Pourquoi la Syrie est-elle différente ?

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  • Pour la documentation : Wassim Nasr, Pourquoi la Syrie est-elle différente ?, 18 juillet 2011
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/18/pourquoi-la-syrie-est-elle-differente_1549961_3232.html

    Aussi, pourquoi malgré 1.300 morts, plus de 14.000 emprisonnés et 20.000 réfugiés, Bachar Al-Assad est-il toujours considéré comme un interlocuteur fiable ? Qu’est-ce qui explique la prudence vis-à-vis de Damas de la communauté internationale – hormis la visite des ambassadeurs américain et français à Hama, qui n’a pas empêché la répression de continuer dans le reste du pays et des sanctions sans effet immédiat, sachant que le régime s’accommode de toutes les sanctions depuis trente ans – en comparaison aux réactions suscitées, certes différentes, par les événements qui ont secoué l’Egypte, la Tunisie ou encore la Libye ? Cela pourrait démontrer que, d’une certaine manière, le régime baassiste a eu « raison » sur toute la ligne dans ses relations avec l’Occident en général et avec les Etats-Unis en particulier.

    […]

    La Syrie occupera le pays du Cèdre trente ans durant pour « contenir le chaos libanais ». Or, il ne faut pas oublier que le rôle de Damas deviendrait insignifiant si les acteurs de ce « chaos », tels l’OLP en son temps ou le Hezbollah aujourd’hui, sont anéantis. Ce qui explique, entre autre, l’aide syrienne à ces organisations et son double jeu. Le « deal » était simple : tant qu’un niveau de violence acceptable était maintenu vis-à-vis d’Israël, Damas avait les mains libres au Liban.

    Je pense qu’un exercice très nécessaire consisterait à documenter les textes, analyses et appels datant de l’année 2011 concernant la Syrie, et à se demander pourquoi personne ne se permet de publier le même genre de choses, aujourd’hui, au sujet de l’Égypte.