Alimentation : faut-il cesser de manger de la viande ?
Entre la radicalité d’un discours moral et environnemental et la voie médiane qui promeut un élevage « équitable », comment bien se nourrir en impactant le moins possible notre planète et ses hôtes ?
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J’ai commencé à être végétalien à partir de 2008. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Tout a commencé avec la lecture d’Un Eternel Treblinka. Des abattoirs aux camps de la mort, de Charles Patterson (Calmann-Lévy, 2008). J’ai été ébranlé par la violence que je découvrais. Je me suis donc mis à réfléchir à la question animale. Or plus je lisais, plus je me rendais compte qu’il n’y avait pas de raisons de ne pas être végétalien et qu’il y avait toutes les raisons de le devenir si je ne voulais plus être complice de cette violence.
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En résumé : je suis consciente de ce que manger de la viande veut dire. J’assume pleinement mon animalité, ma prédation sur d’autres espèces. J’assume, en tant qu’animal, « d’être impliqué dans le cycle de vie et de mort que signifie être animal (Dominique Lestel - [2] page 68) ». Je choisis de ne pas me situer en dehors du règne animal.
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Jocelyne Porcher : Il y a une grosse distinction à faire entre d’un côté l’élevage, qui est un métier très complexe, a une histoire, s’inscrit dans des enjeux identitaires et des enjeux de territoire, et de l’autre la production animale industrielle, qui a un rapport utilitariste à l’animal et qui fait usage sans limite de son corps. Ce sont deux mondes totalement différents. Le second est née au XIXe siècle, au moment où la zootechnie a commencé à considérer l’animal comme une ressource et où l’apparition des sciences et techniques a permis de rompre le lien entre l’homme et l’animal. L’élevage au sens traditionnel a, lui, subsisté jusqu’à aujourd’hui grâce à quelques agriculteurs qui ont résisté, notamment ceux qui travaillent en bio.