tout comprendre au nouveau cadre européen

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  • #OGM : tout comprendre au nouveau cadre européen
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/12/ogm-tout-comprendre-a-la-nouvelle-legislation-europeenne_4436881_3244.html

    Qu’en pensent les anti et les pro-OGM ?

    « Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s’ils souhaitent cultiver ou non », s’est réjouie la ministre de l’écologie française, Ségolène Royal. Ce nouveau système « permet du sur-mesure », s’est félicitée la ministre néerlandaise Wilma Mansveld.

    La nouvelle législation européenne mécontente les anti-OGM, qui craignent qu’elle n’ouvre une brèche favorable aux semenciers. « Accepter la possibilité d’interdire des OGM sur des bases aussi fragiles serait un véritable marché de dupes et la porte ouverte à la contamination de l’agriculture européenne », dénonce l’eurodéputée Corinne Lepage, rapporteuse du texte adopté par le Parlement en 2011.

    Les experts pointent que le choix de critères socio-économiques, et non scientifiques, pour motiver une interdiction d’un OGM pourrait exposer les pays réfractaires à des poursuites de #semenciers devant l’Organisation mondiale du commerce. « Il y a en outre un risque pour les Etats de voir leur échapper le débat sur l’évaluation et sur les risques des OGM, qui serait cantonné au niveau européen, davantage pro-OGM », prévient Eric Meunier, chargé de mission pour l’association Inf’OGM.

    Pour Mute Schimpf, chargée de la campagne « alimentation » des Amis de la Terre Europe, le texte donne trop de poids aux entreprises de biotechnologies dans le processus de décision. « Les Etats ne doivent pas avoir à négocier avec les semenciers. Il serait naïf de penser que ces derniers vont accepter l’interdiction des Etats réfractaires sans contrepartie », assure-t-elle.

    Les semenciers, de leur côté, reconnaissent que la nouvelle législation, très attendue, pourrait « accélérer » la culture de nouveaux OGM en Europe, mais ils sont loin d’être pleinement satisfaits. « Nous sommes opposés à la “renationalisation” du choix d’autoriser ou non les #OGM car elle s’oppose au marché unique et à la politique agricole commune, explique François Burgaud, directeur des relations extérieures du Groupement national interprofessionnel des #semences et #plants. Nous ne voulons pas de semences autorisées dans certains pays mais qui s’arrêtent à la frontière avec d’autres. » Reste en outre la question, non réglée, de la contamination, notamment transfrontière, en cas de culture d’OGM.