À bien regarder toutes ces photos, il m’apparaît que le répertoire des gestes licites est extrêmement limité. Apparemment, sans qu’il y ait besoin d’exercer un contrôle direct strict.
À la notable exception de la photo ci-dessous, où les deux têtes masculines qui se détachent au fond ont l’air assez peu atteintes par l’émotion et dont les regards font presque croire à un copier-coller dont les iconographistes nord-coréens sont réputés être consommateurs…
Lorsqu’on aperçoit le contrechamp, il y a étonnamment peu d’éléments de sécurité. Juste la hiérarchie, attentive (et stressée…)
Dans ces représentations, le toucher, plus ou moins appuyé du bras (de l’avant-bras), est licite.
Dans l’iconographie classique, si les regards et les mouvements convergent vers le chef, il est la plupart du temps intouchable.
Cf., parmi à peu près tous ceux de la Galerie des Batailles,
C’est le registre habituel, finalement très convenu, des fans des Beatles de la grande époque. Cf. recherche d’images sur ces 2 mots clés.
Idem pour Mao, à quelques exceptions près (et dans l’imagerie, uniquement)
Quand il y a contact, il y a toujours mise en scène. Ainsi, ici,
il s’agit d’une image du film
Cloclo…
La réalité ressemblait plus à ça :
▻http://www.ina.fr/video/I00009522Bref, les images de Kim montrent une mise en scène où les émotions semblent déborder dans des limites extrêmement codifiées et sans qu’il y ait besoin d’un dispositif particulier autre que la pression sociale qu’on devine donc extrême…