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  • Après le scandale Facebook, Cambridge Analytica met la clé sous la porte
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/05/02/apres-le-scandale-facebook-cambridge-analytica-met-la-cle-sous-la-po

    Ben tiens.....

    « Accusations infondées »

    « Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l’objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de l’entreprise pour rectifier les faits, elle a été calomniée pour des activités qui non seulement sont légales, mais aussi largement acceptées comme faisant partie intégrante de la publicité en ligne dans les domaines politique comme commercial », a dénoncé la firme.

    « Le siège mené par la couverture médiatique a éloigné presque tous les clients et fournisseurs [de CA] », a-t-elle également déploré. Elle cite une enquête indépendante menée à sa demande, selon laquelle « rien » de ce que ses employés ont entendu ou vu dans les médias « ne reflète ce qu’ils font réellement pour vivre ».

    Dénonçant « un abus de confiance », Facebook a de son côté toujours farouchement démenti avoir laissé faire, affirmant ignorer que les données récoltées par CA via une application de tests psychologiques développée par un chercheur universitaire étaient utilisées à des fins politiques.

    #Cambridge_analytica #Facebook

  • Les autorités russes demandent à Telegram de livrer des clés de chiffrement
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/20/les-autorites-russes-demandent-a-telegram-de-livrer-des-cles-de-cryp

    C’est un nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose le FSB (services de sécurité russes) à l’application de messagerie Telegram. L’agence fédérale de régulation des télécoms Roskomnadzor a sommé, mardi 20 mars, la messagerie de fournir sous quinze jours au FSB les clés de chiffrement permettant de lire « les messages électroniques reçus, transmis, en cours d’envoi », sous peine de blocage.

    Il n’y a pas que le gouvernement « socialiste » de France sur ce terrain. Etonnant non ?

    #Chiffrement #Telegram #Cybersécurité #Liberté_expression

  • Failles Spectre et Meltdown : une trentaine de poursuites judiciaires engagées contre Intel
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/02/20/failles-spectre-et-meltdown-une-trentaine-de-poursuites-judiciaires-

    Des actions groupées ont été engagées par des clients et par des investisseurs. Trois actionnaires ont par ailleurs décidé de poursuivre l’entreprise.

    Les Voraces sont à l’affut.

    #Intel #Cybersécurité

  • L’Assemblée nationale fixe à 15 ans l’âge minimal pour s’inscrire seul à un réseau social
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/02/08/l-assemblee-nationale-fixe-a-15-ans-l-age-minimal-pour-s-inscrire-se

    Il faudra, désormais, être âgé d’au moins quinze ans pour s’inscrire seul sur un réseau social, comme sur tout autre service en ligne collectant des données personnelles. L’Assemblée nationale a terminé l’examen, mercredi 7 février, en première lecture des articles du projet de loi sur les données personnelles, dont l’une des dispositions fixe un âge minimal pour le consentement d’un mineur seul à la collecte de données. Entre 13 ans et 15 ans, le consentement de l’enfant, ainsi que celui de ses responsables légaux devront être recueillis par les plates-formes. En dessous de 13 ans, toute collecte de données par ce type d’acteur est interdite.

    Nul doute que beaucoup de jeunes utilisateurs tenteront de contourner cette nouvelle limite. Cependant, les très lourdes amendes prévues par le règlement européen inciteront les entreprises à la vigilance. Hasard ? Fin janvier, Facebook confirmait l’acquisition d’une start-up spécialisée dans la vérification des documents d’identité. Les grandes plates-formes seront face à une autre difficulté : le règlement laissant les Etats déterminer l’âge minimal, ce dernier ne sera pas le même dans toute l’Europe. L’Espagne a, par exemple, fixé à 13 ans l’âge à partir duquel un mineur peut consentir seul à l’utilisation de ses données.

    Nous voilà pris dans une tenaille infernale : laisser les géants du web capter les données pour faire fonctionner leur « industrie de l’influence », ou bien confier des données d’identité à un tiers qui validerait les droits d’utiliser les plateformes. Un tiers d’Etat et ce serait la surveillance politique ; un tiers privé et ce serait la surveillance économique.

    On doit juste avoir mal posé le problème quelque part...

    #Consentement #Données_personnelles #Plateformes

    • Oui, je m’en doute un peu. Mais ce que je me demande, c’est s’ils nous collent de nouvelles obligations légales a priori au motif que nous sommes un réseau social, même si nous sommes non marchands et même si nous n’intéressons a priori pas les gamins.

    • Faudrait expliciter ce qu’ils signifient par « données personnelles ». On stocke des emails, des IP, des idées, et surtout des textes et des opinions, des thèmes et des centres d’intérêt, des liens interpersonnels… toutes choses très personnelles. Ce qu’on fait consiste tout de même à mettre des données très personnelles dans une base de données. Fondamentalement, il me semble qu’on n’est pas loin de stocker et d’organiser le même genre d’informations que Twitter par exemple (Facebook, c’est un autre niveau d’intrusion).

      Le fait qu’on ne le vende pas n’en fait pas moins qu’on les « collecte ».

    • Avec la RGPD, il faudrait qu’on soit incollables sur cette histoire de « données personnelles ». Dans l’immédiat, ça me laisse perplexe et comme tu le dis « faudrait expliciter ».

      une des dispositions fixe un âge minimal pour le consentement d’un mineur seul à la collecte de données

      Dit comme cela, je ne comprends pas de quel consentement il s’agit. L’utilisateur publie, donc le réseau social collecte la publication, publication qui est une donnée personnelle ?

    • Y a-t-il une définition légale, ou même seulement technique, de ce qu’est un « réseau social » ? Ou alors le projet porte sur la « collecte des données » mais lesquelles ? Celles que l’utilisateur donne consciemment (?) en remplissant un formulaire ou bien celles que les suceurs du Web pompent à tout va ?

  • L’éditeur de « Pokémon Go » s’apprête à conquérir la Chine et Harry Potter
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/01/03/l-editeur-de-pokemon-go-s-apprete-a-conquerir-la-chine-et-harry-pott

    Avec ses 1,3 milliard d’habitants, la Chine représente le premier marché de la téléphonie mobile au monde, et un important vivier de futurs joueurs pour Niantic.

    Si l’entreprise a mis tant de temps à conquérir le pays, c’est que les conditions d’entrée y sont drastiques pour les entreprises technologiques. Celles-ci doivent notamment s’associer avec un partenaire chinois avant de pouvoir proposer leurs services sur le territoire. Pour Niantic, c’est chose faite avec NetEase, un important éditeur de jeux vidéo, mais aussi développeur de services Web.

    Autre obstacle pour les concepteurs de jeux qui voudraient s’exporter en Chine : ils sont souvent contraints de retravailler leurs produits pour que le contenu corresponde aux normes chinoises. En 2014, un communiqué du ministère de la culture avait précisé que les jeux qui comportent « tout ce qui choque l’éthique, la culture, les traditions et les valeurs chinoises » étaient interdits. Pokémon Go, un jeu de géolocalisation permettant de « capturer » sur son smartphone de mignonnes créatures virtuelles en se déplaçant, semble a priori très inoffensif, mais il n’est pas impossible que Niantic doive l’adapter pour le marché chinois.

    #Pokemon_Go #Chine

  • Qui est Logan Paul, le youtubeur qui a fait scandale en se filmant près d’un cadavre ?
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/01/03/qui-est-logan-paul-le-youtubeur-qui-a-fait-scandale-en-se-filmant-pr

    Cet Américain de 22 ans, qui s’est rendu célèbre avec son frère pour ses vidéos humoristiques, cultive le sensationnalisme et affiche un ego surdimensionné.

    A 22 ans, Logan Paul compte pas moins de 15 millions d’abonnés sur YouTube et tout autant sur Facebook et Instagram. Ce grand blond musclé, stéréotype du lycéen nord-américain populaire, s’est fait connaître pour ses pastilles humoristiques inspirées de l’émission « Jackass » et de ses vidéos sensationnalistes. Son ascension est indissociable de celle de son frère et rival.

    Si les frères apparaissent dans les vidéos de chacun – une méthode de youtubeur courante pour gonfler leurs audiences respectives –, s’installe au fil des semaines une guéguerre fratricide et médiatique qui finit d’écœurer ceux qui les considéraient déjà comme de véritables têtes à claque.

    Simple coup monté ou querelle plus profonde ? Par vidéos de farces et raps interposées, les deux frères s’invectivent et mettent en scène des canulars : l’un sabote la piscine de l’autre, l’un commande à son adresse 200 dollars de pizzas ou tente de lui voler sa petite amie…
    Vidéos racoleuses

    Authentique ou non, cette rivalité permet aux frères de maintenir le suspense, de faire parler d’eux et de faire grimper leur popularité, comme le détaillait le site Slate en août. Cette opposition qui aura tenu les fans en haleine pendant plusieurs semaines va être exploitée par YouTube même dans sa vidéo Rewind 2017, qui rend hommage aux meilleurs contenus de l’année publiés sur la plate-forme.

    #Culture_numérique #YouTube #Youtubeurs #Vedettariat #Audience

  • L’application Telegram bloquée en Iran pour « maintenir l’ordre »
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/01/02/l-application-telegram-bloquee-en-iran-pour-maintenir-l-ordre_523683

    Le 30 décembre 2017, le ministre iranien des télécommunications, Mohammad Javad Azari Jahromi, avait invectivé sur Twitter (un réseau social pourtant banni depuis des années de la République islamique, tout comme Facebook) le fondateur russe de Telegram, Pavel Durov :

    « Une chaîne Telegram encourage des comportements haineux, l’usage de cocktails Molotov, le soulèvement armé et l’agitation sociale. Il est temps MAINTENANT de mettre fin à ces encouragements sur Telegram. »

    Pavel Durov avait répondu dans la foulée : « Les appels à la violence sont interdits par les règles de Telegram (…) Si cela est confirmé, nous devrons bloquer cette chaîne, quelles que soient son audience et son affiliation politique. »

    Si l’application s’était montrée très permissive dans ses premières années d’existence, elle a fini par introduire quelques règles de modération après les attentats commis en région parisienne en 2015 (Telegram ayant été prisée par l’organisation Etat islamique) : les utilisateurs n’ont normalement plus le droit de partager des appels à la violence, de la pornographie et des fichiers portant atteinte au droit d’auteur sur les chaînes publiques.

    Deux heures plus tard, le fondateur de Telegram annonçait avoir effectivement suspendu la chaîne Amadnews, car elle avait « poussé ses abonnés à utiliser des cocktails Molotov contre la police » ; ce qui contrevient au règlement de Telegram.

    Si M. Durov a, à plusieurs reprises, assuré que « Telegram n’a aucun accord avec aucun gouvernement de cette planète », Téhéran a plusieurs fois annoncé l’inverse, expliquant que l’application s’était engagée à supprimer les contenus antireligieux et les comptes signalés par le gouvernement. L’Iran avait aussi évoqué l’existence d’un outil de « filtrage intelligent » permettant de détecter certains types de contenus. Ce que Telegram a toujours nié.

    Plus largement, l’application est depuis longtemps critiquée par des activistes spécialistes de la cybersécurité, tel le lanceur d’alerte américain Edward Snowden. Ce dernier avait révélé en 2013 l’ampleur de la surveillance exercée par les Etats-Unis. Comme d’autres, il reproche à Telegram de se présenter comme une application sécurisée, alors que seules certaines parties (les chats « secrets », une option à activer) le sont – ce qui pourrait laisser penser à ses utilisateurs qu’ils sont, à tort, en sécurité. De nombreux experts en cryptographie estiment aussi que le protocole de chiffrement utilisé par Telegram n’est pas aussi abouti que celui des technologies concurrentes.

    Après la fermeture, samedi, de la chaîne Amadnews, Edward Snowden a publié une série de tweets pour critiquer Telegram :

    « Vous ne pouvez pas empêcher un service indépendant et déstabilisant d’être bloqué dans des régimes autoritaires. Vous ne pouvez que le retarder. Vous devez donc penser à comment faire pour protéger les gens en faisant en sorte que ce service reste accessible “même après le blocage”. Et c’est à ce sujet que je suis vraiment inquiet. »

    Edward Snowden critique notamment la structure centralisée de l’application et le discours tenu, selon lui, par Telegram, pour rassurer ses utilisateurs qui consiste à dire : « Faites-nous confiance dans le fait que nous ne donnerons pas vos données, que nous ne lirons pas vos messages, que nous ne fermerons pas vos chaînes. »

    « Peut-être que Durov est un ange, poursuit Edward Snowden. Je l’espère ! Mais des anges sont déjà tombés. » Pour lui, « Telegram aurait dû travailler depuis des années pour faire en sorte que les chaînes soient décentralisées – c’est-à-dire hors de son contrôle. »

    Attendez que je me rappelle... ce n’étaient pas les Ministres de l’Intérieur des pays de l’Union européenne qui voulaient interdire Telegram car cryptée en cette douce année 2017 ?

    #Telegram #Société_contrôle #censure #Iran

  • Piratages, Switch, PewDiePie…, l’année 2017 côté tech
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/28/piratages-switch-pewdiepie-l-annee-2017-cote-tech_5235312_4408996.ht

    Ces douze derniers mois, nombre des événements qui ont marqué le monde de la « tech » et du numérique ont revêtu un caractère éminemment politique : des hackeurs qui interfèrent dans des élections ; la mise à mort de la « neutralité du Net » par l’administration Trump ; l’influence grandissante des réseaux sociaux sur la démocratie.

    #Histoire_numérique #2017 #Culture_numérique #Jeu_vidéo

  • Les fans de « Harry Potter » en colère après le soutien de J. K. Rowling à Johnny Depp
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/08/les-fans-de-harry-potter-en-colere-apres-le-soutien-de-j-k-rowling-a

    « Nous nous sentons trahis »

    Des paroles qui ont suscité une flambée de colère, sur les réseaux sociaux et notamment sur la plate-forme Tumblr, royaume des fandoms, où J. K. Rowling était vendredi matin l’un des sujets les plus discutés. « Harry Potter m’a appris qu’il fallait faire ce qui était juste, et pas ce qui était facile, car ce sont nos choix qui nous définissent vraiment. L’équipe a fait le choix de la facilité, et c’est pourquoi nous nous sentons tellement trahis », écrit par exemple une fan. « J. K. Rowling peut bien dire ce qu’elle veut, tant que Johnny Depp sera dans ce film, je m’en fiche, et honnêtement je n’ai jamais été aussi déçue par une des idoles de ma jeunesse », regrette une autre.

    Si une grande partie de la communauté se sent ulcérée et trahie, c’est aussi parce que J. K. Rowling, très active en ligne, a multiplié les prises de position militantes, et notamment féministes. Sur Twitter, l’auteure ne mâche pas ses mots, et n’avait pas hésité à s’exprimer dans le cadre du scandale entourant Harvey Weinstein. « Une “féministe” autoproclamée soutient Johnny Depp – un agresseur – parce que ratisser de l’argent est plus important que de se dresser pour défendre ce qui est juste. J. K. Rowling, vous devriez avoir honte », tranche une internaute. « Vous pouvez toujours adorer “Harry Potter”, mais vous devez cesser de soutenir J. K. Rowling », poursuit-elle.

    D’autres internautes ont toutefois défendu l’écrivaine, dénonçant par exemple des « mensonges » à l’encontre de Johnny Depp et déplorant « que J. K. ait été harcelée sur Twitter ». Amber Heard elle-même a semblé prendre la défense de son ex-mari, en partageant à nouveau le communiqué commun qu’elle avait publié avec lui, et en insistant sur le fait qu’« extraire certains passages et les citer hors contexte n’est pas correct ». Avant d’adresser un message aux femmes : « Continuez à vous battre et restez fortes. »

    La présence de Johnny Depp dans d’autres films ne déclenche pas toujours de telles réactions – il sera par exemple la semaine prochaine à l’affiche du Crime de l’Orient-Express. Mais la différence réside certainement dans la puissance de la communauté de fans de Harry Potter, l’une des plus importantes en ligne, dont la capacité de mobilisation déborde hors du groupe. Qui plus est, une grande partie de la « culture Tumblr », où un certain nombre de fans se réunissent, repose sur la défense des droits des femmes ou de certaines minorités, comme les LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres...).

    #Harry_Potter #Culture_participative #Culture_numérique #Fandom

  • Jeuxvideo.com : les coulisses du forum « 18-25 » racontées par les modérateurs
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/11/16/jeuxvideo-com-les-moderateurs-racontent-les-coulisses-du-forum-18-25

    Le 4chan français

    « En 2004, la seule chose possible de faire était de supprimer un message », se souvient Thomas. A l’époque, il est surtout question sur les forums de parler de jeux vidéo, ou de commenter les derniers articles des journalistes de Jeuxvideo.com. « Puis, avec le temps, les gens se sont ouverts au dialogue pour parler des problèmes du quotidien, ainsi que des loisirs », se rappelle Julien (prénom modifié), modérateur suisse de 24 ans.

    De nouveaux outils sont venus rejoindre l’arsenal des modérateurs, comme le « kick », condamnant les intervenants au mutisme pendant trois jours, ou encore le « bannissement », lui interdisant de revenir. Une sanction dans les faits un peu vaine : « Tout le monde a depuis longtemps plusieurs pseudos avec lesquels jongler », regrette Thomas.

    « Une surcouche a été rajoutée il y a trois ans, appelée GTA. L’interface est correcte, mais aucun de ses outils n’est réellement conçu pour du traitement de masse. Et je pense n’avoir jamais eu à lire autant d’atrocités que maintenant. »

    Aujourd’hui, il faut avoir l’estomac bien accroché quand on veut modérer le « 18-25 ». « Tu veux même pas savoir le nombre de photos pédophiles, scatophiles, gores et autres vidéos plus ou moins malsaines que j’ai pu voir passer, énumère Nicolas. La nuit en particulier. On essaye de garder l’ambiance un peu borderline du forum, tout en devant contenter les admins qui ont des associations au cul. C’est un vrai casse-tête. »

    Il évoque aussi de la difficulté de se faire détester par une communauté dont il est pourtant issu.

    « On fait notre job, et du coup, ça ne plaît pas. Quand tu deviens modérateur, t’as une partie du forum qui te hait par principe. Quand j’étais simple utilisateur, moi aussi, je vouais une haine farouche aux modérateurs. »

    A l’inverse, il faut aussi faire avec les flatteurs, les flagorneurs, les hypocrites, et même ceux qui, en message privé, envoient des photographies de leur pénis, en espérant en retirer une quelconque faveur.

    « Mais les kheys [surnom que se donnent les habitués du “18-25”] ne sont pas mauvais, insiste Thomas. Ils sont protéiformes et turbulents, comme l’était ma classe de terminale. »

    #Modération #Forum #Jeux_vidéo

  • Honolulu sévit contre l’usage du mobile par les piétons
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/10/25/honolulu-sevit-contre-l-usage-pieton-du-mobile_5205921_4408996.html

    A compter de mercredi 25 novembre, les habitants d’Honolulu, la capitale de l’Etat d’Hawaï, ont l’interdiction de pianoter sur leur mobile en traversant la rue. Plus largement, ils doivent cesser de consulter l’écran de leur smartphone dès qu’ils mettent un pied sur la route. Ils conservent toutefois le droit de téléphoner en traversant.

    #Usages #Mobiles #Distraction

  • Aux Etats-Unis, les ados se passionnent pour une application anonyme et bienveillante
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/25/aux-etats-unis-les-ados-se-passionnent-pour-une-application-anonyme-

    TBH, contrairement aux précédentes applications anonymes, ne permet pas de rédiger de messages, mais seulement de répondre à des questions qui se veulent « positives ».

    Lancée le 3 août, TBH s’est hissée au rang d’application la plus téléchargée de l’App Store et revendique pas moins de 2 millions d’utilisateurs quotidiens. Et ce, dans la quinzaine d’Etats américains seulement où elle est disponible. Elle se déploie au fur et à mesure, ce qui lui permet d’éviter de crouler sous les requêtes, mais aussi de se faire désirer dans les Etats où elle n’est pas encore présente, s’assurant un succès immédiat dès son arrivée.

    #Adolescents #Application #Culture_numérique #Pratiques

  • Etre fan avant Internet : dans la galaxie des premiers fans de « Star Trek »
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/24/etre-fan-avant-internet-dans-la-galaxie-des-premiers-fans-de-star-tr

    Je ne voulais pas recopier l’article en entier... mais il est tellement bien que j’en ai gardé une large partie.

    Voici un exemple de la « culture participative » tel que Henry Jenkins, Mimi Ito et danah boyd en parlent dans leur livre : autour d’une production culturelle commerciale créer des oeuvres nouvelles et surtout des communautés.

    « Les fans, avant Internet ? Des lettres, des lettres et le téléphone ! », s’exclame en riant Devra Langsam. Fan de Star Trek depuis le début de la diffusion, en 1966, la jeune Américaine brune aux lunettes rondes de l’époque a aujourd’hui le souffle court et les cheveux gris. Elle s’est au fil du temps éloignée des autres fans, n’a pas accroché avec le Web, et la nouvelle série Star Trek Discovery, qui démarre dimanche 24 septembre sur la chaîne américaine CBS, ne l’attire pas vraiment.

    « J’ai commencé à regarder Star Trek quand j’avais 23 ans, explique-t-elle sans nostalgie. Les personnages en avaient 30, ils étaient matures. Aujourd’hui, j’ai 73 ans : je les regarde et je me dis “ce sont des bébés !”. J’ai beaucoup plus de mal à m’intéresser à ce qui leur arrive. » Ce qui ne l’empêche pas de raconter avec passion les débuts de ce qui sonne dans sa bouche comme un âge d’or pour les fans. Car ce sont eux, les fans de Star Trek, qui ont permis de définir le fandom moderne — les communautés de fans qui aujourd’hui pullulent sur Internet.

    C’est en 1967, alors que Star Trek n’a qu’un an, que commence cette histoire. Nous sommes en septembre, à la Worldcon, une convention américaine de science-fiction qui existe depuis 1939. Devra Langsam, Ruth Berman et Eleanor Arnason ont imprimé Spockanalia, le tout premier fanzine — magazine réalisé par des fans — uniquement sur la série.

    « Savez-vous ce qu’est un miméographe ?, demande Devra Langsam, presque rhétoriquement. C’est une machine à imprimer portable — énorme bien sûr si on la compare à celles d’aujourd’hui. Elle était équipée d’un écran et d’une pompe qui imprimait l’encre sur le papier. A l’époque, on en trouvait dans toutes les écoles, les églises ou les bureaux. Avec Ruth, nous avons demandé à l’école de nous imprimer Spockanalia. »

    Ce premier fanzine contient une lettre de Leonard Nimoy — l’acteur qui interprète Spock —, des fanfictions (histoires écrites par des fans), mais aussi des articles d’analyse ou de réflexion sur les personnages.

    Mais même sans s’engager dans la lourde tâche de l’édition de fanzine, être fan à cette époque comporte aussi son lot de complications… Ne serait-ce que pour regarder la série elle-même. Si aujourd’hui, un épisode peut, dès sa diffusion, être vu et revu à l’infini, analysé et décortiqué à l’extrême par les fans, ce n’est pas le cas dans les années 1960. Il n’est pas encore possible d’enregistrer, par exemple, l’enregistreur n’est inventé qu’en 1972. Manquer un épisode signifie qu’il faut attendre parfois plusieurs années pour une rediffusion.

    Pour faire connaissance entre fans, la tâche est encore plus ardue. En 1969, les fans distribuent des tracts ou des newsletters dans la rue. « La réaction des gens était très simple, raconte Devra Langsam. Le plus souvent, on avait un “désolé, je ne suis pas intéressé” et parfois un “oh mon dieu ! C’est Spock !” Là, on savait qu’on avait atteint la bonne personne. »

    Jacqueline Lichtenberg est une autre des premières fans de la série. Auteure de science-fiction et docteure en chimie, elle a participé à l’écriture de Star Trek Lives !, le premier essai sur les fans de Star Trek, paru en 1975. Aujourd’hui âgée de 75 ans, elle est toujours accro à la série et adore se servir de Facebook pour communiquer avec d’autres fans. Au début des années 1970, toutefois, c’était par la poste qu’elle établissait le lien entre les fans de la côte est et ceux la côte ouest :

    L’engouement pour la série a été tel que la première convention, organisée en 1971 par Devra Langsam, qui pensait initialement recevoir quelques centaines de participants, s’est retrouvée prise d’assaut par plus de trois mille quatre cents visiteurs, une exposition
    organisée par la NASA et des membres du casting.

    Pour Pascal Laus, administrateur du site belge USS-Saga, l’histoire de Star Trek n’est toutefois pas restée longtemps dissociée d’Internet : « La série a toujours appelé un profil type de spectateur qui était souvent très technicien. On avait des astrophysiciens, des mathématiciens, des physiciens… Très vite, les gens ont commencé à utiliser les Bulletin Board System [BBS], reliés à la ligne téléphonique, apparus à la fin des années 1970 pour échanger sur la série. » Les BBS sont les ancêtres des forums de discussion, l’un des tout premiers espaces de discussion numérique.

    « Lorsque Internet est arrivé, il n’y a pas eu de transition, confirme Jacqueline Lichtenberg du côté américain. C’était facile. Cela faisait déjà bien longtemps que nous savions toutes taper sur un clavier. » Et en France ? Corinne Le Guern répond sans hésitation : « Les fans d’avant Internet ? Ils avaient le Minitel ! »❞

    #Culture_participative #Star_Trek #Fanfiction #Fanzines

  • Une version récente du logiciel CCleaner compromise
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/18/une-version-recente-du-logiciel-ccleaner-compromise_5187475_4408996.

    CCleaner est un logiciel populaire qui permet facilement de « nettoyer » son ordinateur, en supprimant par exemple des programmes et fichiers indésirables ou inutiles, pour optimiser les performances de l’appareil. Selon Avast, propriétaire depuis juillet de Piriform, CCleaner a été téléchargé plus de 2 milliards de fois, toutes versions confondues, depuis son lancement en 2003. 130 millions de personnes l’utilisent sur PC et Android, toujours selon Avast.

    La question de la confiance devient essentielle dans le monde numérique. Comme dans le monde physique, l’impression qu’il y a danger autour de nous renforce les tendances au repli et amoindrissent la démocratie, quand ce n’est pas plus largement la capacité au vivre ensemble.

    Comment les pouvoirs publics peuvent reprendre en charge cette réhabilitation de la confiance, alors même que l’on sait que la NSA (et certainement tous les autres services secrets) sont détecteurs de failles, les gardent inconnues (zero day) et s’en servent pour infiltrer les ordinateurs... jusqu’au jour où leurs découvertes sont rendues publiques et que des individus et groupes avec des objectifs différents se mettent à s’en servir.

    La confiance est la base du commun, mais est-ce que les communs peuvent devenir le lieu de construction de la confiance numérique ? Même les logiciels libres sont touchés, car les failles et les bugs sont une dimension inévitable du logiciel.

    Encore une question spécifique de l’émancipation au XXIe siècle qui ne peut pas trouver de réponse dans les stratégies du passé. Il faut inventer l’avenir si on ne veut pas laisser la société se dégrader.

    #Failles_zero_day #Confiance #Communs

  • Jeux vidéo : pourquoi les tétons de Mario mettent Internet en émoi
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/16/jeux-video-pourquoi-les-tetons-de-mario-mettent-internet-en-emoi_518

    L’emblématique héros de Nintendo apparaît torse nu dans une bande-annonce de « Super Mario Odyssey ». La séquence a suscité un spectaculaire emballement.

    La « culture numérique » est aussi une « pop culture »... et Mario est son indicateur de tendance.

    #Jeux_vidéo #Mario #sexualité

  • Sur Facebook, des catégories publicitaires pour viser ceux qui « détestent les juifs »
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/15/sur-facebook-des-categories-publicitaires-pour-viser-ceux-qui-detest

    Pour comprendre, il faut s’attarder sur la manière dont la publicité fonctionne sur le réseau social. Afin que les marques puissent cibler leurs messages publicitaires, Facebook crée automatiquement des catégories publicitaires afin d’y classer ses utilisateurs qu’il estime y correspondre : centres d’intérêt, artistes, œuvres, lieux… Pour cela, le réseau social se base sur de nombreux critères : âge, profession, lieu de résidence, les pages que les utilisateurs ont aimé, les publicités sur lesquelles ils ont cliqué ou les applications qu’ils ont installées sur leur téléphone. Les annonceurs peuvent ensuite faire en sorte que leurs publicités soient vues par ces utilisateurs : un vendeur de vélo dans la Creuse a, en effet, tout intérêt à ce que ses publicités soient montrées aux amateurs creusois de cyclisme.

    Un algorithme de Facebook a donc créé automatiquement des groupes d’intérêt antisémites, qui, selon ProPublica, rassemblaient environ 2 300 personnes. Selon Facebook, cela s’expliquerait par le fait que certains utilisateurs auraient renseigné, dans les champs « éducation » et « employeur » de leur profil, des réponses antisémites, récupérées ensuite automatiquement par Facebook.

    #Facebook #Industrie_influence #Publicité

  • Le navigateur Chrome s’attaque aux vidéos qui se lancent automatiquement
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/15/le-navigateur-chrome-s-attaque-aux-videos-qui-se-lancent-automatique

    Google a annoncé que son navigateur allait en bloquer une grande partie, dès janvier prochain, notamment celles prévues pour se lancer avec du son.

    Bonne nouvelle... vivement que les autres navigateurs fassent de même.

    Question : est-ce que YouTube (i.e. Google) va arrêter d’enchaîner les vidéos sans qu’on ne lui demande rien ?

    #Google #Vidéo

  • Facebook teste l’insertion de messages d’élus dans les fils d’actualité
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/07/facebook-teste-l-insertion-de-messages-d-elus-dans-les-fils-d-actual

    D’un côté Google déréférence les sites progressistes US, de l’autre Facebook limite la politique aux paroles d’élus (dont la corruption, la collusion avec une police raciste et le conflit d’intérêt sont bien connus et documentés). Ah, la « neutralité algorithmique » est un art difficile.

    Des utilisateurs américains de Facebook ont vu apparaître fin juillet des publications d’élus locaux, qu’ils ne suivaient pas, dans leur fil d’actualité. Dans un communiqué, le réseau social a confirmé au site spécialisé Recode qu’il s’agit d’une nouvelle fonction, et qu’elle est actuellement en test.

    « Nous testons une nouvelle fonction d’engagement citoyen, qui montre aux utilisateurs de Facebook les publications importantes de leurs élus. Notre but est de donner aux gens un moyen simple d’apprendre ce qu’il se passe à tous les niveaux de leur gouvernement. »

    #Facebook #Post_Truth #Politique_algorithme

  • Au-delà des fantasmes, quels sont les problèmes concrets que pose l’intelligence artificielle ?

    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/08/03/au-dela-des-fantasmes-quels-sont-les-problemes-concrets-que-pose-l-i

    « Je n’arrête pas de tirer la sonnette d’alarme, mais tant que les gens ne verront pas des robots descendre dans la rue pour tuer tout le monde, ils ne sauront pas comment réagir. » Ces propos inquiétants sont signés Elon Musk, le patron de Tesla et de Space X, et grand adepte des coups médiatiques. Une phrase qui a déclenché, le 24 juillet, un échange cinglant avec le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a qualifié ses propos d’« irresponsables », et a vanté les avancées que promettait l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la santé ou de la sécurité routière. « J’ai discuté avec Mark [Zuckerberg] de tout cela, a répondu publiquement Elon Musk sur Twitter. Sa compréhension du sujet est limitée. »

    Grâce aux technologies d’intelligence artificielle, il est possible de créer des programmes permettant de sélectionner des curriculum vitae, de proposer des diagnostics médicaux ou d’approuver une demande de prêt. Or, une bonne partie des décisions prises par ces programmes… ne sont pas explicables. Concrètement, les ingénieurs ne savent pas retracer la multitude de calculs effectués par la machine pour arriver à sa conclusion.

    En clair, cela signifie que si votre demande de prêt est refusée, ou votre CV recalé, aucune explication ne pourra vous être fournie. Un constat gênant, qui explique entre autres qu’aujourd’hui les technologies d’IA ne sont généralement utilisées que pour suggérer des solutions, validées ensuite par des humains.

    « La singularité, ça m’énerve. » En avril, Jean Ponce, chercheur en vision artificielle à l’Ecole normale supérieure (ENS), critiquait les tenants de ce concept qui désigne le moment hypothétique où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence de l’homme. « Je ne vois personnellement aucun indice que la machine intelligente soit plus proche de nous aujourd’hui qu’avant », expliquait-il lors d’une conférence organisée par Google à Paris.

    Dans l’imaginaire collectif, l’intelligence artificielle évoque inlassablement les images des films Terminator, dans lesquelles les machines intelligentes ont déclaré la guerre à l’homme. Or, dans la réalité, la grande majorité des chercheurs en IA affirme ne pas avoir la moindre idée de la façon dont pourrait être créée une machine aussi intelligente que l’homme, capable de dialoguer naturellement, de disposer de sens commun, d’humour, capable de comprendre son environnement… Et encore moins sous la forme d’un robot humanoïde.

  • Séries japonaises en VF : la bataille des sous-titres
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/07/20/series-japonaises-en-vf-la-bataille-des-sous-titres_5162876_4408996.

    La traduction des japanimations est un sujet majeur dans la communauté des fans, mais aussi un enjeu économique pour les éditeurs francophones, qui ont développé des plates-formes de VOD spécialisées.

    Le contrepouvoir des « fansubs »

    Certains fans d’anime estiment toutefois qu’un meilleur travail de traduction est réalisé du côté des « fansubs » – contraction de l’anglais « fan » et « subtitles » pour sous-titres, les fansubs désignent les équipes de fans de séries qui proposent des sous-titres illégaux. Ils récupèrent un enregistrement de l’épisode juste après sa diffusion dans le pays d’origine et le traduisent en quelques heures, la plupart du temps depuis une première traduction en anglais. Ils le mettent ensuite à disposition gratuitement. Eux s’emploient à une traduction plus littérale et parsemée d’explications – qui comporte aussi son lot d’erreurs et de critiques. Des débats houleux se multiplient sur les réseaux sociaux et des forums en ligne, là où se trouvent généralement les fans les plus exigeants et actifs.

    « A l’époque où nous avons commencé, les offres légales n’existaient pas, ou presque pas, et les fans devaient se rabattre sur le travail des fansubs pour pouvoir regarder leurs séries préférées au moment de leur diffusion au Japon », assurent Killa^ et yotsu, au nom de l’équipe de la Fansub-Resistance. Autrefois appelée Mirage-Team, cette communauté propose du fansub depuis plus de dix ans sur la série « Naruto ». « Aux plus belles heures du site nous pouvions avoir un peu plus de 500 000 visiteurs uniques par mois, pour environ 2,5 millions de pages vues », expliquent ses membres.

    Face au potentiel et avec un énorme retard, les éditeurs ont commencé en France, aux alentours de 2009, à proposer des plates-formes de VOD. Et ce, avant la popularité de Netflix dans l’Hexagone. Aujourd’hui, elles sont trois à se partager le gros du marché de la japanimation francophone : Wakanim, Anime digital Network (ADN) et Crunchyroll.

    Des plates-formes qui, pour rentabiliser et récupérer leur investissement dans les licences, ont copié la recette des fansubs : rapidité et gratuité. Elles proposent ainsi sur leur site des épisodes de séries sous-titrés en français une heure après la diffusion japonaise, ce que l’on appelle dans le métier « simulcasts ».

    L’épuisement des fansubs

    Du côté des fansubs français, en revanche, l’ambiance est plus morose. Si les sites qui piratent directement des épisodes déjà traduits continuent de fleurir – car lucratifs –, des équipes de traducteurs bénévoles et amateurs sont à la peine.

    Il faut dire que les plates-formes, en parallèle de leur développement, ont pris contact avec ceux qui leur faisaient de la concurrence illégale. « On commence à voir les premiers changements avec les fansubs que l’on accompagne. On leur explique que contrairement au piratage, notre activité rémunère les auteurs, encourage de nouvelles séries », explique Julien Lemoine, d’ADN, qui assure ne recourir que très rarement aux poursuites légales.

    Certaines équipes de fansub comme Anime-Heart ne se sentent toutefois pas menacées : « Les droits de diffusion de la grande majorité des séries que nous proposons n’ont été acquis par personne en France », selon Daemonhell, qui traduit des séries depuis 2011. Certains fansubs anticipent d’ailleurs leurs futurs choix de séries à traduire au gré des annonces d’achats de licences.

    En revanche, ceux qui sous-titraient un gros hit, qui à coup sûr possède désormais un simulcast français, se sont vus rapidement rappelés à l’ordre. C’est le cas de la Mirage-Team avec la saga « Naruto » diffusée par ADN. Certains membres ont tenu un temps la Fansub-Resistance pour continuer à sous-titrer. Mais après plus de dix ans de traduction quasi-religieuse des animes, une grande partie de ses membres, désormais trentenaires, jettent l’éponge. « Etre en perpétuelle bataille avec l’éditeur n’est pas quelque chose d’intéressant, et cela n’apporte rien à personne. C’est une des raisons qui nous poussent à arrêter notre activité, nous avons résisté comme nous avons pu, mais il est peut-être temps de passer le flambeau », estiment Killa^ et yotsu, avec toutefois l’espoir que tant qu’il restera des séries non licenciées en France, le fansub tricolore survivra.

    #Fansub #Anime #Culture_numérique