• En Turquie, 2 journalistes poursuivis pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens
    http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/27/turquie-deux-journalistes-poursuivis-pour-leurs-revelations-sur-des-livraiso

    Deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül, ont été mis en examen et écroués à la prison Silivri d’Istanbul, jeudi 26 novembre, pour avoir diffusé une vidéo, des photographies et des articles montrant des livraisons d’armes convoyées par le gouvernement aux rebelles syriens.

    Tout a commencé le 29 mai 2015 lorsque Cumhuriyet, un journal très respecté de l’opposition laïque, a publié des documents fort embarrassants pour le gouvernement. A deux reprises, le 1er et le 19 janvier 2014, la gendarmerie turque avait intercepté, non loin de la frontière syrienne, des camions chargés d’armes destinées à des groupes rebelles syriens. Les convois étaient escortés à chaque fois par des représentants des services de renseignement (MIT).

    Gendarmes et agents du MIT faillirent en venir aux mains dès lors qu’il fut question d’inspecter le contenu des camions. Après bien des péripéties, dix-neuf gendarmes se retrouvèrent inculpés pour « espionnage » et cinq procureurs trop zélés furent arrêtés. Accusés d’avoir révélé des « secrets d’Etat » et d’avoir terni l’image du gouvernement en faisant croire à sa complicité avec les terroristes, tous encourent de dix à vingt ans de prison.

    Quelques mois plus tard, Cumhuriyet se résolut à tout révéler au grand jour. Les photos et les vidéos amateurs prises par des témoins sur place au moment de la fouille des camions apparurent sur son site et dans les pages du journal. Selon l’enquête publiée alors, un millier d’obus de mortier, 80 000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades se trouvaient dans le convoi. De fabrication russe, ces armes provenaient de pays de l’ancien bloc soviétique, assurait le journal. Le gouvernement, qui affirmait à l’envi que les camions convoyaient de l’aide humanitaire, dut reconnaître qu’il n’en était rien.

    • Peut-être faut-il également prendre en compte ce qu’exprime plutôt bien ce commentaire :

      If Turkey does not support Syria’s fight for freedom then it will need to endlessly host 3 million Syrian refugees that fled the dictator and ISIS. If they do support the fight then they will get attacked by the Iranian Russian block. So they decided to do it secretly and they got stabbed in the back by one of their own. Turkey should take the long term view and continue to stand firm with the Syrians despite all the attacks from the media and foreign powers.

      en dessous de cet article :

      http://www.middleeasteye.net/columns/weapons-syria-journalists-prison-story-behind-turkey-s-great-espionag

    • @stephane_m : Ce serait donc pour des raisons humanitaires que la Turquie armerait des organisations jihadistes et/ou salafistes dont certaines prônent ouvertement l’élimination physique de tout ou partie des minorités religieuses syriennes ? Vous êtes sérieux ?
      Que se passerrait-il à votre avis si la sympathique coalition de Jaysh al-Fateh (al-Nusra + Front islamique salafiste) prenait une ville comme Lattaquieh - dont la population a doublé au cours de la guerre civile dûs à l’afflux de déplacés (7 millions en Syrie) ? Ou même Damas ? Si vous voulez en avoir une petite idée demandez-vous ce qu’il s’est passé lorsque les mêmes avec l’appui turc ont pris le village arménien de Kessab, vous saurez si une telle éventualité accroîtrait ou diminuerait le flot des réfugiés vers l’extérieur !

    • Je ne prends pas Erdogan pour un humaniste.

      Mais je cherche à comprendre ce qui se passe en essayant de me défendre d’avoir des biais trop pro-occidentaux ou trop pro-russes (les deux grandes sources de propagande qui nous abreuvent).

      Je n’aime pas trop qu’on s’offusque que la Turquie défende ses intérêts géopolitiques en Syrie alors que c’est logique qu’elle le fasse et que c’est ce que font absolument tous les acteurs en Syrie.

      La population turque comprend un très grand nombre d’ethnies variées (les kurdes sont la minorité ethnique la plus importante), conserver la stabilité de cet ensemble est essentiel, et je comprends qu’un gouvernement turc ne reste pas inerte face à ce qui se passe chez son très très proche voisin. Le refus des différents gouvernements turcs de l’idée même d’un état kurde dans leur voisinage immédiat, me parait, par exemple, compréhensible, alors que la plupart des commentaires occidentaux sont très favorables à un tel état (qui sera probablement pro-occidental et ne déstabilisera pas nos pays ...)

      Je préférais la politique antérieure du gouvernement turc de négociation et de gestes d’apaisement envers les Kurdes turcs. Mais tous les mouvements kurdes ne sont pas non plus des gentils pacifistes, il y a une variété d’orientations politiques parmi eux : des démocrates convaincus et dépourvus de racisme, et d’autres qui ne le sont pas.

      La Turquie subi déjà des conséquences trop importantes de sa proximité avec la Syrie pour rester inerte et, par exemple, l’afflux de réfugiés est considérable :

      http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Refugies-et-migrants/Actualites/Turquie-la-protection-des-refugies-de-Syrie-atteint-ses-limites-13281

      Si vous avez des sources ayant des arguments étayés indiquant quels groupes le gouvernement d’Erdogan soutient en Syrie, cela m’intéresse.

    • Je crois que comme beaucoup de ceux qui ont choisi l’option de la guerre clandestine contre le régime d’Assad, le tandem Erdogan/Davutoglu a fait l’erreur de croire que la chute d’Assad était imminente, et qu’ensuite la prééminence des FM lui assurerait une influence sans partage sur la Syrie. La question des réfugiés (et son instrumentalisation) n’était au départ que secondaire par rapport aux enjeux politiques.
      Calcul dangereux, parce qu’il y avait beaucoup à perdre pour la Turquie quand on sait que la politique d’Assad (je parle de Bachar) était jusqu’en 2011 de contrebalancer l’influence iranienne par une intensification de la coopération économique avec la Turquie (assurant à celle-ci une ouverture au sein du marché en constitution de la GAFTA). Les échanges entre les deux pays (tourisme, investissements, commerce, …) étaient intenses. A cette époque Erdogan appelait Bachar al-Assad son "bon ami" et Davutoglu prônait une politique de "zéro problème avec nos voisins".
      Mais la Turquie, après des réticences initiales, a finalement décidé de se joindre aux opérations militaires de l’OTAN en Libye et donc à la première opération violente de regime-change sous couverture des « révoltes arabes ». Le tournant de sa politique étrangère est exactement là (courant 2011) donc bien avant que le problème des réfugiés syriens ne prenne l’ampleur dramatique qu’il a aujourd’hui. Elle a ensuite continué à suivre cette nouvelle ligne et a choisi de rejoindre la seconde opération de regime-change, en Syrie, organisée par les mêmes : USA, alliance Qatar-F.M., France et GB. Elle a donc préféré rejoindre l’option de la guerre clandestine de ce bloc plutôt que de profiter de sa proximité avec Assad, de l’amélioration de ses rapports avec la Russie et l’Iran (médiation dans le dossier nucléaire), et de ses rapports avec les FM pour essayer par la voie diplomatique et de la médiation de peser en faveur d’une désescalade de la guerre civile naissante. Ce n’est donc pas par humanitarisme que l’équipe Erdogan a fait ce choix risqué (et de mon point de vue désastreux pour la Syrie comme pour la Turquie), mais par opportunisme et intérêt à courte vue. Nul doute que de tous les acteurs extérieurs qui ont joué à ce sale jeu (dont les Syriens payent avant tous les autres les conséquences), la Turquie est celle qui avait le plus à perdre, et c’est probablement celle qui perdra le plus.

      Quant à l’affirmation selon laquelle la Turquie aurait le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes pour y défendre ses intérêts - comme tout un chacun en Occident, en somme – elle me paraît inacceptable. L’annexionnisme turc a déjà sévi une première fois en Syrie, quand la France mandataire a cru pouvoir disposer du territoire syrien comme sa propriété en achetant la neutralité turque contre le Sanjak d’Alexandrette syrien en 1938 (à la suite d’un référendum bidonné). De par l’histoire récente, la Turquie, comme les anciennes puissances mandataires (R.U. et France), les Etats-Unis et Israël, ont moins que tout autre pays du monde la légitimité historique pour défendre la population syrienne et ainsi s’autoriser, sous ce prétexte, à y alimenter la guerre civile de l’extérieur en vue d’un changement de régime. Au risque d’une destruction de l’Etat. Evidemment une notion aussi floue et aussi morale que « légitimité historique » est peu opératoire pour l’analyse, mais elle devrait servir de système d’alerte sommaire. Ainsi quand après les deux bombardements français de Damas et la répression de la révolution de 1925, le Seyfo turc, l’épuration ethnique israélienne en slow-motion du Golan ou les coups d’Etats à répétition des Etats-Unis, tout ce petit monde additionné des deux monarchies absolues wahhabites (Saoud-Qatar), prétend maintenant défendre la population syrienne et favoriser la démocratisation en armant, finançant et offrant une couverture politique à des groupes armés qui vont de l’islamisme dit modéré tendance FM au salafisme jihadiste, ça devrait un peu interloquer et inciter au recul !

    • Le principe d’une guerre clandestine est justement qu’elle ne se fait pas publiquement. Il n’existe pas à ma connaissance de liste de groupes soutenus par la Turquie qui aurait fuité des archives de leurs services. Le but de l’enfermement de journalistes, de procureurs ou d’officiers de gendarmerie en Turquie qui ont mis le nez là où il ne le fallait pas, c’est évidemment de maintenir secrets certains aspects peu reluisants de cette guerre et le nom de certains groupes soutenus. Néanmoins certains signes et indices peuvent nous renseigner.

      La Turquie n’a pas fait mystère d’avoir contribué à créer puis soutenu l’ASL dès 2011. Je passe donc sur cette évidence, illustrée par le fait que son premier commandant en chef Ryad al-Asaad résidait en Turquie et que plusieurs des groupes de l’ASL sont notoirement liés aux FM dont le parti d’Erdogan est issu (et dont lui-même a été membre).

      Pour ce qui est du jeu très ambigu vis-à-vis de Da’ich : le lien donné par @rastapopoulos

      Pour ce qui est du groupe salafiste Jaysh al-Islam (faction du Front islamique), son leader Zahran Alloush a pu paraître publiquement à deux reprises à Istanbul cette année : en avril 2015 : http://www.alaraby.co.uk/english/politics/2015/4/21/syrian-rebel-groups-await-formation-of-a-saudi-turkish-alliance
      et en mai 2015 : https://twitter.com/joshua_landis/status/601321202695557120
      Son principal soutien est certainement, malgré tout, l’Arabie saoudite.

      Pour ce qui est de la coalition Jaysh al-Fateh, le fait qu’elle contrôle le poste-frontière syro-turc de Bab al-Hawa qui reste ouvert est une indication claire que cette coalition, comprenant notamment Ahrar al-Sham et al-Nusra, est soutenue par Ankara. Il est d’ailleurs de notoriété publique que quand cette coalition s’est montée début 2015, c’est grâce à une joint-venture Saoud/Qatar/Turquie pour lui apporter un soutien massif qu’elle a pu conquérir Idlib et Jisr al-Shoughour durant la première moitié de l’année 2015 (jusqu’à l’arrivée des Russes et des Iraniens).
      Sur le soutien turc à Jaysh al-Fatah et notamment au groupe salafiste Ahrar al-Sham, on trouve quantité d’articles dans la presse mainstream. Par exemple :
      – une dépêche AP qui parle de confirmation d’officiels turcs sur le rôle d’Ankara et cite l’universitaire Joshua Landis : http://www.huffingtonpost.com/2015/05/07/turkey-saudi-arabia-syria-rebels-pact_n_7232750.html
      – une autre dépêche AP : http://uk.businessinsider.com/ahrar-al-sham-in-syria-and-turkey-2015-10?r=US&IR=T
      – Libération et Hala Kodmani herself : http://www.liberation.fr/planete/2015/07/30/l-armee-de-la-conquete-prete-pour-la-releve_1356480
      – The Independent : http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-crisis-turkey-and-saudi-arabia-shock-western-countries-by-suppo
      – dépêche Reuters : http://www.reuters.com/article/2015/09/22/us-mideast-syria-crisis-ahrar-insight-idUSKCN0RM0EZ20150922#vUU8VwHisjGDevA

      Sur les brigades turkmènes qu’Ankara aimerait voir unifiées sous un même commandement turkmène (et anti-kurde) : http://seenthis.net/messages/387949

      Et probablement le Parti islamique du Turkestan (mouvement panturkiste/jihadiste), dont une brigade composée de turcophones d’Asie centrale a été responsable avec al-Nusra de l’exécution d’une cinquantaine de soldats syriens après la prise de la base aérienne d’al-Duhur : http://www.longwarjournal.org/archives/2015/09/turkistan-islamic-party-releases-photos-from-captured-syrian-regime-

      Et pour l’implantation documentée dès 2011 d’une filière du jihad partant de Libye et allant en Syrie via la Turquie et organisée par Belahj (ancien chef d’al-Qaïda en Libye) et al-Harati, voir + commentaires : http://seenthis.net/messages/381028

  • OK : Landis a fait du sarcasme hier, mais le message initial m’a tellement choqué que je ne m’en suis pas rendu compte et je l’ai pris au premier degré. J’ai donc viré mon message (merci @fil).

  • Un interlocuteur vous ennuie une fois de plus avec sa #théorie_du_complot selon laquelle Assad a créé Da3ich ?

    Les 4 minutes de cette vidéo trouvées sur le site Levant Report http://levantreport.com/2014/09/13/isis-as-u-s-creation-the-clearest-authenticated-video-evidence-to-date
    et authentifiées par l’universitaire Joshua Landis, spécialiste de la Syrie https://twitter.com/joshua_landis/status/504610185952784384, devraient résoudre le problème : https://www.youtube.com/watch?t=249&v=piN_MNSis1E

    La scène principale où l’on voit le colonel al-Okaïdi, l’homme de l’ASL chargé des envois d’armes et chef militaire de la région d’Alep, se réjouir en 2013 de la prise de la base de Menagh aux côtés d’un émir de Da3ich (un certain Abu Jandal), qui ensuite chante la gloire d’Abu Bakr al-Baghdadi, vaut son pesant de pistaches...

  • La rumeur du jour : Bashar al-Assad’s spy chief arrested over Syria coup plot
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/11596142/Bashar-al-Assads-spy-chief-arrested-over-Syria-coup-plot.html

    The Assad regime has placed its intelligence chief under house arrest after suspecting he was plotting a coup, in a sign that battlefield losses are setting off increasing paranoia in Damascus.

    Ali Mamlouk, the head of the country’s National Security Bureau, and one of the few officials still to have access to President Bashar al-Assad, was accused of holding secret talks with countries backing rebel groups and exiled members of the Syrian regime.

    Mr Assad is struggling to keep together the regime’s “inner circle” of the regime, who are increasingly turning on each other, sources inside the presidential palace have told The Telegraph.

    • Joshua Landis: «It doesn’t make sense to me.»
      http://www.joshualandis.com/blog/did-ali-mamlouk-assads-spy-chief-try-to-carry-out-a-coup

      1. His throat will be cut as soon as opposition members get their hands on it. His only hope is the Iranians; It has been since the beginning.

      2. There is no “opposition” to talk to. Who could he be talking to from the opposition? Nusra? Jaysh al-Islam, Ahrar? None of them would accept Mamlouk in any other condition but dead. Why would he talk to the Syria Opposition Coalition? They cannot deliver anything. They certainly cannot stop the fighting. It doesn’t make sense.

      […]

      4. The narrative about the top Sunnis in the regime getting cold feet about working with Persians seems too neat and too manufactured. Of course, if the wheels are falling off the regime, people will try to find a way out, but it is much more likely that they will simply defect, rather than try to pull of a coup and then negotiate a deal for the regime. It would be like the first mate of a sinking ship trying to negotiate with the sea. If the regime splinters, there will be no saving it. I cannot believe that Mamlouk would think of Rifaat al-Assad as a possible successor to Bashar. His expiry date passed long ago. He has no following. It all seems too far fetched.

  • Combats violents entre le Hezbollah et l’EI dans le jurd de Brital et Baalbeck - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/889627/combats-violents-entre-le-hezbollah-et-lei-dans-le-jurd-de-brital-et-

    Des jihadistes de l’Etat islamique (EI, ex-Daech) venus de Syrie ont attaqué dimanche des positions du Hezbollah dans l’est du Liban, donnant lieu à de violents combats.

    Bon, nous y voilà, c’est la suite logique de ce qui était mentionné il y a une semaine : http://seenthis.net/messages/297124

    • Ce sont les mauvaises tournures habituelles de L’Orient Le Jour (qui est assez fier d’être un journal mal écrit).

      Cependant :
      – Daech, c’est l’acronyme arabe de الدولة الاسلامية في العراق والشام, État islamique en Irak et en Syrie
      – depuis juin dernier, le groupe se fait appeler État islamique tout court : الدولة الإسلامية. (Si on ne veut plus utiliser ISIS ou ISIL ou EIIS ou EIIL, on ne devrait donc plus utiliser non plus Daech.)

      L’OLJ change de langue inutilement, puisque ce qui est dit, c’est : « EI, ex-EIIS ». Ou « DA, ex-Daech » :-)

    • Malgré tout il semble bien que ce soit Jabhat al-nosra qui combate (donc en principe venant du sud...). Quelle que soit l’origine géographique, cela me semble dans la continuité d’un nouveau front, programmé à cet endroit. A lire les titres qui en parlent, on sent une jubilation à peine masquée chez certains (l’orient par exemple, qui parle des pertes du Hezb comme s’il ne s’agissait pas de Libanais tués durant des combats, sur le territoire national, menés par des types qui sont en principe au ban des nations. Côté axe de la résistance, on minimise autant qu’on peut me semble-t-il.

    • Calm returns to border after Hezbollah-Nusra fighting killed 22
      http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2014/Oct-06/273047-five-hezbollah-fighters-dead-in-border-clashes.ashx#axzz3FMxUIN

      Hezbollah acknowledged the deaths of eight fighters and said it would hold funeral processions later Monday for at least two that were killed in the Bekaa Valley town of Labweh.

      Security sources said at least 20 Hezbollah fighters were wounded in the clashes that broke out Sunday evening outside the village of Brital. They were taken to hospitals in Baalbek, particularly the Hezbollah-run Dar al-Hikmeh, the sources told The Daily Star.

      They said 14 Nusra Front jihadists were killed in the clashes that ebbed around 3 a.m. Monday.

      Hezbollah captured five Nusra militants, the sources said.

      They said Hezbollah fighters repelled Nusra Front attacks on the party’s two main posts – Ain al-Saaa and Mihfara – on the farthest edge of Brital Sunday afternoon.

      Later in the evening, Hezbollah also attacked Nusra hideouts on the outermost edge of Brital.

      A source from Hezbollah told The Daily Star that militants had briefly taken over one of the posts but the party swiftly regained control of the site.

      “All the fighting is taking place inside Syrian territories as militants are seeking to gain a foothold in Qalamoun, where their presence is weak,” the source said. “They have been launching intermittent attacks.”

      The Nusra Front, however, claimed that it had been attacked by Hezbollah. The group tweeted Monday morning that jihadists had repulsed a Hezbollah attack on the outskirts of Nahleh, a village northeast of Baalbek, killing and wounding dozens of fighters from the “resistance and rejectionist party.”

  • Discussion entre Aron Lund, Joshua Landis et Thomas Pierret sur Twitter, démontant l’idée selon laquelle Assad aurait boosté ISIS en Syrie en libérant des salafistes en 2011 :
    https://twitter.com/aron_ld/status/497060184444133376

    Je vous ai fait une traduction de l’échange. J’ai mis en gras trois informations qui sont généralement évacuées des discussions en France, parce qu’elles contredisent justement l’idée d’une manipulation machiavélique :

    Aron Lund : Cette idée qu’Assad a volontairement renforcé ISIS en libérant des salafistes en 2011 semble idiote. La plupart de ceux que l’on sait avoir été graciés sont maintenant au Front islamique, combattant contre l’État islamique.

    Thomas Pierret : L’hypothèse faite par le régime en 2011 était qu’ils allaient rejoindre les réseaux État Islamique/Al Qaeda. Il n’a pas anticipé les groupes moins radicaux tels que Ahrar/Suqur.

    Joshua Landis : Thomas, est-ce nous sommes certains de cela ?

    Thomas Pierret : Les calculs étaient certainement basés sur des réseaux existants, pas sur de nouveaux concepts tels que Ahrar, que personne ne pouvait anticiper.

    Aron Lund : On ne devrait probablement pas présumer de trop de plannification stratégique ni de contrôle, cependant. Certains islamistes ont peut-être été libérés dans le cadre d’une mesure d’administie plus large, d’autres spécifiquement pour semer la merde et radicaliser les rebelles, et il y a certainement aussi des éléments infiltrés. Mais il ne m’apparaît pas évident qu’il s’agit de quelque chose de plus planifié que cela.

    Thomas Pierret : Pas besoin de planification ou d’infiltrateurs. Dans le contexte d’une guerre civile imminente, les conséquences de ces libérations étaient prévisibles et attendues.

    Joshua Landis. Prévisible, mais tous étaient des prisonniers politiques. Les militants des droits de l’Homme demandaient leur libération. Même moi j’étais en faveur de cette libération.

    Thomas Pierret : La nature sélective des libérations (relâcher les jihadistes mais pas quelqu’un d’innoffensif comme Tel Maluhi par exemple) montre que c’était totalement de mauvaise foi.

    Aron Lund : Mais ce n’étaient PAS QUE des jihadistes. Par exemple Ali al-Abdullah et Muhannad Al-Hassani ont tous les deux été libérés lors de l’amnestie de juin. Le point, c’est que tout tout semble être intervenu en même temps : les amnesties, les libérations sélectives, la politique chaotique et réactive.

    Joshua Landis : Je pense que c’est une erreur d’attribuer trop de clairvoyance et de prévoyance à Assad et ses hommes, qui se sont trompés si souvent. Je penche pour la politique réactive.

    (Avertissement : c’est une traduction, et j’ai tenté de rendre l’ensemble plus fluide que les messages en 140 caractères de Twitter. Le lecteur est donc invité à se baser sur les messages originaux référencés s’il veut reprendre ces messages.)

  • Obama: ’I Believe in American Exceptionalism with Every Fiber of My Being’
    http://www.commondreams.org/headline/2014/05/28-2

    In a speech rife with incongruities and contradictions, President Obama set out his vision and defense of U.S. foreign policy on Wednesday at the West Point Military Academy in New York.

    In the speech, Obama announced that he believes “in American exceptionalism with every fiber of my being” and spoke repeatedly about “American leadership” and “American strength.”

    • Obama, vu par Cheney
      http://blogues.lapresse.ca/hetu/2014/05/29/obama-vu-par-cheney

      Dick Cheney n’a pas été impressionné par le discours prononcé hier par Barack Obama à l’Académie militaire de West Point, où le président démocrate a défendu sa politique étrangère en mettant en garde contre la tentation d’interventions militaires « précipitées » dans le monde.

      Je cite un extrait de la réaction de l’ex-vice-président qui est intervenu hier sur Fox News :

      « Il est un président très, très faible. Peut-être le plus faible, certainement le plus faible que j’aie vu de mon vivant. » (…)

      « Il est prêt à retirer toutes nos troupes d’Afghanistan sans négocier un accord garantissant le maintien d’une force résiduelle. C’est stupide, imprudent, et cela renforcera en fait l’idée que nous sommes faibles et que nous avons un président qui ne comprend pas ses obligations. »

    • U.S. exceptional in the worst ways: statistics
      By Bernd Debusmann
      http://www.dailystar.com.lb/News/Analysis/2014/Jun-10/259483-us-exceptional-in-the-worst-ways-statistics.ashx#axzz34C3J6tXg

      American presidents tend to stay away from statistics that challenge the notion that the U.S. leads the world. They know that talking about the country’s shortcomings invites charges of lacking patriotism. Obama learned that at his cost three months into his presidency. At a news conference in Brussels he was asked whether he, like many of his predecessors, subscribed to the notion of American exceptionalism, of a country uniquely qualified to lead the world.

      His reply: “I believe in American exceptionalism, just as I suspect that the Brits believe in British exceptionalism and the Greeks believe in Greek exceptionalism.” The remark prompted a storm of criticism and doubts over his leadership philosophy. Obama never repeated that line.