Un joli pataquès… Gefangene deutsche Militärinspekteure : Separatistenführer : Wir sind in einer…

#message252135

  • Diaporama. Ukraine : le retour des cosaques par Guillaume Herbaut - Paris Match

    http://l-instant.parismatch.com/Jour-apres-jour/Ukraine-le-retour-des-cosaques-par-Guillaume-Herbaut-560262#56

    On ne les voit pas si souvent (les cosaques) - reportage photo très impressionnant

    Ukraine : le retour des cosaques par Guillaume Herbaut

    Guillaume Herbaut, né en 1970, fut un des membres fondateurs de l’Oeil Public. Il est représenté par l’agence INSTITUTE.

    « Moi, citoyen de l’Ukraine, je jure sur mon dernier soupir et sur la dernière goutte de mon sang de servir la liberté de mon peuple… » Les mines sont graves et les têtes baissées autour du cercle. Ils sont plusieurs centaines rassemblés dans cette clairière d’une vaste forêt de hêtres, au centre du pays, foyer des Cosaques zaporogues. Les « hommes libres » se réunissent ici chaque année pour célébrer les heures de gloire de la cosaquerie, qui façonna l’Ukraine moderne au fil de siècles de révoltes et de grandes chevauchées. Les « sotnias », centuries de guerriers cosaques, sont venues de tout le pays. Il y a des vétérans, cintrés dans leur grand uniforme bardé de médailles de l’Armée rouge, des Haydamaks, commémorant les jacqueries paysannes d’autrefois, habillés d’une grande cape en peau de chèvre, ou encore la sotnia des Zaporogues noirs des rives du Dniepr, dans leur tenue traditionnelle emblématique, bottes de cuir et culotte bouffante, sabre courbé, cafetan et toque d’astrakan crânement juchée de travers.

    #ukraine #cosaques #crimée

    • Alors là, ça me troue le c… (et je ne dis pas souvent ce genre de choses…)

      Quand ce sont des clampins lourdement armés en treillis camouflés avec les insignes ukrainiens et introduits par le fiston d’André, ce sont de vaillants cosaques zaporogues.

      Les mêmes clampins, avec armes lourdes, treillis camouflés mais avec le ruban de Saint-Georges et sans protecteur occidental, ce ne sont pas des cosaques du Don (dont ils se revendiquent explicitement) mais de mystérieux groupes armés, voire des forces spéciales russes.

      #bullhorn_propaganda

      voir aussi les images de http://seenthis.net/messages/246811

    • Pour le point de vue d’un journaliste (francophone, mais pas Français), on peut regarder avec profit ce reportage de la RTS qui a été signalé ici par @geneghys http://seenthis.net/messages/251725#message252135

      http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/5808143-crise-entre-moscou-et-kiev-les-observations-de-sebastien-faure-de-retour

      Mais ce doit être l’arrière-petit-fils de la femme de ménage genevoise de Vladimir Ilitch…

    • Je serais plus prudente. Un ambassadeur russe a aussi été éjecté de Kiev. Je suis en train de faire, lentement, mais sûrement, tout un truc sur la Russie, l’URSS et l’Ukraine ici :
      http://lesazas.org/les-themes/lukraine
      Et j’ai discuté avec un Suisse, (ex-Polonais réfugié et naturalisé Helvète depuis) sur ce qui se passe en Ukraine. Il ne faut pas oublier que c’est un pays dessiné par Staline et qui comprend plusieurs ethnies, y compris germanophone.
      Lorsque je lui ai parlé de fédérer le pays comme con-fédération démocratique, il m’a répondu : « Mais comment amener la démocratie dans un pays où plus de 75% sont ânalphabêtes ! »
      Sans compter qu’il était en rage contre le gouvernement fantoche mis par les USA au pouvoir de l’Ukraine et contre Poutine aussi !
      Je pense que nous sommes en pleine guerre de propagande et sommes en train de nous mêler de ce qui nous regarde pas, tout ça parce que l’Ukraine a un sol et un sous-sol riche. En fait, nous sommes les Européens, sommes le glacis entre l’Ouest et l’Est. L’Ouest étant quasi en faillite et l’Est un peu moins que l’Ouest. D’où ces accords TAFTA qui n’avaient rien à foutre dans la visite d’Obama lorsque celui-ci est venu en Europe pour rallier les Européens face à une Ukraine en second plan dans la tête des USA.
      Lorsqu’on plonge dans l’histoire, et c’est ce que nous avons fait avec ce Suisso-Polonais, la Crimée est un coup fait par on ne sait qui, mais c’est quand même Khrouchtchev qui a signé cet accord de livrer la Crimée aux Ukrainiens en 1957, après un repas fort alcoolisé. Fait-on seulement signer des accords aussi importants à des pelés complètement beurrés ?
      (Je ne suis pas pro-Poutine, mais en ai marre de vivre la propagande, ayant déjà vécu celle du maccarthysme plein pot ! Alors que l’armée allemande, en 1944-1945, a déjà été détruite à 80% par l’Armée rouge...alors que les Britanniques et les Français n’ont pas bougé dès que la Pologne a été envahie par Hitler...)
      Replongeons-nous dans l’histoire avant de tirer à boulet rouge sur une population que nous ne connaissons que très peu, d’ailleurs !
      C’est pourquoi, je pense qu’un regard un peu neutre et moins parti-pris s’impose.

    • Merci de ce long commentaire !

      On est en effet en pleine guerre de propagande et les thuriféraires qui, conscient ou pas, apportent leurs brandons sur le tas de fagots et qui se mettront à l’abri quand l’incendie éclatera me font vomir.

      J’espère encore que ça n’éclatera pas, mais l’horizon est bien bouché.

      Pour la propagande, j’ai des références similaires aux vôtres. • mon père, très proche, sur la fin de sa vie de la théologie de la libération et d’opposants aux dictatures sud-américaines, était resté profondément marqué par le siège de l’Alcazar. Dans sa campagne, la vision du monde extérieur était transmise par l’église catholique ; j’imagine qu’il a dû se rêver en défenseur de la foi contre les épouvantables athées…
      • ma tante a vécu à New-York les touts débuts de l’ONU dans l’immédiat après-guerre et à rapporté de son séjour et de sa confrontation avec le racisme et le maccarthysme une haine pour tout ce qui est états-unien dont l’intensité contribue à maintenir son énergie vitale…

      En 1939, l’Union soviétique a bougé en Pologne.
      Pour y protéger les populations ukrainienne et biélorusse persécutées par les polonais… On sait la place qu’occupe cet épisode dans la conscience polonaise (Katyn), on connait (un peu) l’occupation des pays baltes l’année d’après, on ne parle quasiment jamais de celle-là ni du ménage qui y a été fait, en particulier juste avant l’évacuation en juin 1941.

      Je ne crois pas que ce soit un hasard si les régions les plus anti-russes d’aujourd’hui correspondent assez précisément à ces zones ainsi « protégées ». Contrairement à la Pologne où la demande de reconnaissance des massacres a été un de ses premiers actes lorsqu’elle a récupéré sa souveraineté, il n’y a rien eu de tel pour cette région.

      C’est aussi cela qui s’exprime quand les jeunes gens qui défilent sous l’écusson de la division SS Galicie qualifient de Héros de la liberté les hommes de cette époque. Les options étaient limitées entre le marteau nazi et l’enclume soviétique. La victoire soviétique a verrouillé tout cela dans le noir et blanc en nazifiant toute opposition anti-soviétique. La disparition du couvercle qui bouclait cette marmite n’a pas changé grand chose, les apparatchiks qui se sont succédés étant plus préoccupés par l’état de leurs affaires.

      Ça a bougé un peu quand, avec la montée des tensions et l’exacerbation des luttes de clan, les politiques ont commencé à remuer ce passé. Qu’on songe à l’aller et retour sur le statut de Bandera, proclamé héros de l’Ukraine en janvier 2010 par Iouchtchenko avant d’en être déchu un an plus tard par Ianoukovitch. (cf. http://seenthis.net/messages/231525 avec quelques liens)

      De l’autre côté du Dniepr, on se souvient plutôt de Vatoutine, défenseur de Stalingrad, mort des suites d’une blessure dans une embuscade de l’UPA (branche militaire de l’OUN Bandériste)
      Cf. le policier de Donetsk cité par @azrael3fr http://seenthis.net/messages/246298

      À Lviv, la police a les mêmes convictions que le peuple. C’est leur peuple. Ils sont comme leur peuple. Et nous, nous sommes comme notre peuple à nous. Ici, au Donbass, nous n’avons rien de commun avec Lviv – la seule chose qui nous unisse encore, c’est le pays. C’est bien Vatoutine qui a libéré ma ville, n’est-ce pas ? [général soviétique, combattant de la Seconde Guerre mondiale, ndlr]. Et six mois plus tard, il était assassiné par les soldats de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne. Là-bas, à Lviv, leurs héros, ce sont ces soldats de l’Armée insurrectionnelle ; mais pour moi, c’est Vatoutine, le héros. Cet homme qui commandait l’Armée rouge et qui a libéré ma ville des fascistes. Que voulez-vous que nous ayons en commun avec les gens de Lviv ? Nous avons une histoire et une culture différentes. D’ailleurs, en réalité, le Donbass n’a pas de culture.

      Je ne me souviens plus où j’ai vu la version occidentale de cette mémoire, où l’inscription sur la statue de Vatoutine avait été complétée par un graffiti : De la part de l’Ukraine à Vatoutine trois balles.