dimensions géographiques et géopolitiques d’un génocide

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  • La Shoah : dimensions géographiques et géopolitiques d’un génocide
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    Le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, et le monde arabe sont présentés comme « germanophiles » et comme « un champ de bataille à part entière » (p. 70). La mention du nombre 700 000 Juifs français, dans le protocole final de Wannsee montre, en effet, que les Juifs du Maghreb étaient bien inclus dans le décompte des Juifs français. Une carte localise les camps et déportations au Proche-Orient et au Maghreb. Cependant, le parti-pris de présenter le Proche-Orient et le Maghreb comme radicalement germanophiles semble quelque peu exagéré si l’on se réfère aux travaux de Gilbert Achcar (2009). Celui-ci montre que l’adhésion à l’alliance nazie est restée minoritaire, malgré le contexte de colonisation qui aurait pu consister à faire de l’ennemi de son ennemi son ami. Le cas du Grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husayni, est généralement cité comme exemple de cette sympathie pronazie d’une partie de la « rue arabe ». C’est précisément le cas ici. Pourtant, il y aurait lieu aussi de rappeler les situations où Arabes et musulmans ont sauvé des Juifs au risque de leur vie. D’ailleurs, l’un d’eux, le Tunisien Khaled Abdelwahab, vient d’obtenir le statut de Tsadok et son nom a été ajouté sur la stèle qui, à Yad Vashem, répertorie les « Justes parmi les nations ».