• « Insurrection et communisation : repenser l’émancipation sociale radicale à l’ère des catastrophes »

    La production d’une autre forme de socialisation, d’une forme d’interdépendance humaine émancipée, consiste à multiplier et à généraliser les actes qui, au cours de la lutte, permettent d’abord d’affaiblir les formes sociales capitalistes – puis de les supprimer – en permettant à différents groupes sociaux de se joindre à la lutte et en sapant la force de la réaction organisée politiquement et militairement dans l’État et ses agents. Il n’est pas possible d’abolir immédiatement le cadre de socialisation capitaliste, mais il est possible de mettre en œuvre une praxis qui remet immédiatement en question ses fondements. En ce sens, bien que j’aie dit plus haut qu’il ne peut y avoir de recette généralisée pour la production consciente du communisme, on pourrait dire que la maxime “que personne n’ait faim” résume le contenu d’une mesure communiste fondamentale pour la continuité de l’insurrection et son renforcement au fur et à mesure de son déroulement. Seules les mesures communistes concrètes qui permettent d’orienter la reproduction sociale vers la satisfaction directe des besoins et la production de temps libre peuvent permettre au processus insurrectionnel de se maintenir, de s’étendre et finalement de triompher.

    http://dndf.org/?p=21329

    #communisation

  • Gaza: A Ghastly Window into the Crisis of Global Capitalism - The Philosophical Salon
    https://thephilosophicalsalon.com/gaza-a-ghastly-window-into-the-crisis-of-global-capitalism

    As the world watches in horror over the mounting death toll of Palestinian civilians and Israel faces charges before the International Court of Justice for the Crime of Genocide, the carnage in Gaza gives us a ghastly window into the rapidly escalating crisis of global capitalism. Connecting the dots from the merciless Israeli destruction of Gaza to this global crisis requires that we step back to bring into focus the big picture. Global capitalism faces a structural crisis of overaccumulation and chronic stagnation. But the ruling groups also face a political crisis of state legitimacy, capitalist hegemony, and widespread social disintegration, an international crisis of geopolitical confrontation, and an ecological crisis of epochal proportions.

    Global corporate and political elites are in a drunkard’s hangover from the world capitalist boom of the late twentieth and early twenty-first centuries. They have had to acknowledge that the crisis is out of control. In its 2023 Global Risk Report, the World Economic Forum warned that the world confronts a “polycrisis” involving escalating economic, political, social, and climactic impacts that “are converging to shape a unique, uncertain and turbulent decade to come.” The Davos elite may be clueless as to how to resolve the crisis but other factions of the ruling groups are experimenting with how to mold interminable political chaos and financial instability into a new and more deadly phase of global capitalism.

    Traduction disponible ici : http://dndf.org/?p=21248#more-21248

    #accumulation_capitaliste #génocides #barbarie #surnuméraires (élimination des)

  • Petit précis d’atomisation de la #classe_ouvrière. Préface de l’ouvrage "Histoire de la séparation".

    PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION » - des nouvelles du front
    http://dndf.org/?p=21234#more-21234

    PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION »

    La préface d’Aaron Benanav & John Clegg à « HISTOIRE DE LA SÉPARATION » (en librairie le 26 janvier 2024), est désormais disponible en ligne sur le site des Editions Sans Soleil

    La fin des années 1960 a vu fleurir les marxismes dissidents à travers l’Europe : l’operaismo en Italie, le situationnisme en France, et ce qui sera nommé par la suite la Neue Marx-Lektüre [Nouvelle Lecture de Marx] en Allemagne. L’orthodoxie marxiste est entrée en crise après la révolution hongroise de 1956. Une «  nouvelle gauche  » s’est mis à la recherché de nouvelles idées, et une vague mondiale de révoltes ouvrières et étudiantes, dont 1968 marque l’apogée, exigeait une théorie critique du capitalisme d’après-guerre conforme à la critique pratique qui s’ébauchait dans les rues et les usines. A l’instar du sursaut théorique dans le sillage la Révolution russe qui avait renouvelé l’esprit critique des lectures marxiennes, la nouvelle génération de marxistes dissidents a également opéré son propre «  retour à Marx  » inspirée par la découverte et la publication de nombreux manuscrits inédits[1].

    En s’appuyant sur les écrits de jeunesse de Marx, ces dissidents rêvaient d’un avenir fondamentalement différent de ce qu’avait à offrir l’Est comme l’Ouest, un avenir dans lequel le travail pénible et ses contraintes seraient réduits au minimum afin de libérer le plus de temps libre possible pour satisfaire les plaisirs les plus simples comme les plus sophistiqués, tels que la production de savoir scientifique ou la création artistique. Certains pensaient même qu’il serait possible de dépasser radicalement la distinction entre travail et loisir, abolissant du même coup la séparation entre travail manuel et intellectuel qui constituait jusqu’alors la racine des civilisations agraires et industrielles. Les dissidents cherchaient avant tout à renverser les conditions de la vie sociale de sorte à réaliser le potentiel libérateur et humain contenu mais prisonnier des structures actuelles.

    Contrairement aux marxistes orthodoxes qui tendaient à nier la chute du taux d’exploitation dans les pays développés (ou qui tournaient leur regard vers les travailleurs censément surexploités ailleurs dans le monde), les dissidents des années 1960 estimaient que l’amélioration des conditions de vie des ouvriers exigeait une réactualisation de la théorie marxiste pour mettre en conformité avec ces réalités nouvelles. Ce faisant, ils mettaient en avant les préoccupations centrales de Marx, la liberté, la critique de l’aliénation et de l’idéologie, contre les aspects plus «  économicistes  » de ses écrits plus tardifs, particulièrement ceux qui projetaient une dégradation des conditions matérielles (et non seulement spirituelles) d’existence du prolétariat.

    Le changement technique rapide des années d’après-guerre a conduit de nombreux dissidents à abandonner l’idée selon laquelle les rapports sociaux capitalistes né seraient que des «  entraves  » à une forme de production toujours plus socialisée. Cette perspective était tout bonnement incompatible avec les horreurs de la chaîne de montage décrites par Raniero Panzieri ou Harry Braverman, ainsi que face à la critique pratique du travail qui se manifestait au cours des nombreuses grèves sauvages[2]. Même si ces dissidents ont continué à adhérer à l’idée selon laquelle les innovations techniques recelaient une potentielle libération des êtres humains par l’extension du «  règne de la liberté, ils considéraient que sous le capitalisme, la technique était devenue le moyen de mettre en œuvre une rationalisation toujours plus catastrophique de la vie sociale[3].

    Les marxistes des années 1960 ont vécu une époque marquée par la surabondance de biens, ouvrant la possibilité d’une libération massive du temps libre pour l’ensemble de la société – un potentiel qui né pouvait se concrétiser en raison de la charge de travail pesant sur les individus. Dans une période de chômage extrêmement faible et d’un essor considérable des salaires réels, ces théoriciens pouvaient difficilement imaginer ce qui suivrait : au milieu des années 1970, le temps libre que recelait potentiellement la société né s’est pas traduit par une expansion du règne de la liberté, mais par une crise de surproduction, associée à une croissance dramatique des taux de chômage et de sous-emploi. Ces tendances ont ouvert la voie, non pas à un renouveau et une transformation du mouvement ouvrier, comme l’imaginaient certains marxistes, mais plutôt à sa dissolution tendancielle.

    [CONTINUER LA LECTURE] https://kdrive.infomaniak.com/app/share/306219/e55b631e-a6af-4af2-a2f9-b822d7b221db/preview/pdf/12581

    #Marxisme #communisme #prolétariat #théories_communistes

  • « Statistiques et sentiments » (à propos des émeutes de juin 2023)
    http://dndf.org/?p=20989

    La représentation pacifiée en « volonté générale » d’une société reconnue comme nécessairement conflictuelle (c’est là toute la force de la démocratie) est un travail et non un reflet. C’est-à-dire que dans le fonctionnement démocratique de l’Etat, la réification et le fétichisme sont des activités, c’est la politique comme partis, débats, délibérations, rapports de force dans la sphère spécifique de la société civile, décisions. Tout cela a disparu. Le problème de la démocratie est actuellement de ne plus connaître qu’une seule particularité de la totalité sociale apte à concourir, la disparition de l’identité ouvrière et de sa représentation a entraîné toutes les autres dans son naufrage y compris les associations, fronts ou mouvements de « banlieues » ou « quartiers populaires ». Or, seule, comme particularité politique, la classe dominante n’est rien, rien en tant que faire-valoir universel. Dans la disparition du jeu démocratique, la bourgeoisie joue son universalité. Il y a un malaise fondamental dans la représentation politique. Partout, les médiations de la violence des rapports sociaux s’effritent.

    #France

    • Le vrai cauchemar en l’occurrence serait l’alliance des Soulèvements de la Terre et des émeutiers des quartiers, des bobos verts et des néoprolétaires rejouant une impossible et introuvable révolution. Les quatre mois de chaos et d’hystérie dont nous sortons à peine ont laissé des traces : on ne déchaîne pas la violence impunément. C’est un feu qui se propage avec un mimétisme stupéfiant. Plus on la tolère, plus elle devient le seul langage du conflit. On frappe d’abord et on discute ensuite.

      https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pascal-bruckner-la-mort-tragique-du-jeune-nahel-n-est-qu-un-pretexte-202306

    • « Quand la statistique pénètre les masses, le sentiment devient une force matérielle »
      (Anonyme)

      Toute pratique opère sous une idéologie, le sentiment (vengeance et haine face au mépris, envie de la marchandise interdite) en est une. Le sentiment est un rapport aux rapports de production, il s’agit même de la forme la plus évidente, la plus immédiate de l’interpellation des individus concrets en sujets. Mais « l’individu concret » n’est pas un substrat premier, il est lui-même produit dans la reproduction du mode de production dans toutes ses formes d’apparition et tout son fétichisme. C’est l’individu concret qui s’auto-interpelle comme sujet. Les adolescents racisés se sont auto-interpelés en sujets, pas sous la même idéologie évidemment qu’un ouvrier ou un retraité. Le sentiment : haine, vengeance, envie de consommer non seulement des produits Aldi ou Lidl mais aussi des téléphones dernier cri et des écrans plats, jeu et affirmation de soi. Contre son déni constant, l’idéologie spécifique des jeunes émeutiers est précisément de se revendiquer soi-même comme « humain », la dignité est la forme la plus pure du sujet. Le sentiment ne représente pas leurs conditions d’existence réelles mais leur rapport à ces conditions et c’est dans ce rapport qu’ils se constituent en sujets et en tant que tels agissent et luttent adéquatement à leur existence réelle telle que définie et existante dans une situation sociale et politique particulière.

      Après s’être restructuré mondialement dans les années 1970, contre Keynes et Ford, en déconnectant la valorisation du capital de la reproduction de la force de travail, le mode de production est maintenant miné par un retour de manivelle de ce qui fut la dynamique de ces trente ou quarante dernières années

      Il y eut les Gilets jaunes qui mirent la vie quotidienne dans tous ses aléas, ses piles et ses faces, au centre de la lutte des classes et interpellèrent l’Etat comme le responsable de la distribution, du revenu, de la richesse des uns et de la pauvreté des autres.

      Il y eut le long épisode relatif à la réforme des retraites où l’intersyndicale parvint tout du long à encadrer le mouvement parce que, mouvement mort-né, il n’avait de but que la défaite dont l’intersyndicale était la forme adéquate. Réforme qui, articulée avec celle de l’assurance–chômage, de l’apprentissage et de la formation, des lycées professionnels et leur financement, modifie tout le parcours de la vie au travail Mais, dans sa défaite annoncée, apparut l’évidence de la crise de la démocratie représentative dans l’accumulation de tous les expédients constitutionnels pour imposer une décision déjà prise avant toute « discussion ».

      Il y eut la période Covid avec ses confinements et la répression territorialement ciblée pour qui y dérogeait.

      Il y eut la radicalité écologique contre les grands chantiers du capital. Mouvement sympathique si ce n’était qu’en filigrane on y retrouve toujours la nostalgie du paysan, du petit commerce et de la petite production marchande : la médiocrité en tout.

      Il y a l’inflation, phénomène magique, comme venu d’une autre planète pour frapper dur les produits de la consommation la plus courante.

      Et chaque fois il y a l’Etat et ses diverses bandes armées. L’Etat c’est le gourdin. Derrière chacun de ses appareils, de ses « services », il y a la force. C’est une machine qui transforme la violence réciproque parcourant toutes les facettes de la lutte des classes en seule violence légitime, celle de la reproduction du mode de production capitaliste. Avec la désagrégation du « mouvement ouvrier », ses instances et institutions ; la démocratie représentative s’effondre en même temps que la politique qui est le rapport réciproque de l’Etat à la société civile (transcription en termes étatiques des rapports de production). Les néo-fascistes deviennent libéraux, mènent une politique d’austérité, se rallie à l’Europe et à l’OTAN, tandis que la gauche et la droite rivalisent de « réformes » du code du travail et des retraites.

      #réforme #défaite #lutte_de_classes #État #Roland_Simon

  • Théorie Communiste N° 27 est chez l’imprimeur - « Vie quotidienne et luttes des classes »
    http://dndf.org/?p=20683

    La question que nous posent ces luttes, sans présumer de la suite, se formule ainsi : comment s’effectue, à partir d’eux-mêmes, la transformation des rapports objectifs de la situation dans les rapports de production en rapports de classes et donc en lutte des classes ? Le travail productif est le point de départ impérieux et incontournable de la définition des classes, mais il est seulement un point de départ. C’est dans tout un processus que se constituent les classes telles qu’engendrées par les rapports de production, mais qui ne peuvent en être un calque du fait de toutes les instances au travers desquelles la production est nécessairement reproduction, qui n’est pas une répétition.

    Le capital ne se reproduit comme rapport social qu’en passant par le moment où il devient objectivité économique : toutes les conditions du renouvellement du rapport se trouvent, à la fin de chaque cycle, réunies comme capital en soi face au travail, les instances politiques, juridiques, idéologiques, morales, les normes sexuelles et de genre, toutes les institutions sociales et éducatives, et, toujours présentes en chacune, l’Etat, la force coercitive et répressive de la police ou de l’armée au besoin, deviennent des moments nécessaires de la reproduction du rapport « purement économique ». Dans cette reproduction, les fonctions économiques qui ne sont que la matière première des classes sont retravaillées, hachées, recomposées pour constituer ce produit que sont les classes, dont cette étrange chose qu’est le prolétariat, ce perpétuel nom donné au pari politique de la production théorique.

    #communisme #communisation #théorie

  • #Iran - Le soulèvement de « Jina »
    http://dndf.org/?p=20655

    En vérité, depuis quelques années le rejet du voile obligatoire se joint aux revendications dites économiques ou à la révolte contre la pauvreté. Les étudiants en 2019 ont fait une liste assez claire de ce qui les révolte : « le chômage, le travail non rémunéré, le voile obligatoire des femmes ». Ils se sont indignés contre « les lois anti-femme, l’exploitation et la tyrannie ». C’est pourquoi nous pensons qu’une approche uniquement féministe, comme celle qui veut faire de l’abolition du hidjab obligatoire la seule revendication et le seul facteur déterminant de ce mouvement est sans aucun doute fausse, car elle ne considère pas l’importance de la misère économique sans laquelle le mouvement n’aurait jamais pris cette ampleur. En laissant de côté le phénomène de paupérisation qui s’intensifie depuis plusieurs années, cette approche invisibilise la condition des hommes et des femmes les plus pauvres.

  • Nouvelles d’Iran du 18 au 29 janvier 2023
    http://dndf.org/?p=20449

    Le mardi 17 janvier, dans la journée, à Torbat-e-Djam, une ville du nord-est du pays (100.000hab.), dans la province du Khorassan-e–Razavi qui est située à 165 km au sud de Mashhad, la population s’est rassemblée au centre-ville et s’est plainte contre la crise du gaz et le fait qu’il n’arrive plus à chauffer leur logement. Des femmes qui racontaient leur galère à chauffer des enfants en bas âge ou des jeunes adultes qui se plaignaient de ne pouvoir chauffer leur mère qui doit s’asseoir sous 5 couvertures, mais qui tombe néanmoins malade. Un certain nombre d’entre eux ont pensé acheter des appareils de chauffage électrique mais le prix de ces appareils a augmenté en flèche et il est devenu très difficile de s’en procurer.

    Une fois que les magasins ont été vidés de ce type de produit, les gens se sont amassés devant la Croix-Rouge qui a refusé de leur en donner ; après des essais de négociation avec les responsables, les gens y sont entrés en force et ont pris tous les appareils électriques pour essayer de chauffer chez eux. On était bien à Torbat-e-Djam, mais on avait l’impression d’assister à des pillages à Los Angeles où les gens sortaient des magasins avec des cartons de produits électriques.

    #Iran

  • Nouvelles d’Iran du 10 au 17 janvier 23
    http://dndf.org/?p=20449

    Dans la nuit du dimanche à lundi vers 3h du matin, un tweet a prévenu la population que deux autres condamnés, à la prison de Rejaïshahr aux noms de Mohamad Beroghani et Mohamad Ghobadlou ont été transférés en cellules individuelles. C’était le signe que ces deux personnes, ayant déjà reçu la sentence de la mort, vont être pendus à l’aube, au moment de la prière du matin. Sans aucun appel ou organisation préalable, les gens se sont rués dans la nuit glaciale vers la prison. À 3h30 du matin, il est rare de voir des bouchons sur l’autoroute qui lie Téhéran à Karaj. Les forces de l’ordre, de leur côté, ont envoyé des voitures militaires et des forces supplémentaires pour arrêter la population. Mais tous leurs efforts étaient vains ; des milliers de personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison et ont ouvertement scandé des slogans contre le régime et pour la libération des prisonniers politiques. Il était prévu qu’ils soient pendus en public, ce qui est une pendaison extrêmement sauvage car ça s’effectue avec des grues, ce qui est très différent d’une pendaison classique qui se fait au sein de la prison en jetant quelqu’un, la corde au cou, dans le vide. Quand la grue, petit à petit, s’élève, le condamné avant la mort va subir une torture effroyable. C’est une manière particulièrement sauvage d’exécuter les personnes. Nous savons que la préoccupation de Monsieur Guillotin était justement d’éviter de telles barbaries.

    Quoi qu’il en soit, la détermination de la population qui a scandé et est restée, des heures entières devant la prison a pu empêcher leur pendaison pour l’instant. Le jour s’est enfin levé et le moment de la prière du matin largement passé, aucune voiture n’a franchi la porte de la prison.

    C’était une grande victoire sur les forces de la répression.

    #Iran

    • Faudrait compter ce qui tue le plus des Femmes.
      Ainsi que des enfants, des hommes, des trans . . . . un paquet.
      Contre ce pays il y a un blocus des produits pharmaceutiques, donc des médicaments et ça doit tuer pas mal d’habitants de l’Iran.

      Ceux (usa, otan) qui mettent l’Iran en position de pays en guerre portent de terribles responsabilités.
      Pas étonnant que les règles démocratiques n’y soient pas appliquées.
      Les valeurs de nos pays tuent là bas.

    • Les femmes iraniennes auraient donc dû demander tes conseils avant de descendre dans la rue, comme ça, tu leur aurais expliqué que ce n’est pas la police des mœurs qui a tué Mahsa et les autres, mais les « valeurs de nos pays » ? Et cette police des mœurs n’existe pas à cause des sanctions, tout comme la République islamique qui est le visage que la contre-révolution a pris en 1979. On s’en fout des « règles démocratiques », il y a d’ailleurs aussi tout plein de pays contre lesquels il n’y a pas de sanctions et qui sont dans le camp pro-occidental où elles ne sont pas « appliquées » non plus, la révolution communiste, c’est ça la question. Si tu avais lu les infos de Habib, tu aurais d’ailleurs remarqué que les camarades en Iran ne sont pas très potes avec l’opposition pro-occidentale et les royalistes. En tant que prolétaires, lutter contre sa propre appartenance de classe, c’est aussi lutter contre le rôle de pion au service de la bourgeoisie dans ses conflits interimpérialistes.

  • Nouvelles d’#Iran du 2 au 9 janvier 23
    http://dndf.org/?p=20349#comment-525073

    L’appareil judiciaire tout de suite après a abaissé les exigences de l’accoutrement islamique en précisant que dorénavant ils ne vont pas arrêter les femmes qui portent mal le hijab mais qu’ils vont se contenter de leur donner un avertissement et les inviter à se former sur la façon correcte de porter le hijab. En réalité, sous la force du soulèvement des femmes en Iran, Khamenei ne fait que reconnaître un fait déjà établi dans la société. Personne n’ose plus arrêter les femmes qui ne portent plus de hijab, car il va devoir affronter non seulement la femme en question, mais tous les autres passants qui vont la défendre.
    Aussi il faut préciser que les femmes n’ont pas lutté contre le hijab, elles ont réclamé leur liberté de choix entre porter le hijab ou non ; donc, du même coup, la République Islamique essaie de fausser la revendication initiale tout en reculant d’un petit pas sur quelque chose dont la disparition totale … était demandée, puisqu’on n’est plus à ce stade.

  • Nouvelles d’Iran du 25 Décembre au 1er Janvier 2023
    http://dndf.org/?p=20349#comment-523748

    Quand on parle d’arrestation et de prison il faut distinguer entre les prisonniers lamda qui doivent vivre dans des salles équipées pour huit à dix dans lesquelles sont entassées des dizaines de personnes, de sorte qu’ils ne peuvent s’allonger sur le dos pour dormir et doivent se mettre sur un côté, en sandwich, pour faire de la place pour l’autre … et les salles de haute standing où les riches entrepreneurs ou responsables du régime résident. Il y a aussi ceux qui sont soi-disant condamnés mais sont presque toujours en liberté pour différents motifs. Des gens comme le frère du Président Khatami condamné pour détournement de fonds qui n’a jamais été vu en prison, ou de grands commerçants qui, une fois payé l’impôt religieux à son mojtahed, vivent dans des conditions de luxe. Ils occupent des cellules prévues pour dix à eux seuls ou avec les personnes de leur choix, qui en général pour une contrepartie donnée à leur famille à l’extérieur, sont au service du condamné fortuné. Ils commandent la nourriture auprès des meilleurs restaurants (en invitant bien sûr le patron du prison), possèdent du matériel électronique dernier modèle (écran plat, téléphone mobile, ordinateur…) pour continuer leur business à l’extérieur et … avant de profiter des périodes de liberté…
    Les classes existent aussi et surtout en prison.

    #Iran

  • #Iran Traduction en français de la réunion publique de Meysam Alé-Mahdi à Berlin
    http://dndf.org/?p=20521

    Nous nous souvenons très bien quand ils demandaient aux femmes iraniennes d’enlever leur hijab et de les convaincre de limiter le mouvement à cette question, mais aujourd’hui les femmes iraniennes sont dans les rues, en train de brûler leur hijab mais aussi de mettre en cause la totalité du régime. Les médias n’aiment pas parler du fait que les femmes dans le système iranien sont complètement écartées de la structure politique, économique et sociale du pays ; les médias, en limitant la révolte des femmes à la question du hijab, créent une sorte d’islamophobie, tandis que nous croyons à la liberté de l’homme et non pas au diktat des puissants pour nous imposer ce en quoi nous devons croire. Aujourd’hui, la lutte des femmes en Iran est l’école de la lutte des femmes du Sud. Ceci n’est pas juste une illusion ou un souhait ; tout le monde a pu voir les photos des femmes iraniennes montées sur le toit des voitures en train de brûler leur hijab. On avait déjà vu des scènes similaires au Soudan quand Alaa Salah a grimpé sur une voiture pour chanter des chansons révolutionnaires ; on a vu cette scène des milliers de fois ; nous étions témoins des luttes des femmes africaines avec leurs propres slogans, des slogans qui ont été répétés dans les rues de l’Iran ; on a vu le slogan des femmes kurdes “Femme, Vie, Liberté !” qui a été repris en Iran ; c’est pour cette raison que je pense que la lutte des femmes en Iran est une école et une collection de la lutte de toutes les femmes dans le Sud. Quand les femmes iraniennes reprennent les slogans des femmes afghanes, elles savent très bien ce qui s’est passé en Afghanistan après le retrait des forces américaines et la prise du pouvoir des talibans. Elles voient très bien ce qui se passe avec les femmes en Irak et en Syrie … donc ceux qui sont assis aujourd’hui au congrès américain et veulent persuader les iraniennes qu’ils veulent les libérer, ils n’ont qu’à libérer d’abord les américaines.

  • #Iran : « Mahsa : larme sacrée, colère sacrée, violence sacrée »
    http://dndf.org/?p=20349

    L’existence de cette troisième ligne démocratique et radicale avant l’insurrection de 1979, le rôle qu’elle a joué dans le processus de l’insurrection elle-même, et surtout l’énorme développement des organes populaires de masses, exprimant l’auto-organisation spontanée du peuple, (comités révolutionnaires, conseils locaux, conseils dans les administrations et les usines) et la présence et l’activité des organisations marxistes, avaient tellement effrayé les deux autres courants qu’elle se sont trouvées obligés de former une alliance, et surtout d’entamer les négociations avec les généraux et les agents secrets US et d’autres gouvernements européens. Ces négociations sont aujourd’hui largement documentées : la situation iranienne était le contenu central discuté à la Conférence de la Guadeloupe entre les Etats-Unis, la France, les Allemands et les Britanniques en janvier 1979.

  • Théorie communiste : nouvelles traductions en espagnol
    http://dndf.org/?p=20331

    Traduction de 3 textes du nº 15 (A propos du texte “Sur la decadence” de Aufheben, Sur la critique de l’objectivisme, Quelques problèmes théoriques à partir de l’objectivisme et de la théorie de la décadence), du nº 25 (Note méthodologique), la présentation de TC dans le site web (Qui sommes nous ?) et deux textes hors de revue, (Crise et théories des crises et À propos de la dialectique systématique)…dndf

    #communisation #communisme #théorie

  • Théorie Communiste - À propos de la révolte dite des « #GiletsJaunes »
    http://dndf.org/?p=20248

    De ce point de vue, un mouvement comme celui des Gilets jaunes permet de préciser quelques points au sujet de la restructuration-contre révolution. Pour le moment une « restructuration » demeure encore très hypothétique. Mais si nous commençons à y réfléchir à partir des caractéristiques particulières de la crise actuelle du mode de production, le « populisme » n’est en aucune façon le contenu de la contre-révolution / restructuration pouvant advenir. Le « populisme » ne porte pas de « réponses économiques » et il ne pourra être le socle sur lequel se bâtit une restructuration. Il faudra des luttes d’une tout autre ampleur mondialement et qu’elles soient battues (ce qui n’est pas évident) pour que se définisse une restructuration. Pour l’instant, nous pouvons seulement avancer que des mouvements comme celui des Gilets jaunes (et bien d’autres actuellement) portent sur la spécificité de la crise : la rupture de la relation entre valorisation du capital et reproduction de la force de travail (ce qui n’est qu’une façon de désigner la mondialisation). Ce qui ne veut pas dire que ces mouvements présentent une « solution ». L’important, ce qui est la force et la limite de ces luttes, c’est que la spécificité de la crise est « seulement » désignée au niveau même et dans les termes mêmes où elle se présente et apparaît : comme distribution et redistribution (ce qui n’est pas sans relation avec la composition sociologique du mouvement). Ni Macron, ni les Gilets jaunes, ni même leur conflit, ne représentent alors une restructuration à venir. Pour l’instant, ce conflit est concrètement, pragmatiquement, l’existence manifeste et en actes de la contradiction à résoudre : réarticuler mondialement l’accumulation du capital et la reproduction de la force de travail globale. C’est déjà très important, mais c’est tout. Il faut ajouter cependant que la façon dont, dans le cas des Gilets jaunes, la contradiction à résoudre est posée par ceux qu’elle désigne comme ses porteurs s’accompagne de trois grandes absences : les « pauvres de centre-ville » (majoritaires parmi les personnes en dessous du seuil de pauvreté) ; les prolétaires des cités de banlieues ; les ouvriers des entreprises de plus de cent ou deux cent salariés (il y en avait dans le mouvement mais c’était marginal). Comme si nous avions avec les ronds-points une forme de socialisation revendicative de ceux et celles pour qui cette socialisation est impossible dans le cadre du travail même. Constater la chose n’implique aucune hiérarchie entre ces deux formes de socialisation revendicative et même on peut dire que celle des ronds-points brise l’idiotisme de métiers. En partant de la distribution en général, en dehors de catégorisations professionnelles, c’était toute la vie quotidienne qui était en jeu et ça c’était fort.

    #communisme #communisation #théorie

  • Roland Simon - Pour une typologie des luttes
    http://dndf.org/?p=20228

    La pauvreté s’étend et la reproduction paraît le maillon faible du système. Quelle place alors pour les « classes moyennes » ? Existe-t-il vraiment un « Ménage à trois de la lutte des classes » ? Il faut toujours considérer que l’interclassisme n’est pas pour les prolétaires un détournement mais le point où, dans certaines conditions, les amène leurs propres luttes. Les classes ne sont pas des substances dont la nature et les pratiques / manifestations sont déterminées de toute éternité de façon identique.

    Que signifie et comment interpréter partout dans les luttes le « débordement » ?

    Tout est « débordé ». Débordement de quoi ? Qu’est-ce qui déborde ?

    En bref, peut-on à partir d’une typologie des luttes (à construire) parvenir à produire une articulation et définition, dans le cycle de luttes ouvert en 70-80, d’un principe présent, commun et pertinent, à l’intérieur de ce cycle qui , pour moi, se définit toujours par « lutter en tant que classe comme la limite de la lutte de classe ».

    #communisme #communisation

  • Théorie communiste - ”Sur le fétichisme” et “Sur la politique” (TC nº 10), “Sur la restructuration et "Le nouveau cycle de luttes” (TC nº 16), et ”Too much monkey business” (TC nº 22) en espagnol
    http://dndf.org/?p=20215

    Il n’existe pas de restructuration du mode de production capitaliste sans défaite ouvrière. Cette défaite c’est celle de l’identité ouvrière, des partis communistes, du socialisme réel, du syndicalisme, de l’autogestion, de l’auto-organisation. C’est tout un cycle de luttes, dans sa diversité et ses contradictions, qui a été défait dans les années 70 et au début des années 80. La restructuration est essentiellement contre-révolution. Son résultat essentiel, depuis le début des années 80, est la disparition de toute identité ouvrière produite, reproduite et confirmée à l’intérieur du mode de production capitaliste.

    #communisme #communisation #théorie

  • « Ondulations et vagues, Notes sur l’Ukraine dans la longue crise »
    http://dndf.org/?p=20160

    Que peut offrir la théorie communiste sur la crise et la guerre actuelles ? Ci-dessous, nous présentons quelques considérations qui dédramatisent le récit géopolitique dont les acteurs centraux sont l’OTAN et Poutine, en faveur de la considération du capitalisme dans sa totalité globale : une hydre impitoyable dont les nombreuses têtes sont condamnées à lutter les unes contre les autres dans un cycle sans fin d’auto-affliction. La fragmentation interne et les conflits sont des tendances séculaires du capital, qui s’efforce de gérer les crises sociales et écologiques et la montée de la révolte prolétarienne. La situation qui se déroule en #Ukraine a des répercussions sur l’ensemble du monde capitaliste. Elle offre une fenêtre sur les recoins intérieurs du chaos et nous donne l’occasion d’analyser cette crise en tant que communistes.

  • Quatre nouvelles traductions en espagnol de Théorie Communiste
    http://dndf.org/?p=20082

    Voici quatre nouvelles traductions de « Théorie Communiste ». La 1ere appartient au livre de Benammin Noys (traduit à l’anglais pour Endnotes). Les autres sont « A fair amount of killing », « Réponse à Aufheben » et « Une séquence particulière ». Il y a déjà des traductions très mauvaises des deux premiers textes.

    #communisme #communisation #théorie