Aujourd’hui, on s’en lave les mains !

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  • Aujourd’hui, on s’en lave les mains !
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    Quand tu es malade, mieux vaut un bon repas qu’aller à l’hôpital, disent les Chinois. En octobre 2008, Guillaume Depardieu mourrait d’une infection nosocomiale, c’est à dire d’une bactérie résistante à tous les traitements, qui l’avait contaminé lors de l’un…Lire la suite →

    #Bibliofil #histoire #mort #santé #société

    • Centre d’actualités de l’ONU - Infections nosocomiales : l’OMS invite les personnels de santé à respecter l’hygiène des mains

      http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32514

      5 mai 2014 – À l’occasion de la Journée de l’hygiène des mains, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite instamment les personnels de santé à bien respecter les règles d’hygiène des mains pour soigner les patients, afin de les protéger contre le risque de contracter des infections dans leurs établissements.

      Les résultats initiaux d’une enquête mondiale de l’OMS confirment que ces infections sont souvent résistantes aux antibiotiques utilisés pour les traiter.

    • En gros, ce que raconte le livre, c’est qu’en moyenne, rien qu’en se désinfectant correctement les mains dans les services de santé, on peut facilement s’épargner 8 millions de morts précoces dans le monde, chaque année.
      Détails intéressants : le livre est #creative_commons et la formule OMS de la solution est #open_source.

      Parce que quand Pittet a voulu voir si le gel marchait bien partout, il a découvert que les labos #big_pharma le vendaient 4 fois plus cher dans les pays pauvres qu’en Occident, parce que selon la logique du #marché, ils en avaient plus besoin de nous. Résultat : les soignants devaient économiser, ce qui rendait le produit nettement moins efficace. Le gars est devenu tellement furieux contre cette logique de #profits imbécile qu’il a décidé de trouver le moyen le moins coûteux possible de produire le gel et de le diffuser massivement, pour casser toute logique de #monopole.

      Le livre raconte d’ailleurs une de leurs petites magouilles ordinaires :

      Et moins intègre, il n’aurait pas résisté à la pression des laboratoires pharmaceutiques. « Je passais mon temps à expertiser leurs produits, je pouvais pas faire copain-copain avec eux. » Avant le démarrage de la campagne anglaise, il s’inquiète de la qualité des solutions et des gels hydro-alcooliques retenus par le gouvernement. « C’est pas la peine de les mettre dans vos hôpitaux s’ils ne marchent pas. » Il joue gros. Il ne veut pas risquer un échec pour un détail aussi stupide. Il envoie les dix gels et les quatre solutions disponibles sur le marché dans trois laboratoires pour faire évaluer leur efficacité. Le verdict est sans appel : si les solutions conviennent, aucun des gels n’a un pouvoir antiseptique suffisant. « L’introduction d’un des gels testés serait un pas en arrière », soutient Didier dans un nouvel article publié au Lancet en avril 2002[58].
      Dans les jours qui suivent, trois des CEO des compagnies pharmaceutiques incriminées prennent rendez-vous avec lui. Deux Américains, un Anglais. Cravate rouge, chemise bleue et attaché-case, ils débarquent dans son bureau et tiennent tous le même discours. « Vos tests sont faux.
      -- Écoutez, on a trois labos différents, des experts mondiaux…
      -- On n’est pas du tout d’accord avec vous. »
      Didier découvre vite que les trois compagnies savent parfaitement que leurs produits ne conviennent pas, mais cherchent à écouler leurs stocks avant de lancer sur le marché des gels de nouvelle génération. « Je ne me suis pas fait que des amis. Ils m’ont détesté. »

    • C’est lors d’une visite au Kenya qu’il découvre la nouvelle saloperie de #big_pharma :

      Il félicite le chirurgien, il félicite le directeur. « Et vous les payez combien ces flacons ? » Le directeur plonge dans les livres de comptes. Il finit par annoncer le prix. « C’est un scandale, s’énerve Didier. C’est dégueulasse. » Les Kenyans payent l’alcool trois à quatre fois plus cher qu’en Europe ou aux États-Unis. Quand il quitte l’hôpital, Didier explose. « Les laboratoires se fichent de nous. » Il est en froid avec eux depuis qu’il a critiqué dans le Lancet leurs gels distribués en Angleterre. « Le prix ne doit pas être un frein à l’hygiène des mains. Si une mesure de prévention coûte, elle ne marche pas. La solution hydro-alcoolique doit être la moins chère possible. »
      Une évidence s’impose.
      « Il faut fabriquer localement.
      -- C’est une bonne idée, l’assure Donaldson.
      -- On va l’appeler “la formule de l’OMS pour l’hygiène des mains” et on la publiera partout. On va leur casser le marché. Ils ne s’enrichiront pas au détriment des patients. »

    • Alors bon, ouais, sur le fond ok. Mais un mec qui ose écrire « Vous souffrez des genoux, perdez du poids », donc y’a qu’à y’a pu qu’à, avec ce qu’il devrait savoir, s’il s’intéresse aux questions de santé, concernant le poids, déjà il me perd un bon 90% de l’envie de le lire.
      Moi qui sors de l’hôpital, et qui ne vois pas un mot dans ce texte sur l’ambulatoire (1), je trouve ça un peu léger.

      1. L’ambulatoire, un grand pas contre les maladies nosocomiales, un exemple même des conneries médicales repérées bien trop tard, car là où il y a dix ans les hôpitaux vous gardaient jusqu’à 10 jours, maintenant on vous jette au bout de 5 heures et vous ne vous en portez pas plus mal, la sécu non plus d’ailleurs.