Les engagements environnementaux de la Société Générale n’ont-ils aucune valeur ?

/254174

  • Charbon contre #Climat : quand l’avenir de l’humanité se joue, en partie, en Australie
    http://www.bastamag.net/Charbon-contre-climat-quand-l-avenir-de-l-humanite-se-joue-en-partie-en

    C’est une victoire pour le climat et la Grande barrière de corail. Pour la première fois, les banques françaises viennent de s’engager clairement à ne pas investir dans l’extraction des vastes réserves de charbon du Bassin de Galilée, au Nord-ouest de l’Australie. Une démarche qui n’aurait pas été possible sans la campagne acharnée menée par les militants écologistes et altermondialistes, en Europe comme en Océanie. Mais la bataille ne fait que commencer, et nous concerne tous. Car l’exploitation de ce (...)

    #Résister

    / A la une, #Altermondialisme, #Asie_et_Pacifique, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, #Enquêtes, Climat, Biodiversité, #Multinationales, (...)

    #Biodiversité #Finance

  • Climat : les COP servent elles vraiment à quelque chose ? » Bizi !
    http://www.bizimugi.eu/fr/climat-les-cop-servent-elles-vraiment-a-quelque-chose

    Depuis 20 ans maintenant, chaque fin d’année, une COP (Conférence des parties) a lieu dans un pays différent. La vingtième, donc la COP20, vient de s’achever à Lima et a passé le relai à la #COP21 qui se déroulera à Paris. La COP21 aura une importance particulière car elle est censée accoucher d’un accord définissant la lutte commune des Etats contre le #changement_climatique à partir de 2020.

    Ces impressionants sommets de l’ONU se déroulent sur un espace énorme, pendant 12 jours, nuit et jour. Des autobus spéciaux emmènent jour comme nuit les milliers de participants accrédités et badgés à l’intérieur du lieu, gigantesque, où se tiennent les réunions de négociation, mais également d’innombrables rencontres, discussions de couloirs, opérations de #lobbying, actions revendicatives strictement encadrées par la police de l’ONU et la sécurité ultra-présentes.

    On peut se demander ce qui se joue vraiment dans ce processus qui absorbe l’énergie, le temps et les moyens financiers de tant de pays, d’ONG, de réseaux militants, quand on voit l’absence de résultats probants depuis ces 20 années de COP ( + 60 % d’émissions mondiales depuis 1990). Les + 2°C, zone d’impact majeur des conséquences du #réchauffement_climatique pour l’ensemble de la planète, qui était l’objectif à ne pas dépasser à l’horizon 2100 à l’époque du sommet de Copenhague vont peut-être franchis dès 2030.

    En discutant en tête à tête avec certains acteurs de la délégation française, on voit qu’en fait, les gens ont intégré le fait qu’on allait les dépasser, et ce à court terme. Ce qui rejoint la déclaration qu’avait faite Laurence Tubiana, l’ambassadrice pour le climat du gouvernement français, en novembre “A Paris, nous ne serons pas en capacité d’être dans un scénario de limitation du réchauffement à 2 °C. C’est pour cela que nous devons chercher un plan à 2050 qui nous permette de revenir sur la bonne trajectoire.” Que de tels constats d’échecs, annonciateurs de tant de drames humains à une échelle planétaire, ne fassent pas la Une de nos journaux est bien révélateur du chemin restant à parcourir pour une réelle prise de conscience sur ce que signifie vraiment le dérèglement climatique en cours.

    On sent bien un décalage réel entre le climat feutré de ces négociations, l’ambiance générale ressemblant à n’importe quelle autre grande messe sur tel ou tel thème habituel et l’enjeu historique du défi climatique. L’ambiance détendue, tranquille, normale (sur un site ou tout -la moindre bouteille d’eau- est cher, en plastique jetable…) contraste avec l’urgence et la gravité du dérèglement climatique en cours, la violence du typhon fonçant sur les Philippines, le fait que se joue, de manière irréversible, rien de moins que le maintien de conditions de vie civilisées sur terre. Et pourtant ici, tout le monde sourit, respecte les codes et les règles, et on a du mal à croire qu’on fonce vers le mur. Comment l’Histoire, les générations à venir jugeront elles tout cela ? La question se pose sérieusement.

    Que retenir de la COP de Lima :

    Depuis la sortie des ONG de la COP de Varsovie, pour y dénoncer la présence scandaleuse des lobbies de l’#énergie_fossile, et malgré le fait qu’on se rapproche à grands pas de la COP21 qui devrait accoucher de l’accord à la hauteur de la situation, que s’est il passé ?

    Lima termine sur un accord en décalage complet avec l’ampleur et l’urgence du problème climatique. Le monde est sur une trajectoire terrifiante de + 4 à 5° C par rapport à l’ère pré-industrielle (ce qui équivaut à la différence entre le climat actuel et celui de la dernière période glaciaire), voilà ce qu’il faut retenir.

    Il faut retenir également que les pays développés remettent en cause les rares acquis de la négociation internationale sur le climat depuis le sommet de Rio de 1992, comme par exemple l’acceptation de responsabilités historiques différenciées entre eux et les pays non industralisés. Les mesures qui permettraient aux pays les plus pauvres de mieux affronter le défi climatique, les questions d’adaptation, de finance, de transferts de technolgie, de réparation de pertes et dommage, sont combattues par les pays développés. Le caractère contraignant des objectifs et accords passe à la trappe, comme si l’on pouvait croire que les bonnes intentions affichées en matière de réduction de gaz à effet de serre allaient être tenues si personne n’y est obligé. Et rien n’est vraiment entrepris dans les années qui viennent alors qu’elles sont capitales pour réussir à maîtriser la trajectoire de réduction des gaz provoquant le réchauffement climatique. Les objectifs à 2030, 2050 engagent évidemment moins ceux qui les signent aujourd’hui que les décisions concrètes pouvant être prises dés 2015, et que les objectifs à horizon 2020 (pas revus à la hausse à Lima), ou 2025 comme le demandent les ONG et un certain nombre de pays.

    Quand on voit qu’en pleine COP20, le travail commun de trois seules organisations, les Amis de la Terre, ATTAC-France et Bizi !, à réussi à arracher le retrait de Société Générale du projet climaticide Alpha Coal, produisant à minima un gros retard dans la réalisation de ce projet, et donc à empêcher concrètement de très importantes émissions de #gaz_à_effet_de_serre, on se demande si la mobilisation citoyenne ne peut pas avoir plus d’impact que les possibilités réelles d’avancées qui se jouent dans les COP. On peut d’autant plus se poser cette question que tellement de choses qui ont des conséquences lourdes sur le #climat, comme par exemple le projet #TAFTA, ne sont aucunement conditionnées par le processus des COP.

    Autre question lancinante : quand on sait que l’Agence Internationale de l’Energie (donc une institution totalement impliquée dans le système actuel) calcule qu’il faudrait laisser sous le sol 2/3 des énergies fossiles actuellement connues si l’on veut éviter de dépasser les 2°C, comment se fait il que le processus de négociations des COP n’aborde même pas la question de l’#extractivisme, et ne parle pas des mesures qu’il faut prendre pour interdire toute extraction au delà d’un tiers de ces réserves connues (et donc comment se fait-il que puissent continuer -et être légales- les subventions publiques à l’exploration pour découvrir de nouvelles réserves d’énergie fossiles ?).

    Bien sûr, il restera toujours le fait que ces COP mettent en théorie chaque pays du monde, y compris les plus pauvres, sur un même pied d’égalité. Ces derniers peuvent en théorie y bloquer un certain nombre de choses trop à leur désavantage. Si demain ce n’est pas l’ONU qui gère ce processus de négociations sur le climat, qui le fera ? Le G20 ? Le G8 ? Les USA et la Chine ?

    Le seul aspect peut-être réellement positif de ces COP est qu’elles constituent un important moment de rencontre entre des activistes, experts, réseaux du monde entier, soit à l’intérieur de la COP elle-même, soit à l’extérieur tout au long de ces COP. Ici, à Lima, la Cumbre de los Pueblos a été le centre le plus visible de ces rencoontres, avec comme point culminant la tenue d’une manifestation de 20 000 personnes, avec beaucoup de jeunes et de femmes, de nombreux syndicalistes, et membres de communautés affectées par les conséquences du changement climatique (le Pérou est un des 4 pays au monde qui va etre le plus impacté par ce problème) et par les ravages de l’extractivisme. Autre centre très actif, la Casa de convergencia Tierra Activa qui réunissait plus les jeunes de tous pays, les secteurs plus activistes qui ont donné beaucoup de couleur et de fraicheur à la grande marche du 10 décembre. Ce sont également eux qui ont organisé la colonne qui s’est dirigées vers l’Hotel Hilton où se réunissaient les représentants des #multinationales et du monde financier qui pèsent chaque fois d’avantage sur les négociations.

    Beaucoup d’autres réunions, officielles ou informelles se succèdent également, aidant à construire des réseaux, des projets et des campagnes communes : assemblées pour la justice climatique, rencontres sur les alternatives sytémiques, rencontre tripartite entre activistes climat de Chine, d’Europe et d’Amérique Latine, innombrables discussions bi ou multi-latérales entre différentes organisations, réunions de la coalition française préparant la mobilisation en perspective de la COP21 et réunions entre cette coalition et les grands réseaux internationaux etc. Les bases d’une internationale des défenseurs du climat, les partisans d’un monde plus solidaire, plus juste, plus convivial, plus soutenable tentent de se construire.

    Pendant ces COP, mais également en dehors, se dessine peu à peu un mouvement climatique mondial, avec des moments comme les marches du 21 septembre à New York et dans le monde entier, l’extension du processus #Alternatiba, cette manif de Lima, et d’innombrables batailles communes ou différentes selon les territoires, notamment les luttes contre l’extractivisme ou les grands projets d’infrastructures liées à des logiques productivistes et développementistes du passé.

    L’avenir de ces COP dépend lui-même de la montée en puissance d’un tel mouvement pour la justice climatique. Car tant qu’il n’y aura pas un vrai rapport de force institué à l’extérieur par les communautés et les peuples contre les responsables du changement climatiques, il est probable que les discussions à l’intérieur des COP resteront centrées sur les tirets et les virgules de textes passant à côté de l’enjeu historique du problème que pose le dérèglement climatique à l’humanité entière.

    c’est toute l’inertie du scénario #brown_tech qui est à vaincre

  • La Société générale abandonne Alpha Coal, une victoire non-violente pour le climat - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6664

    en annonçant durant l’après-midi de vendredi 4 décembre son retrait du projet d’#Alpha_Coal, la grande banque apporte une preuve supplémentaire que les victoires sont bel et bien possibles contre les grands projets inutiles et destructeurs de l’environnement.

    Alpha Coal est un projet écologiquement désastreux, situé de l’autre côté du globe, en Australie. Il s’agit de lancer l’exploitation et l’exportation de charbon qui, si le projet se réalisait, rejetterait dans l’atmosphère au moins 1,8 milliards de tonnes de CO2 et ouvrirait la voie à l’exploitation de huit autres gisements représentant un volume d’émissions équivalent aux émissions annuelles de l’Allemagne.

    L’ouverture d’une telle mine entrainerait aussi d’autres impacts environnementaux massifs : assèchement des nappes phréatiques consécutif à la consommation de la ressource en eau, déforestation et disparition des habitats de plusieurs espèces protégées, destruction d’une zone humide côtière, etc. Il y a aussi de fortes raisons de s’inquiéter pour la Grande Barrière de corail, un patrimoine mondial situé à proximité.

    Que vient faire la banque française dans ce projet ? Comme elle l’expliquait dans une réponse publiée en mai dernier, elle s’était engagée dans une activité de conseil auprès de GVK, l’entreprise indienne censée exploiter l’infrastructure.

    – Télécharger le Courrier du 2 mai http://www.reporterre.net/IMG/pdf/reponse_de_la_societe_generale_a_bizi.pdf

    Mais elle semblait également impliquée dans le financement du projet. Joint au téléphone par Reporterre hier soir, le département de la communication reconnaissait un « mandat dans le financement sur la partie dette du projet ». Autrement dit, le groupe français était prêt à octroyer des prêts pour financer le projet, là où d’autres établissements financiers comme HSBC ou Deutsche Bank avaient décidé de ne pas soutenir un tel projet https://france.attac.org/se-mobiliser/les-requins/article/alpha-coal-deutsche-bank-hsbc-rbs.

    Un communiqué laconique, publié ce vendredi vers 16 h sur le site de la Société Générale http://www.societegenerale.com/fr/s-informer-et-nous-suivre/newsroom/position-du-groupe annonce donc le revirement de bord : « Dans le contexte du retard du projet Alpha Coal, Société Générale a décidé, en accord avec GVK-Hancock, de suspendre son mandat. La banque n’est donc plus impliquée dans le projet ».

    Mais la banque se refuse à communiquer. « Nous ne donnerons pas d’informations sur les raisons plus précises, ni sur le timing », nous est-il répondu plusieurs fois. S’agit-il d’un abandon total ? « La banque se retire pour l’instant du projet ».

    Mais pour les opposants, ce retrait est décisif : « C’est une victoire d’étape. Bien sûr le projet n’est pas enterré, et il va falloir rester vigilant. Mais il va être difficile pour la Société Générale de revenir dans un tel projet, à un an de la COP 21 à Paris. Tout le monde va désormais communiquer sur le climat, et leur décision aujourd’hui vient d’abord d’une crainte pour leur image de marque », dit Jon Palais, l’un des responsables de l’association basque Bizi !

    Avec les Amis de la Terre et ATTAC, Bizi s’est investie depuis mai http://www.reporterre.net/spip.php?article5815 dans une campagne pour alerter sur ce que ces ONG appellent une ‘’bombe climatique’’ : « Alpha Coal est en complète contradiction avec les recommandations du GIEC, et si le projet se fait, il nous fait perdre la bataille du climat. Par son gigantisme et son impact, il annulerait de fait toutes les alternatives qui se mettent en place un peu partout… » explique M. Palais.

    « Le changement climatique ne tombe pas du ciel, il existe car il y a des banques pour financer les activités du charbon ». Pour dénoncer ces responsabilités, les organisations ont multiplié les actions dans le cadre d’une opération dite « kangourou » http://www.reporterre.net/spip.php?article5815 : après avoir improvisé une conférence sur le changement climatique dans les salons d’une agence Société Générale, plusieurs militants avaient notamment déversé du charbon devant le siège de la Société Générale à Bayonne, en juin dernier http://www.reporterre.net/spip.php?article5944.


    Lundi 1 décembre, le jour de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le climat à Lima http://www.reporterre.net/spip.php?article6633, deux agences ont été simultanément occupées par des jeûneurs pour le climat http://www.bastamag.net/Des-jeuneurs-empechent-la-Societe. Alors qu’à Paris, l’occupation de l’agence des Champs-Elysées a été rapidement évacuée, celle de l’agence de Pau aura duré sept heures. Cette action devait par ailleurs être suivie d’une autre, aujourd’hui même : « Nous avions prévu une manifestation sous forme de picketing devant une dizaine d’agences partout en France. Nous avons maintenu le rendez-vous, en lui donnant un angle plus festif : il s’agit de célébrer la réussite d’une résistance citoyenne », se réjouit Caroline Prak, des Amis de la Terre.

    Une victoire qui renforce le mouvement pour la justice climatique

    Ce succès intervient dans le contexte particulier des négociations climatiques et qui doit permettre de renforcer un peu plus le mouvement social climatique. Mais il ouvre également d’autres perspectives : « Il y a derrière ça la question du contrôle citoyen sur la maîtrises des investissements financiers réalisés par les établissements bancaires », dit Caroline Prak. Alors que la Société Générale était elle-même confrontée, hier, à un mouvement social en interne http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/04/une-greve-annoncee-a-la-societe-generale_4534757_3234.html, le retrait d’Alpha Coal consacre une victoire de la non-violence comme méthode d’action.


    « La radicalité s’exprime aussi dans l’imagination et dans la créativité des formes de mobilisation », assure Jon Palais, qui cite Gandhi par la même occasion : « La force de la non-violence, c’est la force de la vérité », disait le Mahatma : « Cela a marché car nous avons posé la bonne question, et c’est ça qui a mis mal à l’aise les responsables ». Dans le débat qui anime les activises français sur la question de la violence comme moyen d’actionhttp://www.reporterre.net/spip.php?article6495, le succès d’Alpha Coal est un argument de poids.

    #climat #extractivisme #gpii #lutte

  • Le crime contre l’humanité en cours | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/le-crime-contre-lhumanite-en-cours

    Après l’action spectaculaire de Bizi contre la direction régionale de la Société Générale à Bayonne http://seenthis.net/messages/254187 http://seenthis.net/messages/262882 http://seenthis.net/messages/264361 http://seenthis.net/messages/254174 , Txetx Etcheverry qualifie le #changement_climatique —en cours d’accélération— de #crime_contre_l’humanité qui aura des conséquences dramatiques à très large échelle pour l’humanité et qui va bouleverser les conditions de vie civilisées sur terre. Il s’interroge sur l’attitude qu’aura la génération actuelle, la dernière à pouvoir réellement peser sur le cours des choses à ce niveau.

    “Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt, sur les ruines d’un champ de bataille, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens, si j’avais été allemand ?” chante en refrain Jean-Jacques Goldman. La question se pose souvent, qu’aurions-nous fait à la place d’un citoyen allemand sous le nazisme. Aurions-nous laissé persécuter les juifs sans rien faire, nous serions-nous révoltés ou au contraire aurions-nous participé à leur persécution ?

    La réponse à posteriori est toujours facile et fait l’impasse sur tout un tas de facteurs qui pourtant conditionnent le comportement des masses à travers l’histoire. La connaissance de ce qui est en train de se dérouler, la conscience “du bien ou du mal”, de l’intérêt collectif ont hélas souvent peu de poids face à beaucoup d’autres facteurs : le fait de se sentir impuissants à changer l’ordre des choses, le refus de croire ou d’entendre ce qui ne nous arrange pas, les risques encourus, la peur de perdre un certain nombre d’acquis ou d’avantages, l’adhésion aux convictions majoritaires surtout si elles sont légitimées par l’Etat ou le système, (la majorité a toujours raison, la minorité a du mal à être crédible) etc. etc.

    Ceux qu’on considère comme des salauds après coup n’étaient souvent que des citoyens ordinaires embarqués dans la routine majoritaire d’un système, d’un moment historique, et fonctionnant exactement de la même manière que le commun des citoyens actuels. Sinon comment comprendre notre train train routinier collectif alors que se perpètre chez nous, ici et
    maintenant, un des crimes contre l’humanité les plus décisifs de l’histoire.

    Tout cela se passe ici et maintenant,
    au cours de cette période de 15 ans
    dans laquelle nous pouvons agir
    et empêcher le pire, ou ne rien faire
    et laisser faire le pire.
    Que choisirons-nous ?

    Vers les pires des scénarios du #GIEC

    Nous sommes aujourd’hui en train de foncer vers un basculement climatique incontrôlable et irréversible, qui va avoir des conséquences dramatiques à très large échelle pour l’humanité et bouleverser les conditions de vie civilisées sur terre. On peut qualifier cela de crime contre l’humanité, au vu des conséquences humaines que cela aura et du fait qu’il s’agit d’une situation provoquée en toute connaissance de cause par la génération actuelle, qui a les moyens de faire autrement.

    Tous les gouvernements de la planète s’étaient engagés en 2009 à limiter à l’horizon 2100 le réchauffement en cours au dessous du fameux seuil des +2°C, qui est porteur d’impacts majeurs et extrèmement coûteux (en vies humaines et en argent). A peine 5 ans plus tard, l’inaction mondiale en matière de réduction de #gaz_à_effet_de_serre a rendu caduque cet objectif et on parle aujourd’hui de dépasser les 2°C dès 2035 !

    Pire, avec le niveau actuel d’émissions, on s’inscrit dans les scénarios du GIEC les plus pessimistes, certains scientifiques voyant possible le dépassement des 6°C d’ici la fin du siècle ce qui signifie clairement la plongée de l’humanité dans un chaos indescriptible (5°C représente l’écart de température entre la dernière période glaciaire et le climat actuel qui a rendu possible l’agriculture et la sédentarisation de l’humanité, ça s’est passé en 10.000 ans et pas en 100 ans, dans une planète peuplée de quelques millions d’habitants à peine et pas de 7 ou 9 milliards de personnes).

    La génération qui pouvait agir

    Tout cela est en train de se dérouler sous nos yeux, nous sommes LA génération qui peut enrayer le cours des choses et nous n’avons qu’une quinzaine d’années pour le faire. Mais nous ne le faisons pas. Pour plein de raisons très simples qui ne font pas de nous des salauds : le sentiment d’impuissance, les risques encourus, les habitudes dures à changer, le fait de se dire que si les gouvernements ne s’affolent pas plus que ça sur la situation, c’est que ça ne doit pas être aussi grave que cela, malgré ce que nous martèle la communauté des scientifiques qui tire la sonnette d’alarme depuis plus de dix ans etc. Ces raisons ne font pas de nous des salauds donc, mais comment nous jugeront les gens qui vivront dans les années 2040, 2050, bref les enfants nés aujourd’hui ? Que penseront-ils de notre inaction actuelle, voire de ce qu’ils considéreront peut-être comme de la complicité ou de la responsabilité directe ?

    Stopper Alpha Coal


    Les militants de Bizi ! ont déversé, à visage découvert, 1,8 tonnes de charbon devant la direction régionale de la Société Générale à Bayonne pour exiger l’arrêt immédiat de son soutien actif (études de faisabilité et recherches de financement) au projet #Alpha_Coal en Australie qui est le détonateur d’une des 14 #bombes_climatiques recensées par Greenpeace sur la planète. Il s’agit de 14 nouveaux gigantesques projets d’extraction de charbon, de gaz naturel et de pétrole qui, s’ils venaient à être exploités d’ici à 2020, nous inscriraient dans une trajectoire pouvant atteindre les +5 ou +6°C. Ces choses-là sont concrètes, chiffrées et bien localisées. Elles ne tombent pas du ciel mais sont le fait de décisions humaines bien précises sur lesquelles nous pouvons -ou non- décider de peser, de nous opposer et de les arrêter. En l’occurrence et sur cet exemple précis, le retrait de la Société Générale porterait un coup dur à ce projet désastreux. La Société Générale est une banque omniprésente sur notre territoire, alimentée par notre épargne et potentiellement sensible à notre action.

    Tout cela se passe ici et maintenant, au cours de cette période de 15 ans dans laquelle nous pouvons agir et empêcher le pire, ou ne rien faire et laisser le pire se réaliser. Que choisirons-nous ?

    à propos de conditionnement du comportement des masses, lien avec la conjecture de Von Foerster http://seenthis.net/messages/255287
    #psychologie_sociale

    • Bien sûr que nous sommes impuissants, vu que nous (+/- 99% ?), n’avons pas le pouvoir de #décision (de délibérer), n’étant pas en #démocratie, mais en #aristrocratie.

      Et les soit-disantes #gouvernances, nos #gouvernements, nos #élus et #représentants qui font les lois, ne remettront jamais en question leur régime parlementaire et #anti-démocratique qui leurs garantit des privilèges à vie (comme une retraite à vie par exemple).

      – Comment vouloir être entendu, alors que nous n’avons pas accès à la parole et aux décisions politiques, et que les élites méprisent la démocratie (celle des plus nombreux ...) ?

      – Quels outils pour changer les structures (institutions, etc) ?

      La génération qui pouvait agir

      Tout cela est en train de se dérouler sous nos yeux, nous sommes LA génération qui peut enrayer le cours des choses (...) Mais nous ne le faisons pas. Pour plein de raisons très simples qui ne font pas de nous des salauds : le sentiment d’impuissance (...) le fait de se dire que si les gouvernements ne s’affolent pas plus que ça sur la situation, c’est que ça ne doit pas être aussi grave que cela, malgré ce que nous martèle la communauté des scientifiques qui tire la sonnette d’alarme depuis plus de dix ans etc.
      (...)
      Que penseront-ils de notre inaction actuelle, voire de ce qu’ils considéreront peut-être comme de la complicité ou de la responsabilité directe ?

    • Petite citatation d’André Gorz que je trouve pas mal :

      « Évoquer l’écologie, c’est comme parler du suffrage universel et du repos du dimanche : dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps , quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement, rien ne change. C’est pourquoi il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Il vaut mieux tenter de définir, dès le départ, pour quoi on lutte et pas seulement contre quoi. » André Gorz

      Il me semble qu’une question fondamentale est celle du pouvoir - la question de l’impuissance politique des peuples - et donc de la #démocratie.