• Le business florissant du soutien scolaire (Les Échos)
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/enquete/0202236601277-le-business-florissant-du-soutien-scolaire-366175.php

    Le petit monde des entreprises de cours particuliers à domicile, qui a littéralement explosé depuis le début des années 2000 à la faveur de la fameuse déduction fiscale soutenant l’aide à la personne, peut « souffler » : la loi de Finances 2013, présentée par le gouvernement demain, ne devrait pas remettre en cause cette populaire niche fiscale.
    […]
    Le soutien scolaire privé a pourtant l’habitude des détracteurs. « Il fonctionne sur le marché de l’angoisse scolaire alimenté par un système de notes, de classements, d’examens et de menace de redoublement. Il ne sert qu’à rassurer les parents. Ce bachotage ne permet même pas de former les élèves, il fait comme s’il préparait des bêtes à concours, et ne règle rien sur le fond », résume Jean-Jacques Hazan […]. Mais l’accusation la plus forte porte sur son rôle social. Ce système marchand « pérennise et accentue les stratifications sociales », rappelle Mark Bray […]. Même l’Union européenne s’agace d’un système qui aggrave les inégalités entre les enfants de familles aisées et ceux de foyers démunis. « Les cours particuliers ont moins à voir avec les élèves qui ont besoin d’un soutien qu’ils peuvent trouver à l’école, qu’avec le maintien des avantages compétitifs de ceux qui connaissent déjà le succès scolaire et sont privilégiés », relève-t-on ainsi à la Commission. De fait, on estime qu’un bon tiers des élèves ayant recours au soutien scolaire appartiennent à des familles CSP +, 50% aux classes moyennes, et au grand maximum 20 % à des familles ne payant pas d’impôts. Dans les grands lycées parisiens, 75 % des élèves suivraient des cours particuliers. De quoi faire tiquer beaucoup de monde sur la déductibilité offerte par cette niche fiscale...
    Au-delà du stress social, le soutien scolaire ne manque pas de bonnes raisons de si bien fleurir. Il sert de substitut familial à des parents trop occupés par leur travail ou séparés, et de béquille à un enseignement public fragilisé, relève-t-on souvent.

    #éducation #soutien_scolaire

  • Les lobbies culturels, l’autre exception française, Enquête
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/enquete/0201822481540-les-lobbies-culturels-l-autre-exception-francaise-303067.php

    En réalité, sous un même étendard, on trouve un monde hétéroclite. Les syndicats professionnels du cinéma -nombreux puisqu’ils additionnent les exploitants de salles, les producteurs indépendants, les auteurs réalisateurs, les distributeurs etc. -côtoient ceux de la musique, de l’édition, de la production audiovisuelle... S’ajoutent encore les organisations du spectacle vivant et les sociétés de gestion collective des droits d’auteurs : la SACD (51.000 auteurs du cinéma, de la télévision, du théâtre...), la Scam (plus de 30.000 auteurs de documentaires principalement) et la Sacem pour les auteurs et compositeurs de musique (près de 140.000) pour citer les plus puissantes.

    #lobbies #culture #spectacle

  • Comment #Apple a dynamité l’univers des smartphones, Enquête
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/enquete/0201783865229-comment-apple-a-dynamite-l-univers-des-smartphones-262850.php

    « Je donnerai mon dernier souffle s’il le faut, et je dépenserai jusqu’au dernier penny des 40 milliards que nous avons en banque, pour avoir gain de cause. Je détruirai Android, parce que c’est un produit volé. Je vais lancer une guerre thermonucléaire ! », a-t-il tonné. « Vous avez les mains sales. Je ne suis pas intéressé par un arrangement. Si vous m’offriez 5 milliards de dollars, je n’en voudrais pas ! »

    #brevets #informatique #téléphone

    • Avec un tel état d’esprit, on ne s’étonnera pas qu’Apple ait décidé de ne pas payer de licences #3G à l’aréopage des fabricants de téléphones et de normes mobiles. C’est pour cela que Motorola, HTC ou Samsung attaquent la firme à la pomme. Ils invoquent leurs brevets sur la téléphonie mobile de troisième génération (3G), élaborés au sein de l’instance européenne Etsi, basée à Sophia-Antipolis. Tout au long de l’année, les grands équipementiers se retrouvent au sein d’un des groupes de travail de l’Etsi, baptisé « 3GPP » (pour 3G Partnership Project) et élaborent les versions successives de la norme. Les plus gros détenteurs de brevets dits « essentiels », sans lesquels la 3G ne fonctionnerait pas, sont l’américain Qualcomm, le suédois Ericsson, Nokia, Motorola. Tous contribuent. Seul Apple n’a jamais mis les pieds au 3GPP.

      http://www.lesechos.fr/medias/2011/12/14/262850_0201794014591_web.jpg

  • la bombe à retardement de la démographie russe, Enquête
    http://www.lesechos.fr//entreprises-secteurs/enquete/0201654101647-la-bombe-a-retardement-de-la-demographie-russe-229285.php

    « Le problème démographique en Russie, c’est moins la natalité, similaire aux niveaux européens, que la mortalité, beaucoup trop élevée, notamment chez les hommes », résume Boris Denissov, démographe à l’université d’Etat de Moscou. « L’alcool comme les autres causes de décès en Russie sont en fait les révélateurs d’un profond mal social : la vie est dure dans ce pays, beaucoup de gens ne veulent tout simplement pas vivre et trouvent des échappatoires. » La consommation annuelle d’alcool pur est passée de 18 à 15 litres par personne, mais reste le double des normes internationales. Elle est d’autant plus dangereuse que la vodka faite maison est bien souvent frelatée. Globalement, chaque année, l’alcool provoque entre 400.000 et 500.000 décès. Le chiffre est similaire pour le tabac. Ce sont, avec un régime alimentaire trop gras et mal équilibré entraînant de nombreuses maladies cardio-vasculaires, les principales causes de mortalité.

    D’autres chiffres affolent les démographes. Les accidents de la route font, par exemple, quelque 30.000 morts par an. A cause de l’alcoolisme mais aussi du mauvais état des infrastructures routières et du non-respect des règles de la circulation. La Russie est aussi en tête pour les suicides. Le sida continue d’y faire des ravages (40 % des cas recensés en Europe l’ont été en Russie). Autres chiffres révélateurs : 2 millions de toxicomanes et plus de 30.000 morts d’overdose chaque année.

    #démographie #russie #économie

  • les nouveaux limiers de la presse américaine

    Malgré la crise de la presse, le journalisme d’investigation a de l’avenir. La preuve vient d’Amérique avec l’émergence de ce qu’on appelle le « non-profit journalism ». Des fondations, des donateurs de toutes sortes ont choisi de soutenir de nouvelles entreprises journalistiques qui ne pourraient pas tenir seules commercialement.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/enquete/0201472643500-les-nouveaux-limiers-de-la-presse-americaine-189206.php

    • "Mais l’abondance de sites d’information ne se traduit pas par un surplus de couverture journalistique. Au contraire, l’essentiel de la charge de l’investigation locale repose désormais presque entièrement sur les grands journaux, qui ont encore des équipes rédactionnelles étoffées. En réaction, Jason Stverak, président du Franklin Center for Government and Public Integrity, a créé tout un réseau pour mieux éduquer les « localiers », mais aussi les blogueurs, aux techniques de l’enquête. "
      Si on remplace "localiers" ou "blogueurs" par militant-e-s...
      #journalisme #médias_alternatifs

    • En « non-profit journalism », nous avons @owni, sauf que par chez nous, il ne reste plus grand monde pour le journalisme d’investigation, soi-disant jugé trop cher par les grandes rédactions, lesquelles, par contre, n’ont jamais de problème pour financer le « journalisme de façade ».
      Juste comme ça, l’histoire d’un copain du bled, qui, l’autre jour, se fait réveiller de sa sieste par une équipe de reportage de TF1 au complet (nous sommes à 800 km de Paris, sans accès autoroutier) :
      – Oui, bonjour, c’est vous qui vendez de l’eau bénite sur Internet ?
      – Heu, non.
      – On est bien à telle adresse ?
      – Oui, mais on est là depuis un an.
      – Et vous avez reçu du courrier pour de l’eau bénite sur Internet, vous connaissez celui qui fait ça ?
      – Non, non, jamais entendu parler.

      Je vous la fait courte : mon pote est un ancien réalisateur de documentaire, en roue libre, parce que le documentaire, ça coûte trop cher à faire, l’équipe de tournage, elle est descendue de Paris juste après avoir vu un site qui vend de l’eau bénite : hop, en voiture Simone !
      C’est sûr que les gens d’#owni, ils ont vachement envie de prendre des cours de journalisme de ceux qui savent aller sur le terrain.

      D’ailleurs, Owni finance des reportages et des enquêtes, à l’occasion.
      Voilà, voilà !

    • Le financement d’owni est différent de ceux cités dans l’article.

      Owni est financé par une société de design/développement Web, 22 Mars, qui est à la fois la maison mère et fille... Puisqu’Owni sert de vitrine à... 22 Mars.

      Le système ici expliqué est celui des fondations — un système typiquement nord américain.