Contribution à l’édition future des œuvres complètes d’Alain Finkielkraut

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  • Contribution à l’édition future des œuvres complètes d’Alain Finkielkraut - regards.fr
    Par Alain Ruscio| 12 avril 2014

    http://www.regards.fr/web/contribution-a-l-edition-future,7658

    Texte repris en partie de Alain Ruscio, Y a bon les Colonies ? La France sarkozyste face à l’histoire coloniale, à l’identité nationale et à l’immigration, Éd. Le Temps des Cerises, 2011.

    Je ne croyais pas que cela fût possible (toujours commencer par un imparfait du subjonctif, quand il s’agit de l’Académie française). J’étais naïf : cette France rance, ce pays qui marine dans l’affront national, est désormais capable de tout. Alain Finkielkraut va donc venir s’asseoir dans un des fauteuils qui recueillit les postérieurs du monarchiste Charles Maurras, condamné à la libération à la dégradation nationale, de Philippe Pétain, de Louis Bertrand, qui naguère voulait « former un seul bloc » des Européens d’Algérie et « les lancer contre l’ennemi commun, le musulman qu’on a eu la sottise de laisser vivre, alors qu’il fallait l’exterminer sans pitié » [1], du maréchal Juin, ennemi intransigeant de l’indépendance du Maroc, de Michel Debré, qui resta "Algérie française" au-delà du raisonnable (gaulliste)… Tiens, en lisant la liste des "ex", on apprend que Finkielkraut va occuper le fauteuil 21, détenu naguère par le duc d’Aumale, qui s’illustra par la prise de la smala d’Abd el Kader, où il y avait d’ailleurs plus de femmes et d’enfants que de farouches guerriers. La boucle (coloniale) est bouclée.

    Alain Finkielkraut est philosophe, nous disent les notices biographiques. Pourtant, force est de constater que ses œuvres de recherche pointue n’ont guère marqué, sauf erreur de ma part, le monde intellectuel de notre temps. « Misère de la philosophie », comme l’écrivait jadis un grand auteur qui, lui, ne siégea dans aucune Académie, mais qui marqua la pensée humaine.

  • Alain Ruscio sur l’essayiste réactionnaire élu à l’Académie française et grand admirateur, entre autres, du nauséabond Renaud Camus.

    « Contribution à l’édition future des œuvres complètes d’Alain Finkielkraut » - Par Alain Ruscio

    http://www.regards.fr/web/contribution-a-l-edition-future,7658

    L’historien Alain Ruscio revient sur la carrière très médiatique du philosophe présumé, irréconciliable avec la France d’aujourd’hui. Une carrière jalonnée d’éclats qui font de lui le digne héritier de certains de ses devanciers de l’Académie française.

    Texte repris en partie de Alain Ruscio, Y a bon les Colonies ? La France sarkozyste face à l’histoire coloniale, à l’identité nationale et à l’immigration, Éd. Le Temps des Cerises, 2011.

    Je ne croyais pas que cela fût possible (toujours commencer par un imparfait du subjonctif, quand il s’agit de l’Académie française). J’étais naïf : cette France rance, ce pays qui marine dans l’affront national, est désormais capable de tout. Alain Finkielkraut va donc venir s’asseoir dans un des fauteuils qui recueillit les postérieurs du monarchiste Charles Maurras, condamné à la libération à la dégradation nationale, de Philippe Pétain, de Louis Bertrand, qui naguère voulait « former un seul bloc » des Européens d’Algérie et « les lancer contre l’ennemi commun, le musulman qu’on a eu la sottise de laisser vivre, alors qu’il fallait l’exterminer sans pitié » [1], du maréchal Juin, ennemi intransigeant de l’indépendance du Maroc, de Michel Debré, qui resta "Algérie française" au-delà du raisonnable (gaulliste)… Tiens, en lisant la liste des "ex", on apprend que Finkielkraut va occuper le fauteuil 21, détenu naguère par le duc d’Aumale, qui s’illustra par la prise de la smala d’Abd el Kader, où il y avait d’ailleurs plus de femmes et d’enfants que de farouches guerriers. La boucle (coloniale) est bouclée.

    #Finkilekraut #idées #racisme #colonialisme #culture #France

  • Contribution à l’édition future des œuvres complètes d’Alain Finkielkraut
    http://www.regards.fr/web/contribution-a-l-edition-future,7658

    L’historien Alain Ruscio revient sur la carrière très médiatique du philosophe présumé, irréconciliable avec la France d’aujourd’hui. Une carrière jalonnée d’éclats qui font de lui le digne héritier de certains de ses devanciers de l’Académie française. Source : Regards.fr