• Les supporteurs de foot, une force d’appoint pour les révoltes politiques
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/GARCIA/50506 #st

    A Kiev en 2014 comme au Caire en 2011 et à Istanbul en 2013, les supporteurs appuient les insurrections, sans qu’on puisse distinguer dans ces divers engagements la moindre cohérence idéologique.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/29496 via Le Monde diplomatique

  • Sócrates, un poing levé et quelques talonnades
    http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-socrates-un-poing-leve-et-quelques-talonna
    http://rf.proxycast.org/901123252229775360/10471-07.06.2014-ITEMA_20638054-0.mp3

    Sócrates Brasileiro, Sampaio de Souza Vieira de Oliveira. Le nom ne rentre pas dans une case ; l’homme non plus. Footballeur, médecin, intellectuel, chanteur, journaliste… et chaque année un peu plus depuis sa mort en 2011, icône. Au #Brésil et plus largement, pour tous ceux qui à travers le monde se font une certaine idée du #football.

    Car Sócrates était d’abord un footballeur, et pas des moindres. Impossible de ne pas mentionner ses coéquipiers de la grande équipe du Brésil dont il était capitaine au début des années 1980, Zico, Falcao, Cerezo, Junior, etc. Impossible, tant le football était pour lui - et pour eux donc - un sport collectif. Cette équipe enthousiaste, créative et généreuse était peut-être un peu trop sûre de gagner. Un soir de juin 1982, elle se fracassa contre l’Italie de Paolo Rossi, qui devait quelques jours plus tard remporter la Coupe du Monde avec une toute autre conception du jeu…

    Cette Coupe du Monde 1982 en Espagne fut peut-être le seul moment où Sócrates se conduisit comme un sportif de haut niveau, arrêtant même, pendant quelques semaines de fumer… C’est que le football représentait pour lui davantage qu’un jeu. Il était une représentation de la société brésilienne et l’équipe pouvait être l’émanation des aspirations du peuple dans un contexte de dictature finissante. Cette idée fut développée dans l’une des aventures les plus singulières de l’histoire du football : la démocratie corinthienne dont Sócrates, de par sa stature, sa culture et son implication, fut, sinon le leader, du moins l’emblème. Le club des Corinthians de Sao Paulo, autogéré par des joueurs impliqués politiquement et délivrant dès que possible des appels au vote et à la démocratie, fut entre 1981 et 1985, le pendant dans le football de ce qu’étaient Chico Buarque dans la musique ou le Parti des travailleurs dans le monde politique : une caisse de résonnance, un vecteur d’espoir, un acteur du changement.

    La mort prématurée de Sócrates, à 57 ans, des suites de problèmes liés à l’alcool, a été un choc pour le Brésil. Personne n’ignorait les problèmes du « Doutor », qui, s’il paraissait toujours joyeux n’en était pas moins sujet à de grands moments de doute. Un paradoxe que l’on perçoit bien dans ce documentaire. Face souriante : les chansons, nombreuses, que l’on peut entendre (« Corinthians de meu coraçao », avec Toquinho, entre autres) ; face plus sombre : l’échec de son aventure européenne, dans le championnat italien, sur lequel l’accent est mis grâce à deux journalistes témoins de cette année d’errance à Florence.

    L’imminence d’une Coupe du Monde qu’il voyait approcher avec un œil très critique rend plus vive à de nombreux Brésiliens l’absence de ce footballeur citoyen dont Victor Macé de Lépinay et Christine Diger nous font aujourd’hui le portrait.

    super #documentaire #radio

    « Comment les supporteurs marquent des buts » à lire dans le @mdiplo du mois (#paywall) : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/GARCIA/50505