• De la santé pour tous à la sécurité de tous ?
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article862

    L’Université Populaire Toulouse invite François Buton le mardi 31 janvier à la Bourse du Travail place St Sernin De la santé pour tous à la sécurité pour tous ? Comment et pourquoi le système de soins ne compense pas les inégalités sociales de santé ? La dernière loi de santé promulguée en janvier 2016 a fait du combat "contre les inégalités de santé et d’accès au système de soins"l’un des" trois défis majeurs" pour améliorer la santé de la population en France. Que les états de santé soient différenciés (...)

    #Université_Populaire_de_Toulouse

    « http://agone.org/revueagone/agone58 »

  • Chomsky et Bouveresse, adepte du Grand Partage. Il faut absolument leur répondre….
    Dialogue sur la science et la politique. NOAM CHOMSKY, dialogue avec Jacques BOUVERESSE
    http://agone.org/revueagone/agone44/enligne/6/index.html

    Noam Chomsky : On ne peut pas sérieusement penser que la vérité objective n’existe pas. Savoir jusqu’à quel point on peut l’approcher est une autre question. On sait depuis le XVIIème siècle que l’enquête empirique comporte toujours un élément de doute. On peut en principe démontrer ou réfuter le dernier théorème de Fermat, mais dans le monde empirique, le monde de la physique, de la chimie, de l’histoire et ainsi de suite, on a beau faire de son mieux, on a beau essayer de faire de son mieux pour approcher la vérité, on ne peut pas démontrer que les résultats trouvés sont corrects. C’est une évidence depuis l’effondrement du fondationnalisme cartésien. On a donc compris dans les sciences, dans la philosophie, etc., que nous devons procéder avec ce que Hume appelle un « scepticisme mitigé ». Scepticisme au sens où nous savons que nous ne pouvons pas établir des résultats définitivement, mais mitigé au sens où nous savons que nous pouvons progresser.
    Mais cela n’a pas de rapport direct avec la liberté  ; celle-ci est une question de valeur : nous choisissons de l’accepter ou de la rejeter. Voulons-nous adopter la croyance selon laquelle les êtres humains ont le droit de déterminer leur destin et leurs propres affaires  ? ou voulons-nous adopter celle selon laquelle de plus hautes autorités les guident et les contrôlent  ? La science ne répond pas à cette question, c’est une affaire de choix. Peut-être la science sera-t-elle capable un jour de confirmer ce que nous espérons être vrai, à savoir qu’un instinct de liberté fait partie de la nature humaine – cela pourrait bien être vrai, et je pense que ça l’est  ; mais il n’y a aucun domaine où les sciences soient suffisamment développées pour être en mesure d’établir un tel résultat. Peut-être en seront-elles capables un jour.
    Ainsi, dans nos vies quotidiennes – qu’elles soient des vies politiques, militantes, que nous restions passifs ou dans quelque direction que nous choisissions d’agir –, nous faisons des suppositions que nous tenons pour vraies, mais nous ne pouvons pas les établir fermement  ; et nous les utilisons en essayant de leur donner des bases plus solides au fur et à mesure que nous avançons. C’est essentiellement la même chose qui se passe dans les sciences, mais lorsqu’on réduit la sphère de l’enquête à des domaines très spécifiques, on peut évidemment aller plus loin dans l’établissement des conclusions qui nous intéressent.

    [...]

    Daniel Mermet : Pensez-vous que la science a besoin d’être défendue, comme le suggère Jacques Bouveresse  ?
    Noam Chomsky : La question est tellement absurde que je n’arrive même pas à l’envisager. Pourquoi la tentative de découvrir la vérité sur le monde aurait-elle besoin d’être défendue  ? Si quelqu’un ne se sent absolument pas concerné, il peut tenir les propos suivants : « Je me moque de ce qui arrive dans le monde, je me moque de ce qui arrive aux gens, je me moque de savoir si la lune est faite en fromage vert, je me moque de savoir si les gens souffrent et sont tués. Je m’en moque éperdument, je veux juste aller boire un verre et me sentir bien. » Mais celui qui rejette cette position – celui qui dit : « Moi, ça m’intéresse de savoir si la lune est faite en fromage vert, ça m’intéresse de savoir si les gens souffrent, ça m’intéresse de savoir si on peut faire quelque chose pour les aider » – celui-là n’a rien à défendre. Et, pour avancer dans cette voie, il va évidemment chercher à comprendre les faits, à comprendre le monde. Cette position n’a pas besoin d’être défendue.

    [...]

    Jacques Bouveresse : [...] Dans mon exposé au colloque, j’ai fait référence au livre de Bernard Williams, Vérité et véracité, où il décrit le comportement d’une catégorie de gens qu’il appelle « les négateurs [deniers] » : ceux qui nient l’intérêt de notions comme celle de vérité, qui contestent ouvertement la valeur de la vérité. Ce sont des gens, dit-il, qui ne peuvent manifestement pas penser véritablement ce qu’ils disent puisque, par exemple, quand ils disent : « les propositions des sciences ne sont jamais rien d’autre que des conventions sociales, des constructions sociales plus ou moins arbitraires qui pourraient être différentes si la société était différente », ils oublient simplement qu’ils parient quotidiennement leurs vies sur une croyance en la vérité – la vérité objective – de certaines lois de la nature, comme celle de la chute des corps, ou toutes les lois scientifiques qui permettent de faire voler des avions, rouler des trains, etc.
    Aucun d’entre nous ne met sérieusement en doute de telles vérités. Ce sont, pour tout le monde, des choses aussi vraies qu’une chose peut jamais être vraie. Le genre de discours que tiennent, sur ce point, les négateurs soulève une énorme difficulté : il laisse ceux qui ont envie de protester complètement désarmés  ; on ne peut même pas savoir, encore une fois, si les gens qui s’expriment de cette façon pensent réellement ce qu’ils disent  ; cela rend la situation encore plus inquiétante et inconfortable.

    #Chomsky #Bouveresse #épistémologie #réalité #pragmatisme #relativisme #Russel #James #Bourdieu

  • Splendeur des rentiers médiatiques

    Mais on lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux. On ne cherche pas à comprendre les faits. On écoute les douces paroles du rédacteur en chef, comme on écoute les paroles de sa maîtresse. On est battu et content parce qu’on ne se croit pas battu, mais vainqueur. M. Proust

    Misère des médias – Quand Juppé visite la Jungle
    http://www.article11.info/?Misere-des-medias-Quand-Juppe

    « Ce mercredi, Juppé était à Calais. Un déplacement de campagne comme il en existe des masses, ridicules et vains. Puisqu’on était dans le coin, on a suivi la petite troupe chargée de la mise en scène médiatique de cette visite. »

    Quand je vois, par exemple, les reporters qui se précipitent et les forêts de micros qui se dressent pour recueillir religieusement la moindre parole de nos dirigeants politiques ou de n’importe quelle personnalité réputée importante, y compris sur des sujets sur lesquels ce qu’ils peuvent dire n’a absolument aucun intérêt, je dois avouer que j’ai du mal à m’empêcher de considérer que l’humanité est en train, si ce n’était pas déjà fait, de perdre à peu près tout sens du ridicule. Et c’est une impression qui ne peut que se renforcer encore davantage quand on voit le degré d’infatuation et d’autosatisfaction que sont capables d’atteindre les représentants de la presse quand ils expliquent que ce qui se passe en pareil cas correspond à l’exécution d’une obligation quasiment sacrée qu’ils ont à remplir envers l’humanité et qui est d’une importance vitale pour elle. (Jacques Bouveresse, Au commencement était la presse )

    En ligne « Au commencement était la presse » Revue Agone n°40
    http://agone.org/revueagone/agone40/enligne/11/index.html#debut-chapitre

    Et aussi : Bouveresse Jacques, L’actualité de Karl Kraus. Bourdieu Pierre. Apropos de Karl Krauss et du journalisme. In : Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 131-132, mars 2000. Le journalisme et l’économie. pp. 119-126.
    http://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_2000_num_131_1_2671

    Jospin, Allègre, Villepin. rentiers de la politique. Par Daniel Schneidermann — 21 septembre 2007
    http://www.liberation.fr/tribune/2007/09/21/jospin-allegre-villepin-rentiers-de-la-politique_102274

    Ils sont quelques-uns, sur la scène politique, à se partager le titre enviable de rentiers médiatiques. (...)Risquons une hypothèse : le rentier médiatique tient une partie de son avantage de la fascination pour celui qui tire contre son camp. Pour la figure du banni, du transfuge, du dissident, du franc-tireur. Parce qu’ils parlent contre, ils donnent l’impression de parler vrai.

    #médias #Presse #Journalisme #rentiers_médiatiques #Jacques_Bouveresse #Pierre_Bourdieu #Karl_Krauss #Daniel_Schneidermann #article11

  • agone
    « Au commencement était la presse… »
    Quand la réalité rattrape & dépasse la satire

    http://agone.org/revueagone/agone40/enligne/11/index.html

    la suppression de choses comme la liberté de pensée et d’expression, la liberté de conscience, etc., ne suscite absolument pas le genre d’indignation extrême auquel on pourrait s’attendre et ne semble même presque pas émouvoir les gens. L’explication de cela réside, selon lui, principalement dans le fait que les choses qui ont été supprimées ne concernaient justement déjà pratiquement plus la grande majorité d’entre eux : « L’homme, par exemple, faisait-il quelque usage de sa liberté de conscience ? Il n’en avait aucune occasion ! Il ne s’en préoccupait pas non plus comme a pu le faire l’homme de l’époque Biedermeier. Le journal s’en chargeait à sa place, et tout ce que le journal faisait, il le supportait avec un certain malaise, bien que cela lui fût apparemment indispensable. Ainsi comprise, la discipline du Fascio est au fond une création due à un sûr instinct des masses. »

    Si on réfléchit à cela, on peut probablement se dire qu’en temps normal l’individu s’accommode assez bien du fait que le journal pense, forme et exprime des opinions, et essaie de faire preuve de conscience d’une façon qui dispense ses lecteurs de cet effort. Ceux-ci considèrent même probablement le fait qu’il y ait une presse capable de s’acquitter de cette tâche comme étant justement ce qu’on appelle la démocratie. Mais cela ne les empêche pas d’être en même temps presque constamment insatisfaits de ce que font les journaux et de le supporter, comme dit Musil, avec une certaine gêne, tout en continuant néanmoins à trouver impossible de s’en passer.

    Musil voit dans la façon dont les choses sont en train d’évoluer l’explication de la nature des formes actuelles d’association : « L’individu commence à se connaître et veut être conduit, soutenu, rassemblé, inclus. » Il est probable que l’individu d’aujourd’hui a besoin plus que jamais d’être conduit et rassemblé par le journal, mais en même temps a un besoin au moins aussi grand de se convaincre qu’il ne l’est en aucune façon et qu’il conserve une liberté de pensée et d’action complète par rapport à ce qui le dirige. Au total, comme le dit Proust, « on lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux. On ne cherche pas à comprendre les faits. On écoute les douces paroles du rédacteur en chef comme on écoute les paroles de sa maîtresse. On est battu et content parce qu’on ne se croit pas battu mais vainqueur

  • L’exercice des droits syndicaux est-il menacé en #France ?
    http://multinationales.org/L-exercice-des-droits-syndicaux

    En matière de respect des #droits_des_travailleurs, la France est plutôt bien placée, comparée aux États-Unis ou à d’autres pays européens, comme la Grèce ou le Royaume-Uni. Mais l’exercice du droit syndical y semble de plus en plus compliqué : discriminations salariales à l’encontre de syndicalistes, licenciements abusifs de grévistes, pressions ou censures se multiplient. Un salarié sur cinq ne dispose pas de représentant du personnel dans un contexte où plus de 40% des salariés estiment que le fait (...)

    #Invités

    / France, #Libertés_syndicales, Confédération générale du travail (CGT), #Sud, droits des travailleurs, #démocratie_dans_l'entreprise, #syndicats, responsabilité sociale des (...)

    #Confédération_générale_du_travail_CGT_ #responsabilité_sociale_des_entreprises
    « http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203347988946-discriminations-au-travail-un-jugement-qui-fera-date-654066.p »
    « http://observatoire-repression-syndicale.org »
    « http://agone.org/revueagone/agone50 »
    « http://www.fondation-copernic.org »