• L’exigence du jour de l’« opposition syrienne » avant d’accepter de (peut-être) négocier :
    http://www.boursorama.com/actualites/syrie-l-opposition-accepte-une-treve-si-les-raids-russes-cessent-sce-9d7

    Une autre condition de cette trêve serait que le Front al Nosra, la branche syrienne d’Al Qaïda, ne soit pas visé, ce qui fait l’objet de discussions entre Américains et Russie, indique-t-on.

    Ça va mieux en le disant.

    En revanche, je suis un peu lent : il y a des « discussions entre Américains et Russie » pour savoir si Al Qaïda est suffisamment « mainstream » pour ne plus être « visé » ?

    MàJ : @souriyam ci-dessous confirme avec le Washington Post qu’il s’agit bel et bien d’une (invraisemblable) demande américaine :

    …a U.S. proposal to leave Jabhat al-Nusra off-limits to bombing as part of a cease-fire

    #ça_commence_à_en_faire_des_conditions

    • Nous y revoilà. Mais maintenant de manière claire et explicite.
      Même Romain Caillet a compris, c’est dire !
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/701041480576712705

      #LT Sur le terrain l’opposition est mélangée avec #JAN, donc une séparation physique entraînerait fatalement des conflits territoriaux.

      https://twitter.com/RomainCaillet/status/701040270964559873

      L’opposition modérée n’a que 3 options : refuser la trêve, l’accepter en y incluant #JAN ou combattre JAN avec le soutien russe et US.

    • http://news.yahoo.com/syrian-opposition-agrees-two-three-week-truce-russia-115934065.html

      A source close to peace talks earlier on Saturday told Reuters Syria’s opposition had agreed to a two- to three-week truce.
      The truce would be renewable and supported by all parties except Islamic State, the source said. It would also be conditional on the al Qaeda-linked Nusra Front no longer being targeted, at least to start with, the source said.
      The Nusra Front is considered a terrorist organization by the U.N. Security Council and banned.
      Asked if the opposition’s insistence on the Nusra Front no longer being targeted was the main stumbling block, he described it as “the elephant in the room” .
      "They have to deal with this very delicately or they are going to end up with a civil war in Idlib on their hands," the source said.

    • Sur le fait que les Américains auraient appuyé cette demande de l’opposition de Ryadh de faire bénéficier al-Nusra d’une trêve, la chose est rapportée par le Washington Post :
      https://www.washingtonpost.com/world/russia-says-international-meeting-for-syria-cease-fire-cancelled/2016/02/19/47179aac-d692-11e5-a65b-587e721fb231_story.html

      Jabhat al-Nusra, whose forces are intermingled with moderate rebel groups in the northwest near the Turkish border, is particularly problematic. Russia was said to have rejected a U.S. proposal to leave Jabhat al-Nusra off-limits to bombing as part of a cease-fire, at least temporarily, until the groups can be sorted out .

      Pas de déclaration officielle, hors les discussions off the record entre Américains et Russes.

    • Merci @souriyam

      Marrant de constater à nouveau que (spontanément) on obtient la même « analyse » d’experts (risque de conflit ouvert entre Al Qaeda et « les rebelles », alors la « coalition » serait « obligée » d’éviter de heurter les sentiments de JAN…). Narrative qui a l’avantage de préserver l’idée qu’il y aurait une rébellion fondamentalement différente d’Al Qaeda et qu’il pourrait réellement y avoir une « guerre civile » entre eux, et que l’opposition-syrienne-de-Riyad aurait réellement une influence sur une rébellitude « modérée » sur le terrain.

      L’idée que grosso modo, côté rébellitude, s’il est si important de protéger Al Qaeda, c’est tout simplement parce qu’il y a belle lurette que c’est al-Nousra qui fait du bon boulot sur le terrain pour le compte de nos amis, cette idée est-elle si hérétique ? :-))

  • Les domestiques asiatiques moins bien traitées en Scandinavie que dans le Golfe ?
    http://orientxxi.info/magazine/les-domestiques-asiatiques-moins-bien-traitees-en-scandinavie-que-dans-l

    Signalé par un pote qui se reconnaîtra, une grosse tâche sur la serviette déjà pas très propre d’Orient XXI. Cet article nous explique que, en définitive, le petit personnel asiatique n’est pas tellement mieux traité, voire plutôt moins bien, « en Scandinavie que dans le Golfe ». « Sacrilège » comme il est dit dans le titre...

    Déjà, on pensait qu’Orient XXI s’intéressait à l’actualité du monde arabe. Or, là, il s’avère qu’il s’agit surtout de dénoncer les conditions d’exploitation des domestiques asiatiques en Europe du nord. Drôle de choix éditorial !

    Et puis, on a tout de même un peu l’impression que l’opération sert à nous expliquer que, finalement, ces pauvres Golfites ne sont pas si épouvantables que cela puisque les autres, les prétendus civilisés des démocraties représentatives exemplaires, font aussi mal.

    Enfin, pour couronner le tout, comparer des rétributions et des niveaux de vie pour expliquer que les choses ne sont pas comme on le pense généralement, c’est bien gentil, mais c’est un peu court : quid des situations et des recours juridiques par exemple ? quelle est la proportion des personnes concernées par rapport à la population totale ?

    L’article est signé par deux universitaires, importés comme de vulgaires « nannies » au Qatar. Le premier est plutôt un climatologue, et le second se présente ainsi : « geographer who examines the human capital dimensions of international economic development. More specifically, I study how places attract and utilize global human capital and foreign knowledge through migration, trade, and investment as means to generate local development capacity. » La troisième est plus sur le sujet ; elle a visiblement fourni les données locales en Scandinavie...

    Pas terrible Orient XXI !...

    • C’est vraiment un article indigne.

      Voir Amnesty par exemple sur ce sujet (l’année dernière) :
      https://www.amnesty.org/en/documents/MDE22/004/2014/en

      Le fait de comparer uniquement les salaires en occultant tout le cadre juridique autour est vraiment grave. Avec ce raisonnement, on peut très bien affirmer que les « nannies » sont tout aussi bien traitées au Liban qu’en Suède, puisque les salaires sont sans doute équivalents. C’est évidemment passer à côté de faits parfaitement connus au Liban (et dont on trouve en gros l’équivalent dans le rapport d’Amnesty sur le Qatar) : système de parrainage (kafala) imposant la dépendance totale des employées, confiscation du passeport, conditions de logement possiblement infectes, quasiment aucun recourt en cas de salaire impayé, très peu de recours contre les violences et l’exploitation abusive, faible protection en cas de viol, expulsions systématiques en cas de fuite de chez son patron, et une bonne moyenne d’un suicide par semaine et jamais d’enquête sérieuse suite à cette curieuse épidémie de bonnes qui enjambent le balcon. Au point qu’il y a quelques années, les Philippines ont interdit à leurs ressortissantes d’aller travailler au Liban.

      Il y a tout juste deux semaines, d’ailleurs, Amnesty rappelait que le système de parrainage (kafala) n’était pas encore aboli au Qatar, et que le nouveau système maintiendra le contrôle des employés sur les travailleurs immigrés :
      http://www.amnesty.fr/Presse/Communiques-de-presse/Cinq-annees-echec-sur-le-terrain-des-droits-humains-deshonorent-la-FIFA-et-l

      La réforme de la kafala, un système restrictif de parrainage, au cœur des problèmes rencontrés par les travailleurs migrants : des modifications restreintes promises en mai 2014 n’ont été introduites qu’en octobre 2015, et n’entreront en vigueur qu’à la fin 2016. Le nouveau système continuera à exiger que les migrants obtiennent l’aval de leur employeur pour changer de travail ou quitter le pays.

      […]

      « Dans le système de la kafala, il est bien trop facile pour un employeur peu scrupuleux de bénéficier de l’impunité lorsqu’il paie les salaires en retard, place les travailleurs dans des logements sordides et exigus, ou menace les travailleurs qui se plaignent des conditions. C’est pourquoi la kafala doit faire l’objet d’une refonte complète, et pas de réformettes », a déclaré Mustafa Qadri.

      « Les travailleurs migrants continuent à être confrontés à des obstacles et des retards lorsqu’ils se tournent vers la justice, et ils ne sont pas autorisés à fonder ou rejoindre des syndicats. Des milliers d’entre eux continuent à connaître des difficultés pour bénéficier de services de base, de santé notamment, à subir des retards dans l’obtention du permis de résident, ou à vivre et travailler dans conditions intolérables. »

      Je crois que je peux ressortir mon petit gif :

      Pour ceux qui découvrent la notion de #qatar_bashing, c’est expliqué là :
      http://seenthis.net/messages/301911

    • Et ça ne rate jamais :
      https://twitter.com/romaincaillet/status/677245820270460928

      Les domestiques asiatiques seraient-elles moins bien traitées en Scandinavie que dans les pays du Golfe ?
      http://orientxxi.info/magazine/les-domestiques-asiatiques-moins-bien-traitees-en-scandinavie-que-dans-l

      […]

      J’imagine déjà les complotistes en train de classer @OrientXXI dans la catégorie « mercenaires takfiris » à la solde de l’Otan et du Qatar

    • @gonzo : je pense que ton sentiment (« on a tout de même un peu l’impression que l’opération… ») qu’il s’agit de dédouaner les pauvres pétromonarchies injustement montrées du doigt vient de cette façon dans l’article de vouloir absolument rattacher la question de la domesticité aux « pays exportateurs de pétrole et de gaz faiblement peuplés », ce qui permet de mettre dans un même sac (ici explicitement dans une même liste très bizarre) les pays du Golfe, la Norvège, le Danemark, la Malaisie, Brunei, les Pays-Bas et le Canada :

      À l’inverse, les gouvernements des pays exportateurs de pétrole et de gaz faiblement peuplés proposent des cadres juridiques particuliers pour que des travailleurs étrangers temporaires (généralement asiatiques pour des raisons économiques), travaillent pour des salaires parfois dérisoires en toute légalité. C’est ce que l’on peut aujourd’hui observer dans les pays du Golfe, mais aussi en Norvège, au Danemark, en Malaisie, à Brunei, aux Pays-Bas ou encore dans certaines provinces faiblement peuplées du Canada : les effets locaux des pétrodollars se manifestent souvent par des flux de milliers de travailleurs temporaires et bon marché, le plus souvent asiatiques.

      […]

      Derrière ces statistiques, il y a une grande dynamique économique et sociale internationale longtemps ignorée qui révèle, au sein des pays exportateurs d’hydrocarbures, une division du travail et de la société assez radicale : d’un côté, les populations nationales, bénéficiant de divers avantages et prestations sociales, et de l’autre, les travailleurs temporaires étrangers, qui n’y ont pas droit.

      On pourrait déjà remarquer que certains de ces pays ne sont pas « faiblement peuplés » (Malaisie et Arabie séoudite ont chacun 30 millions d’habitants). Mais surtout que les problèmes de la domesticité ne semblent pas se limiter du tout aux pays producteurs de pétrole. Par exemple (message précédent) : le Liban. La question de la domesticité se pose également en Afrique, peut-être avec des conditions différentes – souvent, semble-t-il, des ressortissants du même pays –, mais où la racialisation des rapports de domination n’est pas forcément absente. Par exemple, en Afrique du Sud, un million de femmes employées domestiques :
      http://www.equaltimes.org/les-travailleurs-domestiques-en

      Les Sud-africains blancs travaillent rarement en tant que domestiques, et encore moins les hommes de peau blanche. Mais depuis des générations, des femmes noires et de couleur (métisses) se sont occupées des enfants et des maisons des autres – souvent aux dépens de leurs propres ménages.

      Approximativement un million de femmes sont employées en tant que main-d’œuvre domestique en Afrique du Sud.

      Il y aussi l’Asie, par exemple ici 300.000 employées domestiques étrangères à Honk Kong (qui n’est pas non plus exportateur d’hydrocarbures) :
      https://www.amnesty.org/fr/countries/asia-and-the-pacific/china/report-china

      Plusieurs milliers des quelque 300 000 employés domestiques étrangers de Hong Kong – des femmes en quasi-totalité – étaient victimes de traite à des fins d’exploitation et de travail forcé, et se retrouvaient lourdement endettés du fait de frais d’agence excessifs ou illégaux. La « règle des deux semaines » (selon laquelle les employés de maison étrangers dont le contrat de travail est terminé doivent trouver un nouvel emploi ou quitter Hong Kong dans les 15 jours qui suivent) et celle selon laquelle ces employés étaient logés au domicile de leur employeur les rendaient d’autant plus vulnérables à de possibles atteintes aux droits humains et aux droits en matière de travail. Violences physiques et verbales, restriction du droit de circuler librement, interdiction de pratiquer sa foi, salaires inférieurs au minimum légal, privation de périodes de repos suffisantes, cessations arbitraires de contrat, souvent en collusion avec les agences de recrutement, étaient autant de pratiques courantes chez les employeurs. Les autorités de Hong Kong ne contrôlaient pas correctement les agences de recrutement et ne sanctionnaient pas de manière appropriée celles qui se mettaient en infraction avec la loi.

      Et dans les pays où le choix des employées de maison n’est pas immédiatement racialisé, une bonne dose de mépris de classe ou d’autre structure d’aliénation/domination fera certainement parfaitement l’affaire. Ainsi en Inde (pas vraiment un pays « faiblement peuplé ») :
      https://fr.globalvoices.org/2013/12/26/159017

      L’Inde compte plus de quatre vingt dix millions d’employés domestiques, soit 20% de la population active, qui constituent une main d’oeuvre vitale pour le développement du pays mais qui disposent de très peu de droits. Les avantages tels que le salaire minimum fixe, le paiement des heures supplémentaires, le congé maternité, les soins médicaux et d’autres droits de base demeurent illusoires pour eux, en l’absence d’une législation nationale. Ils sont vulnérables face aux abus et à la pauvreté. La nature de leur travail, la relation informelle employé-employeur et leur lieu de travail demeurant un foyer privé, tous ces éléments font qu’ils ne sont concernés par aucune des lois du droit du travail indien.

      On pourrait continuer ainsi longtemps… l’idée de lier la domesticité aux pays exportateurs d’hydrocarbures apparaît donc totalement artificielle, d’où le doute sur l’intention derrière ce choix qui permet de mettre la Suède dans la même liste que le Qatar et l’Arabie séoudite.

  • Il y a plus d’État que d’Islamisme dans l’État Islamique

    http://www.spiegel.de/international/world/islamic-state-files-show-structure-of-islamist-terror-group-a-1029274.html

    Cet article a fait l’objet d’une traduction partielle publiée dans « Le Monde » du 25 avril 2015 et reprise ici :

    https://larmurerie.wordpress.com/2015/04/26/a-lire-haji-bakr-le-cerveau-de-letat-islamique

    On a bien affaire à un phénomène « de notre époque » et non pas à la résurgence d’une barbarie d’un autre temps. Ce phénomène s’inscrit parfaitement dans la décomposition de toutes les catégories qui structure notre forme de vie globalisée (et dont la nostalgie forme le terreau des pires saloperies) : travail, valeur, marchandise, État...

    Si nous devons nous sentir concernés par la menace Daesh, ce n’est pas parce qu’ils nous agressent, ni même parce qu’ils seraient le produit de notre ingérence, mais parce qu’ils préfigurent une trajectoire de décomposition de la société capitaliste dans laquelle rien n’exclut que nous ne bifurquions.

    • Si les documents d’Haji Bakr ne contiennent aucun message sur la tradition des prophètes ou les promesses d’un « Etat islamique » prétendûment voulu par Dieu, la raison en est simple : son auteur était convaincu que l’on ne peut remporter aucune victoire avec des convictions religieuses, aussi fanatiques soient-elles. En revanche, on pouvait très bien mettre à profit la croyance des autres. C’est ainsi qu’Haji Bakr et un petit groupe d’anciens officiers des services secrets irakiens élurent en 2010 comme chef officiel de l’EI Abou Bakr Al-Baghdadi, émir et futur « calife ». Baghdadi, religieux et érudit, devait, selon leurs calculs, donner à ce groupe une apparence de religion.

      et

      En 2003, le pouvoir de Damas était paniqué à l’idée que le président américain de l’époque, George W. Bush, après sa victoire sur Saddam Hussein, puisse envahir la Syrie pour y changer de régime. Dans les années qui suivirent, les services syriens organisèrent le transfert de milliers d’extrémistes de Libye, d’Arabie saoudite et de Tunisie vers Al-Qaida en Irak : 90 % des aspirants kamikazes étrangers arrivèrent dans le pays en passant par la Syrie. Il s’ensuivit une étrange partie à trois entre les généraux syriens, les djihadistes venus du monde entier et les anciens officiers de Saddam Hussein : une joint-venture d’ennemis jurés pour rendre la vie des Américains en Irak infernale.
      Dix ans plus tard, Bachar Al-Assad avait une bonne raison de revitaliser cette alliance : il voulait montrer au monde qu’il était le moindre mal. Les relations du régime syrien avec l’EI étaient empreintes d’un pragmatisme tactique, chaque camp cherchant à utiliser l’autre. Dans les combats opposant l’EI et les rebelles, les avions d’Assad n’ont pendant longtemps bombardé que les positions rebelles, pendant que les émirs de l’EI donnaient l’ordre à leurs combattants de ne pas tirer sur l’armée gouvernementale.

    • Les documents retrouvés chez Haji Bakr permettent pour la première fois de mieux comprendre comment est organisée la direction de l’EI et quel rôle y jouent les anciens cadres du dictateur Saddam Hussein. (...)

      On a l’impression que George Orwell a porté sur les fonts baptismaux ce monstrueux rejeton de surveillance paranoïaque. Mais c’était en fait beaucoup plus simple. Haji Bakr se contentait d’adapter ce qu’il avait toujours connu : le service de renseignements tentaculaire de Saddam Hussein où personne, même un général des services de renseignement, ne pouvait être sûr de ne pas être surveillé à son tour. L’auteur irakien en exil Kanan Makiya a bien décrit cette « république de la peur » : un Etat où n’importe qui pouvait disparaître à tout moment et qui vit son avènement lorsque Saddam prit le pouvoir en 1979, en dévoilant un complot fictif.

      En pensant au mode opératoire de l’attaque du 13, me disait que la voiture piégée, ou l’explosion dans un lieu peuplé avait cédé la place à l’exécution en grand nombre par armes à feu, le tir dans les foules (bien qu’il semble que le projet mal ficelé était aussi de se faire sauter dans les tribunes du stade), ce qui est tout de même assez particulier et qui fut le mode opératoire dominant des première ripostes du régime syrien au soulèvement qui visait à le destituer.

      je crois utile de rappeler ici les entretiens avec Pierre Torres
      http://seenthis.net/messages/311579
      https://lundi.am/Pierre-Torres
      http://seenthis.net/messages/329636
      http://seenthis.net/messages/332937

    • @petit_ecran_de_fumee sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes...
      C’est sans doute trop analogique pour être sérieux pour les bons connaisseurs de la région mais je persiste à penser que c’est l’invasion du Liban par Israel qui a enfanté le Hamas, c’est-à-dire l’émergence du « meilleur ennemi possible » pour Israel. Et que ce processus historique là est médité par tous les régimes qui peuvent faire usage de ses lignes de force.

    • Non, mais que Assad a joué de leur liberté pour écraser une révolte que son armée (aux nombreux déserteurs) à elle seule ne pouvait assurer, et que Daech fonctionne et agit pour partie en miroir avec le régime syrien (et pas tant selon un mode Stasi, comme le soutiens l’article allemand, pour se faire comprendre de ses lecteurs). Mais vous en savez plus que moi, n’hésitez pas à me dire en quoi ces approximations seraient fausses.

    • http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427

      Maher Esber estime que « le régime syrien savait très bien ce qu’il faisait. Dès les premières manifestations il a qualifié les protestataires d’extrémistes, de terroristes affiliés à Al Qaeda. En libérant ces djihadistes il n’a fait qu’accréditer ces accusations et cette stratégie a réussi ». Maher Esber reconnait qu’après avoir libéré des centaines de djihadistes le régime de Bachar Al Assad a su tirer profit de leur montée en puissance.

    • Les jeux de billards à 5 ou 6 bandes, rien de tel pour rendre la compréhension des évènements impossible.

      « Alors vous comprenez, si Al Qaeda et Daesh sont nés, c’est parce que Assad les détenaient dans ses prisons et qu’il les a libéré. Et s’ils possèdent des chars d’assaut américain de dernière génération, c’est parce que Assad les a entrainé à les utiliser pendant qu’ils étaient en prison et que Assad leur a ensuite donné les clefs. Et si Al Qaeda et Daesh vendent du pétrole à la Turquie et à qui en veut, c’est parce que Assad, par machiavélisme anti-américain, les a laissé passer la frontière. Et même que c’est Assad qui prête des camions pour le transporter ».

      Plus j’t’embrouille, mieux c’est. Et s’il te plait, oublie vite le rôle des Saoudiens et des Qataris. Ce ne sont que des second rôles dans l’histoire. Et encore. Comme ils donnent de l’argent à tout l’monde, c’est comme s’ils n’en donnaient à personne.

    • @colporteur : l’article comporte à mon sens effectivement plusieurs « approximations fausses ».

      Quelques remarques sur l’article lui-même:

      1° - Même si les circonstances de sa découverte sont évoquées, la source qui a donné la 1ère série de documents au Spiegel n’est pas mentionnée. Pas même le groupe qui l’aurait fait. Je ne prétends pas contester l’authenticité de ces documents qui, malgré ce bémol, et pour les parties strictement tirées des documents présente peut-être un intérêt, mais celui-ci est nettement contrebalancé par des omissions et des supputations du seul journaliste présentées fallacieusement comme tirées des documents.
      2° - Ainsi le passage que vous citez sur le fait que Assad aurait noué certaines alliances en 2003 qu’il aurait « revitalisé 10 ans plus tard » n’est manifestement pas tiré de la deuxième série de documents, ce qui n’est pas clairement indiqué dans l’article. Le procédé me paraît du coup un peu manipulatoire. Car d’une part le journaliste fait simplement écho aux déclarations de l’époque de l’administration Bush, sans les contextualiser, lorsqu’il évoque l’époque de 2003 – les choses ont probablement été bien plus complexes que cela. D’autre part il n’évoque aucun fait précis qui permettrait de justifier cette idée qu’Assad aurait ensuite directement contribué à créer Daesh "10 ans plus tard" si ce n’est que le journaliste pense être que ça aurait été l’"intérêt" d’Assad. J’insiste donc sur le fait que la thèse implicite de ce passage qui est qu’Assad a directement et délibérément créé ou contribué à créer Daesh ne repose sur rien d’autre que le sentiment du journaliste tout en étant dans l’article à la suite des révélations tirées de la 2e série de documents, sans que la séparation entre ce qui provient des documents et les seules supputations du journaliste ne soit marquée.
      3° - La deuxième série de documents a été donnée au Spiegel, de leur aveu, par le groupe Liwaa al-Tawhid. Or celui-ci est un groupe islamiste (de l’avis de beaucoup émanation des Frères musulmans) qui a initialement rejoint la fameuse armée syrienne libre avant d’adhérer au Front islamique (en 2013). Le but de ce « Front » était d’établir un Etat islamique reposant sur la charia, et rejettait l’établissement d’un Etat démocratique. Les deux principales organisations de ce Front islamique sont Ahrar al-Cham et Jaysh al-islam. Toutes les deux sont d’idéologie salafiste, la première soutenue par le Qatar et la Turquie, la seconde par l’Arabie saoudite. Ajoutons qu’Ahrar al-cham a depuis rejoint au Nord une coalition qu’il domine conjointement avec al-Qaïda en Syrie (Jabhat al-Nusra) au sein de la coalition nommée Jaysh al-Fateh. Quant à Liwaa al-Tawhid elle a largement depuis disparu des radars. Je dois donc en conclure que le journaliste du Spiegel considère qu’un groupe islamiste qui mène une lutte armée contre la dictature syrienne pour le remplacer par un Etat non-démocratique reposant la charia, allié à des groupes salafistes dont les chefs se proposent publiquement de massacrer tous les alaouites (voir les déclarations de Zahran Alloush) et qui sont financés par les pétromonarchies du Golfe constitue ceux que le journaliste du Spiegel appelle indistinctement « les rebelles « et vous - à moins que je n’ai mal compris ? - « la révolte ».
      4° - Ce point est fondamental. L’article occulte le fait que jusqu’à la scission al-Nusra/Etat islamique en Irak, le groupe d’al-Baghdadi a été considéré par les plus hauts représentants de l’Armée Syrienne Libre comme une composante de la rébellion syrienne et ce jusqu’en 2013. Contrairement à ce que dit l’article ce groupe n’était pas présent que sous la forme de cellules dormantes se cachant derrière des bureaux de Da3wah (prédication). Il a combattu auprès de l’ASL durant la période 2012-2013 qui lui en rendait grâce. Alors quoi l’ASL était aussi manipulée par Assad ?

      Quelques remarques plus générales:

      1° - Je vous demande le nom d’un des islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’Assad qui aurait ensuite tenu une position importante au sein de Daesh ce qui permettrait d’étayer votre thèse sous-entendue ici : « sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes... » . En réalité ceux qui soutiennent cette thèse n’ont que 3 noms à donner : Hassan Aboud et Abou Khaled al-Souri d’une part, qui ont en fait tous deux fondé le groupe Ahrar al-Cham considéré par l’Armée syrienne Libre comme des gens très bien et que nos médias continuent à intituler la « rébellion », et Abou Moussab al-Souri d’autre part dont la libération est une rumeur infondée puisqu’il était censé avoir rejoint al-Qaïda et qu’al Dhawaïri en personne a démenti cette rumeur assurant qu’il était toujours emprisonné en Syrie.
      2° - Je vous fais remarquer par ailleurs qu’avec le même genre d’argument et en adoptant la même logique, mais cette fois-ci étayée sur des faits, on pourrait en venir à dire que Daesh est en fait une création des Etats-unis puisque le « calife » de l’Etat islamique a été détenu puis libéré du camp américain d’al-Bucca avant de devenir le chef de l’Etat islamique en Irak puis de l’EIIL (Daesh) et d’EI. J’ajoute que le commandant militaire de l’Etat islamique, Abu Omar al-Shishani, un géorgien d’origine tchétchène qui combattu les forces russes dans les forces spéciales de la Géorgie de Saakachvili, a reçu la formation militaire d’instructeurs américains.
      En passant, que Daesh soit une création des Etats-Unis, est, d’après un sondage, une opinion majoritaire en Syrie.
      3° - L’hypothèse selon laquelle Assad aurait « revitalisé son alliance » avec l’Etat islamique en Irak en 2013 ("10 ans plus tard") par intérêt perd de vue le fait qu’à la même époque Nouri al-Maliki en Irak se rapproche d’Assad, a poussé les soldats américains vers la sortie (en 2011) et se rapproche de la Russie à qui il se met à commander des armes. Il est par ailleurs très proche de l’Iran. Croit-on Assad assez sot pour aider l’Etat islamique en Irak au risque qu’il élimine le seul allié qu’il ait à ses frontières, et ce au moment même ou après des relations tendues il est justement en train de devenir son allié ? Croyez-vous par ailleurs que les services iraniens en savent moins que vous ou bien qu’ils auraient continué à soutenir à Assad alors que ce jeu comportait ce risque – qui a effectivement eu lieu puisqu’al-Maliki est tombé à la suite des conquêtes de Da3ich en Irak, permettant ainsi aux Américains d’imposer un al-Abadi plus souple envers eux et de se réimpliquer en Irak - alors que c’était, selon le Spiegel, la hantise d’Assad en 2003 ?
      4° - Puisque le texte du Spiegel fait remonter toute cette histoire à 2003 il aurait été bon qu’il mentionne l’organisation qui, par changement de noms et agrégation de forces, est devenue l’Etat islamique : le groupe al-Zarqawi. Celui-ci a été porté à la connaissance du monde et élevé au rang de menace mondiale par les Etats-Unis dans leur justification de l’invasion de l’Irak en prétextant que ce groupe, jusque là cantonné aux confins du Kurdistan irakien, était en fait al-Qaïda et lié à Saddam Hussein – vous ne voyez pas comme une analogie ? J’ajoute que ce groupe, du fait de sa stratégie ultrasectariste et ses massacres de chiites, me paraît être un candidat très improbable pour avoir reçu le soutien, même machiavélique et très intéressé, d’Assad.
      5 - Je vous invite vivement à consulter ce document de la DIA de 2012 (services secrets de l’armée américaine), authentifié dans deux émissions de télé (al-Jazeera english et RT) par le chef de la DIA de l’époque, Michael Flynn : http://seenthis.net/messages/372860

      Je me tiens prêt à faire le travail fastidieux de vous donner des sources consultables pour vérifier les faits que j’évoque ici si vous me le demandez.

    • @colporteur : Je ne suis pas là pour dire qu’Assad n’est responsable de rien dans cette guerre : c’est une ordure, rien à redire à cela... mais il a une armée et une population derrière lui qui représentent tous ensemble la Syrie légale : en face, des terroristes dans l’acception la plus stricte, telle que définie par la plupart des états dans le monde. Et ces terroristes, leur financement est connu et documenté, leurs soutiens sont connus et documentés ("ils font du bon boulot", comme on dit en langage diplomatique français).

      En somme mon seul propos était que les false flags de la part de journalistes manipulés, c’est lourd. Surtout quand c’est aussi stupide que « ça ».

      Comme dirait d’autres seenthisiens, quand y-a #un_complot_qu_on_a_le_droit_de, faut se demander pourquoi celui-là et pas les autres.

    • Merci pour ta contribution @souriyam, elle est effectivement beaucoup plus informée que je ne le suis. Sans plus d’ironie que précédemment. Tes remarques étayées sur les fragilités de l’article me paraissent recevables. Sur la libération d’islamistes par le régime d’Assad, je me fondais sur le souvenir de lectures
      http://seenthis.net/messages/357346
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/10/debut-de-la-liberation-de-prisonniers-en-syrie_4435430_3218.html
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427
      que parmi ces libérés il y en ait peu qui aient atteint ensuite une renommé comme membres importants de Daech ne me semble pas démontrer grand chose quant à leur implication effective, je peux me tromper.
      Ici même, je le retrouve maintenant, des posts ont contesté qu’il s’agisse dune manipulation d’Assad
      http://seenthis.net/messages/283373

      L’intérêt principal de cet article tient à ses sources (dont je ne sais si elles sont critiquables, ciritiquées) qui permettent de donner à voir comment se manage la construction d’une organisation fasciste, à quel type d’organisation étatique est-il fait recours pour battre une révolution (question déjà présente dans les entretiens avec Pierre Torres).
      Vous ne citez pas Haji Bakr, comment situeriez-vous son rôle ? Le journaliste allemand cite la Stasi, et pas les Moukhabarat... mais pour le coup, en ce qui concerne des méthodes d’organisation clanico-maffieuses, empreintes de toute la violence de sujétion interne et externe possible, on vérifierait, ici, que la rivalité conduit au mimétisme (pas besoin d’adhérer pour cela à une théorie générale de la rivalité mimétique).

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible. Cela je le tiens de quelques exemples qui ne sont pas syriens, celui du PS jouant du FN depuis les années 80 (ce qui n’ôte rien à la dynamique propre de ce parti) ou de la politique israélienne de destruction de la résistance palestinienne qui a conduit l’essentiel de celle-ci à renaître depuis le repli sur le noyau de la foi.

      Pour ce qui est de la Syrie, j’ai l’impression que pendant que la population continue d’être décimée et alors que tout espoir d’émancipation (pour dire vite) semble désormais intenable on peut s’attendre à tout ... Depuis pas grand chose si ce n’est mon expérience d’ado ayant par le passé joué au Risk :) : puisque les américains ne se lanceront pas dans une intervention terrestre, la suite reste imprévisible. Un renversement d’alliances ne parait pas à exclure, la Russie et la France imposant conjointement à Assad et à l’ASL de coopérer pour endiguer ou « exterminer » (comme dit Valls) Daech...

    • @colporteur : pardon pour le ton inutilement véhément. Je m’emporte peut-être un peu vite quand il est question de la Syrie.
      Pour ce qui est de la libération par Assad dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’un certain nombre d’islamistes, elle ne fait pas de doutes. Il n’est pas interdit de faire l’hypothèse d’une certaine manipulation du régime à cette occasion mais il faut bien voir tout de même que tous les noms qu’on nous cite n’accréditent pas la thèse d’une création de Da3ich par Assad. De plus beaucoup de ceux qui utilisent cet argument - je ne parle pas de vous - soutiennent par ailleurs que nous aurions dû armer ces groupes, dont Ahrar al-Cham voire al-Nusra. On ne peut pas d’un côté prétendre qu’Assad a libéré des monstres et d’un autre côté se proposer de soutenir les groupes que ces monstres ont fondé ! Ainsi Robert Ford, ambassadeur américain en Syrie de 2010 à 2014 a soutenu cette thèse et chantonne maintenant que l’Occident devrait soutenir Ahrar al-Sham : http://www.mei.edu/content/at/yes-talk-syria%E2%80%99s-ahrar-al-sham
      Quant à David Petraeus, directeur de la CIA de 2011 à 2012, il propose maintenant publiquement de soutenir certains éléments d’al-Nusra (soit al-Qaïda en Syrie) :
      http://edition.cnn.com/2015/09/01/politics/david-petraeus-al-qaeda-isis-nusra

      It was an arresting headline in The Daily Beast on Monday: “Petraeus: Use Al Qaeda Fighters to Beat ISIS.” The report didn’t quote retired Gen. David Petraeus directly, but suggested he had told associates that he supports using “so-called moderate members of al Qaeda’s Nusra Front to fight ISIS in Syria.”
      In an exclusive statement to CNN, Petraeus clearly feels that his view requires much more explanation, back story and nuance.
      “We should under no circumstances try to use or coopt Nusra, an Al Qaeda affiliate in Syria, as an organization against ISIL,” the retired general and former CIA director told CNN, using another name for ISIS. “But some individual fighters, and perhaps some elements, within Nusra today have undoubtedly joined for opportunistic rather than ideological reasons: they saw Nusra as a strong horse, and they haven’t seen a credible alternative, as the moderate opposition has yet to be adequately resourced.”

      Or ces gens là, Petraeus et Ford, pour ne prendre que ces deux là, ont piloté la politique américaine en Syrie. Cela devrait nous donner à penser sur les ambiguïtés - pour le dire gentiment - de la guerre clandestine que l’"Occident" (y compris l’Etat français) a mené contre le régime syrien.
      Vous dîtes :

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible

      Je suis tout à fait d’accord avec vous à la condition d’admettre que cette remarque vaut à la fois pour le régime syrien, la soi-disant rébellion modérée et l’Etat islamique. Mais cela vaut aussi pour l’ensemble des forces régionales et internationales qui soutiennent l’un ou l’autre camp. Et cela fait vraiment beaucoup de monde...

      Pour ce qui est de l’intérêt factuel dans l’article du Spiegel de documents qu’il commente (ayant trait à l’organigramme d’EI, le contrôle des populations et le rôle d’anciens cadres de la dictature de Saddam Hussein), je serai plutôt d’accord. Dommage que le Spiegel n’ait pas rendu public l’ensemble des documents. Des ouvrages évoquent par ailleurs ces mêmes questions, notamment celui d’Haytham al-Manna « Daech, l’Etat de barbarie » : http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue
      et celui, à mon avis plus médiocre et discutable de Loretta Napoleoni : « l’Etat islamique, multinationale de la violence ».

      Cordialement.

      @odilon : malheureusement je suis bien incapable de réaliser un tel travail.

    • Je suis pas choqué @souriyam par vos remarques ni même le ton que vous avez employé, je précisais juste ne pas être ironique (pour l’être il faut se croire sachant). Sinon pour avoir un fréquenté des réfugiés syriens ici, je ne parlerais pas de « modération » à propos de la soif de liberté et des risques encourus qui ont caractérisés le soulèvement là-bas. Modération, c’est une catégorie médiatico journalistique qui ne me va pas. La vie n’est pas modérée. Pour voir connu aussi des Libanais contraints de fuir le Liban pour éviter un embrigadement forcé par les phalangistes en passant par la Syrie, il me semble que la barbarie de ce régime n’ pas à être démontrée. Peu importe, je vais lire le texte que vous conseillez dont le titre s’inspire de celui de Seurat.
      Ce qui reste surprenant, quand même, et qui m’intéresse, c’est comment on mate une révolution

    • @odilon et @rastapopoulos : pas de fausse modestie de ma part quand je dis que j’en suis incapable. Il me manque non seulement les compétences cartographiques mais aussi linguistiques. Baragouiner péniblement quelques mots d’arabe est un niveau très insuffisant pour lire et traiter des sources primaires ou simplement utiliser la presse arabe... Il me semble par ailleurs - mais je ne veux balancer personne ;) - qu’il y a quelques seenthissiens qui seraient beaucoup plus aptes que moi pour un tel travail.

      @colporteur : pour ce qui est de Hajji Bakr, dont je ne sais rien de plus que ce que dit wikipedia, pour une fois les commentaires de Romain Caillet, qui relativise lui aussi l’intérêt de cet article, sont peut-être éclairants :
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/590469560303779840

  • Hollande Puts Booze Before Diplomacy in State Dinner with Rouhani
    http://sputniknews.com/politics/20151110/1029873993/francois-hollande-hassan-rouhani-meeting-alcohol.html

    Iranian representatives requested a halal menu without alcohol, but the French declined the offer stating that they didn’t want to forgo their traditions, French radio RTL said.

    One wonders how the French president would have treated his allies from the Persian Gulf countries if they requested a menu without pork at an official state dinner with the French government.

    (et Netanyahu aussi, pendant qu’on y est.)

    • L’Iran ne veut pas d’alcool au repas, l’Élysée annule le dîner
      B.W. et Walid Berrissoul, Europe 1, le 10 novembre 2015
      http://www.europe1.fr/politique/liran-ne-veut-pas-dalcool-au-repas-lelysee-annule-le-diner-2618023

      L’origine de la discorde, ce sont les bouteilles de vin à table. D’après nos informations, les émissaires du président Rohani ont demandé deux choses : des plats halal - ça, les chefs cuisiniers en ont l’habitude - mais Téhéran a aussi exigé qu’il n’y ait aucune goutte d’alcool pendant le repas. Et ça, dans le protocole élyséen, ça n’est pas négociable. « On n’a jamais retiré le vin de la table dans notre propre pays », explique-t-on dans l’entourage de François Hollande. Aucune exception pour les chefs d’État musulmans.

      Et c’est vrai, on a retrouvé les menus dans les archives : il y a six ans, pour l’émir du Qatar, par exemple, on a débouché un Château-Latour 1998 et Puligny-Montrachet 1er cru pour le roi d’Arabie saoudite. Mais les Iraniens sont restés inflexibles. L’Élysée est revenu vers eux en proposant un petit-déjeuner. Solution juger trop légère par l’entourage du président Rohani qui organisera du coup sa propre réception dans un grand hôtel parisien. Et que se passera-t-il à l’Élysée, finalement ? Seulement deux heures de réunion de travail sans boire autre chose que du thé et du café étant donné que ça aura lieu le matin...

  • Et là, Romain Caillet te dit toute son admiration pour Tsahal :

    – 21 août à 11h51
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/634664127286411264

    A noter qu’Israël a frappé des dizaines de bases syriennes et des militants du Jihad islamique sans provoquer la mort d’un seul civil.

    – cette admiration pour la qualité chirurgicale des « frappes » israéliennes n’est pas nouvelle ; par exemple en avril dernier :
    https://twitter.com/romaincaillet/status/591921033080340480

    Nouveaux raids israéliens détruisant des armes stratégiques du #Hezbollah, sans provoquer la mort d’un seul civil :
    http://www.lorientlejour.com/article/922288/raids-aeriens-israeliens-contre-larmee-syrienne-et-le-hezbollah-dans-

    – nouveauté, hier après le premier message (ci-dessus) : en réponse à un tweet d’Imad Stitou, le Burgat-boy de Beyrouth précise encore sa pensée :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/634667017430302720

    Si vous me posez la question, je vous réponds sans hésitation qu’en comparaison des Etats arabes c’est même une armée morale.

  • À propos de l’ancien directeur (50 ans de carrière) de la cité antique de Palmyre, longuement vanté dans cet article pour l’importance de son travail archéologique, décapité à 82 ans par l’OEI, le Burgat-boy de Beyrouth toujours classieux :
    http://www.lefigaro.fr/culture/2015/08/19/03004-20150819ARTFIG00143-l-etat-islamique-assassine-l-ancien-directeurde-l

    Cet homme a très certainement été exécuté parce qu’il était un ancien notable du régime, explique Romain Caillet, spécialiste des groupes radicaux. Je m’étonne qu’ils ne l’aient pas fait plus tôt, relève-t-il.

    Oui : un archéologue reconnu devient un « ancien notable du régime »…

    Pas plus de recul (ou de guillemets) sur Twitter : « notable du régime à Palmyre » :
    https://twitter.com/romaincaillet/status/633767255214571520

    En tant que notable du régime à Palmyre, Khalid Asaad aurait été capturé par l’#EI le jour de la prise de la ville en mai 2015.

  • Le niveau monte : J.-P Duthion (@halona) se demande doctement :
    https://twitter.com/halona/status/612694025330536448

    J’aimerai bien savoir sur quels critères @wikileaks a choisi @AlakhbarEnglish pour partager les #SaudiCables ?! Sérieusement...

    avant de préciser sa pensée :
    https://twitter.com/halona/status/612700258066239488

    dans le cas présent c’est comme avoir donné les #IranLeaks à l’état islamique.

    Oui, le gars vient d’établir une équivalence explicite entre le quotidien libanais Al-Akhbar et… l’État islamique.

    Évidemment, soutien de Romain Caillet à la cause :
    -https://twitter.com/RomainCaillet/status/612696703326625792

    Comme le fait remarquer @halona, pourquoi @wikileaks a choisi le journal arabe le plus anti-saoudien pour partager ses #SaudiCables ?

    et donc lui aussi de préciser sa pensée :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/612698931684876288

    Pour ceux qui ne connaîtraient pas le Liban, al-Akhbar est un journal ouvertement en guerre avec l’Arabie saoudite
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/04/06/al-akhbar-un-journal-face-a-un-etat-nous-avons-choisi-la-resistance …

    Dans l’article qu’il référence pour expliquer que le Akhbar serait « ouvertement en guerre avec l’Arabie saoudite », on peut lire l’affirmation exactement contraire de la part du Akhbar (donc, si le Akhbar est « en guerre », ce n’est pas du tout « ouvertement ») :

    Mais Al Akhbar ne mène-t-il pas une guerre par procuration avec son « allié » le Hezbollah et l’Iran par ricochet ? Faux, répond le directeur de la rédaction adjoint d’Al Akhbar [Pierre Abi-Saab].

    Je résume :
    – le quotidien libanais Al-Akhbar c’est comme ISIS,
    – et ce quotidien est « ouvertement en guerre » (à l’insu de son plein gré) contre l’Arabie séoudite.

    « Sérieusement… »

  • Moyen-Orient - Pour lutter contre les jihadistes, reste-t-il des alliés fiables en Syrie ? - France 24
    http://www.france24.com/fr/20150611-lutte-contre-etat-islamique-etats-unis-aide-al-qaida-rebelles-coa

    Face à la montée des jihadistes de l’EI et du Front al-Nosra, la coalition cherche en Syrie des rebelles modérés sur qui s’appuyer pour les contrer. Mais difficile de faire un choix parmi la multitude de factions. Analyse.

    #Moyen-Orient #Syrie #Jihadisme #EI #Front_al_Nosra

  • Attention, l’expert atteint des niveaux de pignouferie inégalés : « L’Occident devrait… conditionner son aide financière et militaire [au Liban] au désarmement du Hezbollah. »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586458798035828736

    #Liban : les FSI tuent Usama Mansour & capturent Khaled Holbos, tous les 2 entrés dans la clandestinité depuis 6 mois http://www.lorientlejour.com/article/920033/les-fsi-font-dune-pierre-deux-coups-oussama-mansour-elimine-khaled-ho

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586460331544686592

    Conséquence du plan sécuritaire, ne s’appliquant pas dans le fief du Hezbollah, plusieurs militants sunnites ont fini par affronter l’armée.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586464591024107520

    Alors que le Hezbollah est placé sur la liste des groupes terroristes de l’UE, l’Etat libanais ne fait absolument rien pour le démanteler.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586464809106939904

    Au contraire, le gouvernement libanais a précisé que le plan sécuritaire ne s’appliquerait pas dans les zones sous l’autorité du Hezbollah.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586465390311710721

    Cette complaisance de l’Etat libanais envers le Hezbollah, alimente un ressentiment des milieux sunnites dénonçant un « double standard ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586466093994225664

    Pourtant les médias du Hezbollah légitiment les « attentats suicides », entretenant régulièrement le culte des « martyrs du Jihad ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586467983486234624

    Dans ce contexte, on comprend les réticences occidentales a fournir des armes sophistiquées à une institution sous l’emprise du Hezbollah.

    Question : « la France devait livrer des armes a l’armée libanaise financer par le KSA n’est-ce pas ?? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586469969891880960

    Exact, si les choses traînent c’est pour les raisons mentionnées dans mon tweet précédent.

    Question : « ce n’est pas juste la branche armée du parti qui est sur la liste ? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586471454188900352

    Si mais le Hezbollah ne fait pas de distinction entre branche armée et branche politique.

    Question : « merci pour l’info ! Et quand vous parlez de l’État libanais, il doit démanteler tout le Hezb ? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586473349313912833

    Non, il devrait seulement le démanteler militairement.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586473808762167297

    L’Occident devrait d’ailleurs conditionner son aide financière et militaire au désarmement du Hezbollah.

    J’aime quand Romain Caillet manipule des concepts ultra-sectaires (le plan de sécurité qui ne s’applique qu’aux… sunnites).

    • L’expert, c’est Romain Caillet ! Pourquoi raisonnablement (même si j’ai des hypothèses perso) Romain Caillet développe-t-il une telle phobie (et je suis gentil) des « Ayatollahs » pour reprendre ses mots piochés dans la propagande de type Le Figaro (et là encore je suis gentil) ?

  • Scandale : 50% des quatre députés qui ont rencontré Bachar ne sont pas membres du groupe d’amitié France-Iran !
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/570340371693064193

    Est-ce un hasard si les 2 députés qui participent à cette visite sont membres du groupe d’amitié France-#Iran ?
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/quatre-parlementaires-francais-en-goguette-en-syrie_1655121.html …

    Oui, est-ce un hasard ou encore une belle #théorie_du_complot ?

    • Syrie : les affaires d’un ex-patron de la DGSE avec Bachar Al-Assad
      Par La rédaction de « Mondafrique » - Publié le 25 Fév, 2015
      http://www.mondafrique.com/lire/confidentiels/2015/02/25/les-affaires-dun-ex-patron-de-la-dgse-avec-bachar-al-assad

      Alain Juillet ancien responsable de la DGSE et qui, en coulisses, tente de continuer de jouer un rôle dans les secrets de la politique étrangère française, tente de « privatiser » le renseignement entre la France et la Syrie. Puisque Laurent Fabius s’oppose à tout échange entre Paris et Damas, Juillet entend, lui, établir un contact permanent entre les services de Bachar et un lot de barbouzes françaises, des anciens de la DGSE qui continuent de partager les vues de Juillet. Ce choix politique pourrait même aboutir à la signature de contrats. Alain Juillet a profité de la visite faite, le 24 février dernier à Damas, par quelques parlementaires français agissant à « titre privé ». Ce groupe comprenait le député PS Gérard Bapt, son collègue de l’UMP Jacques Myard, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Haute-Savoie ainsi que François Zocchetto, sénateur UDI de Mayenne. Alain Juillet a réussi à faire cornaquer ce groupe par un ancien de la DGSE qui s’est présenté sous l’identité de « Toussaint ». Il a profité de son passage à Damas pour mettre sur pied le projet cher à son patron.

  • Liberté d’expression / terrorisme
    violence d’une parfaite symétrie, la répression tombe dans le panneau

    (info twitter non vérifiée)
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/555797670657146880

    Une femme de 32 ans en garde à vue pour « apologie du terrorisme » après avoir placardé une affiche douteuse (@itele) (1/2)
    Le message, placardé dans l’ascenseur des locaux du @le_Parisien 91, disait « Charly c’est de la merde ça n’arrête pas les balles » @itele
    (2/2)

  • Connaissance du monde : hier soir, Romain Caillet – qui se présente toujours comme chercheur à l’IFPO – approfondit sa compréhension de la région en regardant Zemmour et Naulleau. Ce qui donne une retranscription étonnante sur Twitter :

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535971719412862976

    Alexandre Adler : « les alaouites qui dirigent avec leur secte l’Etat syrien, c’est nous qui les avons créés ».
    https://www.youtube.com/watch?v=RqWOiRv6BOo


    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535972341176467456

    Eric Zemmour : « à part l’Egypte, la Syrie, l’Irak tous ces pays là n’existent pas ce sont des Etats-nations créés par les colonisateurs ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535973179898880001

    Eric Zemmour « sur 100 ans on a une course entre les Etats-nations(créés artificiellement par les colonisateurs) & les mouvements islamistes »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535973868167393280

    Eric Zemmour « le Daesh est le 1e (mouvement islamiste) qui a réussit à briser les frontières de la colonisation et à obtenir un territoire »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535976177643438080

    G. Malbrunot « monde sunnite en désarroi : les sunnites au Liban sont opprimés par le Hezbollah, en Syrie par Assad & en Irak par les chiites »

    Et un magnifique :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535976649913683969

    Georges Malbrunot : « quelqu’un me disait au Liban, au fond de chaque sunnite il y a quelque part un peu de Daesh ». Ce n’est pas faux.

    Caillet commente donc : « ce n’est pas faux » à ce qu’un de ses lecteurs qualifie de « très essentialiste ». En fait, il s’agit de la resucée exacte de l’« analyse » de Thomas Friedman la semaine dernière – que, pour ma part, j’avais qualifiée d’« orientalisme cradingue :
    http://seenthis.net/messages/311345

    Just as there is a little bit of West Bank “Jewish settler” in almost every Israeli, there is a little bit of the caliphate dream in almost every Sunni.

    Explication de texte de Caillet :
    https://twitter.com/Jahvik/status/535979886264221696

    Quand il dit ça, il s’agit de « communautés » pas de « théologie ». Au Liban, tu es « sunnite » même si tu es athée pas au Maghreb.

    Ça devient formidable, on est au-delà de l’essentialisme : comment peut-il bien rester « un peu de Daesh » chez un « sunnite » « athée » ? C’est la magie du confessionnalisme : #ça_marche_à_tous_les_coups.

    Juste après :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535977165985034240

    Eric Zemmour à propos des idéologues islamistes : « ils ont gagné la guerre culturelle »

    Et enfin :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535978308874166272

    Eric Zemmour à propos des jihadistes « pourquoi les mépriser ? Ce ne sont pas des paumés. ils ont une idéologie »

    Ce qui nous vaut la réjouissante et salutaire intervention de @le_bougnoulosophe :
    https://twitter.com/bougnoulosophe/status/535983421966008320

    Voila que #Zemmour étale au grand jour son ignorance montagneuse du Moyen-Orient, tandis que @RomainCaillet relaie ses conneries... #ZENPP

    Et la réponse de Caillet, qui soutient son petit Zemmour :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535983999315750912

    A priori il a compris plus de choses que vous sur le sujet.

    (La suite du Bougnoulosophe est à lire, mais je ne vais pas te spoiler ton plaisir…)

    Voilà, c’est très exactement la raison pour laquelle j’avais quitté Orient XXI le jour où ils ont publié un texte de Caillet : on est en plein dans la défense du discours confessionnel qui va détruire la région. Annoncer qu’il y a du Daesh dans chaque sunnite, c’est non seulement un essentialisme raciste insupportable, mais c’est par ailleurs très exactement la défense et illustration du principe du Choc des civilisations (que peut bien penser un européen ou un états-unien si même des « spécialistes » et des « chercheurs » assurent que, dans chaque sunnite, il y a un égorgeur de Daesh ?), et ça ne peut conduire qu’à déclencher une guerre d’éradication communautaire.

    Combien de temps cette petite bande va-t-elle continuer à faire illusion, à se revendiquer de la dénonciation du Choc des civilisations tout en adoptant ses fondamentaux, à dénoncer l’islamophobie tout en prétendant que Zemmour a compris des choses sur la région, et à se prévaloir de la cause palestinienne en reprenant Friedman, Zemmour et Adler ?

  • Selon Romain Caillet, Adbul-Salam Harba prête allégeance à l’État islamique :
    https://twitter.com/romaincaillet/status/532380276043677696

    #Syrie : Abdul-Salam Harba, une des principales figures de l’#ASL lors du siège de #Qusayr, fait allégeance à l’#EI.

    Alors ça ne rate pas, on a Schams El Ghoneimi qui sort l’explication (usuelle) qui va bien :
    https://twitter.com/schamseu/status/532488009468616706

    Tant q la coalition ne vise que #EIIL / AlNusra, les opposants d’Assad seront de + en + contraints ds cette voie

    Certes certes, mais le Abdul-Salam Harba, il n’a tout de même pas été nécessaire de le contraindre beaucoup dans cette voie… Dès juin 2012 c’est lui qui chassait les chrétiens de Qousseir : Un chrétien tué à Qusayr - Deux prêtres confirment l’ultimatum lancé aux chrétiens
    http://www.fides.org/fr/news/33194-ASIE_SYRIE_Un_chretien_tue_a_Qusayr_Deux_pretres_confirment_l_ultimatum

    Le chrétien Maurice Bitar a été tué à Qusayr, la petite ville des environs d’Homs que la population chrétienne présente – environ 1.000 personnes sur les 10.000 chrétiens qui y résidaient avant le début des violences – a été contrainte à quitter après l’ultimatum lancé par une faction armée faisant partie des forces de l’opposition et conduite par le « général » Abdel Salam Harba (voir Fides 09/06/2012). Comme cela avait été anticipé par Fides, un certain nombre de chrétiens, après l’avertissement, ont choisi de rester à Qusayr, s’exposant ainsi à de graves risques. Maurice Bitar a été tué par un franc-tireur en compagnie de trois autres hommes alors qu’il était sorti de chez lui pour acheter du pain pour sa famille. Les habitants chrétiens de Qusayr, indiquent des sources locales de Fides, font l’objet de vexations comme l’interdiction de circuler dans les rues et l’obligation de « céder le passage » s’ils rencontrent un musulman « comme à l’époque du califat ottoman » remarque la source de Fides.

    Il semble qu’il circulait à l’époque une vidéo du même bonhomme exigeant qu’on égorge les opposants de l’ASL devant les égoûts. Je ne la retrouve pas, c’est le genre de chose qui ne circulait que sur les sites pro-régime.

  • Naharnet t’explique les événements d’Arsal en une phrase :
    http://www.naharnet.com/stories/en/141782-asiri-bids-farewell-regrets-latest-developments-in-lebanon

    The three-day fighting in Arsal, an overwhelmingly Sunni town surrounded by Shiite villages, has left scores of troops dead and injured.

    Sorte de redite de Caillet :
    https://twitter.com/romaincaillet/status/495972616360824833

    Je te fais un dessin pour que tu piges bien :