« Comprenez-vous la grogne des cheminots ? », interroge le site d’un hebdomadaire qui n’aime les mouvements sociaux que lorsqu’ils sont impulsés par des patrons ; « Quelle galère ! » et « Ça suffit ! » titre à deux jours d’intervalle un quotidien populaire ; « ils [les grévistes de la SNCF] n’obtiendront rien de plus et ils auront perdu la bataille de l’opinion, abîmant un peu plus l’image du syndicalisme », prévoit avec assurance un quotidien de référence. Après le mouvement de mai-juin 2003, Gilles Balbastre et Pierre Rimbert avançaient l’hypothèse suivante : serait-ce « la désillusion sans révolte née de la morne réalité de leur travail qui inspire à tant de journalistes ce ressentiment envers [ceux qui] se rebellent encore ? »
Les médias, gardiens de l’ordre social (septembre 2003)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2003/09/BALBASTRE/10459