Janvier 1962 : arrestation d’un militant poujadiste rue Georges Courteline

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  • Quel éléphant irréfutable dans le magasin de porcelaine ? (Sur la gauche sociétale-libérale)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=491

    Dans un livre paru en 2007, préfacé par Serge Halimi (Le Monde diplomatique) et encensé par Jean Birnbaum (Le Monde), le journaliste américain Thomas Frank se demandait Pourquoi les pauvres votent à droite. Réponse selon nos trois journalistes de gauche : "le coup de génie des conservateurs : d’un côté, ils se sont réapproprié un thème largement abandonné par les démocrates, celui de la juste fureur des « masses » contre les élites ; de l’autre, ils ont substitué la « guerre culturelle » à la lutte de classes. Les valeurs d’abord ! « Ce qui divise les Américains, ce serait l’authenticité, et non quelque chose d’aussi complexe et dégoûtant que l’économie » (...). D’où la marginalisation des thèmes propres à la gauche (salaires, protections sociales…) et le triomphe d’enjeux touchant à l’avortement, à la religion, (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Quel_e_le_phant.pdf

    • C’est quand même assez difficile de voir où ils veulent en venir : tout le monde est des cons et des vendus, sauf eux ? Et l’#homophobie rageuse de ce texte ne vous pose pas problème ?

    • J’ai vraiment du mal avec leur prose systématiquement clivante, stigmatisante et haineuse. J’y retrouve les même ressorts rhétoriques et langagiers que dans les productions de l’extrême droite.

      C’est dommage car ça dessert leur cause, et tout n’est vraiment pas à jeter.

    • Pour l’homophobie et/ou l’anti-féminisme de certains passages, ben si @fil, cf quelques autres discussions sur seenthis à ce sujet qu’on a eu avec @aude_v, à propos de concilier #critique_techno, #anti-industriel et féminisme.

      Mais je suis d’avis avec moi-même aussi qu’il y a plein de choses à garder. (Et je ne suis pas sûr qu’il y ait une homophobie « viscérale », ça a plus l’air d’être contre les assocs gays en vue.)

    • J’ai écrit rageuse, pas viscérale :) Je me moque bien de savoir si cette hargne leur vient des tripes ou d’ailleurs. Le fait de lire "le système" comme une conspiration des "assocs gays en vue" est en soi homophobe, en plus d’être très faible sur le plan de la véracité. Pour une Emma Cosse combien de Geneviève Fioraso ?

      Non, ils ciblent explicitement la petite frange "gay" ou "pro-gay" de l’“intelligentsia” (qu’ils définissent eux-mêmes sans autre explication que le fait qu’il y a plusieurs anciens normaliens, et en estimant être les seuls à n’en faire pas partie, ce qui est pratique). Et l’origine de cette stigmatisation vient d’une lecture du mariage pour tous comme émanant d’une sorte de complot gay visant à la marchandisation du vivant à travers la GPA.

    • Les ouvriers baisent autant et plus que les bobos. Les ouvrières n’ont jamais craché
      sur la pilule. Elles n’ont pas attendu la loi Veil pour avorter – et dans les pires conditions. Les jeunes prolos
      et les loulous d’après 68 étaient aussi drug, sex and rock n’roll que les jeunes bourges des facs et des
      lycées. On s’est toujours vanné à coups de gros mots, de grosses blagues et de gros clichés entre mecs
      d’origine différente, ça n’a jamais empêché de bosser et de jouer au foot ensemble – ça faisait même partie
      du plaisir, de la rivalité et de la compétition. On a toujours rigolé des pédés entre « virilistes », mais au fond
      « ça me regarde pas, chacun fait ce qu’il veut avec son cul, hein ! ». C’était une évidence que des copains
      de vestiaire étaient musulmans, que « chez eux, la religion, c’est très important », et que même ça leur
      imposait des règles spéciales dont on les plaignait et les blaguait - toujours en finesse - mais bon, « Tant
      que ça reste privé et qu’ils emmerdent pas le monde avec. »

      En fait c’était vachement mieux avant les lois sur l’avortement ou les lutes antiracistes. Ok on était racistes et homophobes mais c’était bon enfant, et puis Mohamed avait le droit de boire un coup avec nous de temps en temps.

      Bon esprit.

    • Si un enfant a plein de papas et de mamans, et qu’il entretient avec certains-es d’entre eux-elles, des rapports charnels, où est le problème ? Ça dérange qui ? État paternaliste, oppresseur, hors de nos lits ! Mieux vaudrait lever le tabou de l’infanticide plutôt que de culpabiliser les femmes. Un enfant n’existe que dans un désir de parentalité. Se débarrasser d’un enfant non désiré, ce n’est pas tuer mais régler un problème.

      Ah oui sur la fin c’est vraiment gore…

    • Ou du post-Céline. C’est dommage car j’avais beaucoup aimé les précédents bouquins que j’ai lus, ils étaient les rares à poser franchement les questions sur la technologie.

      Mais quand ton ennemi de classe ça devient les pédés normaliens, je pense qu’il est temps de changer d’occupation, sinon tu vas finir par tourner en rond sur toi-même, en éructant et en bavant, de plus en plus vite, jusqu’à l’explosion...

    • hallucinante, aussi, cette manière de caricaturer les critiques à l’encontre du Front National ou du mouvement poujadiste.

      Le mouvement poujadiste, de défense des petits commerçants et artisans, souleva les foules contre les grandes surfaces
      et la grande distribution capitaliste, entre 1953 et 1958. Il connut son heure de gloire en 1956, faisant élire 52 députés, dont Jean-Marie Le Pen, 27 ans, le plus jeune député de France. Le Front républicain cria au fascisme, à la bête immonde, aux heures les plus sombres de notre histoire, etc.

      Quelques années plus tard, on retrouvait des militants poujadistes au sein de l’OAS, cf http://tours.mediaslibres.org/janvier-1962-arrestation-d-un.html. Mais évidemment, ceux qui criaient au fascisme n’étaient que des cons...

  • Janvier 1962 : arrestation d’un militant poujadiste rue Georges Courteline
    http://tours.mediaslibres.org/janvier-1962-arrestation-d-un.html

    A la fin du mois de janvier 1962, dans le cadre des opérations anti-OAS, Marcel Lucas, charcutier vivant rue Georges Courteline, à Tours, est arrêté. A son domicile, on a découvert des explosifs ainsi que des tracts OAS. Créée en 1961, l’Organisation de l’Armée Secrète veut conserver l’Algérie française, et sème la terreur tant en France qu’en Algérie ; ses attentats feront plus de 2 700 victimes.

    (...)

    « Cette arrestation ne nous a pas surpris, car là encore il s’agit d’un ancien militant poujadiste, et ceux qui comme moi ont suivi la campagne électorale qui a précédé les élections législatives du 2 janvier 1956 ont bien connu M. Lucas. Lorsque la meute hurlante des poujadistes se pressait dans les réunions socialistes, non pour y apporter la contradiction à nos orateurs, comme il est de règle en démocratie, mais pour les insulter, les bombarder de tomates ou de pommes pourries, les menacer, M. Lucas était bien souvent à la tête de ces commandos. »

    (...)

    Parmi les militants poujadistes élus lors des élections législatives du 2 janvier 1956, on trouve notamment... Jean-Marie Le Pen. Élu dans la première circonscription de la Seine, il siègera à l’Assemblée nationale avant de partir combattre en Algérie. Il participera ensuite à la fondation du Front National — dont il est toujours président d’honneur —, notamment avec d’anciens de l’OAS.