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https://fr.m.wikipedia.org

  • Von Grillen und Ameisen
    https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Ameise_und_die_Heuschrecke

    Es gibt zwei Arten Menschen. Die Grillen und die Ameisen. Auch Taxifahrer kann man in diese Kategorien unterscheiden.

    http://www.zeno.org/Literatur/M/La+Fontaine,+Jean+de/Versfabeln/Fabeln/Die+Grille+und+die+Ameise

    Die Grille und die Ameise

    Die Grille musizierte
    Die ganze Sommerzeit –
    Und kam in Not und Leid,
    Als nun der Nord regierte.

    Sie hatte nicht ein Stückchen
    Von Würmchen oder Mückchen,
    Und Hunger klagend ging sie hin
    Zur Ameis, ihrer Nachbarin,

    Und bat sie voller Sorgen,
    Ihr etwas Korn zu borgen.
    »Mir bangt um meine Existenz,«
    So sprach sie; »kommt der neue Lenz,
    Dann zahl ich alles dir zurück

    Und füge noch ein gutes Stück
    Als Zinsen bei.« Die Ameis leiht
    Nicht gern; sie liebt die Sparsamkeit.

    Sie sagte zu der Borgerin:
    »Wie brachtest du den Sommer hin?«
    »Ich habe Tag und Nacht
    Mit Singen mich ergötzt.«

    »Du hast Musik gemacht?
    Wie hübsch! So tanze jetzt!«

    La Cigale et la Fourmi
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Cigale_et_la_Fourmi_(La_Fontaine)

    La Cigale, ayant chanté
    Tout l’été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue :
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau.
    Elle alla crier famine
    Chez la Fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu’à la saison nouvelle.
    « Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l’Oût, foi d’animal,
    Intérêt et principal. »
    La Fourmi n’est pas prêteuse :
    C’est là son moindre défaut.
    « Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse.
    -- Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    -- Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
    Eh bien ! Dansez maintenant. »

  • Died Suddenly - Mort Subitement VOSTFR
    https://www.crashdebug.fr/died-suddenly-mort-subitement-vostfr

    La version sous-titrée française de Died Suddenly - Mort subitement est enfin disponible, je vous avouerais que je suis sous le choc, comme vous le savez j’ai un fils et ma mère qui sont vaccinés, alors même si on était prévenu, cela fait un choc de voire ces infos. Le Témoignage de ces embaumeurs est crucial, car lors dès décès il n’y a quasiment jamais d’autopsie, aussi ils sont les seuls à constater ces caillots et plus encore, sachez que si vous êtes vacciné les numérotations D-dimères peuvent aider. Amitiés, L’Amourfou

    Source(s) : Odysée.com via Twitter Informations complémentaires : Crashdebug.fr : La vérité commence à sortir.... Les gens ont été vaccinés pour RIEN (sauf peut-être un motif plus sombre...) Crashdebug.fr : Pr. CLaverie : Le Vaccin ne marche pas : Ce n’est pas la solution à notre (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences

  • George Carlin on Freedom of Choice
    https://www.youtube.com/watch?v=yt49DsfKDMc

    Dans la chanson Paris-New York, N.Y.-Paris il est dit « dans dix ans comme là-bas ici », seulement la chanson a 46 ans. Depuis nos leaders politiques ont plus ou moins tous adhéré au camp transatlantique et l’écart de dix ans à été réduit à néant ou pire encore à ce que nous appellons « vorauseilender Gehorsam »(1).

    Écoutez George Carlin prononcer sa déscription du règne des oligarques étatsuniens qui ne laissent pas le choix politique au peuple.

    Ici chez nous on ne construit plus seulement notre système politique d’après le leur, nous ne nous contentons plus de nous ruiner la santé en buvant leur affreuse limonade sucrée, là nous avons atteint un degré de servitude où à leur place et sans la moindre hésitation nous participons à une guerre contre nos voisins européens.

    Sacré JH, s’il savait, enfin, dans les sphères où ils se trouvent actuellement George a sans doute eu le temps de lui expliquer ce que c’est la réalité aux U.S.

    C’est quand même bizarre avec quels résultats tu te retrouves quand tu utilises la culture française comme filtre à travers lequel tu fais passer l’histoire allemande. J.H. faisait partie de la génération de nos parents qui ont vécu la guèrre et dont les actes et paroles ne cessaient d’en refleter l’expérience afin de nous mettre en garde contre les risques pour notre vie paisible.

    https://www.youtube.com/watch?v=HiVVLwCw7a0

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/BBH_75

    Sortie décembre 1974
    ...
    L’album devait initialement s’intituler BBH 74, mais sorti seulement tout à la fin de l’année 1974, on le baptisera finalement BBH 75.

    (1) L’expression allemande « obéissance anticipante » fait allusion aux tueurs nazis qui assassinaient librement tout ce qu’ils voyaient comme sous hommes slaves et juives sans que leurs supérieurs aient besoin de leur en donner l’ordre.
    Le petit frère de « vorauseilender Gehorsam » s’appelle « Befehlsnotstand » qu’on emploie sytématiquement pour justifier sa participation aux atrocités en disant qu’on n’a fait qu’exécuter des ordres sous la menace de sévères punitions.

    #politique #USA #Europe #capitalisme #impérialisme #ownership_class #musique

  • Interview - Au cœur de la réalisation du Monde de demain

    https://www.abcdrduson.com/interviews/serie-le-monde-de-demain

    Hélier Cisterne et Katell Quillévéré ont réalisé la série Le Monde de demain. Six épisodes qui se révèlent particulièrement intéressants, non pas tant pour ce qu’ils racontent du groupe NTM, mais pour leur alliance d’émotion et de précision dans la restitution d’une époque, et ce qu’ils disent de l’adolescence.

  • Acéphale
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ac%C3%A9phale_(revue)

    Ce que nous entreprenons est une guerre. Il est temps d’abandonner le monde des civilisés et sa lumière. Il est trop tard pour tenir à être raisonnable et instruit — ce qui a mené à une vie sans attrait. Secrètement ou non, il est nécessaire de devenir tout autres ou de cesser d’être.

    #Georges_Bataille #littérature #art #1936

    • Le no 2, daté du 21 janvier 1937, porte le titre Nietzsche et les fascistes (en couverture), ou Réparation à Nietzsche (sur la page du sommaire), et dénonce les falsifications de l’œuvre de Nietzsche par les nazis et les fascistes.

      Hans Mayer :

      « Bataille seul, à mon avis, avait compris à cette époque-là [que le fascisme] ce n’était pas seulement un retour à la barbarie. Il y avait aussi tout autre chose. D’un côté, l’exécution à la hache, de l’autre, le perfectionnement de la chambre à gaz, à l’aide de la technologie moderne allemande. Je crois que, avant même les nouvelles venant de Pologne et d’Auschwitz, Bataille avait compris que cela formait un ensemble. [...] C’est pourquoi Bataille a cherché le dialogue avec Benjamin, peut-être aussi avec moi. » De ce point de vue, avec Acéphale, Bataille tente de créer une sorte de religion aussi antichrétienne, anticommuniste que antifasciste, « un surnietzschéisme défascisé », selon l’expression de Michel Surya.

      La modernité nazie

      Trudelturm
      https://de.wikipedia.org/wiki/Trudelturm

      Der rund 20 Meter hohe Trudelturm im Berliner Ortsteil Adlershof ist ein technisches Baudenkmal aus der Luftfahrtforschung, das in den Jahren 1934–1936 errichtet wurde.

      Großer Windkanal
      https://de.wikipedia.org/wiki/Gro%C3%9Fer_Windkanal

      Der Große Windkanal des Aerodynamischen Parks in Berlin-Adlershof wurde von 1932 bis 1934 gebaut.

      Reichsflugscheibe
      https://de.wikipedia.org/wiki/Reichsflugscheibe ;-)

      Eine Reichsflugscheibe ist ein fiktives untertassenförmiges Flug- und Raumfahrzeug, das in Mythen, Science-Fiction und Verschwörungstheorien auftaucht und diesen zufolge im nationalsozialistischen Deutschen Reich gebaut und getestet worden sein soll. Historisch und technisch sind keine Belege bekannt.

      Rammstein - Zeit
      https://www.rammsteinworld.com/en/discography/albums/zeit

    • Pour mes lubies de #cinéma_barré, dans la fiche Wikipédia de la revue, ils indiquent qu’un certain « Jean Rollin » aurait contribué au numéro 2. Mais dont on ne dit rien.

      Or il y a un autre Jean Rollin – fils d’un certain Claude Rollin Roth Le Gentil – que j’affectionne beaucoup, qui était le réalisateur de films fantastiques français qui a connu sa grande période dans les années 70.

      Et en fait ça n’est pas du tout fortuit, puisque le Jean Rollin cinéaste était directement lié à Bataille dans son enfance :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rollin

      Un an après sa naissance, sa mère se lie avec Georges Bataille, suscitant le désespoir de son père qu’elle quitte bientôt, emportant l’enfant. Denise et le petit Jean vivront avec Bataille jusqu’en 1943, puis celui-ci rencontrera Diane Kotchoubey De Beauharnais. Les deux femmes feront brièvement avec Bataille un ménage à trois, avant que Bataille ne se consacre entièrement à Diane. Denise se reportera après sur les amis de Bataille Maurice Blanchot et Michel Fardoulis-Lagrange.

      Je ne me souviens pas bien, mais il n’est pas impossible que Rollin ait par la suite évoqué Bataille dans des textes (dans un Midi-Minuit fantastique peut-être ?). Je ne sais plus du tout.

  • Ignaz Wrobel (Kurt Tucholsky), Les Abattoirs, Die Weltbühne, 08.09.1925, Nr. 36, S. 367
    http://www.zeno.org/Literatur/M/Tucholsky,+Kurt/Werke/1925/Les+Abattoirs

    Ein grüngrauer, stumpfer Himmel liegt über La Villette, dem Arbeiterviertel im Nordosten der Stadt. Ein Stückchen Kanal durchschneidet quer die Straßen, von hier fahren die Kähne mit dem Fleisch durch rußige Wiesen. Es ist sieben Uhr früh.

    Gegenüber dem begitterten Eingang zu den dunkeln Gebäuden des Schlachthofes hocken, sitzen, bummeln vor den Caféhäusern merkwürdige Männer und Frauen. Viele haben blutbespritzte Hosen, blutgetränkte Stiefel, ein grauer Mantel bedeckt das ein wenig. Einer ist nur in Jacke und Hose, unten ist er rot, als habe er in Blut gewatet, auf dem Kopf trägt’ er eine kleine, runde, rote Mütze – er sieht genau aus wie ein Gehilfe von Samson. Er raucht. Eine Uhr schlägt.

    Die Massen strömen durch die große Pforte, hinten sieht man eine Hammelherde durch eine schattige Allee trappeln, mit raschen Schritten rücken die Mörder an. Ich mit.

    Über den großen Vorhof, flankiert von Wärter- und Bürohäuschen, an einer Uhrsäule vorüber, hinein in die ›carrés‹. Das sind lange Hallen, nach beiden zugigen Seiten hin offen, hoch, mit Stall-Löchern an den Seiten. Hier wird geschlachtet. Als ich in die erste Halle trete, ist alles schon in vollem Gange. Blut rieselt mir entgegen.

    Da liegt ein riesiger Ochs, gefesselt an allen vieren, er hat eine schwarze Binde vor den Augen. Der Schlächter holt aus und jagt[205] ihm einen Dorn in den Kopf. Der Ochse zappelt. Der Dorn wird herausgezogen, ein neuer, längerer wird eingeführt, nun beginnt das Hinterteil des Tieres wild zu schlagen, als wehre es sich gegen diesen letzten, entsetzlichen Schmerz.

    Eine Viertelminute später ist die Kehle durchschnitten, das Blut kocht heraus. Man sieht in eine dunkle, rote Höhle, in den Ochsen hinein, aus dem Hohlen kommt das Blut herausgeschossen, es kollert wie ein Strudel, der Kopf des Ochsen sieht von der Seite her zu. Dann wird er gehäutet. Der nächste.

    Der nächste hat an der Stalltür angebunden gestanden mit seiner Binde. Die ist ihm jetzt abgenommen, er schnüffelt und wittert, mit geducktem Hals sieht er sich den Vorgänger an, der da hängt, und beriecht eine riesige weiße Sache: einen Magen, der, einer Meeresqualle gleich, vor ihm auf dem Steinboden umherschwimmt.

    Auf einem Bock liegen drei Kälbchen mit durchschnittenen Kehlen, noch lange zucken die Körper, werfen sich immer wieder. Rasch fließt das Blut mit Wasser durchmischt in den Rinnsalen ab. Dort hinten schlachten sie die Hammel.

    Zu acht und zehn liegen sie auf langen Böcken, auf dem Rücken liegen sie, den Kopf nach unten, die Beine nach oben. Und alle diese vierzig Beine schlagen ununterbrochen die Luft, wie eine einzige Maschine sieht das aus, als arbeiteten diese braunen und grauen Glieder geschäftig an etwas. Sie nähen an ihrem Tod. In der Ecke stehen die nächsten, sie sind schon gebunden, schnell nimmt der Schlächter eins nach dem andern hoch und legt es vor sich auf den Bock. Kein Schrei.

    Drüben in der nächsten Halle wird à la juive geschlachtet. Der Mann, der schachtet, ist aus dem Bilderbuch, ein Jude: ein langes, vergrämtes Gesicht mit einem Käppchen, in der Hand hat er einen riesigen Stahl, scharf wie ein Rasiermesser. Er probt die Schneide auf dem Nagel, er nimmt irgendeine religiöse Förmlichkeit mit ihr vor, seine Lippen bewegen sich. Die süddeutschen Gassenjungen übersetzten sich dies Gebet so: I schneid di nit, i metz di nit, i will di bloß mal schächte!

    Hier wird das Tier nicht vorher getötet und dann zum Ausbluten gebracht, sondern durch einen Schnitt getötet, so daß es sich im Todeskampf ausblutet. Ich bin auf den Schnitt gespannt.

    Der Ochse ist an den Vorderbeinen gefesselt, durch den Raum laufen über Rollen die Stricke, und zwei Kerls ziehen langsam an. Der Ochse strauchelt, schlägt mit den Beinen um sich, legt sich. Der Kopf hängt jetzt nach unten, die Gurgel strammt sich nach oben . . . Der Jude ist langsam nähergekommen, den Stahl in der Hand. Aber wann hat er den Schnitt getan –? Er ist schon wieder zwei Meter fort, und dem Ochsen hängt der Kopf nur noch an einem[206] fingerbreiten Streifen, das Blut brodelt heraus wie aus einer Wasserleitung. Das Tier bleibt so länger am Leben, unter der Rückenmuskulatur arbeitet es noch lange, fast zwei und eine halbe Minute. Ob es bei diesem System, wie behauptet wird, länger leidet, kann ich nicht beurteilen. Das Blut strömt. Erst dunkelrotes, später scharlachrotes, ein schreiendes Rot bildet seine Seen auf dem glitschrigen Boden. Nun ist das Tier still, der Augenausdruck hat sich kaum verändert. Neben ihm hat sich jetzt ein Mann auf den Boden gekniet, der das Fell mit einer Maschine ablöst. Sauber trennt der Apparat die Haut vom Fleisch, die Maschine schreit, es hört sich etwa an, wie wenn ein Metall gesägt wird, es kreischt. Dann wird dem riesigen Leib ein Schlauch ins Fleisch gestoßen, langsam schwillt er an: es wird komprimierte Luft eingepumpt. Das geschieht, wird gesagt, um die Haut leichter zu lösen. Es hat aber den Nachteil, daß diese Luft nicht rein ist, und das Fleisch scheint so schneller dem Verderben ausgesetzt zu sein. Und es hat den Vorteil, daß sich die Ware, da die Luft nicht so schnell entweicht, im Schaufenster besser präsentiert.

    Karrees und wieder Karrees – der Auftrieb auf dem benachbarten Viehmarkt, der zweimal wöchentlich stattfindet, ist stark genug: gestern waren es 13000 Tiere. Paris ist eine große Stadt, und es gibt nur noch kleinere Abattoirs, wie das an der Porte de Vaugirard, und eines nur für Pferde in Aubervilliers. Jetzt ist das Pferdefleisch annähernd so teuer wie das reguläre – der Verbrauch hat wohl etwas nachgelassen. La Villette hat das größte Abattoir – keineswegs das modernste –, mit dem in Nancy und den großen Musterschlachthöfen in Amerika und Deutschland nicht zu vergleichen.

    Stallungen und Stallungen. Viele Tiere sind unruhig, viele gleichgültig. An einer Stalltür ist ein Kalb angebunden, das bewegt unablässig die Nüstern, etwas gefällt ihm hier nicht. Zehn Uhr zwanzig, da ist nichts zu machen. Ein Ochse will nicht, er wird furchtbar auf die Beine geschlagen. Sonst geht alles glatt und sauber und sachlich vor sich. An einer Tür stehen zwanzig kurz abgeschnittene Rinderfüße, pars pro toto, eine kleine Herde. Hier liegt ein Schafbock und kaut zufrieden Heu. Es ist ein gewerkschaftlicher Gelber.

    Der wird an die Spitze der kleinen Hammelherden gesetzt, die da einpassieren, er führt sie in den Tod; kurz vorher verkrümelt er sich und weiß von nichts mehr, der Anreißer. Er ist ganz zahm und kommt immer wieder zu seinem Futterplatz zurück. Dafür schenkt man ihm das Leben. Das soll in den letzten Jahren schon mal vorgekommen sein.

    Hier im großen Stall ist ein Pferch ganz voll von Schafen. Sie werden wohl gleich abgeholt, sie stehen so eng aufeinander, daß sie sich überhaupt nicht bewegen können, und sie stehen ganz still. Sie sehen stumm auf, kein Laut, hundertzwanzig feuchte Augen sehen dich an. Sie warten.

    [207] Durch Stallstraßen, an Eisfabriken und Konservenfabriken vorüber, zu den Schweinen. Eine idyllische Hölle, eine höllische Idylle.

    In dem riesigen, runden Raum brennen in den einzelnen Kojen, die durch Bretterwände abgeteilt sind, große Strohfeuer. Die Rotunde hat Oberlicht, und die Schlächter, die Männer und Frauen, die die Kadaver sengen, sehen aus wie Angestellte der Firma Hephästos & Co. Die Schweine rummeln in den Kojen, durchsuchen das Stroh – der Schlächter mit einem großen Krockethammer tritt näher, holt, heiliger Hodler! weit aus und schlägt das Tier vor den Kopf. Meist fällt es sofort lautlos um. Zappelt es noch, gibt er einen zweiten Schlag, dann liegt es still. Keine Panik unter den Mitschweinen, kein Laut, kein Schrecken. Draußen, in den Ställen drumherum, schreien sie, wie wenn sie abgestochen werden sollen – hier drinnen kein Laut. Dem toten Schwein werden von Frauen die Borsten ausgerupft, mit denen du dich später rasierst, dann wird es ans Feuer getragen und abgesengt. Die schwarzen Kadaver, auf kleinen Wägelchen hochaufgeschichtet, fahren sie in den Nebensaal, wo man sie weiterverarbeitet. Hier, wie bei den Rindern, stehen Leute mit Gefäßen, die fangen das Blut auf. Das Blut raucht, es ist ganz schaumig, sie rühren ununterbrochen darin, damit es nicht gerinnt.

    Die Schlächter stehen sich nicht schlecht: sie verdienen etwa zweihundert Franken die Woche. (Eine Umrechnung ergäbe bei den verschiedenen Lebensbedingungen ein falsches Bild; der Reallohn ist für deutsche Verhältnisse hoch: der französische Arbeiter wohnt schlechter als sein deutscher Genosse, ißt bedeutend besser, kleidet sich fast ebenso gut.)

    Da an der Ecke stehen vor großen Trögen Männer und Frauen und kochen die Kalbsköpfe aus. Blutig kommen sie hinein, weiß kommen sie heraus. Auf dem Boden rollen die abgeschnittenen Köpfe mit den noch geöffneten Augen – ein Mann ergreift sie und pumpt sie gleichfalls mit der Luftpumpe auf. Jedesmal bläht sich der Kopf, jedesmal schließt das tote Kalb langsam und wie nun erst verlöschend die Augen . . . dann werden sie gekocht.

    Das einseitige Stiergefecht dauert noch an, bis elf wirds so weitergehen. An der Uhr, vorn am Eingang, hängen die Marktnotizen.

    Da ist zunächst eine große erzene Tafel, den Toten des Krieges als Erinnerung gewidmet, aufgehängt von den vereinigten Großschlächtereien der Stadt Paris. Namen, eine Jahreszahl . . . Ich studiere die Markttafeln. Und beim Aufsehen bleiben mir Worte haften, ein paar Worte von der Inschrift, die die Gefallenen ehren soll. So:

    La Boucherie en gros

    1914–1918

    Die Parallele ist vollständig.

    Abattoirs de la Villette : histoire
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Abattoirs_de_la_Villette

    #Paris #La_Villette #1925 #boucherie #abattoir #guerre #première_guerre_mondiale #reportage

  • Comment l’auto-production populaire de purificateurs d’air sauve des vies | Douglas Hannah
    https://cabrioles.substack.com/p/comment-lauto-production-populaire

    L’histoire de la boîte Corsi-Rosenthal s’inscrit dans une histoire plus large, celle de la réponse populaire à la pandémie de #Covid-19. Les premiers jours de la #pandémie n’ont pas seulement fait des ravages sur la population. Ils ont également galvanisé un effort collectif massif, des dizaines de milliers de citoyen·nes se prêtant au jeu pour concevoir et produire les fournitures médicales et les équipements de protection individuelle dont on avait soudainement besoin.

    Douglas Hannah, Professeur assistant de strategie et d’innovation à la Boston University.

    Un après-midi, une douzaine d’étudiant·es de l’université d’État de l’Arizona se sont réuni·es pour passer la matinée à découper du carton, coller des ventilateurs et assembler des filtres dans le but de fabriquer 125 purificateurs d’air portables pour les #écoles locales. Le même matin, le personnel d’un refuge pour sans-abri de Los Angeles installait 20 purificateurs faits maison, tandis qu’à Brookline, dans le Massachusetts, un autre purificateur d’air artisanal ronronnait tranquillement au fond d’une crèche pendant que les enfants jouaient.

    Dans ces trois cas, la technologie utilisée - une simple construction de carton et de ruban adhésif connue sous le nom de boîte Corsi-Rosenthal - joue un rôle important dans la lutte contre le Covid-19. L’histoire de sa création en dit long sur les communautés, en tant que sources d’innovation et de résilience face aux catastrophes.

    Une technologie simple avec de grands effets

    Lorsqu’il est devenu évident que le Covid-19 se propageait par voie aérienne, les gens ont commencé à porter des masques et les gestionnaires d’immeubles se sont empressé·es d’améliorer leurs systèmes de ventilation. Cela signifiait généralement l’installation de filtres HEPA à haute efficacité. Ces filtres fonctionnent en capturant les particules chargées de virus : L’air est forcé de pénétrer dans un tapis poreux, les contaminants sont filtrés et l’air propre le traverse.

    L’efficacité du système de ventilation d’un bâtiment est toutefois régie par deux facteurs, et pas seulement par la qualité des filtres. La quantité d’air déplacée par les systèmes de ventilation est également importante. Les expert·es recommandent généralement cinq à six renouvellements d’air par heure dans les espaces partagés, ce qui signifie que le volume total d’air d’une pièce est remplacé toutes les 45 minutes. Les systèmes de nombreux bâtiments anciens ne peuvent cependant pas gérer ce volume.

    Les filtres à air portables sont une option pour renforcer les systèmes de ventilation, mais ils coûtent généralement des centaines de dollars, ce qui les met hors de portée des écoles et autres espaces publics soumis à des contraintes budgétaires.

    C’est là qu’intervient la boîte Corsi-Rosenthal. Il s’agit d’un cube composé de quatre ou cinq filtres de four du commerce, surmonté d’un ventilateur standard soufflant vers l’extérieur. Une fois scellé avec du ruban adhésif, il peut être posé sur le sol, une étagère ou une table. Le ventilateur aspire l’air par les côtés du cube et le fait sortir par le haut. Ces unités sont simples, durables et faciles à fabriquer, et sont plus efficaces que le simple fait de placer un filtre unique devant un ventilateur. Il suffit généralement de 40 minutes, de compétences techniques minimales et de 60 à 90 dollars de matériaux, disponibles dans n’importe quel magasin de bricolage.

    Malgré cette simplicité, ces unités artisanales sont extrêmement efficaces. Utilisées dans un espace partagé comme une salle de classe ou un service hospitalier, elles peuvent compléter la ventilation existante et éliminer les contaminants en suspension dans l’air, notamment la fumée et les particules chargées de virus. Un grand nombre de recherches évaluées par des pairs récentes ont montré que les #purificateurs_d'air_portables peuvent réduire considérablement la transmission par #aérosols. D’autres prépublications et études en cours d’examen ont trouvé que les #boîtes_Corsi-Rosenthal sont aussi performantes que les unités professionnelles pour un coût bien moindre.

    au pays du « système D », eh bien on s’en carre

    #DIY #solidarité #prévention #réduction_des_risques #air #aération

    • Students, Faculty and Staff Assemble Do-It-Yourself Air Filtration Boxes that Fight COVID-19 Spread

      Filters will be used in campus classrooms, lecture halls and labs throughout campus, and donated to The Preuss School UC San Diego

      Throughout the pandemic, UC San Diego has led with science, using the campus as a living laboratory and collaborating with experts to find solutions and put best practices in place. Our award-winning Return to Learn plan applies multiple layers of defense—masking, daily symptom and exposure screening, testing and vaccination—and has highlighted the importance of air filtration in academic and research settings.

      Last week, as students returned to in-person classes, dozens of UC San Diego students, faculty and staff gathered on campus in one of the outdoor classrooms to build 250 do-it-yourself air filters to support our Return to Learn program. The filters will be used in various campus classrooms, lecture halls and labs throughout campus, and also donated to The Preuss School UC San Diego.

      The undergraduate and graduate students gathered to assemble the air filters noted the value to the campus. Nikki Mercer, a graduate student studying Biology said, “Cleaner air benefits the university and its students, so I wanted to play my part in keeping our health predicament in check.” Ellie Peterson, an undergraduate student studying Biochemistry, also appreciated the initiative, “It’s a great opportunity to improve our general situation. I am excited to be back on campus attending in-person classes.”

      The effort was spearheaded by atmospheric chemist Kimberly Prather, who has become a national expert on aerosol transmission of SARS-CoV-2. Prather, who is a distinguished professor at Scripps Institution of Oceanography and the Department of Chemistry and Biochemistry, has spent the past year focused on communicating the latest scientific evidence about the major role of aerosol transmission in silently spreading the SARS-CoV-2 virus.

      “Once it is acknowledged the virus travels in the air, it becomes a very fixable problem. We need to focus on cleaning the air through multiple layers of protection,” said Prather. “These air filters add one more layer the university is implementing to protect our campus community.”

      A team from several campus departments—Academic Affairs, Biological Sciences, Business & Financial Services, Halıcıoğlu Data Science Institute, Resource Management & Planning, Scripps Institution of Oceanography and Student Affairs—learned about the innovative filters and created a cross-campus action plan to put them in use.

      Division of Biological Sciences Dean Kit Pogliano said of the event, “This event and the boxes will raise awareness of the importance of indoor air quality. Masks, open windows and air filters can dramatically reduce the transmission of this disease, and these simple air filters also remove harmful pollutants, including wildfire smoke, from indoor air.”

      The air filter, named the Corsi-Rosenthal Box, is low-cost, easy to assemble and effective. It was first created when Richard Corsi, Dean of the Engineering School at UC Davis, suggested the idea on Twitter, and Jim Rosenthal, owner of Tex-Air Filters, built the first box in response. The materials—a box fan, 4 or 5 MERV-13 filters and duct tape—cost somewhere between $70 and $120, and the box is designed to last six months.

      The air filters supplement the existing efforts UC San Diego has in place to monitor the air quality and keep the campus as safe as possible. With the understanding of how the virus is spread through aerosols, UC San Diego regularly monitors air quality in campus buildings, assessing air volume and adjusting the airflow. “This is something we have done in our labs for years, but this is technology that we took out of the labs and applied to general buildings,” said Gary Matthews, Vice Chancellor of Resource Management & Planning. “We updated HVAC system filters to mirror what is used in a hospital, and now use outside fresh air to flush the buildings around the clock.”

      https://ucsdnews.ucsd.edu/pressrelease/students-faculty-and-staff-assemble-do-it-yourself-air-filtration-box

    • Contre la Covid-19 : la Corsi-Rosenthal Box
      CINQ À DIX FOIS MOINS CHER QUE LES PURIFICATEURS D’AIR DU COMMERCE
      https://www.precisement.org/blog/Contre-la-Covid-19-la-Corsi-Rosenthal-Box.html#forum5324

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Boîte_Corsi-Rosenthal

      en mars 2021, déjà, sur francetvinfos
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-covid-19-les-purificateurs-d-air-sont-ils-efficaces-contre

      un tuto pour la fabrication
      https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=37DxuVFt1Qo

      le souci majeur, ici, outre le désintérêt apparent, outre le fait qu’il est plus dur de trouver des ventilos carrés, c’est le prix des filtres hépa (filtres MERV13 de 40-50cm), bien plus élevé qu’aux USA

      une alternative (sur laquelle se renseigner davantage), les « filtrete »
      https://twitter.com/Trematomus/status/1570365001747271681

      16x25 pouces (40x62,5cm), même surface que les 20x20 recommandés pour les boîtes de Corsi-Rosenthal mais une forme qui me semble plus simple à adapter/caser. On verra bien. Commande chez digikeys, 15 jours entre commande, 27 euros pièce/10.

      il y a 9 mois...
      https://seenthis.net/messages/943381

  • Naturopathie et écofascisme | Michel Nestor - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/naturopathie-et-ecofascisme-michel

    Dans leur livre Ecofascism : Lessons from the German Experience, Janet Biehl et Peter Staudenmaier retracent l’apparition en Allemagne d’un courant « écofasciste » dont l’origine remonte au XIXe siècle : le mouvement Volk. Intimement lié avec une certaine conception du patrimoine national, où la « terre » et le « peuple » partagent une destinée commune forgée par les « lois de la nature », le mouvement Volk eut un écho considérable au sein de la société allemande. Cette mystique ultra-nationaliste a également influencé l’instigateur du concept d’écologie, Ernst Haeckel. Ce dernier a donné une couleur plus « rationnelle » au mouvement Volk en y introduisant les thèses du darwinisme social, une idéologie réactionnaire prenant pour acquis que les rapports sociaux sont dictés par des facteurs biologiques et que la culture n’est pas le produit du milieu, mais des gènes. C’est ainsi que s’est forgée, à l’extrême droite, un courant de pensée idéalisant une Nature toute puissante dictant aux hommes ce qu’ils sont et ce qu’ils doivent être.

    On aurait tort de croire que ces idées n’ont eu aucun impact ailleurs en Occident. Après la deuxième guerre mondiale, différentes variantes de l’écofascisme ont trouvé un ancrage sur le continent nord-américain, y compris au Québec. Le terrain privilégié de ces croisés : améliorer la santé de la « race » par des moyens naturels afin de retrouver la véritable essence de la vie. Une telle exaltation de la nature ne pouvait se développer raisonnablement dans le champ de la médecine traditionnelle. Ses partisans se sont plutôt inscrits en contradiction avec la modernité en embrassant des thérapies dites alternatives, comme la naturopathie (dérivé du terme anglais naturopathy) ou la naturothérapie. Ces pratiques partent toutes deux du principe que le corps humain possède un équilibre qui lui est propre : « la Thérapie Naturelle concerne tout soin qui n’agresse ni l’esprit, ni le corps. Elle fait donc appel en premier aux possibilités de la nature même de la personne, à ses ressources bioénergétiques. Ici, l’Hygiène (Hygie : déesse de la santé), dans l’acceptation véritable du terme, jouera un rôle primordial, car en premier lieu, elle nous dictera les exigences d’une alimentation adéquate et contrôlée pour jouir d’une bonne santé. Ensuite s’ajouteront d’autres exigences (exercices, repos, etc.), qui s’imposeront dans cette conception du bien-être (…) et d’autres moyens qui doivent cependant demeurer soumis au principe premier : le rééquilibre ou la résurgence des ressources bioénergétiques initiales ». Cette conception essentialiste de la santé humaine serait banale si elle n’avait pas servie, dès ses premiers balbutiements, de passerelle à une idéologie hautement inégalitaire en proposant d’appliquer au « corps » social les mêmes recettes que pour le corps humain.

    Des révélations troublantes

    Le 14 mai 1997, le journaliste André Noël du quotidien La Presse met à jour les liens étroits du président de l’Ordre des naturothérapeuthes du Québec, Jacques Baugé-Prévost, avec les thèses néo-nazies. Dans son article, André Noël fait état du combat du « docteur » Baugé-Prévost2 en faveur de la pureté raciale de l’Homme blanc. Ce dernier a effectivement publié depuis la fin des années 1960 une grande quantité de livres et de brochures, dont plusieurs ne laissent planer aucun doute sur ses idées politiques. Dans le même article, Noël donne la parole à un naturopathe bien connu du grand public, le « docteur » Jean-Marc Brunet. Homme d’affaires prospère, Brunet prend soigneusement ses distances par rapport aux visées idéologiques de son collègue. Il dénonce « les doctrines et activités de tendance nazie du mouvement de Baugé-Prévost et de ses « disciples ». Ce que le journaliste ne dit pas dans son texte, c’est que Jean-Marc Brunet est lui aussi issu des rangs de l’extrême droite, plus précisément du courant national-catholique4. Il faut remonter quelques années en arrière pour mieux comprendre comment et pourquoi ces deux protagonistes de la « médecine naturelle » au Québec ont pu se mettre au service de telles idées et développer ici ce courant de pensée.

    #écofascisme #fascisme #darwinisme_social #santé #naturothérapie

  • « Lemon Incest » ou la question des limites
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-lundi-13-juin-2022-9747384

    Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, retour sur un artiste culte, un album culte, et une chanson... problématique. Cette chanson, c’est Lemon Incest, issue du non moins frappant Love on the beat, l’album que Serge Gainsbourg compose en 1984.

    #gainsbourg #culture_viol #matzneff #charlotte_gainsbourg #laxisme #complaisance

    Cf.https://seenthis.net/messages/941799

    Chanson qui m’a toujours glacée. Clip, puis film pénibles.
    Fiche wikipédia complaisante
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lemon_Incest
    Émission parfois ambigue, il était conservateur donc G. n’entrenait pas un contexte de promiscuité incestueuse, il provoquait c’est tout. N’importe quoi.
    L’interviewé à la fin, un chanteur qui a repris Gainsbourg avec un orchestre, est assez irritant d’idiotie.

    _____
    Le contexte qui laisse dubitatif sur tous les commentaires excuses du genre « vertige de l’inceste et provocation »... #violences_domestiques
    https://madame.lefigaro.fr/celebrites/les-assiettes-volaient-charlotte-gainsbourg-revient-sur-les-conflits

    « Il y avait un côté sombre dans ce qu’il me transmettait, même si je n’en garde pas un souvenir triste, a-t-elle déclaré. Il avait le goût du drame. De la passion. Ses relations étaient loin d’être apaisées. » Elle évoque ainsi les disputes « corsées » survenues entre ses parents : « Avec ma mère, ils se mettaient pas mal sur la g***le, j’en garde des souvenirs cuisants, et elle n’était pas en reste. Même après leur séparation, quand il venait nous voir chez elle, les assiettes volaient. Ils buvaient beaucoup. L’alcool ne le rendait pas violent, plutôt doux au contraire. »
    La chanteuse est, par ailleurs, revenue sur le titre Lemon Incest, sorti en 1985. Le morceau qu’elle entonne alors aux côtés de Serge Gainsbourg, à l’âge de 13 ans, décrit un amour fusionnel entre un père et sa fille. Son clip a fait scandale, car l’artiste y apparaît torse nu, sur un grand lit, auprès de l’adolescente en chemise et culotte. À ce propos, Charlotte Gainsbourg s’interroge : « Est-ce qu’il m’a fait lire les paroles avant ? Quelle perception en avais-je ? Je m’en veux de ne pas avoir retenu ces instants. En tout cas, je me sentais à l’aise. » Avant de poursuivre : « Quelle expérience intense de me retrouver soudain derrière un micro, avec lui à mes côtés qui me donnait des indications à la façon d’un metteur en scène ! Il était ému quand il réécoutait les prises, ravi par les moments où ma voix déraillait un peu. C’est ce qu’il cherchait. »
    La jeune fille n’aurait, par ailleurs, eu aucune idée de la polémique qui en a résulté. « Ensuite, je suis repartie en pension, s’est-elle souvenue. Et je n’ai aucune idée de ce qui se passe quand le disque sort. Je suis à l’abri du scandale. Un tel disque ferait-il encore plus de bruit aujourd’hui ? Sûrement. Est-ce qu’il serait encore possible de l’enregistrer ? Lui le ferait. Et moi aussi. Lemon Incest est une déclaration d’amour pure et innocente d’un père pour sa fille. Bien sûr, il joue avec les mots et les interdits, mais n’était-ce pas sa force ? Évidemment, il y a des actes terribles qu’il faut condamner, mais la provocation artistique, je la trouve utile. »

    "Il faut croire que l’artiste appartenant à une caste à part, qu’il est un être aux vertus supérieures auquel nous offrons un mandat de toute-puissance, sans autre contrepartie que la production d’une oeuvre originale et subversive, une sorte d’aristocrate détenteur de privilèges exceptionnels devant lequel notre jugement dans un etat de sidération aveugle, doit s’effacer. "
    -- Vanessa Springora

  • Pâques - avec un S, paske y en a plusieurs

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pâques

    Pâques : du verbe pasaḣ [en hébreu] qui signifie « passer devant, épargner » car, selon la Bible, les Israélites avaient reçu l’ordre de sacrifier un agneau indemne de toute tare et d’en badigeonner le sang sur les montants des portes afin que les puissances qui viendraient détruire les premiers nés égyptiens lors de la dixième plaie, passent au-dessus de ces portes sans s’arrêter. Chaque année les juifs commémorent cet événement lors de la fête de Pessa’h. La Passion du Christ s’étant déroulée, selon les évangiles, durant ces célébrations, le christianisme a investi cette fête et sa symbolique, le Christ devenant l’agneau immolé pour sauver l’humanité de ses péchés.

    Reduce
    Reuse
    Recycle

  • Bugaled vs SSN-709 : Breizh loses :-)

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bugaled_Breizh

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/USS_Hyman_G._Rickover_(SSN-709)

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/bugaled-breizh-la-piste-americaine-relancee-4566020

    en mission « antiterroriste » dans l’Atlantique Nord de décembre 2003 à février 2004, le SSN-709 de la marine américaine est suspecté d’être à l’origine de la catastrophe du chalutier breton Bugaled Breizh [5 morts, chalutier coulé en 37 secondes, le 15 janvier 2004]. Cette piste a été avancée en 2005 dans le rapport de l’ancien commandant de la flotte des sous-marins français Dominique Salles, expert pour l’instruction. Un sous-marin non identifié aurait été présent pour espionnage des transports maritimes de déchets nucléaires à l’usine de retraitement de la Hague.

    Un responsable américain a démenti l’implication du sous-marin américain.

    La présence de ce sous-marin semble se confirmer en 2016 quand on apprend [officiellement] que le bâtiment américain était dans les parages au moment du naufrage.

    Le SSN-709 à été decommissioné en 2006, apres 22 ans de bons et loyaux services ; il pouvait atteindre une vitesse de 30 noeuds [55 km/h] en plongée, pour 6000+ tonnes en charge.

    La France a finalement conclu à un puissant non-lieu, validé en cassation en 2016. En mai 2005, la ministre de la Défense Alliot-Marie a indiqué à l’Assemblée nationale, lors d’une question au gouvernement, que les éléments d’information en sa possession ne lui permettent pas « de suspecter un sous-marin d’être à l’origine du naufrage ».

  • La Conférence des oiseaux de Jean-Claude Carrière
    https://www.albin-michel.fr/la-conference-des-oiseaux-9782226320360

    La Conférence des oiseaux est un des plus célèbres contes soufi, qui a beaucoup influencé le grand Rûmî, et dont le Persan Farid al-Din Attar (1142-1220) fit l’un des plus beaux récits poétiques de tous les temps. Il raconte comment les oiseaux se mirent en quête du mythique Simorgh, afin de le prendre comme roi. Au terme d’une épopée mystique et existentielle, ils découvrent que le Simorgh n’est autre qu’eux-mêmes : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps. »

    De cette allégorie de la rencontre entre l’âme et son vrai roi, Jean-Claude Carrière a extrait une oeuvre théâtrale, mise en scène par Peter Brook en Avignon en 1979. Longtemps épuisé, ce classique contemporain par lequel un trésor du patrimoine spirituel mondial retrouve son oralité première, est enfin rendu à son public.

    Date de parution 03 février 2016

    Soufisme
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Soufisme

    Le soufisme (en arabe : ٱلتَّصَوُّف‎, at-taṣawwuf) ou tasawwuf désigne les pratiques ésotérique et mystique de l’islam[1] visant la « purification de l’âme » et de « se rapprocher » de Dieu. Il s’agit d’une voie d’élévation spirituelle par le biais d’une initiation parfois par le biais d’une tariqa[2], terme qui désigne, par extension, les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte.

    #théâtre #mythoologie #Rûmî #Avignon #soufisme

  • « Je me souviens du ticket de métro », Philippe Garnier
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/07/je-me-souviens-du-ticket-de-metro_6101243_3232.html

    Lorsqu’un objet quotidien s’éloigne, on le voit soudain dans son étrangeté. Sur le point de disparaître, il connaît – ou non – un instant de transfiguration. Je me souviens du ticket de métro. Chaque jour, il plongeait dans le lecteur magnétique et en ressortait avant l’ouverture du portillon. Son trajet instantané préfigurait la longue traversée du sous-sol. C’était une petite clé en carton, une clé aussitôt périmée qui venait ensuite hanter le fond d’une poche en compagnie de clés métalliques et durables. On aurait pu y voir aussi un bulletin de vote miniature, un bulletin grâce auquel nous votions obligatoirement pour notre trajet, qu’il soit libre ou contraint.

    Que ces comparaisons lui servent de tombeau.

    Dans les transports en commun d’Ile-de-France, le ticket est en voie de disparition. Il survivra quelque temps, vendu à l’unité, mais la carte à puce est vouée à le remplacer. Au fil des décennies, ce bout de carton a évolué. Il a changé de couleur et de typographie. Il est apparu en 1900 rose, crème ou bistre, selon la ligne et le statut social du voyageur, avec un décor parisien en fond d’impression. Plus tard, le tarif de première classe ayant disparu, il a revêtu différentes teintes plus égalitaires – havane, jaune orangé, jade et mauve – avant de finir blanc avec une bande brun foncé. Il a porté des mentions diverses – « Métropolitain parisien », avec la consigne « A la sortie, jeter dans la boîte » – et s’est même intitulé « carte hebdomadaire de travail » en 1941. L’étonnant, c’est la modestie et la sobriété de ces messages. Rien de comparable aux billets de banque avec leur mission symbolique et régalienne.

    Surtout, l’existence du ticket est devenue de moins en moins « matérielle ». Au départ, simple rectangle de papier, il était systématiquement poinçonné. Trois mille cinq cents fois par jour en moyenne, un employé de la RATP en prélevait une part infime, de la taille d’un confetti. Cette perforation nous paraît aujourd’hui frénétique et un peu folle. Pourtant, elle témoigne d’une époque où les moyens de surveillance étaient moins développés qu’aujourd’hui. La « prise de corps » était sans doute plus radicale, y compris pour le ticket, mais la menace d’un contrôle global, encore absente.

    Fini l’anonymat des vagabondages en sous-sol

    Le passage, commenté par le philosophe Gilles Deleuze, des sociétés de surveillance aux sociétés de contrôle s’est traduit par ces détails à peine perceptibles. Tout s’est ensuite déroulé à bas bruit, les gestes, les poinçons et les percussions du monde mécanique faisant place au feulement discret de la lecture magnétique, ponctué de quelques signaux sonores. Aujourd’hui, plus les données sont numérisées et centralisées, moins on en ressent physiquement les effets et moins on nous demande d’initiatives ou de gestes individuels. Le ticket aura suivi cette pente avant de disparaître.

    Le téléphone portable deviendra l’organisateur de nos trajets souterrains. Ce support unique favorise l’agrégation de données universelles. Légale ou non, bienveillante ou non, l’intrusion aura lieu. Fini l’anonymat des vagabondages en sous-sol. Nos trajets seront connus des opérateurs, ainsi que le temps que nous passons dans le métro, y compris, comme autrefois l’écrivain argentin Julio Cortázar (1914-1984), pour nous y égarer et chercher notre double. L’ingénu papier fera place à d’invisibles microconducteurs. Une puce suffira à nous identifier. Elle pourvoit déjà à nos voyages immobiles sur les écrans. Elle exerce sur nous un tel ascendant qu’un jour peut-être nous ne prendrons le métro que sur son injonction.

    La dématérialisation du ticket en annonce d’autres. Les changements de support ne sont ni neutres ni stables. Bientôt peut-être, le même capteur saura si nous avons fraudé et si, de façon plus globale, nous sommes des consommateurs solvables et en bonne santé. Tout semble converger vers ce QR code central dont la pandémie de Covid-19 nous a rapprochés. D’autres disparitions du papier se profilent. Les jours de la monnaie fiduciaire sont peut-être comptés. Quant au bulletin de vote déposé dans l’urne – sorte de ticket périodique de l’élu et du citoyen –, nul ne peut miser sur sa survie à long terme.

    Le ticket de métro est-il pour autant le rempart de nos libertés ? Pour le croire, il faudrait voir une petite fin du monde dans le moindre changement de code-barres. On passerait à coup sûr à côté des véritables dangers. De plus, ces rectangles de carton magnétisé portent un lourd héritage. Ils viennent d’une époque d’étroite surveillance où la paperasse tamponnée circonscrivait – elle la circonscrit encore – l’activité humaine. Laissez-passer, permis, coupons, mandats, cartes d’assuré, d’identité ou de résident, affichage public, mais aussi billets de banque et tickets en tous genres… Pendant des siècles, les édifices politiques, économiques et policiers ont reposé sur un frêle et écrasant édifice de papier. « Les chaînes de l’humanité torturée sont en papiers de ministères », disait l’écrivain praguois Franz Kafka (1883-1924). Tel est pourtant le paradoxe du ticket : si son apparition, il y a plus d’un siècle, a pu être vécue comme un carcan, cela n’enlève rien à la tendresse qu’on peut lui porter aujourd’hui.

    Pense-bête et marque-page

    Ce bout de carton rayonne désormais par sa fragilité. Sur son espace étroit, on notait parfois un numéro de téléphone ou une adresse accompagnée d’un minuscule dessin griffonné. Le pense-bête disparaissait pendant des mois, des années. Il resurgissait dans un livre, comme marque-page, ou sous un pied de table. Retrouver une couleur ancienne, un jaune des années 1980, par exemple, m’est toujours apparu comme un heureux présage. A la fin du Salaire de la peur (1953), d’Henri-Georges Clouzot, Jo, personnage interprété par Charles Vanel, meurt dans son camion en brandissant son porte-bonheur : un ticket de métro offert par son ami Mario (Yves Montand) à la station Pigalle. C’est peut-être à cela que devraient servir les derniers tickets : après avoir accompagné la part la plus routinière de nos vies, ils seraient brandis comme des laissez-passer dans les circonstances les plus extrêmes, qu’elles soient heureuses ou tragiques.

    #Paris

  • « Sie nahmen Kunst sehr ernst »
    https://www.heise.de/tp/features/Sie-nahmen-Kunst-sehr-ernst-6204115.html?seite=all
    Je découvre pourquoi je n’ai jamais apprécié Tarkowski. D’abord ses films de science-fiction n’en étaient pas, puis la décision du service d’échange académique allemand DAAD de retirer l’invitation du réalisateur chinois Chen Kaige au profit de Tarkowski m’a privé de l’occasion de collaborer avec cet auteur de cinéma appartenant à la cinquième génération de réalisateurs chinois.

    Dans cette interview Tarkowski junior explique pourquoi Stanislaw Lem refusait de collaborer avec Tarkowski : l’absence de pensée scientifique et analytique dans le film du créateur russe le rendait incompatible avec la vision de l’univers selon Lem.

    3.10.2021 - Andrej Tarkowski, Sohn des Regisseurs von „Solaris“ im Interview

    Science-Fiction war für ihn nur ein Vorwand, um die bürokratische Maschinerie der sowjetischen Zensur zu überwinden. Er musste Wege finden, wenn auch indirekt, frei über bestimmte Themen sprechen zu können, ohne dafür bestraft zu werden. Dafür eignete sich das Genre Science-Fiction sehr gut. Dann drehte er alles so wie er wollte, dass es am Ende gar keine Science-Fiction mehr war.

    Er nahm z. B. einen Roman, veränderte ihn so sehr und passte ihn seinen Vorstellungen an, dass von der ursprünglichen Science-Fiction-Story nichts mehr übrig blieb. Selbst der Autor von Solaris hatte geklagt, das sei nicht mehr die Adaption seines Romans, sondern ein Dostojewskij. Er weigerte sich im Anschluss, am Film mitzuarbeiten. Es war eine Art, die Zensoren zu täuschen.

    Sowohl Solaris als auch Stalker sind äußerst religiöse Filme, die auf gut versteckte Weise fast die Geschichte eines Heiligen nachzeichnen. Sein größter Wunsch war es gewesen, seinen Lieblingsautor Dostojewskij zu verfilmen, doch das ist ihm nie erlaubt worden. In Solaris sind noch viele Science-Fiction-Elemente vorhanden, während in Stalker die Science-Fiction eindeutig nur ein Vorwand war.

    Paul J. A. Clark, Reinventing China : A Generation and Its Films
    https://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/936

    https://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/pdf/936

    Chen Kaige 陈凯歌
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Chen_Kaige

    #film #science-fiction #exil #Chine #URSS

  • L’abolition carcérale doit inclure la psychiatrie
    https://infokiosques.net/spip.php?article1844

    « En anglais, le mouvement pour l’abolition fait généralement référence aux luttes anticarcérales. Ce mouvement recouvre les luttes contre les prisons, le système pénal, les forces de l’ordre et l’industrie qui tire profit de ce système. Ces luttes visent ainsi à mettre fin aux pratiques d’enfermement, de punition, de coercition, de contrôle social et de ségrégation. Il s’agit également d’expérimenter des façons non-oppressives de répondre aux besoins de sécurité, de résolution de conflits et de gestion de crises. Cependant, l’abolition est aussi un objectif central pour l’antipsychiatrie et l’antivalidisme, puisque la fin de l’institutionnalisation des personnes handies et psychiatrisées est une condition essentielle à notre émancipation. (...) Les recoupements entre les luttes antipsychiatriques et (...)

    #A #Prison,_justice,_répression #Antipsychiatrie #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Psychophobie
    https://www.nytimes.com/2019/04/17/magazine/prison-abolition-ruth-wilson-gilmore.html
    https://www.aaihs.org/prison-abolition-syllabus-2-0
    https://docs.google.com/document/d/1WvhS43qeMzm7qQ1iDCWshCNCZQLUZ6IazRlsJDFlQ5E/mobilebasic
    https://www.madinamerica.com/2020/03/report-psychiatric-interventions-torture
    https://blog.usejournal.com/we-dont-need-cops-to-become-social-workers-we-need-peer-support-b8e
    https://projectlets.org/blog/asylums
    http://www.luhrmann.net/wp-content/uploads/2012/02/social-defeat.pdf
    https://www.scientificamerican.com/article/is-depression-just-bad-chemistry
    https://www.ncmhr.org/downloads/ADA-Legacy-Project-Mental-Health-CSX-Movement-History-Milestones.pdf
    https://www.madinamerica.com/2018/12/mia-survey-force-trauma-sexual-abuse-mental-hospitals
    https://www.polk.k12.ga.us/userfiles/644/Classes/177912/Code%20of%20Ur-Nammu.pdf
    https://cssp.org/2019/11/honoring-the-global-indigenous-roots-of-restorative-justice/#:~:text=Talking%20circles%20is%20another%20approach,each%20other%20and%20the%.
    http://www.review.upeace.org/pdf.cfm?articulo=124&ejemplar=23
    https://www.researchgate.net/publication/12069122_Postpsychiatry_A_new_direction_for_mental_health
    https://www.pbs.org/wgbh/aia/part4/4h3106t.html
    https://en.wikipedia.org/wiki/Disability_justice
    https://projectlets.org
    http://www.hearing-voices.org
    https://www.madinamerica.com
    https://www.sinsinvalid.org
    https://www.healthjusticecommons.org
    https://www.westernmassrlc.org
    https://behearddc.org
    https://disabilityvisibilityproject.com/2020/07/22/abolition-must-include-psychiatry
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/l_abolition_carcerale_doit_inclure_la_psychiatrie-cahier-juillet2020-4
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/l_abolition_carcerale_doit_inclure_la_psychiatrie-fil-juillet2020-8pA5

  • Salaire unique ou « salaire au besoin » : une coopérative boulangère repense la notion de rémunération - Basta !
    https://www.bastamag.net/salaire-au-besoin-egalite-salariale-alternative-cooperative-Scop-boulanger

    Une boulangerie en coopérative a imaginé une façon inédite de concevoir sa grille salariale, en expérimentant le « salaire au besoin » Après six mois de fonctionnement, les salariés livrent un premier bilan contrasté, étonnant et riche d’enseignements.

    Que doit rémunérer le salaire ? La stricte part de l’effort productif ? Ou bien doit-il intégrer les conditions sociales d’existence du travailleur ? C’est à ces questions, pour le moins fondamentales, auxquelles des boulangers grenoblois se sont frottés. Ils ont eux-mêmes tenté une expérimentation inédite : le « salaire au besoin ».

    Jusqu’alors, la boulangerie Le Pain des Cairns – une coopérative ouvrière – fonctionnait sur un principe simple : le salaire unique. Tous les salariés y travaillent à la fois comme boulanger et comme vendeur, chacun étant appelé à effectuer les mêmes tâches – en proportions égales, autant que possible – assurant ici le service au comptoir, là différentes missions administratives, quand les mains ne sont évidemment pas occupées à préparer le levain ou à surveiller la cuisson. Chacun des boulangers coopérateurs touchait donc le même salaire, 1600 euros net, auquel s’ajoutent diverses primes au cours de l’année.

    #boulangerie #coopérative #SCOP #autogestion #revenu #salaire

    • À sa façon, la coopérative boulangère rejoue les grands débats sur la valeur du travail, mais se refuse à les trancher. « Dès lors qu’on essayait de « factualiser » tout ça dans une grille, ça bloquait. C’était trop contradictoire avec notre approche des choses » abonde Myriam, 32 ans. C’est ainsi que surgit l’idée de renverser la perspective, en dissociant les tâches accomplies de la rémunération obtenue. Autrement dit, décorréler le salaire du travail, en ne se focalisant plus sur la production et l’activité exercée, mais plutôt sur les besoins revendiqués du salarié. Le nom en découle naturellement – le « salaire au besoin » – sans qu’il ne soit inspiré d’aucune théorie ou expérience particulière. Le collectif établit pour cela son propre mode d’emploi et ses propres règles, le temps d’une expérimentation fixée à six mois à partir d’octobre 2020.

    • Si le principe du salaire unique apparaît bel et bien séduisant pour ce qu’il incarne comme valeur d’égalité, le vécu commun de cette boulangerie raconte aussi qu’il ne permet pas certaines solidarités – en l’occurrence, à l’égard de l’âge et d’une situation familiale, mais il pourrait en être de même vis-à-vis de problématiques de santé ou de handicap. Alors, salaire unique versus salaire au besoin, et si la « vérité » était entre les deux ?

      Il y a une autre question qui n’est pas abordée : et si ce n’était PAS à l’activité précise de la personne qui a ces besoins de le prendre en charge ?

      En effet, là illes font des expérimentations légitimes, car la société générale dans laquelle illes vivent ne prend pas en charge, ou mal, ces besoins. Du coup illes se rabattent sur l’entreprise où illes travaillent pour cela. C’est légitime sur le cours terme, car c’est uniquement sur ça qu’illes ont la main !

      Mais… c’est le principe de la sécu à la base : ça ne devrait surtout pas être propre à telle entreprise, mais mutualisé (et donc lissé) sur beaucoup plus de monde. Pas forcément un pays entier d’ailleurs, on peut très bien imaginer des expériences de sécu à échelle communale, régionale…

      À partir du moment où ces besoins courants et qui peuvent toucher tout le monde (enfants, maladie, chômage, etc), sont pris en charge « par la communauté » plus généralement (pays ou région ou commune, ce sont des choix très différents mais en tout cas : pas dans chaque entreprise !), et bien à l’intérieur même de telle entreprise (ou service public), le salaire peut bien rester au salaire égal.

  • Jones Act: Critical to Economic and National Security
    https://transportationinstitute.org/jones-act

    ... because of the vastness of the nation, the expansive network of rivers, lakes, and canals is critical to the efficient transportation of natural resources, food, and manufactured goods from state to state and ultimately to market. Because of the importance of the merchant marine and the critical role that coastwise and inland waterway transportation plays in its economy, America has always made sound decisions about protecting the integrity of this system along with the vitality of our waterways.

    Thus, the Jones Act , titled after its sponsor Senator Wesley R. Jones, from Washington State, was passed as part of the Merchant Marine Act of 1920.
    This federal legislation includes four primary requirements on vessels carrying goods between U.S. ports. The vessels must be:

    - Owned by U.S. companies that are controlled by U.S. citizens with at least 75 percent U.S. percent ownership
    – At least 75 percent crewed by U.S. citizens
    – Built (or rebuilt) in the United States
    – Registered in the United States

    These requirements apply to all trade between ports in the U.S. mainland, Alaska, Hawaii, and Puerto Rico. While excluded from the Jones Act, the outlying territories, such as Guam, are covered by similar laws that require vessels be U.S.-flagged, owned, and crewed, but do not include the U.S.-build requirement.

    #commercial_law
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    #Wirtschaftsrecht
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  • « Le Covid-19 révèle les problèmes structurels de l’enseignement supérieur et, plus généralement, ceux de la jeunesse », François Vatin
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/21/le-covid-19-revele-les-problemes-structurels-de-l-enseignement-superieur-et-

    Les conditions d’existence difficiles des étudiants sont celles des 18 -25 ans, explique dans une tribune au « Monde » le sociologue François Vatin, pour qui la crise sanitaire met en évidence « la nécessité d’un grand service social de la jeunesse ».

    Tribune. La fermeture des établissements d’enseignement supérieur au cours de l’hiver et du printemps 2020, leur réouverture un peu chaotique cet automne suivie de leur nouvelle fermeture sine die ont soulevé de nombreuses interrogations. Celles-ci révèlent les problèmes structurels de l’enseignement supérieur français et, plus généralement, ceux de la jeunesse postscolaire.

    Commençons par l’incongruité, ô combien révélatrice, qui a conduit à ce que, depuis le second confinement, les universités soient fermées, mais pas les classes postbac des lycées, qui profitent de la protection accordée à l’enseignement secondaire. A l’instar des établissements culturels, l’université se voit alors rangée dans la catégorie du « non-essentiel », ce qui ne peut manquer d’alimenter un sentiment fondé de manque de considération des pouvoirs publics.

    Une vision myope

    Que penser d’une loi [celle de programmation de la recherche] promulguée le 24 décembre 2020, qui a conduit, par l’effet d’un amendement sénatorial de dernière minute, à bouleverser, sans concertation, les modalités du recrutement des universitaires ? Pourtant, sur deux points essentiels – la condition sociale étudiante et les modalités pédagogiques –, les idées les mieux partagées sur les effets désastreux du Covid-19 sur l’université me semblent témoigner d’une vision myope. Sur ces deux points, cette situation inédite devrait au contraire être mobilisée au profit de la résolution de problèmes antérieurs à l’épidémie et qui lui survivront.

    On souligne à raison les conditions d’existence, matérielles et psychologiques difficiles, voire parfois dramatiques, de nombreux étudiants. On aurait limité ces dégâts si l’on avait décidé dès le printemps de ne pas rouvrir les universités à l’automne, sachant que la reprise de l’épidémie était inéluctable et que la sociabilité étudiante ne pouvait que l’accélérer. Cela aurait évité aux intéressés d’engager des dépenses de logement, et permis de consacrer le maximum de moyens publics à l’amélioration des conditions matérielles de l’enseignement à distance.

    A vouloir à tout prix « sauver la rentrée », on a sûrement provoqué plus de problèmes qu’on en a résolus. Mais surtout, ces difficultés sociales ne sont pas celles des étudiants, mais de la jeunesse en général.

    Prise en charge

    Ce que l’épidémie met donc en évidence, c’est la nécessité d’un grand service social de la jeunesse. On imagine des solutions spécifiques pour la population jeune qui ne serait ni en formation ni en emploi. C’est ne rien comprendre à la sociologie de la jeunesse, car ce sont les mêmes qui partagent leur vie entre temps de formation, petits boulots, engagements associatifs, etc.

    Il faut arrêter de penser qu’un jeune de 18 à 25 ans, parce qu’il a une carte d’étudiant, rentrerait dans une catégorie spécifique dont la gestion sociale incomberait aux universités. Elles sont là pour former intellectuellement ceux qui en ont le désir, pas pour assurer la protection sociale de tous les bacheliers. On se préoccupe actuellement de l’accès des plus « fragiles » aux campus, autrement dit de ceux dont on sait que les chances d’obtenir leur diplôme sont extrêmement faibles, épidémie ou pas.

    La nation ne doit pas négliger la prise en charge sociale de sa jeunesse, de toute sa jeunesse. Pour ce faire, elle doit arrêter de masquer le problème en confiant celle-ci aux universités dès lors qu’elle est détentrice du baccalauréat. L’épidémie de Covid ne fait que révéler un problème connu de longue date.

    Il en est de même sur un plan pédagogique. Les étudiants se plaignent de passer leur journée devant un écran à écouter des cours soporifiques. Les enseignants ne se plaignent pas moins de les dispenser. Sur leur écran s’affichent des initiales qui témoignent de la présence théorique d’étudiants, qui peuvent se livrer en fait à de tout autres occupations. Mais croit-on que ce soit si différent dans un amphithéâtre où, cachés derrière leur écran, les étudiants peuvent s’adonner à leur jeu favori ou discuter avec leurs amis ?
    C’est le cours magistral, inventé à une époque où l’information était rare et difficile d’accès, qui est absurde à une époque où l’information est au contraire surabondante.

    Enseignement en petits groupes

    En revanche, excepté dans les domaines techniques qui exigent des manipulations, l’enseignement en petits groupes peut s’effectuer dans des conditions satisfaisantes à distance, dès lors que les étudiants travaillent avant le cours et sont stimulés pour prendre la parole. Ils maîtrisent parfaitement ces outils de communication, et leur prise de parole est moins bridée que dans la classe. Mais encore faut-il qu’ils soient, à quelque niveau d’études que ce soit, véritablement engagés dans leurs études, ce qui nous ramène à la question précédente.

    Bien sûr, l’enseignement universitaire à distance soulève des problèmes de natures diverses : qualité de l’équipement et des connexions, des étudiants et des enseignants, apprentissage des outils, imagination pédagogique… mais rien de tout cela n’est insurmontable et le contexte épidémique mérite qu’on s’attelle à résoudre ces problèmes.

    Les vrais problèmes sont ailleurs ; ils sont antérieurs à l’épidémie qui les a seulement exacerbés. Peut-être aussi ces événements vont-ils permettre enfin de les aborder sereinement et sérieusement. A l’université aussi, on peut rêver du monde d’après…

    #étudiants #jeunesse #jeunes #précarité #précarisation