• Découverte d’un sanctuaire antique monumental dans l’Oise
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/27/decouverte-d-un-sanctuaire-antique-monumental-dans-l-oise_4427179_1650684.ht

    Avançons encore entre les flaques et le sol sableux, jusqu’à cette femme agenouillée, dont le buste s’évanouit dans l’effritement de la roche. Tout à côté, le visage d’une vieille, une main en cornet, semble chuchoter une histoire oubliée.
    « Cette vieille femme est décrite dans deux textes antiques, à propos des amours de Vénus », explique Véronique Brunet-Gaston, responsable de cette fouille conduite à Pont-Sainte-Maxence (Oise) par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sur un site qui doit accueillir un centre commercial. La vieille femme et la Vénus pétrifiées font partie d’un ensemble architectural exceptionnel que son équipe met au jour depuis deux mois, et qui a été présenté à la presse, mardi 27 mai. Un sanctuaire de la seconde moitié du IIe siècle après Jésus-Christ, dont la pièce maîtresse était une façade de 90 mètres de long, 9,5 mètres de haut, pour un mètre d’épaisseur seulement.

  • L’alphabet de la vie s’enrichit
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/07/l-alphabet-de-la-vie-s-enrichit_4412957_1650684.html

    Sous un titre super technophile…

    Le code de la vie transmis par l’ADN tient depuis des milliards d’années en quatre lettres, quatre bases azotées, les fameuses ATCG. Une équipe américaine vient d’ajouter deux nouvelles lettres à cet alphabet fondamental, et elle est parvenue à les faire répliquer au sein de plusieurs générations de bactéries, une performance longtemps considérée comme irréalisable.

    Avec, évidemment, l’incontournable,

    Ce ne serait là qu’un avant goût d’une biologie renouvelée, avec un répertoire plus étendu de paires de bases, et un lexique de protéines infiniment plus riche. Les applications, encore hypothétiques, pourraient concerner la médecine, l’énergie, etc.

    On a aucune idée de ce à quoi ça peut servir, mais, maintenant, on peut le faire ! On va bien s’amuser…

  • L’UICN, #Syngenta et le #déclin des #bourdons
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/05/l-uicn-syngenta-et-le-declin-des-bourdons_4411827_1650684.html

    C’est un communiqué d’apparence anodine, rendu public le 2 avril par l’#Union_internationale_pour_la_conservation_de_la_nature (#UICN). La vénérable organisation de défense de la #biodiversité, célèbre pour le maintien de sa « liste rouge » des espèces menacées, y dresse un sombre état des lieux de la situation des bourdons d’Europe, importants pollinisateurs : 30 des 68 espèces du genre Bombus présentes sur le continent y sont en déclin et 12 menacées d’extinction. « Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles sont les menaces principales auxquelles ces espèces sont confrontées », précise l’UICN dans son communiqué.

    Rien, a priori, qui soit matière à polémique. Pourtant, sollicités par Le Monde, plusieurs chercheurs se montrent très circonspects sur la tournure du texte. A mots à peine couverts, certains y voient l’influence de pourparlers en cours entre l’organisation de protection de la biodiversité et Syngenta, un des principaux producteurs d’insecticides agricoles.

    « Le mot “#pesticide” n’apparaît qu’une seule fois dans le communiqué et encore au cinquième paragraphe, dans une citation attribuée à un responsable européen », grince un apidologue qui a requis l’anonymat. « Je n’ai jamais vu jusqu’à présent d’éléments clairs liant les déclins de bourdons et d’abeilles au changement climatique », ajoute Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni) et spécialiste de la biologie des pollinisateurs.

    Ce n’est pas tout. Les solutions proposées par l’UICN dans son communiqué pour protéger les pollinisateurs sauvages sont précisément celles préconisées par les industriels de l’agrochimie : « mise en place de bordures et de bandes-tampons autour des terres agricoles riches en fleurs » et « préservation des prairies ». A aucun moment, l’UICN n’évoque la restriction d’usage de certains produits phytosanitaires – solution pourtant déjà partiellement mise en place au niveau européen, avec le moratoire en vigueur depuis décembre 2013, notamment sur trois molécules dites « #néonicotinoïdes ».

    « CALOMNIE » ?

    Pour Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du programme sur les espèces de l’UICN, ces soupçons relèvent de la « calomnie ». « Nous ne recevons pas de fonds de la part de Syngenta, précise-t-il. Il y a des discussions en cours, mais il n’y a pas d’accord conclu. Si un accord est conclu, nous donnerons l’information sur notre site Web, en en publiant les termes. C’est notre politique de transparence. » La perspective d’un tel accord suscite des tensions au sein de l’organisation. Celles-ci couvent depuis la participation de Syngenta au World Conservation Congress de l’UICN, tenu à Jeju (Corée du Sud) en septembre 2012. L’agrochimiste suisse n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

    Selon un courrier interne de l’UICN obtenu par Le Monde, les discussions sont bel et bien en cours. Le document, daté du 5 mars, prévoit « une réunion de haut niveau » d’une journée et demie entre une dizaine de responsables de l’UICN et autant de hauts cadres de la société suisse. Prévue pour avril, la rencontre a été reportée, selon nos informations, dans le courant de mai.