Pardon @tetue, mais la pub facteur de progrès, je n’y crois pas une seconde. Il vaudrait mieux ne pas compter sur leurs positionnements opportunistes pour faire évoluer la société, leur but c’est quand même toujours de fourguer leur camelote. Voir le talent de Lauren Greenfield servir à vendre des serviettes (ultra polluantes, me rappelle quelqu’un sur Twitter) me déprime. A propos de Dove, c’est une marque qui appartient à Unilever, dont la branche indienne, Hindustan Lever, vend des crèmes blanchissantes aux Indiennes en leur disant que si elles n’ont pas la peau claire elles ne trouveront pas de mari, pas de boulot, n’auront pas d’amis, etc. J’en ai parlé dans "Beauté fatale" dans un chapitre sur la blancheur :
►http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=149#chap06
À noter qu’Unilever possède aussi la marque Dove, avec laquelle il a réussi une belle opération de communication en Europe et en Amérique du Nord en se faisant le héraut de la « vraie beauté » des « vraies femmes », créant même un « Fonds de l’estime de soi Dove ». « Nous voulons contribuer à nous libérer et à libérer la prochaine génération des stéréotypes de la beauté », lit-on sur son site. La marque se propose de « faire bouger les choses à travers l’éducation et la diffusion d’une définition moins étriquée de la beauté ». Pour cela, elle met à disposition du public un « constructeur interactif de l’estime de soi » et un « kit “Au-delà des apparences” ». Une campagne diffusée au Canada en 2004 montrait des petites filles affligées chacune d’un complexe différent. On y voyait notamment une fillette aux traits asiatiques, avec ce commentaire navré : « Elle aimerait être blonde », tandis qu’une voix féminine chantait : « Montre-moi ta vraie couleur, elle fera fondre tes peurs. » Et de conclure, lyrique : « Disons-lui qu’elle a tort / Car tant qu’elle sera vraie / Qu’elle sera courageuse / Qu’elle restera elle-même / Alors elle sera belle / Faisons la paix avec la beauté. »