• Régime sec dans les bars anglais
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/12/regime-sec-dans-les-bars-anglais

    En dépit des angoisses collectives sur la tendance marquée des Britanniques à lever le coude, il semblerait que nos schémas de consommation d’#alcool soient en train d’évoluer. Selon l’Office national des statistiques (ONS), la proportion d’individus déclarant avoir bu un #verre dans les sept derniers jours ne cesse de diminuer depuis au moins huit ans : ils étaient 72 % d’hommes et 57 % de femmes en 2005, mais en 2013, ces chiffres étaient ramenés respectivement à 64 % et 52 %.

    L’ONS précise toutefois qu’il peut y avoir des écarts entre les réponses des personnes interrogées et les quantités qu’elles absorbent en réalité. Il faut par ailleurs garder à l’esprit qu’il n’y a jamais eu plus de #pathologies liées à l’alcool que maintenant. De plus, la #dépendance à l’alcool des adultes d’âge moyen est un problème réel qui prend de l’ampleur.

    Par ailleurs, la baisse de la consommation moyenne pourrait s’expliquer par le crash boursier de 2007-2008 et la crise qu’il a provoquée. Se pourrait-il que nous soyons aussi soiffards et dépendants que jamais, mais juste un peu plus fauchés ?

    « La soirée ne tournira pas au vinaigre »

    Comme l’explique Salway, les comportements d’une génération à l’autre montrent que les choses sont vraiment en train d’évoluer. Selon les données du National Health Institute (NHS), alors qu’en 1988, 71 % de la tranche d’âge des 16-26 ans affirmaient avoir bu un verre dans la semaine, ils n’étaient plus que 48 % en 2010. « Les adolescents et les jeunes adultes d’une vingtaine d’années ont vu leurs parents prendre cuite sur cuite, ce qui, à leurs yeux, n’a rien de cool, poursuit-elle. J’ai également entendu dire que grâce aux appareils numériques, les jeunes n’éprouvent plus le besoin de sortir pour s’alcooliser car ils ont suffisamment d’activités stimulantes. »

    Dans les villes comme Liverpool et Nottingham où l’alcool coule à flots, des associations de lutte contre l’alcoolisme tiennent désormais des bars sans alcool, et envisagent d’en ouvrir bientôt d’autres à Newcastle et Brighton. A Norwich, un « dry bar » baptisé The Drub, a commencé à expérimenter des bars éphémères dans des endroits différents.