• http://www.lesinrocks.com/2014/05/21/actualite/societe/bioeconomie-cest-stade-ultime-du-capitalisme-11505911
    Céline Lafontaine : “La bioéconomie...

    L’accès aux nouvelles technologies, c’est réclamer l’accès à d’autres corps. Qu’on le veuille ou non, cela repose sur un marché. Est-ce conservateur de rappeler qu’il existe du masculin et du féminin ? Les mères porteuses, c’est une pratique d’exploitation. C’est du même ordre que le travail des enfants en Chine. Les mères porteuses sont toujours des femmes dominées, pauvres, qui le font toujours en échange d’argent. Le don de soi se rapproche d’un sacrifice...

    Commentaire : les arguments de Céline Fontaine sont intéressants, mais il ne faut pas oublier que TOUT a fini par devenir flux de capitalisation, le corps de individus comme l’eau, l’air qu’ils respirent et le temps lui-même. Le mouvement circulationniste touche les organes et même les cellules parce que la science les entraîne dans le tourbillon infernal de l’expansion fluidique.
    La conclusion de l’article est paradoxalement empreint d’un angélisme citoyenniste qui cautionne le paravent (assez troué et déglingué) de la bioéthique.

    • Pour moi, il faut questionner ce don qui est plus proche d’un sacrifice. Dans une société très capitaliste, la valorisation du don des femmes est problématique. Les bio-banques qui se développent dans le monde symbolisent ce travestissement du don, sous couvert du consentement éclairé. Les gens donnent pour faire avancer la recherche, mais les mécanismes de recherche mis en place font en sorte que les retombées de ces recherches sont privatisées et reviennent dans le corps social sous forme d’une médecine privatisée, tellement chère qu’elle met en péril le système de santé publique. On naturalise le don des femmes aujourd’hui ; or, l’économie du don se nourrit du corps de la population et privatise les retombées.

      #santé #recherche #pharma #don