• Dette publique et « loi Rothschild » : le silence des médias - le Plus
    http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/213182-dette-publique-et-loi-rothschild-le-silence-des-medias.ht

    " On parle beaucoup de crise et de dette en ce moment, mais de quelle manière ? Le journaliste Olivier Bonnet reproche aux médias de relayer la théorie libérale, sans s’interroger sur des étapes fondamentales comme celle de la loi Pompidou-Giscard en 1973 (...) dite "loi Rothschild", du nom de la banque dont était issu le président français, étendue et confortée ensuite au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht (article 104) et Lisbonne (article 123). (...)

    En clair et pour faire simple, la Banque de France a désormais interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer en empruntant, contre intérêts, aux banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France qui lui appartient. Depuis l’application de ce principe, la (...)

    #europe #économie #finance

  • A handful of Bronze-Age men could have fathered two thirds of Europeans
    http://theconversation.com/a-handful-of-bronze-age-men-could-have-fathered-two-thirds-of-europ

    For such a large and culturally diverse place, Europe has surprisingly little genetic variety. Learning how and when the modern gene-pool came together has been a long journey. But thanks to new technological advances a picture is slowly coming together of repeated colonisation by peoples from the east with more efficient lifestyles.

    In a new study, we have added a piece to the puzzle: the Y chromosomes of the majority of European men can be traced back to just three individuals living between 3,500 and 7,300 years ago. How their lineages came to dominate Europe makes for interesting speculation. One possibility could be that their DNA rode across Europe on a wave of new culture brought by nomadic people from the Steppe known as the Yamnaya.

    Les Européens descendraient tous de 3 hommes ? Toi et moi, on serait cousins au 100e degré
    http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1372595-les-europeens-descendraient-tous-de-3-hommes-toi-et-moi-

  • La Sorbonne invite un mac pour les Journées des Femmes !
    mars 2015, par Claudine Legardinier
    http://www.prostitutionetsociete.fr/societe/air-du-temps-medias/la-sorbonne-invite-un-mac-pour-les

    C’est dans le cadre des Journées des Femmes que Dennis Hof, le propriétaire multimilliardaire du Bunny Ranch, le plus connu de ses sept bordels du Nevada, se voit ouvrir à deux battants, le 11 mars 2015, les portes d’une institution aussi prestigieuse que la Sorbonne… L’homme pense saisir l’occasion d’un débat pour obtenir une licence et ouvrir un « Bunny » à Paris. Prédisons lui, dès aujourd’hui, quelques bâtons dans les roues.

    La semaine du 8 mars, on en a le souffle coupé. Un mac se voit donc désormais tranquillement invité, à l’université, au même titre que n’importe quel intervenant. Le débat, en anglais, sur la légalisation de la prostitution, opposera ainsi le défenseur de l’esclavage sexuel industriel à Julia Bindel, éditorialiste au Guardian, fervente abolitionniste n’ayant pas, par bonheur, la langue dans sa poche.

    L’homme, en tournée mondiale – il a déjà sévi à Oxford University en Angleterre et au Trinity College en Irlande - est venu faire sa promo à Paris. Peu au courant, apparemment, des termes du débat en cours (la pénalisation des prostitueurs a relégué aux oubliettes la réouverture des maisons closes), il espère flatter ses auditeurs en vantant une « culture française » propice à l’épanouissement de la prostitution ; et au passage vendre son autobiographie à paraître le 17 mars : The art of the pimp tant il est évident qu’être proxo est un art.

    On peut parier que le bouquin va être rapidement traduit. On se demande d’ailleurs quel proxénète n’aura pas publié le sien : Madame Lisa a eu les honneurs de la maison Grasset en 2012, Dodo la Saumure ceux de Denoël en 2013. Tous en ont profité pour s’exprimer abondamment dans les medias. Réduire en esclavage des femmes est aujourd’hui l’assurance d’être publié et respecté ; et ainsi de recruter des « volontaires » à la pelle tant la communication est travaillée au millimètre.

    Heureusement, pendant que M. Dennis Hof s’échine à vouloir nous ramener au 19e siècle, des associations et des personnalités politiques s’emploient à nous faire entrer de plain pied dans le 21e : le 10 mars, à New York, dans le cadre de la 59e session de la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes, la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution a organisé un lancement international de l’Appel des Parlementaires pour l’Abolition de la Prostitution. Initié à Paris en novembre 2014, cet Appel a déjà été signé par 212 parlementaires de dix pays. Au final, Monsieur Dennis Hof pourrait bien être surpris par l’évolution des mentalités françaises, lui qui en est manifestement resté au folklore sur la fille de joie…

    #prostitution #proxenetisme #Sorbonne #féminisme #esclavage #misogynie

  • Les règles des femmes, un tabou ? C’est un terrain médiatique et artistique à conquérir
    http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1294460-les-regles-des-femmes-un-tabou-c-est-un-terrain-mediatique-et-artistique-a-conquerir.html#http://femininlemporte.blogspot.fr/2014/12/et-maintenant-la-deco-de-derniere-minute.html

    Les règles sont l’objet d’une exposition, à Paris. L’artiste Marianne Rosenstiehl a réalisé une série de photographies autour du sang des femmes, destinées à lutter contre ce tabou social persistant. Une bonne initiative, pour notre chroniqueuse Camille Emmanuelle, qui explique l’importance de prendre le pouvoir sur la représentation de cette partie de la sexualité des femmes.

  • Zoo humains en 2014
    https://www.change.org/p/aux-directeurs-du-centre-104-et-du-théâtre-gérard-philippe-aux-maires-de-par
    Et
    http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/actualites/prise-directe/4279-a-paris-une-exposition-raciste-creer-ou-recreer-un-zoo-humain-facon-ex

    Comme vous le savez, l’exposition controversée « Exhibit B » est programmée pour présentation dans le Théâtre Gérard Philippe en novembre et au centre culturel 104 début décembre.

    L’exposition met en scène des Noirs enchaînés et dans différentes positions dégradantes. Une femme africaine, seins nus, en costume “tribal” est suivie par une femme noire assise, enchainée au cou...Les figurants noirs sont embauchés dans chaque ville où l’exposition est présentée, et les spectateurs payent pour visiter un à un les Noirs, qui restent silencieux et immobiles. L’exposition fait référence aux zoos humains d’avant la deuxième guerre mondiale, où des Noirs et d’autres peuples “exotiques” étaient exhibés pour le divertissement des Blancs dans une époque encore bien plus raciste que la nôtre.

    Nous voulons exprimer notre opposition indignée à cet évènement raciste. L’exposition a été annulée à Londres en septembre, suite à une campagne antiraciste qui a reçu le soutien d’un grand nombre d’organisations, dont le PCS et UNITE, deux des plus grands syndicats britanniques.

    Le créateur de l’exposition, Brett Bailey, déclare que son intention est, en présentant des figurants noirs enchaînés ou en cage, de faire réfléchir sur le racisme et l’héritage du colonialisme. Il est déjà surprenant que dans des quartiers mixtes au Nord de Paris, on invite la population multiethnique à venir apprendre sur le racisme d’un Sud-Africain blanc. C’est d’autant plus choquant que les possibilités pour des artistes noirs de présenter leur œuvre dans des centres culturels prestigieux sont extrêmement limitées.

    L’idée qu’un zoo humain de ce type, ouvert à toute la famille (gratuit pour les moins de 15 ans !) puisse faire reculer le racisme est ridicule, et l’exposition est une insulte à ceux et celles (dont une bonne partie des habitants des quartiers où est programmée l’exposition) qui se trouvent bien obligés de comprendre le racisme parce qu’ils le subissent quotidiennement. La liberté d’expression n’est pas une justification suffisante pour que nos centres culturels soutiennent de telles horreurs

    #racisme #zoo_humain #exposition #pétition

  • La #Turquie s’engage (finalement) contre Daesh : comment comprendre ses hésitations
    Par Didier Billion, Dir. adj. de l’IRIS
    http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1245527-la-turquie-s-engage-finalement-contre-daesh-comment-comp

    Depuis plusieurs mois, il est de bon ton, chez de nombreux commentateurs, d’ironiser, de s’inquiéter pour certains, sur les évolutions de la politique extérieure de la Turquie.

    L’angle d’attaque de ces critiques est immanquablement de souligner la forte contradiction qui existe entre les déclarations passées, maintes fois répétées, de Ahmet Davutoglu, alors ministre des Affaires étrangères, sur le « zéro problème avec nos voisins » et la réalité actuelle de cette assertion.

    Quelques données basiques à rappeler

    Certes, la Turquie connaît aujourd’hui de réelles difficultés dans ses relations avec la plupart de ses voisins. Toutefois, deux remarques s’imposent.

    La première est que la formule forgée par l’ancien ministre des Affaires étrangères, même si elle a conjoncturellement de fortes difficultés à être mise en œuvre, représentait un formidable changement de paradigme par rapport à la formule « le Turc n’a pas d’autre ami que le Turc », qui a, durant des décennies, été l’un des adages de la politique extérieure turque. Modification donc essentielle dans la perception des Turcs de leur environnement géopolitique.

    La seconde, même si elle n’absout pas les erreurs de la Turquie, oblige à admettre qu’il est plus complexe d’articuler une politique régionale fluide et raisonnée lorsque que l’on possède pour voisin la Syrie, l’Irak ou l’Iran, plutôt que l’Espagne, l’Italie, la Suisse ou l’Allemagne.

    Inutile donc de prétendre donner des leçons à la Turquie sans prendre en compte ces données basiques, pourtant visiblement nécessaires à rappeler.

    Des raisons légitimes à l’hésitation turque...

    Au cours des dernières semaines, les interrogations se sont concentrées sur les hésitations de la Turquie à participer aux opérations militaires contre l’Etat islamique. De multiples raisons justifient cette posture.

    Parmi celles qui sont légitimes, on peut parfaitement comprendre que les autorités d’Ankara ne souhaitent pas se retrouver partie à une intervention sous l’égide des Etats-Unis, sans résolution explicite de l’Organisation des Nations unies (ONU) et sans que les objectifs politiques des opérations militaires aient été clairement annoncés.

    On peut aussi comprendre les inquiétudes turques devant la décision de quelques Etats occidentaux d’armer les groupes de combattants kurdes, notamment le Parti de l’union démocratique, projection syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation qui continue, dans le même temps, à être classée dans la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l’Union européenne.

    La contradiction n’est pas secondaire et nécessite que le processus de résolution politique, donc la mise en œuvre d’un compromis politique, entre l’Etat turc et ledit PKK puisse être mené à son terme dans les meilleurs délais. C’est la condition pour que la question kurde ne devienne pas un facteur supplémentaire de déstabilisation régionale.

    ... et d’autres qui le sont moins

    D’autres raisons qui permettent de saisir la décision turque sont, pour leur part, beaucoup plus problématiques.

    La première réside dans les liens tacites qui ont visiblement été établis avec les groupes djihadistes, tels le Front Al-Nosra et Daesh. Cette posture ne peut se comprendre que par l’obsession du gouvernement turc à faire tomber le régime de Bachar Al-Assad depuis l’été 2011. Cet objectif, le même donc que la plupart des Etats occidentaux, a entraîné la politique extérieure turque sur un terrain dangereux.

    Dans les relations internationales, les ennemis de nos ennemis ne sont pas toujours nos amis et, sur ce point, Ankara a commis une erreur. Les raisonnements binaires ne fonctionnent pas et sont incapables de fournir le cadre de décision prenant en compte tous les paramètres d’une situation infiniment complexe.

    Ainsi, les erreurs commises depuis plus de trois ans et demi quant à l’appréciation et la gestion de la crise syrienne ont été multiples. Ni Ankara, ni Paris, ni Washington ou Londres n’ont été capables d’évaluer précisément la réalité des rapports de forces en Syrie et de comprendre les dynamiques entre le pouvoir baassiste et les différentes composantes de la société syrienne.

    La tentation de confessionnaliser la politique extérieure ?

    Les positions politiques promues par Ankara sur le dossier syrien, de par leur radicalité et leurs outrances, ont entraîné la Turquie sur une ligne politique dangereuse et contraire à ses intérêts. D’autant que n’est probablement pas absente des préoccupations du gouvernement turc la volonté de constituer un axe sunnite, en d’autres termes la tentation de confessionnaliser, sur ce dossier, la politique extérieure du pays.

    Erreur funeste : nulle politique extérieure ne peut se construire à partir de considérations religieuses, seuls les intérêts nationaux doivent servir de boussole. La complaisance à l’égard des groupes extrémistes est ainsi devenue problématique, et l’affirmation des groupes terroristes-djihadistes depuis plusieurs mois est devenue incontrôlable.

    C’est probablement pour cette raison que le président de la République, Recep Tayyip Erdogan, a enfin clairement indiqué lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU prononcé, le 23 septembre, que la Turquie s’engageait à soutenir la coalition organisée par les Etats-Unis. Décision, en outre facilitée par la libération des 46 otages turcs aux mains de l’Etat islamique depuis le mois de juillet.

    Difficile de devenir la puissance centrale tant escomptée

    On le sait, les révoltes arabes ont été pour la Turquie un test quant à la viabilité de sa politique régionale, « zéro problème avec ses voisins », engagée par le Parti de la justice et du développement.

    Si son modèle – terme qui, au passage, n’a jamais été utilisé par les dirigeants turcs eux-mêmes – a, dans un premier temps, été mis en avant en tant que porteur des valeurs démocratiques et libérales, les soulèvements successifs dans le monde arabe, et notamment celui en Syrie, ont mis à jour les limites de l’influence turque.

    Les appels répétés d’Ankara à l’intervention de ladite communauté internationale dès la fin de l’année 2011 témoignent des difficultés de la politique étrangère turque à endosser le rôle qu’elle voulait incarner : celui d’une puissance centrale, garante de la paix, de la stabilité et de la prospérité de ses voisins, au premier rang desquels son allié syrien d’alors. Les oscillations à l’égard de ses différents partenaires mettent en relief le manque de relais turcs pour peser sur l’avenir de la Syrie.

    Pour des raisons principalement économiques, la Turquie ne peut en effet rompre avec ses partenaires que sont l’Iran et la Russie. De même, un alignement total sur ses alliés américains et européens mettrait à mal son image dans la région et pénaliserait donc sa marge de manœuvre sur la gestion du conflit syrien.

    Ses initiatives diplomatiques en faveur des oppositions syriennes, quitte à flirter avec les extrêmes, ses pronostics pour le moins hasardeux sur la chute programmée de Bachar Al-Assad et ses inflexions successives sur le dossier syrien ont réduit sa capacité à appréhender précisément son environnement proche et à devenir la puissance centrale tant escomptée.