que j’avais tout lu, tout regardé y compris les rapports d’autopsie des gamines. Je baignais en plein complotisme parce qu’il était plus simple d’imaginer des notables protégeant Dutroux qu’une simple incompétence, une simple flemme, une simple guéguerre flics/gendarmes qui mènent à la mort d’enfants. Si c’était juste cela, alors il n’y avait plus qu’à tout arrêter parce que je ne voulais pas vivre dans ce monde là. On était sur le forum des chiennes de garde à cette époque, à déjà parler de nos viols et déjà on nous expliquait que face à l’affaire Dutroux, ce qui nous était arrivé n’était pas si grave.
    20 ans après c’est le même cinéma rien ne change. On ne nie plus la parole des victimes, Goldnadel explique à la télé, sans être immédiatement foutu dehors à coups de pied au cul, que ce n’est pas comparable à la sodomie d’un enfant de 3 ans.
    La grande évolution est là finalement, peut-être encore plus cruelle que ce que j’avais envisagé ; nous croire mais nous dire qu’on s’en fout. Nous croire mais nous dire qu’il n’y a pas mort d’homme ou sodomie de môme. Nous croire et que rien ne change.
    A la fin il ne restera que les monstres, les Dutroux et Fourniret. Ceux qui ont torturé, violé, brisé en morceaux et qui seront toujours ceux qu’on convoquera pour mieux excuser les autres, tous les autres.

    • Macron dans son discours sur la guerre à la drogue mentionne que les violences sexuelles ont augmenté de 36%. Il passe dessus en faisant une petite formule de merde sur la liberation de la parole et il en conclu qu’il faut faire la guerre aux fumeureuses de joints.

  • On se suicide et puis ensuite on meurt ; lettre à Madame Barbara Lefebvre - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/04/10/suicide

    Beaucoup de suicides ne sont pas complétés, Madame, quel joie et quel bonheur pour le malade et sa famille de passer à « j’ai une maladie incurable » à « j’ai une maladie incurable et je suis tétraplégique ».
    Pouvez-vous imaginer Madame, ce que devient la vie de la famille lorsqu’un de ses membres se suicide ? qu’il ait ou non une « bonne » raison pour le faire ? Comme je l’ai dit, je suis en profond doute face au suicide assisté mais il n’est en rien ressemblant au suicide (voilà pourquoi je préférerais l’appeler euthanasie, d’abord parce que j’ai du mal à écrire le mot « suicide » et ensuite parce qu’il n’y a pas, me semble-t-il dans l’euthanasie, la violence symbolique qu’il y a dans le suicide). Il faut ne jamais avoir vécu de suicide pour comparer les deux, vraiment.

  • Le beau cadavre - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/04/05/beau-cadavre

    Quand ma mère est morte, j‘ai longtemps regardé son cadavre. J’avais déjà fait de même avec celui de mon père ; je sais qu’un cadavre est un cadavre, dans la quasi-minute, il a l’air de ce qu’il est. C’est moche dans le sens où c’est l’inconnu ; c’est faux à mon avis de prétendre qu’il reste quoi que ce soit de la personne qu’on a connue dans ce truc-là. Je disais dans mon texte précédent regretter qu’on ne pratique pas la toilette mortuaire chez les athées ; j’aurais voulu le faire pour m’approprier cette chair-là devant moi qui est tellement, tellement impressionnant.
    Hier je rigolais toute seule en me demandant si le fait d’avoir été belle avant de mourir avait fait d’elle un beau cadavre.

    • Hier je rigolais toute seule en me demandant si le fait d’avoir été belle avant de mourir avait fait d’elle un beau cadavre.

      Comme je le disais, la dignité des femmes est profondément associée à leur physique. On louera la femme âgée percluse d’arthrose, qui se fait encore son brushing, on louera la mourante qui a la coquetterie de cacher sa pompe à morphine derrière un foulard. Jusqu’à la fin, on ne nous laisse pas la paix, de crever vieilles et moches, dans notre merde et tout serait ok pour autant.

  • Le beau cadavre - Crêpe Georgette via @mona
    http://www.crepegeorgette.com/2021/04/05/beau-cadavre

    Comme je le disais, la dignité des femmes est profondément associée à leur physique. On louera la femme âgée percluse d’arthrose, qui se fait encore son brushing, on louera la mourante qui a la coquetterie de cacher sa pompe à morphine derrière un foulard. Jusqu’à la fin, on ne nous laisse pas la paix, de crever vieilles et moches, dans notre merde et tout serait ok pour autant.

  • Backlash - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/03/23/backlash

    Ils sont stupéfaits. Ils ouvrent leur grands yeux d’enfants innocents, entre eux, partout, pour s’étonner qu’on ne puisse plus bien rigoler comme ils disent.
    On les connait, on les a subis, ceux qui regardent leurs potes, qu’ils aient 12, 17, 25 ou 50 ans et se jettent sur vous, vous embrassant de force.
    Le pire est que vous n’êtes même pas assez importante pour que votre consentement compte ou pas. Ils regardent leurs potes en vous embrassent, en vous tripotant, en vous agressant parce que vous ne valez pas mieux qu’un objet transitionnel entre mecs, pour passer un bon moment entre mecs, pour rigoler entre mecs.
    On ne peut plus rigoler disent-ils. C’est vrai qu’on a rigolé. J’ai rigolé des agressions subies « haha il est trop con Sébastien », la gerbe à la bouche.
    Une femme ne gagne jamais. Elle est furieuse ? C’est une connasse coincée. Elle rit ? C’est une salope.

    total #toctoc

    Les journalistes ne cessent de me demander « alors c’est bien ca a changé depuis #metoo ». Oui ca a changé puisqu’on a un homme accusé de deux viols au ministère de l’intérieur.
    Ca a changé puisqu’on démissionne pour du homard mais pas pour un viol.
    Ca a changé puisque désormais des hommes peuvent assumer avoir agressé en plein plateau télé et se plaindre de ne plus pouvoir le faire.
    Ca a changé puisqu’on en appelle à la connivence virile pour être soutenu.

  • Quand les media français dépolitisent le terme « féminicide » - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/03/21/depolitisation-feminicide

    Le terme féminicide est désormais employé par tous les media français mais il a été vidé de sa substance militante pour devenir un simple outil descriptif ; le meurtre d’une femme par son conjoint ou son ex conjoint. Se faisant les media oublient opportunément de décrire les mécanismes structurels qui conduisent au féminicide et plus précisément au féminicide conjugal.

    • Le terme #féminicide est né de la réflexion de féministes qui considéraient qu’une femme peut être tuée parce qu’on est une femme et s’est construit en réfléchissant au terme de génocide. Il n’a rien à voir avec les termes infanticide, parricide et régicide qui sont des termes uniquement descriptifs. Le terme féminicide est donc à la fois un terme descriptif (une femme est morte) et militant. Militant parce que les féministes désirent à la fois que
      – les raisons de ce meurtre en particulier soient connues
      – le féministes estiment que ces raisons s’inscrivent dans une organisation sociale générale nommée patriarcat où les hommes ont tout pouvoir sur le corps et la vie des femmes.

  • « il aimait trop les petits garçons » : discussion autour du vocabulaire de la pédocriminalité - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2021/01/31/pedocriminalite-2

    Selon l’excellent terme d’une amie, il faut cesser de démoniser les violeurs d’enfants et le viol d’enfant. Les violeurs d’enfants sont, selon toutes les études qui leur sont consacrées, des hommes lambda, bien insérés, sans pathologie mentale particulière. Ils appartiennent à toutes les classes sociales, religions, origines géographiques. Leur seul point commun est d’être extraordinairement majoritairement des hommes.
    Nous ne pourrons parler d’eux et des crimes qu’ils commettent si nous continuons à les voir comme des « monstres », des démons", des « diables ».
    L’immense difficulté est d’arriver à faire comprendre qu’on peut commettre des crimes jugés comme monstrueux (même si j’ai la plus grande réticence à employer ce terme qui me semble engluer la victime dans une toile) sans être un monstre.

  • Résumé de Refuser d’être un homme de John Stoltenberg - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2013/10/09/virilite-stoltenberg

    On en arrive donc au fait suivant ; l’homme viole et la femme en est blâmée. Une homme viole une femme, elle en est responsable donc le viol n’est pas un viol. S’en suit un témoignage où une victime de viol rapporte les propos de son violeur « ne me force pas à te faire mal » qui est une des phrases typiques qu’on entend dans des cas de viol ou de violence conjugale. La victime est directement rendue responsable de ce qu’on lui a fait. Comme le dit Stoltenberg « Violer c’est bien. Se faire violer c’est mal ».

    Dans le chapitre suivant, Stoltenberg parle de l’humanité comme une espèce multisexuée ou hommes et femmes n’existent pas. Il cite Dworkin qui écrivait en 74 (et c’est pourquoi il faut lire Dworkin - enfin si elle était traduite en français - qu’on soit ou non d’accord avec elle parce qu’elle a initié quasi toutes les réflexions féministes actuelles) « Nous sommes, clairement, une espèce multisexuée, dont la sexualité s’étale sur un vastes continuum où les éléments appelés homme et femme sont imprécis ». Stoltenberg parle un peu plus de lui dans ce chapitre ; de sa joie à comprendre que la masculinité n’existe pas, alors qu’il a tout le temps senti qu’il n’arrivait pas à être assez masculin, qu’il ne correspondait pas à l’image traditionnelle de l’homme et qu’il en souffrait.
    Il dit alors « les pénis existent ; le sexe masculin, non. le sexe masculin est socialement construit. C’est une entité politique qui ne s’affirme qu’au moyen de force et de terrorisme sexuel » (on dirait « genre » à la place de « sexe masculin » aujourd’hui).
    Je fais un bref aparté sur ce passage qui, je l’imagine, va en scandaliser plus d’un-e. On sait qu’il existe des crimes sexospécifiques comme le viol ou la violence conjugale. On sait que la majorité des gens emprisonnés sont des hommes. On sait que la majorité des suicidés sont des hommes. On peut penser qu’il s’agit de coïncidences, de cas isolés. On peut penser que c’est du « à la nature » ou on peut se dire que la virilité, la masculinité sont parties prenantes là-dedans et causent des meurtres, des viols, des blessures y compris au sein même de la classe hommes. Tous les hommes qui ne sont pas rentrés dans les modèles traditionnels de la virilité (et qui ont cessé de s’en culpabiliser ce qui est très difficile) ont d’ailleurs bien compris que ce n’est pas eux le problème. Tous les hommes traités de « tapette », de « pd », de « femmelette », de « fille », parce qu’ils n’étaient pas considérés comme assez virils ont bien compris que c’est la virilité qu’il faut détruire et pas eux qui sont anormaux. La virilité ne peut pas être reconstruite car il y aura toujours des gens à la marge ; cela serait comme déconstruire la blancheur dont on parlait plus haut. La virilité et la blancheur et l’hétérosexualité (les 3 en tant qu’identités politiques) n’existent qu’en assujettissant l’autre, ils sont donc à détruire, à abolir et pas à reconstruire.

    • le résumé est presque plus clair que le bouquin, qui m’a quand même semblé traduit avec les pieds, quoique possible aussi que le langage employé soit chelou, ou novateur...

      Bref, un truc qui n’est pas dit ici, et qui me semble intéressant, c’est quand Stoltenberg parle de « l’érotisme de la petite enfance ».

      Pour donner un exemple frappant, lors de l’allaitement, on peut légitimement ressentir des trucs chelou en se faisant sucer les tétons. Après, on peut encore ressentir des trucs chelou en jouant avec son gosse. On peut alors se sentir salement paniqué par ces trucs chelou ou, pire, commencer à les confondre avec des trucs qui appartiendrait à la sexualité masculine.

      Je ne sais pas si je suis clair. Il y a un « érotisme de la petite enfance » qu’il s’agit d’accepter, en tout cas si on veut s’occuper de son gosse dès le début. Typiquement, la virilité bloque ou empêche ou rend impossible ou dangereux l’accès à cette « tendresse », cette « sensualité » qui ne va pas plus loin qu’elle-même, ou disons plutôt qu’il va falloir limiter, bien sûr, avec, par exemple, un minimum de bon sens, du moins si on n’a pas décidé d’être une crapule.

      Pour précision, à mon sens, il s’agit pas du tout d’un discours pédo.

      Simplement il faut faire face à cet « érotisme », et cela peut-être très difficile, voire impossible, à la fois pour des gens qui ont vécu des sales trucs et pour des mecs qui se vivent en violeur-viril-sadique h24.

  • En train (enfin) de lire Les femmes de droite d’Andrea Dworkin.

    Cela signifie que les #femmes de droite ont raison de dire qu’elles valent plus au foyer qu’à l’extérieur. Au foyer, leur valeur est reconnue et sur le marché du #travail, elle ne l’est pas. Dans le mariage, le labeur sexuel est récompensé : on « donne » habituellement à l’épouse plus que ce qu’elle pourrait gagner à l’extérieur. Sur le marché de l’emploi, les femmes sont exploitées en tant que main-d’œuvre à rabais. L’argument selon lequel le travail hors du foyer rend les femmes sexuellement et économiquement autonomes des hommes est tout simplement faux : les femmes sont trop peu payées. Et les femmes de droite le savent.

    • Les femmes de droite ont examiné le monde ; elles trouvent que c’est un endroit dangereux. Elles voient que le travail les expose à davantage de danger de la part de plus d’hommes ; il accroît le risque d’exploitation sexuelle. Elles voient ridiculisées la créativité et l’originalité de leurs semblables ; elles voient des femmes expulsées du cercle de la civilisation masculine parce qu’elles ont des idées, des plans, des visions, des ambitions. Elles voient que le mariage traditionnel signifie se vendre à un homme, plutôt qu’à des centaines : c’est le marché le plus avantageux. Elles voient que les trottoirs sont glacials et que les femmes qui s’y retrouvent sont fatiguées, malades et meurtries. Elles voient que l’argent qu’elles-mêmes peuvent gagner au travail ne les rendra pas indépendantes des hommes, qu’elles devront encore jouer les jeux sexuels de leurs semblables : au foyer et aussi au travail. Elles ne voient pas comment elles pourraient faire pour que leur corps soit véritablement le leur et pour survivre dans le monde des hommes. Elles savent également que la gauche n’a rien de mieux à offrir : les hommes de gauche veulent eux aussi des épouses et des putains ; les hommes de gauche estiment trop les putains et pas assez les épouses. Les femmes de droite n’ont pas tort. Elles craignent que la gauche, qui élève le sexe impersonnel et la promiscuité au rang de valeurs, les rendra plus vulnérables à l’agression sexuelle masculine, et qu’elles seront méprisées de ne pas aimer ça. Elles n’ont pas tort. Les femmes de droite voient que, dans le système où elles vivent, si elles ne peuvent s’approprier leur corps, elles peuvent consentir à devenir une propriété masculine privatisée : s’en tenir à un contre un, en quelque sorte. Elles savent qu’elles sont valorisées pour leur sexe – leurs organes sexuels et leur capacité de procréation – alors elles tentent de rehausser leur valeur : par la coopération, la manipulation, la conformité ; par des expressions d’affection ou des tentatives d’amitiés ; par la soumission et l’obéissance ; et surtout par l’emploi d’euphémismes comme « féminité » « femme totale », « bonne », « instinct maternel », « amour maternel ». Leur détresse se fait discrète ; elles cachent les meurtrissures de leur corps, de leur cœur ; elles s’habillent soigneusement et ont de bonnes manières ; elles souffrent, elles aiment Dieu, elles se conforment aux règles. Elles voient que l’intelligence affichée chez une femme est un défaut, que l’intelligence réalisée chez une femme est un crime. Elles voient le monde où elles vivent et elles n’ont pas tort. Elles utilisent le sexe et les bébés pour préserver leur valeur parce qu’elles ont besoin d’un toit, de nourriture, de vêtements. Elles utilisent l’intelligence traditionnelle de la femelle – animale, pas humaine ; elles font ce qu’elles doivent faire pour survivre.

    • non @colporteur il y a des femmes prolétaires qui sont dans la monogamie hétero aussi et qui n’ont pas d’emploi ni revenus et qui vont même jusqu’a defendre leur sois disant instinct maternel et ce genre de biteries.

      Le mépris des hommes de gauche pour les bourgeoises c’est exactement ce que dénonce le texte posté par @monolecte

      les hommes de gauche estiment trop les putains et pas assez les épouses. Les femmes de droite n’ont pas tort. Elles craignent que la gauche, qui élève le sexe impersonnel et la promiscuité au rang de valeurs, les rendra plus vulnérables à l’agression sexuelle masculine, et qu’elles seront méprisées de ne pas aimer ça.

      Bourgeoise c’est aussi le synonyme d’épouse

    • Oui, oui, ça existe. Mais merci de ne pas m’asséner des généralités sur « les hommes de gauche » depuis cette exception. La norme prolo, c’est la « mère isolée » (c’est éventuellement elle la mère au foyer qui passe pas ou très peu par l’emploi, une pauvresse), ou le second salaire (moins payée, plus de temps partiel). Il semble que, selon l’Insee, même dans « dans les couples où seul l’homme occupe un emploi (21 % des couples), la femme contribue en moyenne pour 13 % au revenu du couple. »
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281400

      Ma question était littérale (et je serais d’accord pour dire que la bourge est plutôt, en moyenne, en général, l’une des prolotes du bourge), j’ai pas lu le bouquin et je me demande si ces caractéristiques banalement sociales apparaissent quelque part.

      Par ailleurs, on sait que winneure s’écrit désormais aussi au féminin.

    • Je n’ai pas l’habitude d’argumenter avec les gens qui écrivent sous cape, en prétendant ne faire qu’une « mauvaise blague », mais Colporteur insulte Michele Briand en présumant qu’elle a travaillé à rabais. S’il s’intéressait réellement à ce qu’a été notre processus commun et la répartition des maigres recettes de notre patiente traduction des « Femmes de droite », il n’avait qu’à le demander. Mais il a préféré gratifier d’un de ses clichés le travail d’une féministe, traductrice professionnelle, tout en m’imputant un comportement sexiste, plaquant sa très lourde ironie sur notre travail.
      De Gaulle appelait ça « de la chiennerie ».

    • @colporteur dit :

      Par ailleurs, on sait que winneure s’écrit désormais aussi au féminin.

      c’est vraiment moche de lire ca - comme si l’idée qu’un individu de sexe féminin qui n’est pas une perdante était un scandale - oui il y a des femmes qui gagnent et cela depuis toujours. Comme il y a des noirs qui winnent aussi et cela depuis toujours et ca n’efface pas la structure raciste de la société. Cette remarque est une expression de pure misogynie typique des hommes de gauche comme l’explique tres bien Delphy dans la troisième partie de « nos amis et nous » que je profite pour reposté.
      –-------

      Nos amis et nous - Christine Delphy

      1 - À propos des fondements cachés de quelques discours pseudo-féministes (Première partie)
      https://lmsi.net/Nos-amis-et-nous

      2 - La révolution : prise de conscience ou match de foot ?
      (Deuxième partie)
      https://lmsi.net/Nos-amis-et-nous-Deuxieme-partie

      3 - Quand la haine des femmes se déguise en amour des prolétaires
      (Troisième partie sur mesure pour colporteur)
      https://lmsi.net/Quand-la-haine-des-femmes-se

      Cette haine des « bourgeoises » n’est pas, de toute évidence, provoquée par l’amour des femmes et de leur libération. Mais ce n’est même pas une haine limitée à une catégorie particulière de femmes. C’est la haine de toutes les femmes. Les « bourgeoises » ne sont particulièrement visées que dans la mesure où elles semblent échapper partiellement à l’oppression, ou à certaines oppressions, ou à l’oppression par certains hommes. La haine active est bien réservée pratiquement aux « bourgeoises » », à celles qui paraissent bénéficier d’un statut d’exception, d’une exemption scandaleuse. Mais que cette exemption supposée suscite l’indignation et la haine à l’égard de ses « bénéficiaires » montre quelle est la condition seule jugée convenable aux femmes : la seule qui n’éveille pas l’hostilité est une situation d’oppression totale. Cette réaction est classique dans les annales des relation entre groupes dominants et dominés, et a été amplement étudiée dans le Sud des États-Unis en particulier. La bienveillance paternaliste des Blancs pour les Noirs « qui connaissent leur place » et y restent se transforme curieusement en une fureur meurtrière quand ces Noirs cessent de connaître leur place. Les mouvements féministes américains ont aussi analysé les réactions masculines aux « uppity women », littéralement les femmes qui ne baissent pas les yeux.

      4 - La haine de soi comme fondement du gauchisme féminin
      (Quatrième partie)
      https://lmsi.net/Nos-amis-et-nous-Quatrieme-partie

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    • La #culture_du_viol dénoncée par Dworkin en 4 points  :

      Le premier type de force est la violence physique : omniprésente dans le viol, la violence conjugale, l’agression.

      Le deuxième type de force est la différence de pouvoir entre les hommes et les femmes, qui fait d’emblée de tout acte sexuel un acte de force – par exemple, l’agression sexuelle des filles dans la famille.

      Le troisième type de force est économique : le fait de maintenir les femmes dans la pauvreté pour les garder sexuellement accessibles et sexuellement soumises.

      Le quatrième type de force est culturel, sur une grande échelle : une propagande misogyne qui transforme les femmes en cibles sexuelles légitimes et désirables ; des lois misogynes qui soit légitiment, soit autorisent concrètement l’agression sexuelle des femmes ; des pratiques misogynes de harcèlement verbal qui s’appuient sur la menace de violences physiques, dans la rue ou en milieu de travail ; des manuels universitaires misogynes qui font de la haine des femmes un élément central de la future pratique des médecins, des avocats et autres professionnels ; un monde de l’art misogyne qui pare l’agression sexuelle d’un vernis romantique, qui stylise et célèbre la violence sexuelle ; et des divertissements misogynes qui dépeignent les femmes en tant que classe sous des airs ridicules, stupides, méprisables et comme propriété sexuelle de tous les hommes.

    • Complément d’info sur le livre d’#Andrea_Dworkin :

      http://www.crepegeorgette.com/2014/08/17/femmes-droite-dworkin

      Dans la préface, Christine Delphy souligne qu’à part Dworkin peu de féministes ont évoqué la sexualité hétérosexuelle dans une société patriarcale. On a revendiqué le droit des femmes à se prémunir des conséquences de cette sexualité via la contraception et l’IVG.
      Dans la vision féministe comme dans la vision patriarcale, le viol, l’inceste sont vues comme des transgressions à la sexualité comme les violences conjugales sont vues comme des transgressions à la définition du mariage.
      Pourtant s’ils sont aussi banalisés c’est qu’ils sont tolérés sinon encouragés et que la violence est partie intégrante de la sexualité hétérosexuelle patriarcale comme le pense Dworkin.
      Dans ce livre Dworkin parle des femmes de droite qu’elle ne condamne pas mais dont elle regrette les choix. Elle estime qu’elles ont affaire à un pouvoir trop vaste et qu’elles se sont aménagées l’espace qu’elles pouvaient.
      La question se pose de savoir sir les gains du mouvement féministe ne peuvent être saisis par les hommes et utilisé contre les femmes. Ainsi elle rappelle que la libération sexuelles des années 60 a enjoint les femmes à être disponibles envers les hommes sinon elles étaient considérées comme non libérées.
      Delphy estime que les féministes ont échoué à définir la sexualité hétérosexuelle ; cela se définit toujours par un rapport sexuel qu’avant les femmes n’étaient pas censées aimer et que, maintenant elles doivent aimer.
      Dworkin dit que la violence de l’acte sexuel ne réside pas dans l’anatomie masculine mais dans l’interprétation qui en est faite.
      La sexualité hétérosexuelle devient un acte où la femme doit jouir de sa propre destruction, pour se conformer à l’archétype du masochisme féminin.
      Delphy critique le féminisme queer qui réduit le genre aux rôles dans la sexualité qu’on pourrait performer alors que les discriminations persistent, elles, bel et bien.

  • Le bon violeur et la mauvaise victime - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2020/10/13/bon-violeur-mauvaise-victime

    En 2003, sortait Lucky de Alice Sebold. Elle y racontait le #viol qu’elle avait subi et ce qui en avait découlé. « Lucky » parce que lorsqu’elle avait porté plainte, les flics lui avaient dit qu’elle avait au fond de la chance car la dernière à avoir été violée à cet endroit-là avait aussi été coupée en morceaux.
    Je me souviens, lorsque je lisais le récit du viol, que je la trouvais chanceuse moi aussi. Je me disais qu’avec un viol pareil (elle était vierge, c’était un inconnu, il avait un couteau, il l’a massacrée de coups des poings et le viol en lui-même était physiquement très brutal), elle serait soutenue. Quelle naïveté ; son père s’est indigné qu’elle ne se soit pas davantage débattue lorsque le #violeur a lâché son couteau et sa mère lui a dit qu’il valait mieux que cela arrive à elle, qu’à sa sœur, qui ne l’aurait pas supporté.

    Mais je me disais qu’Alice Sebold était la bonne victime, celle qu’on croit et qu’on plaint.
    Dans un viol il faut deux partenaires ; un bon violeur, qui correspond à tous les #stéréotypes sur le sujet et une bonne #victime. C’est un jeu où il faut cocher toutes les cases pour espérer un peu de soutien. J’avais tort, il n’existe aucune bonne victime, sauf si elle a eu le bon goût de mourir pendant l’agression. On adore les victimes mortes, on peut les parer de toutes les vertus et surtout elles sont silencieuses, elles n’emmerdent personne avec leurs traumas, leur féminisme.

  • Faire les deuils - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2020/09/23/faire-les-deuils

    J’ai beaucoup hésité à écrire sur ce sujet (la maladie de ma mère, son agonie puis sa mort en juillet) et à le publier. Si j’ai l’habitude de prendre la colère comme moteur d’écriture, je ne suis pas sûre que les sentiments qui m’animent aujourd’hui me réussissent tout autant. Je ne suis pas non plus habituée à parler publiquement d’évènements aussi intimes. Mais je me dis que cracher tout cela publiquement me permettra de, peut-être, enfin réussir à dormir au lieu de ressasser ce qu’il s’est passé.

    Je me dis également que lorsque j’ai appris la maladie de ma mère et que j’ai cherché à me préparer à sa mort (ce fut un échec), j’aurais voulu (et non pas aimé) lire ce que je vais écrire là. Dans tout ce merdier, si je peux en tirer quelques analyses, si cela peut être utile à quelqu’un, toute cette souffrance n’aura peut-être pas été totalement vaine.

    Enfin les articles autour de Alain Cocq ont été l’ultime déclic. Cocq souffre d’une maladie dégénérative très douloureuse. Après le refus de Macron de lui permettre d’être sédaté jusqu’à sa mort, il a choisi d’arrêter ses soins, de boire et de manger. Tout ceci fut extrêmement médiatisé. A bout de souffrances, Cocq a décidé d’accepter les soins palliatifs et a repoussé ensuite sa décision de mourir. Et là il n’y avait plus aucun media s’intéressant à lui. J’aurais aimé savoir si Cocq avait, avant sa décision de mourir, bénéficié de soins palliatifs de qualité et si sa douleur avait convenablement été prise en charge. C’est une chose de vouloir mourir, c’en est une autre que de le vouloir parce que la médecine ne gère pas vos douleurs alors qu’elle peut le faire.

    #agonie #soin #soins_palliatifs #validisme #fin_de_vie #sédation_terminale

  • Des femmes violées et de leur indignité
    http://www.crepegeorgette.com/2020/02/06/femmes-violees-indignite

    Je suis à chaque fois frappée par le vocabulaire entourant les femmes qui témoignent avoir été victimes de violences sexuelles. Elles seraient « dignes » nous dit-on. Elles auraient témoigné avec un « courage plein de dignité ». Le mot courage revient beaucoup également sans que personne ne s’étonne qu’il faille du courage pour parler de viol. On devrait dire qu’on a été violée comme on a été agressée dans la rue parce qu’il n’y a aucune honte à avoir, ni aucun courage spécifique à témoigner si ce n’est que nous sommes encore dans une société qui en veut, profondément, aux victimes de viol de l’avoir été. Source : Crêpe (...)

  • De Dutroux à Polanski ; la fabrique du Monstre.
    http://www.crepegeorgette.com/2020/03/03/dutroux-polanski-fabrique-monstre

    Et pourtant année après année, plus de 20 ans après l’arrestation de Dutroux, les hommes qui violent des enfants ont encore dans notre inconscient, son profil et son modus operandi : un homme, frustre, qui enlève des enfants pour les violer dans des conditions atroces et parfois les tuer. Un homme mal inséré socialement, qui vit de petits boulots et de délits divers.
    Cette image pratique participe à la culture du viol c’est-à-dire à l’ensemble des idées reçues autour des violeurs, des victimes et des viols eux-mêmes.En définissant Dutroux comme étant l’archétype du violeur d’enfants, de fait nous tendons à montrer que tous ceux qui ne commettent pas des actes de la même gravité que ceux de Dutroux (et bien peu le font) ne sont au fond pas si terribles.

    Il ne s’agit pas de comparer ici les actes de Polanski et Dutroux. Même s’il le dit pour de très mauvaises raisons, Finkielkraut a raison de dire que Polanski n’est pas Dutroux. Dans son esprit, cela l’exonère de tout crime. Dans le mien cela signifie simplement que Polanski n’est pas un assassin et qu’il est sans aucun doute capable de s’amender (plus aucune victime n’a rapporté des faits de viol après 1983) ; ca n’empêche pas qu’il ait commis des viols, qu’il n’a pas été condamné pour cela et qu’il se permet des remarques tout à fait déplacées pour le dire gentiment, lorsqu’on lui rappelle ses actes.
    Mais ce qui est intéressant c’est de constater combien Polanski a au fond pris la place de Dutroux dans l’esprit du grand public. Je suis modératrice de contenus sur Internet depuis les début des années 2000 ; sans prétendre que les commentaires seraient une source fiable pour jauger l’opinion française, il me semble intéressant de montrer combien ils ont évolué. Il y a encore dix ans, la grande partie de la société française était pro-Polanski en accusant la victime qui a porté plainte de tous les maux. Elle était régulièrement trainée dans la boue, comme sa mère, insultée etc. Et je pourrais très exactement dater le moment où l’opinion publique a commencé à changer, c’est octobre ou novembre 2019 au moment du témoignage de Valentine Monnier. Il ne se passe pourtant rien de très nouveau ; on sait déjà que Polanski a violé Geimer, on a X autres témoignages. Mais celui-ci semble changer la donne ce qui n’a rien de très rationnel au fond.

    • Je crois au fond que Polanski joue un rôle d’épouvantail confortable. Rôle que jouera peut-être Matzneff, s’il décide, comme je le crois, de balancer quelques noms dans la presse, pour redevenir l’objet de nos attentions. Je parlais de culture du viol tout à l’heure pour définir les idées reçues entourant les violeurs. Deux idées sont très courantes :
      – la première est l’altérisation du violeur ; c’est-à-dire que nous faisons du violeur un être rare, forcément monstrueux, forcément loin ce que nous sommes (si on est un homme), forcément loin des hommes que nous fréquentons (si on est une femme ou un homme). Cette idée aide beaucoup d’hommes à ne jamais s’interroger sur leurs comportements sexuels ; ils savent (cas Dutroux) qu’ils n’ont jamais enlevé des enfants pour les violer à répétition et enfin les tuer. Ils savent (cas Polanski) qu’ils ne sont pas de richissimes réalisateurs avec 9 accusations de viol aux fesses. Et c’est, à mon sens, tout l’écueil de #MeToo. S’il est important de parler des violences sexuelles par secteur d’activité pour mettre en place des bonnes pratiques dans ces secteurs, cela contribue aussi malheureusement à faire croire, que le problème est circonscrit à un domaine ou que c’est le domaine qui crée le viol. C’est ce qu’on avait par exemple lu au moment de l’affaire DSK, la politique était un milieu difficile, avec beaucoup de stress, ce qui expliquait qu’il ait « craqué » (alors qu’être interimaire à Sodexo c’est une bonne planque tranquille et sans stress). S’il est important de nommer ceux dont on sait qu’ils ont violé, on se heurte là encore à un mur ; nommer des hommes célèbres, médiatiques, sert paradoxalement l’immense majorité des violeur qui, eux, ne sont ni célèbres, médiatiques. Cela leur permet encore une fois de se distancier et de se dire que puisqu’ils ne sont pas comme ces hommes célèbres, alors les viols qu’ils ont commis ne le sont pas non plus.

      – la deuxième est le danger extraordinaire à imputer à la célébrité et à la richesse l’impunité donc a pu bénéficier Polanski. Il existe des biais dans la justice et ce quel que soient les crimes et délits commis. En clair il y a plus de pauvres en prison que de riches et cela vaut pour les violences sexuelles. Cela s’explique de différentes façons, les pauvres subissent plus de contrôles (des services sociaux par exemple) ce qui peut permettre de détecter une situation d’inceste. Les pauvres sont moins armés pour se défendre face à la justice. Mais ce biais ne doit pas nous faire oublier que l’immense majorité des victimes ne portent pas plainte, que s’il y a plainte, les deux tiers sont classés sans suite et qu’un procès n’aboutit pas forcément à une condamnation (on se souvient du viol de cette enfant de 11 ans où il y a eu acquittement au premier procès). La réalité est donc toute simple ; l’immense majorité des violeurs s’en tirent sans mal. Pas parce qu’ils sont riches et célèbres mais parce tout simplement par sexisme et misogynie. Nous avons tous et toutes grandi dans une société où l’on nous apprend que les femmes sont fourbes (2000 ans de christianisme où l’un des principaux personnages féminins Eve, fout tout en l’air par ruse, en faisant croquer à Adam la pomme, ca laisse des traces), qu’elles mentent, qu’elles font des histoires pour rien, qu’elles sont hystériques et mal lunées. Les hommes s’en tirent parce qu’une femme ne vaut pas grand-chose. Alors bien sûr il y a des biais racistes ou de classe ; un homme noir qui viole une femme blanche risque davantage la prison qu’un homme blanc. Un homme pauvre risque davantage la prison qu’un homme riche. Mais ne nous y trompons pas, la richesse et la célébrité de Polanski l’ont aidé mais ce n’est pas cela qui a aidé à constituer son impunité. L’immense majorité des personnes violées l’ont été par des hommes qui n’étaient ni riches, ni célèbres et qui s’en sont très bien sortis. Imputer le viol (et son impunité) à la richesse et à la célébrité c’est encore une foi oublier qu’il existe des femmes riches et célèbres et qu’elles ne violent pas. C’est encore une fois procéder à une stratégie d’altérisation pour les hommes qui dénoncent Polanski en leur permettant de ne pas s’interroger sur leurs propres comportements puisqu’ils n’ont de toutes façons rien à voir avec lui. Rappelez-vous que la majorité des victimes ne portent pas plainte parce que nous avons organisé une société où avoir été violée est honteux, où on ne se rend pas toujours compte qu’on l’a été (si on est persuadée que le viol conjugal n’existe pas, on n’ira pas porter plainte si ca nous arrive) et où l’intégrité d’une femme compte moins que le fait de mettre un pauvre homme devant la justice.

    • Roman Polanski accusé de viol : un témoin-clé confirme la version de l’actrice Charlotte Lewis
      Près de deux ans après l’accusation de viol de la Française Valentine Monnier, que nous avions révélée, Roman Polanski a été mis en examen pour diffamation. Dans une interview en 2019, il avait qualifié de « mensonge odieux » une autre accusation de viol à son encontre : celle de Charlotte Lewis. Pourtant, le récit de l’actrice est corroboré par le témoignage d’une femme présente le soir des faits.

      https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/roman-polanski-accuse-de-viol-un-temoin-cle-confirme-la-version-de-lactri