Ce que la chute du niveau d’orthographe commence à coûter à l’économie

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    Les fautes de frappe font l’objet d’une large tolérance, car elles sont associées à une notion d’urgence. Les fautes de grammaire (accords, conjugaison), de syntaxe (construction bancale de la phrase) et de sens, lorsqu’elles se manifestent en rafales, sont assez mal perçues par le destinataire.

    • Si les entreprises souffrent du faible niveau d’orthographe de leurs salariés, un business s’est développé pour améliorer les compétences de ces derniers. Combien représente le marché du coaching en orthographe ? Va-t-il se développer au fur et à mesure de la prise de conscience des problèmes liés à un faible niveau d’orthographe ?

      Il est difficile de chiffrer le marché du coaching en orthographe, car il est traité par de très nombreux organismes de formation, de tailles très variables, du géant CEGOS au formateur à son compte. Ce qui est perceptible, c’est que ce marché est en croissance, la prise de conscience fait son chemin - en témoigne le Certificat Voltaire. Le nombre de certifiés double tous les ans : de 1 000 en 2010, il est passé à 10 000 en 2013. La maîtrise de l’orthographe devient un atout sur un CV.

      Le niveau d’orthographe a-t-il réellement baissé dans les entreprises françaises, ou est-ce la sollicitation accrue à l’écrit (via Internet) qui a révélé des lacunes déjà existantes ?

      Nous sommes à la conjonction de deux phénomènes. Le premier est une baisse générale du niveau de maîtrise de l’orthographe française par les francophones. Difficile à justifier, cette baisse a longtemps été masquée. Mais le malaise est manifeste.

      Le second phénomène est lié à l’avènement des nouveaux moyens de communication. Il y a vingt ans, lorsque l’on devait écrire à un client, c’était un événement ! On choisissait le papier, l’enveloppe, le timbre. On faisait écrire plus qu’on n’écrivait. Et on relisait et faisait relire. Aujourd’hui, on écrit tous les jours, à tout le monde, sans relecture par un tiers. Il est difficile de s’exposer davantage à l’écrit qu’on ne le fait actuellement. L’e-mail est devenu l’outil de communication professionnelle de tous les instants.

      On n’a jamais autant écrit et le niveau baisse. Voilà un cocktail gentiment pimenté.