Chronique

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    • Frédérique Germanaud : La germination…oui, le terme est très juste. La germination est plus une affaire de temps que de lieu. Il est vrai que, pour écrire, j’aime les espaces restreints, clos et silencieux. Généralement, cela se passe chez moi, sur une ancienne table de bistrot face à la fenêtre. J’ai à portée de main cahiers, dictionnaires, livres. Il arrive que je ressente la nécessité de me dépayser, non pas en pays exotique (les lointains ne me sont d’aucune utilité littéraire), mais en des lieux inconnus, dans lesquels je prends très vite mes repères et mes habitudes d’écriture : table ou lit, banc de square, rien de plus. Rien de riche, j’ai besoin de concentration. Voilà pour le lieu.

      Les graines ont des provenances tout à fait diverses, paysages, bribes de conversations, anecdotes, silhouettes. Pas nécessairement des choses ou des évènements très marquants, je n’y prête parfois qu’une attention distraite.