• 80% DES GENS NORMAUX SONT DES MALADES MENTAUX

    Dans un article publié en dernière page du journal Le Monde du 30 mai 2010, (http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/05/29/tous-des-bourreaux-mon-cher-par-nancy-huston_1364973_3232.html) l’écrivaine canadienne Nancy Huston rappelle que des scientifiques français ont renouvelé la célèbre expérience de Stanley Milgram de 1960, consistant à inciter des gens normaux, avec la caution d’une autorité scientifique, « à infliger à un inconnu des décharges électriques de plus en plus élevées ». Les résultats ne sont guère encourageants, puisque « le pourcentage d’obéissants augmente encore : sont prêts à torturer à mort un innocent, non plus les deux tiers, mais les quatre cinquièmes de nos semblables ».

    On peut envisager cette expérience comme un test, destiné à mesurer l’intensité de cette déficience mentale notoire qu’on appelle « obéissance ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit. L’être humain est humain dans la mesure où il reconnaît les autres comme ses semblables, et ne leur fait jamais ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fasse. Montrer qu’on est capable du contraire apporte la preuve qu’on est un malade mental. Comme ce n’est pas à cause de l’hérédité (il n’y a pas de « race » méchante), c’est forcément une dégénérescence acquise. Et comme cela touche une très large majorité de gens, force est de conclure qu’il s’agit d’un fléau social.

    Faire obéir autrui, c’est toujours nier son humanité. On fait obéir les animaux et les machines. Tandis qu’on explique aux autres humains ce qu’on voudrait qu’ils fassent. Car l’humain parle, et c’est sa raison qui le différencie des animaux. Agir comme si l’humain ne comprenait pas la parole, c’est le ramener au stade d’une poupée de son. On peut alors lui piquer des aiguilles dans le corps, sans ressentir aucune compassion.

    Les imbéciles qui pensent que le Mal est intrinsèque à l’homme et s’évertuent de le combattre par la contrainte utilisent un remède pire que la maladie qu’ils prétendent guérir. Car c’est la contrainte qui rend méchant et l’obéissance qui fabrique les bourreaux. Autant dire que les gens dits « normaux », c’est-à-dire respectant des normes, en général sans en remettre jamais en question le bien fondé, sont de parfaits produits d’une pédagogie de la contrainte : plus ils seront « sages » et obéissants, plus ils seront susceptibles d’appuyer sur le bouton si une autorité « reconnue » leur dit de le faire.
    Mais comment peuvent-ils être insensibles aux cris de douleur qu’il entendent ? Car l’expérience inclut un feed-back émotionnel dont on pourrait penser qu’il devrait inciter les sujets de l’expérience à refuser de poursuivre. Certes, ils se posent des questions, mais ils les adressent à l’autorité qui les chapeaute, comme de gentils élèves l’ont appris. Et la réponse rassurante des responsables leur suffit pour commettre des actes criminels. Ils sont des assassins parce qu’ils sont « normaux ».

    On leur a dit : « qui aime bien châtie bien ». Alors que le simple bon sens suffit pour affirmer sans ambiguïté que : celui qui aime ne châtie pas. Ils ont entendu des phrases comme « si je te fais mal, c’est pour ton bien », ou bien « tu me remercieras plus tard ». La souffrance fait alors partie partie de leur conception du bien. Comme le dominicain masochiste qui inflige aux autres les pires supplices par amour de la souffrance qu’il s’inflige à lui-même en portant un cilice sous sa bure d’inquisiteur, ils ne saisissent plus la frontière entre le bien et le mal qu’on fait à autrui. Au contraire, ils sont adeptes de principes moraux définissant le Bien et le Mal comme de vastes catégories définies par des lois, sans relation avec les sentiments qu’on éprouve à agir de telle ou telle façon. La justice de l’État, les yeux cachés par un bandeau, s’exerce sans égard pour la personne humaine qu’elle acquitte ou condamne. Et ceux qui parlent en son nom sont des élèves bien obéissants, de bon et zélés serviteurs de raisons qui ne sont ni les leurs, ni celles des gens dont ils s’occupent. Ils sont d’ailleurs très fiers, en général, de cette absence d’humanité qu’ils travestissent sous une apparence de neutralité de la justice. Que feraient alors des gens normaux, si un juge leur donnait l’ordre d’appuyer sur le bouton des décharges électriques ? Combien oseraient refuser ?

    Comme on le voit, l’obéissance, cette déficience mentale, ne va pas sans l’autorité. Car on obéit toujours à quelqu’un. Si on le fait, c’est qu’on appris à lui reconnaître le droit de nous contraindre. Évidemment, si la contrainte est physique, comme un revolver dont le canon est appuyé sur la tempe, il est difficile de ne pas obéir. Mais ce n’est pas le cas dans la majeure partie des actes par lesquels les gens « normaux » reconnaissent à l’autorité le droit de leur faire faire quelque chose. Car chaque fois qu’une personne obéit, elle accorde à une autre le droit d’exercer son autorité. Ce n’est pas tant parce que l’adjudant leur ordonne de faire demi-tour que les soldats le font, c’est au contraire parce qu’ils le font que l’adjudant prouve qu’il a de l’autorité. Les soldats qui n’obéissent pas sapent l’autorité de celui qui les commande. Autant dire qu’un général qui n’est pas obéi n’est rien de plus, malgré ses galons, qu’un pantin qui gesticule. D’ailleurs, les tenants de l’autorité ont généralement la prudence de ne jamais donner des ordres dont ils savent qu’ils ne seront pas suivis. Car, même s’ils punissent les mutins, leur résistance a miné l’autorité.

    L’apprentissage de l’obéissance est la principale raison de ce qu’on appelle en général l’éducation. Les circulaires de l’Éducation Nationale (autrefois plus justement appelée Instruction Publique) sont souvent très claires à cet égard. Puisqu’il faut une dizaine d’années de conditionnement répétitif pour arriver à fabriquer à partir d’enfants des adultes satisfaits d’être disciplinés, c’est évidemment que cette attitude n’est pas fondamentale à l’être humain. Ayant alors intériorisé, sous forme de « doubles messages » du genre « je te fais du mal pour te faire du bien », la souffrance individuelle comme bien public, il n’est pas étonnant que le bon élève soit virtuellement le pire des bourreaux. On sait que les prisons sont la meilleure école pour fabriquer des bandits, ainsi que des malades mentaux. Mais l’école, l’armée, les grands corps de l’État, le clergé, fonctionnent tous sur le même modèle où chacun est récompensé selon son obéissance à l’autorité. Il en va de même des bandes de malfrats, genre Mafia ou Services Secrets. Le sport, notamment d’équipe, est une autre école de cette violence exercée contre la liberté d’agir et de penser. Pas étonnant que l’école ou le foot soient des terrains où les pires violences se manifestent volontiers. Pas étonnant non plus à ce qu’un système fondé sur l’obéissance à l’autorité ait fait du foot et de l’école les lieux privilégiés du conditionnement social. Il faut ajouter à cela le rôle rempli par les médias, notamment les séries télévisées, dans le renforcement des mécanismes qui construisent cette maladie mentale : on y voit en effet très souvent des représentants de l’ordre justifier des actes de torture, physique ou mentale, pour obtenir des résultats en vue du « bien public » (par exemple, cette ignoble série intitulée 24 heures chrono, où un agent de l’État présenté comme sympathique justifie en permanence les pires des pressions sur des individus bien sûr présentés comme d’avance coupables).

    Car le test présenté plus haut comporte une lacune : il y est dit que les individus auxquels les sujets de l’expérience sont appelés à infliger des décharges électriques étaient « innocents ». On n’ose imaginer avec quelle joie carnassière et quelle férocité jubilatoire les mêmes « gens normaux » auraient appuyé sur leur bouton si on leur avait présenté l’opération comme une vraie séance d’aveu, face à quelqu’un supposé être un « ennemi de la société ».

    La maladie mentale qui atteint la majorité des gens dits normaux n’est pas une fatalité. Elle ne vient pas d’une cause extérieure, genre contagion. Elle tient au contraire au fonctionnement même de leur « normalité ». Tant que l’autorité et l’obéissance resteront des vertus sociales, l’humanité ne cessera de ressembler à une écurie. Avec ses animaux bien dressés, ses mangeoires, ses palefreniers et ses propriétaires terriens.

    Mais il n’est pas de maladie mentale dont on ne peut guérir. Certes, il est difficile de se remettre d’une longue exposition à la soumission, surtout agrémentée de croyances qui la sanctifient. Cependant, comme on l’a remarqué lors de l’expérience : « mieux le sujet était était intégré à la société, plus il était susceptible d’obéir à l’ordre de torturer ». Voilà qui devrait combler d’aise les grade-chiourmes : on peut faire torturer la moitié des honnêtes gens par l’autre moitié. Ça laisse de la marge au terrorisme d’État pour trouver de la main-d’oeuvre. Car rien n’incite plus les moutons à se faire tondre qu’entendre les bêlements de terreur de leurs congénères. Pourtant, si 80% des gens acceptent les ordres inhumains, il en reste encore un cinquième : « les insoumis, c’était plutôt les marginaux, des individus mal intégrés ». On s’en serait douté. Cela fait du monde, quand même. Tout n’est pas perdu. Il reste encore assez d’êtres humains pour redonner de l’élan à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Sans contrainte, ni ordre. Sans autorité, ni discipline. Comme des êtres sains d’esprit. Absolument.

    Paul, 2010
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    ‪LE JEU DE LA MORT‬
    La Zone Xtrême

    https://www.youtube.com/watch?v=KNV3b5MYVAE

  • Initiative de paix française : Netanyahu met en doute l’impartialité de Paris -
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160515-france-israel-territoires-palestiniens-ayrault-abbas-netanyahu?ref=tw_i

    RFI - Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

    A l’issue de son entretien avec Jean Marc Ayrault, Benyamin Netanyahu a publié un communiqué cinglant : « Le vote de la résolution scandaleuse de l’Unesco par la France nous fait douter de l’impartialité » de l’initiative française. Le Premier ministre israélien a donc remis sur le tapis la polémique sur le vote d’un texte par la France à l’Unesco, texte omettant de mentionner le lien historique des juifs au Mont du Temple, l’esplanade des Mosquées pour les musulmans.

    « Malentendus »

    Jean Marc Ayrault a dû s’excuser. Il a rappelé que « des formulations malencontreuses et blessantes » avaient créé « des malentendus » et que la France le regrettait.

  • Déchéance de la nationalité ? La leçon américaine de Trop

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/20/decheance-de-la-nationalite-la-lecon-americaine-de-trop_1428605_3232.html

    Le 22 mai 1944, Albert Trop, un jeune soldat américain, s’évadait d’une prison militaire américaine de Casablanca où il se trouvait confiné pour des motifs disciplinaires. Il errait quelques heures entre Casablanca et Rabat sans argent ni nourriture. Affamé, il finissait par se rendre à l’armée américaine. Traduit devant une cour martiale, Trop fut condamné pour « désertion en temps de guerre » à trois ans de travaux forcés et renvoyé de l’armée pour manquement à l’ honneur. Huit ans plus tard, en 1952, l’administration lui refusait la délivrance d’un passeport au motif que les condamnations subies pendant la guerre lui avaient fait perdre sa citoyenneté américaine, par l’effet de la Section 401(g) du Nationality Act de 1940, loi dont les origines remontaient à la Guerre de sécession. L’intéressé s’en rapportait alors à la justice jusqu’ à la Cour suprême des Etats-Unis. (...)

    "LA DÉCHÉANCE DE LA CITOYENNETÉ N’EST PAS UNE ARME"

    La Cour suprême constate ensuite que le Nationality Act, qui vise à travers la déchéance de la citoyenneté, à « punir » les déserteurs, est une loi « pénale » qui doit être assujetties aux règles strictes qui régissent cette matière. Elle juge alors que cette rupture forcée du lien d’allégeance constitue « une forme de punition plus primitive encore que la torture en tant qu’elle détruit l’existence politique de l’individu en développement depuis des siècles… » ["It is a form of punishment more primitive than torture, for it destroys for the individual the political existence that was centuries in the development"], l’apatride devenu étranger en son pays et susceptible d’être à tout moment expulsé ayant « perdu le droit d’ avoir des droits » ["(He) has lost the right to have rights "]. La Haute cour en conclut que la déchéance de la citoyenneté, érigée en peine complémentaire du crime de désertion, est contraire à la prohibition des traitements inhumains et dégradants du 8e amendement à la Constitution américaine.

    Du point de vue de la politique pénale, on ne peut que relever l’humanisme qui empreint cet arrêt ayant toujours force de précédent, dans lequel il est affirmé notamment que la « déchéance de la citoyenneté n’est pas une arme dont le gouvernement peut user pour marquer son mécontentement devant certaines conduites, quelque répréhensible qu’elles soient » ["The deprivation of citizenship is not a weapon that the Government may use to express its displeasure at a citizen’s conduct, however reprehensible that conduct may be"] – et se féliciter aussi des bienfaits de l’indépendance du judiciaire exercé dans le cadre d’ une véritable séparation des pouvoirs. Du point de vue de l’avocat, il est sans doute fascinant qu’une évasion soit indirectement à l’origine d’un des plus beaux arrêts de cette Cour, certes d’inspiration libérale, mais qui n’était pas réputée pour son angélisme en matière pénale, ce dont témoigne le statu quo dans lequel la « Cour Warren » a laissé la peine de mort.

    Stéphane Ceccaldi, avocat

  • François Hollande et Manuel Valls sont signataires de l’appel indigne : Le boycott d’Israël est une arme indigne (novembre 2010) #BDS
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/01/le-boycott-d-israel-est-une-arme-indigne_1433857_3232.html

    Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes.

    L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire.

    Précision pour :
    http://seenthis.net/messages/69357

  • Pour mémoire, juillet 2010, la tribune de Juppé et Védrine (qui n’ont semble-t-il réussit à se mettre d’accord que sur les histoires de sous).

    "Cessez d’affaiblir le Quai d’Orsay !" - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/06/cessez-d-affaiblir-le-quai-d-orsay_1383828_3232.html

    Dans une tribune accordée en exclusivité au Monde, les anciens ministres des affaires étrangères, Alain Juppé et Hubert Védrine, s’alarment des conséquences pour la France de la réduction « sans précédent » du budget du Quai d’Orsay.

  • Le monde publie un « Point de vue » alarmiste aujourd’hui.

    Le péril islamiste est réel en Tunisie - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/01/le-peril-islamiste-est-reel-en-tunisie_1473251_3232.html

    Le péril islamiste est réel en Tunisie mais bien plus encore, en Egypte. Dans ce dernier cas, la situation est encore plus fragile, puisque les Frères musulmans n’ont jamais cessé d’exercer une influence permanente dans la société égyptienne, nonobstant les efforts du pouvoir pour neutraliser le mouvement. Mais les vraies chances de l’islamisme tunisien tiennent en trois constats rapides et simples : les héritiers du RCD, quelque soit l’étiquette sous laquelle ils jugeront opportun de se présenter sont vomis par la population : l’opposition légale, quant à elle, est réduite à la portion congrue et de plus largement discréditée, ayant joué le jeu de Ben Ali durant plus de vingt ans ; enfin le courant islamiste ayant été totalement écarté non seulement du pouvoir mais également de la vie politique, il est le seul à pouvoir se prévaloir d’une « pureté » absolue et à pouvoir clamer haut et fort n’avoir jamais été l’associé, l’instrument ou le faire-valoir du régime déchu.

    Pour l’occasion, son auteur Franck Nouma est qualifié de « journaliste belgo-tunisien ». Pour ses interventions précédentes, le Monde était un poil plus complet : « Frank Nouma est correspondant à Bruxelles du Jérusalem Post. »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/02/05/l-affaire-clotilde-reiss-ou-l-europe-vu-comme-un-nain-politique-par-frank-no

    Alors bien sûr, comme le même jour, Le Monde nous informe que : « Israël redoute les Frères musulmans », la tribune et l’article font doublon :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/01/31/israel-redoute-les-freres-musulmans_1472886_3218.html
    Sauf que le lecteur n’est pas prévenu que ces deux « points de vue » relèvent de la même propagande israélienne. Non mais sérieusement...

  • Pour mémoire, les signataires de l’appel anti-boycott (qui réclament au passage d’intervention de la justice contre le #BDS). Y’en a que je croyais de gauche, mais des fois je suis un peu con avec ces histoires de gauche-droite :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/01/le-boycott-d-israel-est-une-arme-indigne_1433857_3232.html

    Yvan Attal, comédien ;
    Pierre Arditi, comédien ;
    Georges Bensoussan, historien ;
    Michel Boujenah, comédien ;
    Patrick Bruel, comédien et chanteur ;
    Pascal Bruckner, essayiste ;
    David Chemla, secrétaire général de JCALL, ;
    Bertrand Delanoë, maire de Paris ;
    Frédéric Encel, géopolitologue ;
    Alain Finkielkraut, philosophe ;
    Patrick Klugman, avocat ;
    François Hollande, député (PS) de Corrèze ;
    Georges Kiejman, avocat ;
    Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ;
    Bernard-Henri Lévy, philosophe ;
    Mohamed Sifaoui, essayiste ;
    Yann Moix, écrivain ;
    Bernard Murat, directeur de théâtre ;
    Jean-Marie Le Guen, député ;
    Pierre Lescure, directeur de théâtre ;
    Serge Moati, journaliste ;
    Daniel Racheline, vice-président de JCALL ;
    Arielle Schwab, présidente de l’UEJF ;
    Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ;
    Gérard Unger, président de JCALL ;
    Manuel Valls, député-maire d’Evry ;
    Michel Zaoui, avocat.

    • Et Martine Aubry, aussi :
      http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2010/11/09/le-ps-dit-non-au-boycott-des-produits-is.shtml

      « J’ai toujours combattu avec la plus grande détermination les tentatives faites par certains de vouloir importer le conflit du Proche-Orient dans notre ville », a déclaré Martine Aubry, lors d’un repas organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Lille hier soir.
      Alors que le collectif BDS-France (Boycott désinvestissement sanction) appelle au boycott des produits israéliens, la première secrétaire a réaffirmé la position du Parti socialiste : « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. » Il y a une semaine, dans une tribune publiée par Le Monde, plusieurs personnalités, dont le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, avaient déjà dénoncé cet appel lancé notamment par le résistant Stéphane Hessel et la sénatrice Verte parisienne Alima Boumediene-Thiery.

    • Et une excellentissime tribune publiée dans le Monde en mars 2010 : Michaël Ghnassia dénonce le principe de la « punition collective ». Vous avez pensé Gaza ? Raté, l’intolérable punition collective, c’est le BDS :
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/24/la-derive-des-pro-palestiniens-par-michael-ghnassia_1323970_3232.html

      Mais au-delà d’une infraction pénale, le boycott promu par la campagne BDS est une hérésie morale. Il s’agit de réinstaurer au XXIe siècle une punition disparue depuis des millénaires dans nos sociétés : la « punition collective ».

  • Hedge funds / AIFM : Une régulation européenne au service de la City ? - par Jean-Claude Paye
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/22/une-regulation-europeenne-au-service-de-la-city_1443285_3232.html

    « La proposition de directive #AIFM (Alternative Investment Fund Manager), a été votée par le Parlement européen (...) Le texte fixe formellement un cadre européen aux fonds spéculatifs (#hedge-funds), en mettant en place un ’passeport’ permettant la commercialisation des fonds dans toute l’Union européenne, sans devoir obtenir une autorisation dans chaque pays. Les gestionnaires européens pourront librement commercialiser leurs fonds à partir de 2013. »

    « Cette disposition donne ainsi accès au territoire européen aux capitaux placés dans les paradis fiscaux en relation avec la City, tels les territoires anglo-normands et les îles Caïmans ou par exemple, ceux gérés directement par les Etats-Unis, tel le #Delaware. »

  • Face à la retraite, l’usure des corps - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/11/face-a-la-retraite-l-usure-des-corps_1423621_3232.html

    En l’examinant, j’ai constaté que j’arrivais un peu tard. Madame Flora ne fait pas exception à la règle de trois diabolique qui veut qu’une ouvrière d’usine qui travaille vingt ans comme femme de ménage ne puisse plus enfiler une manche ni s’habiller seule lorsqu’elle part à la retraite. J’ignore combien vaut son épaule opérée deux fois, son coude troué et son pouce déformé, je ne sais pas ce qu’ils valent, mais je sais exactement ce qu’ils coûtent : dix-huit mois d’arrêt de travail pour l’épaule deux fois de suite, quarante semaines de rééducation, 8 infiltrations dans le coude, 4 scanners, 2 IRM, puis un minimum de trois mois d’arrêt par an les bonnes années, 5 hospitalisations en service spécialisé. Je passe sur une surdité professionnelle de l’oreille droite, non déclarée et non reconnue, qui aurait besoin d’être appareillée.

    #travail #santé #retraite #for:rezo.net #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter

  • J’avais pas repéré l’article de Laurent Zecchini dans le Monde :
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/09/21/un-enfant-est-mort-de-charles-enderlin_1414005_3260.html

    Comment le gars arrive à tout de même insérer les conneries habituelles me sidère.

    « Le cameraman de France 2, Talal Abou Rahmeh, ne sait pas alors que ses images vont faire le tour du monde, exacerber la tension israélo-palestinienne, semer les germes d’une intense controverse, toujours vivace. »

    Talal Machin, en filmant des soldats israéliens qui tuent un enfant palestinien, a « exacerbé la tension israélo-palestinienne ». Ça ne s’invente pas.

    Faut bien voir que ça se termine par cette phrase :
    « Si Un enfant est mort est d’abord le récit de l’acharnement contre un journaliste, c’est aussi un livre sur le conflit israélo-palestinien, en ce sens qu’il illustre l’intensité des haines dont celui-ci se nourrit. »

    Donc :
    – on cause du livre d’un journaliste lynché depuis 10 ans par la clique sioniste,
    – dont le point de départ est la mort d’un enfant palestinien dans les bras de son père (non armé) sous les balles israéliennes, en territoire palestinien (occupé par Israël à l’époque).

    Et on conclut sur « l’intensité des haines » en général, celles qui « nourrissent » « le conflit israélo-palestinien » (faut dire que le Talal Truc, là, il nous a un peu pourri l’ambiance, hein).

    –--------

    Sinon, tiens : d’un côté le Monde fait cet article qui soutient Enderlin, attaqué notamment par Luc Rosenzweig (cité dans l’article), de l’autre il accepte de publier ce genre de saloperie du même gugusse :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/08/la-guerre-des-juifs-ne-doit-pas-avoir-lieu_1369167_3232.html

  • Retraites : « Se méfier des mesures d’âges » - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/09/23/il-faut-se-mefier-des-mesures-d-ages_1415108_3232.html

    Il ne s’agit pas de considérer que des vies de travail plus courtes soient un gage de progrès social, alors que la vie dans son ensemble s’allonge. La concentration de la vie professionnelle sur les 25-55 ans, très sensible dans les années 1980-1990, a eu des effets néfastes, et pas seulement sur le financement des pensions. Elle peut provoquer une usure prématurée, ce dont témoigne la montée des inaptitudes à des âges jeunes. Cette concentration a diverses causes dans les pratiques des entreprises et des administrations en matière d’emploi, de santé au travail, de formation professionnelle. Infléchir ces pratiques relève d’initiatives concrètes.

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  • Retraite des femmes : le mensonge comme seul argument - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/09/17/retraite-des-femmes-le-mensonge-comme-seul-argument_1412168_3232.html

    Tout cela est faux. Les rapports du Conseil d’orientation des retraites (COR) disent des choses très différentes. Les écarts entre les durées validées par les hommes et les femmes se réduisent, lentement, au fil des générations mais on est loin, aujourd’hui comme dans un futur proche, de durées équivalentes : les femmes parties en retraite en 2004 avait toujours vingt trimestres de moins que les hommes, tout compris ! C’est à dire cinq annuités de moins, on peut rappeler que cinq annuités manquantes entrainent une décote de 25 %, sur une pension déjà plus faible puisque proratisée.

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