http://www.latribune.fr

  • La France près de vendre 64 Mirage F1... aux Etats-Unis
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/la-france-pres-de-vendre-64-mirage-f1-aux-etats-unis-741119.html

    La France devrait vendre 64 vieux Mirage F1 à une des deux sociétés de services américaines, Draken International ou Airborne Tactical Advantage Company (ATAC)
    […]
    Draken, qui dispose déjà d’une flotte de 80 avions de combat, et ATAC proposent à l’armée de l’air (USAF) et à la Marine (US Navy) des avions de combat pour la formation de pilotes de chasse (tactique, simulation de menaces, soutien tactique air-sol, ravitaillement air-air...)

  • Vinexpo s’allie à #Alibaba pour assurer ses positions en Chine
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/vinexpo-s-allie-a-alibaba-pour-assurer-ses-positions-sur-le-marche-chinois

    Pour sa dix-neuvième édition, le grand salon mondial des vins et spiritueux s’ouvre ce dimanche à Bordeaux sur l’annonce d’un partenariat avec la plateforme chinoise de commerce en ligne.
    L’alliance avec la plateforme d’achat sur internet Tmall, propriété du géant chinois du commerce électronique Alibaba, a été annoncée en ouverture de ce rassemblement mondial de producteurs et importateurs de vins, d’investisseurs et de stars qui accueille 2.300 exposants et attend quelque 46,000 visiteurs . "C’est une formidable opportunité de donner de la visibilité à Vinexpo sur un marché très important, la Chine, et qui va devenir de plus en plus important", a déclaré à l’AFP Christophe Navarre, PDG de Moët-Hennessy et nouveau président de Vinexpo au sujet de ce partenariat portant sur la promotion, soulignant l’importance d’être présent dans ce pays.
    […]
    « Je pense que c’est juste le tout début d’une histoire ", a déclaré Daniel Zhang, directeur général du groupe Alibaba lors de la signature de ce partenariat.

  • Jackpot pour Lockheed qui va vendre 440 #F-35 à un 11 pays, dont cinq d’Europe
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/jackpot-pour-lockheed-qui-va-finaliser-la-vente-de-440-f-35-a-un-11-pays-d

    Les onze pays concernés sont l’Australie, la Corée du Sud, le Danemark, les Etats-Unis, Israël, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, la Turquie et le Royaume-Uni. Soit cinq pays d’Europe (Danemark, Italie, Norvège, Pays-bas et Royaume-Uni). Des pays qui une fois encore n’ont pas hésité à tourner le dos à l’Europe pour acheter le F-35 de Lockheed Martin, dont « le programme et son coût sont hors de contrôle », avait tonné en décembre dernier Donald Trump. Le F-35 est le programme d’armement le plus cher de l’histoire militaire, avec un coût estimé à 400 milliards de dollars pour le Pentagone.Pourtant trois avions européens sont disponibles sur le marché : Eurofighter (Airbus, BAE Systems et Leonardo), Gripen (Saab) et Rafale (Dassault Aviation).

    Point à l’occasion du salon du Bourget, pas forcément de nouveaux contrats donc. Surtout l’occasion de rappeler que ce fer à repasser volant ne marche toujours pas…

    Cinquante-cinq avions de chasse F-35 de Lockheed Martin vont rester cloués au sol jusqu’à nouvel ordre sur une base de l’armée américaine dans l’Arizona en raison de problèmes avec les masques à oxygène, a annoncé lundi dernier un porte-parole de l’US Air Force. Les vols d’entraînement avec ces appareils ont été annulés vendredi et devaient reprendre lundi mais ils sont désormais suspendus sine die. Ces 55 avions représentent environ un quart des plus de 220 F-35 utilisés à travers le monde. Les vols de F-35 se poursuivent sur les autres bases de l’armée de l’air américaine.

    Pour rappel (article de janvier 2017)…

    F-35 in crisis as Pentagon find 276 different faults | Daily Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-4125830/F-35-crisis-Pentagon-276-different-faults.html

    The Pentagon’s Office of Operational Testing and Evaluation says only half of its long list of concerns will be addressed before the major performance milestone.

    The Services have designated 276 deficiencies in combat performance as “critical to correct” in Block 3F, but less than half of the critical deficiencies were addressed with attempted corrections in 3FR6

    But addressing even that reduced list is appearing rushed, it says. 

    There are ’significant, well-documented deficiencies resulting in overall ineffective operational performance ... ’hundreds of which will not be adequately addressed with fixes and corrections verified with flight testing.

  • Piétons fauchés devant une mosquée de Londres : 1 mort et 10 blessés
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pietons-fauches-devant-une-mosquee-de-londres-1-mort-et-10-blesses-740614.

    Une camionnette a foncé sur des piétons près de la mosquée de Finsbury Park, au nord de Londres. Après cet « #incident », selon le terme employé par la police qui reste prudente en évoquant pour l’heure une « potentielle attaque terroriste », l’enquête a été confiée aux services britanniques du contre-terrorisme.

    S’il était encore besoin d’éléments sur le biais du vocabulaire utilisé…

  • McDonald’s va recruter 250.000 salariés grâce à... Snapchat
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/mcdonald-s-va-recruter-250-000-salaries-grace-a-snapchat-739207.html

    L’enseigne de restauration rapide veut aller chercher les jeunes "là où ils sont, c’est-à-dire sur leur smartphone". McDonald’s compte ainsi pourvoir 250.000 jobs d’été grâce à Snapchat, très populaire auprès de la génération des Millennials.
    Snapchat, le réseau social plébiscité par les moins de 25 ans, va-t-il devenir la plateforme de recrutement préférée des entreprises pour pourvoir leurs jobs d’été ? La chaîne de restauration rapide McDonald’s compte en tout cas sur l’application mobile pour recruter pas moins de 250.000 personnes cet été.

    « Nous recherchons toujours des nouvelles voies pour recruter, tout en innovant. Nous pensons que les ’Snaplications’ (les applications sur Snapchat, un mot inventé par McDonald’s, NDLR) constituent un bon moyen pour s’adresser aux demandeurs d’emplois là où ils sont, c’est à dire sur leur téléphone », explique Jez Langhorn, le directeur des ressources humaines pour McDonald’s USA.
    L’initiative est lancée (pour l’instant du moins) uniquement aux Etats-Unis. Concrètement, McDonald’s a acheté des publicités sur le réseau social incitant les demandeurs d’emploi à postuler directement depuis l’application. Il s’agit de vidéos de 10 secondes, dans lesquelles de jeunes employés parlent des avantages de travailler chez McDonald’s . D’un glissement de doigt, les utilisateurs intéressés se retrouvent sur la page de candidature de la firme sur Snapchat, qui leur présente les offres disponibles près de chez eux, auxquelles ils peuvent postuler en quelques minutes.

    Spotify et Hulu également dans le viseur de McDonald’s (...)

    #capturecapitaliste #emploi #disponibilité #jobs_d'été dans une boite ou le contrat ordinaire dominant est le #CDI_précaires #bheurk

    • Non. Il y a bien assez de demandeurs de salaire. Avec les CDD, comme dans le cas des « jobs d’été » évoqués, pas besoin de virer, fin de contrat = départ (ou mendier le renouvellement). Et pour les CDI qui sont la majorité de ces emplois précaires là , pas besoin de virer non plus des récqaires enchainés à leur faible revenu. En revanche, possibilité de faire accepter des heures en plus qui ne sont pas payées en heures supp (ce que la loi travail généralise) car le salaire est insuffisant si on en reste au volume horaire stipulé par les contrats. On a donc une précarité qui n’a rien à voir avec la forme juridique du CDD, une #précarité du #CDI_flexible ( voilà le genre de truc dont le formalisme juridique d’un Friot n’a rien à faire). voir Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118
      #CDI_précaires

  • Riches : mode d’emploi
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/riches-mode-d-emploi-737202.html

    Ainsi, dans un pays comme les Etats-Unis, les services fiscaux (Internal Revenue Services) ont-ils estimé que c’étaient pas moins de 400 milliards de dollars qui échappent annuellement aux impôts du fait de fraudes et de blanchiments divers. A cet égard, la fraude des privés n’est qu’une portion d’un mal endémique qui contamine - ou qui provient de ? - le monde de l’entreprise américaine, lequel monde a fait de l’évasion fiscale un véritable fonds de commerce. L’"ingénierie" - terme politiquement correct mais tellement hypocrite, de mise dans ces milieux corporatifs - permet tout de même de soustraire en toute légalité 2.000 milliards de dollars par an au contribuable américain, soit environ 15% du PIB américain.

    Faut-il rappeler l’exemple d’Apple qui détient la quasi-totalité de ses réserves en cash (soit 240 sur ses 255 milliards de dollars) dans ces centres offshores, lui épargnant d’être imposé dans son pays d’origine ? Apple qui, en dépit des océans de liquidités à sa disposition, emprunte en même temps des dizaines de milliards pour financer le paiement de ses dividendes et de ses rachats d’actions afin de profiter en outre de taux d’intérêt historiquement bas. Les familles américaines privées des minima sociaux sous prétexte que l’Etat est fauché peuvent donc remercier Apple dont la capitalisation boursière pourrait prochainement dépasser le trillion de dollars...

  • Dérégulation financière : 24 milliards d’économies... sur le dos du consommateur
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/deregulation-financiere-24-milliards-d-economies-sur-le-dos-du-consommateu

    « La croissance pour tous, le renflouement public pour personne » : c’est le slogan du projet de loi de réforme de la réglementation bancaire aux Etats-Unis, le Financial Choice Act. Ce texte, qui a été adopté jeudi par la Chambre des Représentants, ouvre la voie à un démantèlement des mesures mises en place après la crise des subprimes et la chute de Lehman Brothers. Plus particulièrement dans le viseur, la loi Dodd-Frank, votée en 2010 par les Démocrates et honnie par les Républicains, qui la présentent comme un carcan terriblement coûteux.
    […]
    Il supprime le Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB), également créé par Dodd-Frank : le Bureau serait rebaptisé l’Agence du respect de la loi de consommation, avec des pouvoirs amoindris, alors qu’il a joué un rôle essentiel notamment dans la récente affaire des " comptes fantômes " de Wells Fargo, rassemblant les plaintes des utilisateurs abusés dans sa base de données. Depuis sa création, le CFPB aurait permis à 29 millions de consommateurs américains de récupérer au total près de 12 milliards de dollars d’institutions financières peu scrupuleuses.
    […]
    Le texte revient aussi sur la fameuse « règle Volcker » qui interdit aux banques les activités de trading pour compte propre, afin d’éviter les situations de conflits d’intérêts dans lesquelles des établissements conseilleraient leurs clients et spéculeraient en sens inverse sur les marchés. Une règle qui avait pourtant été assouplie par amendement en autorisant jusqu’à un certain seuil des activités spéculatives par les banques de dépôt et a souvent été contournée, par Goldman Sachs par exemple. Les multiples exemptions l’ont rendu plus ou moins inopérante.

  • Robots militaires : pourquoi SoftBank rachète Boston Dynamics à Google
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/robots-militaires-pourquoi-softbank-rachete-boston-dynamics-a-google-alpha

    Masayoshi Son, le patron du géant japonais des télécoms, avait expliqué publiquement, en février, qu’il souhaitait préparer son groupe à l’ère de la « singularité », ce moment où les capacités des machines -et leur intelligence artificielle- surpasseront celles de l’être humain.
    Course mondiale au leadership dans l’intelligence artificielle

    Pour atteindre cet objectif, le bouillonnant patron japonais avait promis qu’il allait devenir « le plus grand investisseur technologique au monde au cours de la prochaine décennie ». Et il tient parole, multipliant depuis quelques mois les investissements dans ce domaine : en mai 2016, il mettait la main sur la pépite française Aldebaran, créatrice des robots semi-androïdes Nao et Pepper, absorbée dans l’entité SoftBank Robotics Europe ; en juillet de la même année, il cassait sa tirelire (32 milliards de dollars) pour acquérir ARM, le concepteur britannique de semi-conducteurs leader de l’Internet des objets ; en mai 2017, il lâchait 4 milliards de dollars pour devenir le 4e actionnaire de Nvidia, géant américain de processeurs graphiques mais aussi d’applications très demandés en intelligence artificielle...

    La startup spécialisée en robotique, dont les créatures impressionnantes sont les vedettes de vidéos sur Internet, était détenue depuis 2013 par Alphabet, maison-mère de Google. Alphabet avait fait part depuis des mois de son intention de la céder.

    #Robots #Militarisme #Singularité

  • Boston Dynamics : pourquoi Google vend à Softbank ses « effrayants » robots
    http://www.latribune.fr/technos-medias/boston-dynamics-pourquoi-google-vend-a-softbank-ses-effrayants-robots-7350

    « L’un des défis auxquels ils ont dû se confronter est que leurs robots ne peuvent pas s’adapter à la production en série », assure à Bloomberg Gene Munster, analyste chez Loup Ventures. « C’est pourquoi ils n’ont jamais correspondu au modèle de Google. »

    Le géant américain a pourtant travaillé avec l’armée américaine, mais sans succès. En décembre 2015, l’armée des Etats-Unis, en l’occurrence le corps des Marines (United States Marine Coprs, USMC) refuse de travailler avec leurs chiens-robots. En cause : des machines beaucoup trop bruyantes, et une version alternative pas assez puissante. Sans compter qu’une collaboration avec l’armée est loin de l’image du cool mise habituellement en avant par Google.

    #Google #Robots #Militarisme

  • #Boston_Dynamics : pourquoi Google vend à Softbank ses « effrayants » robots
    http://www.latribune.fr/technos-medias/boston-dynamics-pourquoi-google-vend-a-softbank-ses-effrayants-robots-7350

    Manque de rentabilité, trop grande autonomie, tensions internes... la startup américaine spécialisée en robotique, rachetée par le moteur de recherche en 2013, n’a jamais totalement intégré la grande famille Google.

    Un petit tour et puis s’en va. Boston Dynamics, entreprise spécialisée dans la robotique militaire, va passer dans les mains de Softbank seulement trois ans après son rachat par Google. Le géant des télécommunications japonais acquiert également au passage la division Schaft, acquise par le moteur de recherche en 2014. Le montant des transactions, annoncées vendredi, n’a pas été dévoilé.

    • Avec les deux versions de la folle #nuit_torride du 24 mai

      There are at least two narratives for how we got here. If you believe the government of Qatar, the official Qatar News Agency was hacked on May 24 and a fake news story was transmitted quoting Emir Tamim bin Hamad al-Thani as saying, “There is no reason behind Arabs’ hostility to Iran.” The allegedly false report reaffirmed Qatar’s support for the Muslim Brotherhood and its Palestinian offshoot, Hamas, as well as claiming Doha’s relations with Israel were good.

      The government-influenced media in Saudi Arabia and the United Arab Emirates, meanwhile, adopted an alternative narrative, treating the news story as true and responding quickly with a burst of outrage. The emir’s comments were endlessly repeated and, to the anger of Doha, internet access to Qatari media was blocked so that the official denial could not be read.

      There is a possibility that the initial hacking was orchestrated by Tehran, which was annoyed by the anti-Iran posture of the May 20-21 summit in Riyadh, when President Donald Trump met King Salman bin Abdul-Aziz Al Saud Salman and representatives of dozens of Muslim states.

    • Washington can play an important role in defusing this potentially explosive situation. U.S. officials may believe that Qatar was being less than evenhanded in its balancing act between the United States and Iran — but a drawn-out conflict between Riyadh and Doha, or a struggle that pushes Qatar into Tehran’s arms, would benefit no one. In this respect, Secretary of State Rex Tillerson is arguably well-placed. ExxonMobil, where he was CEO before joining the U.S. government, is the biggest foreign player in Qatar’s energy sector, so he presumably knows the main decision-makers well.

    • Crise du Golfe : le Qatar a-t-il été piégé par les Emirats arabes unis ?
      http://www.latribune.fr/economie/international/crise-du-golfe-le-qatar-a-t-il-ete-piege-par-les-emirats-arabes-unis-74414

      Les Emirats arabes unis seraient à l’origine d’une cyberattaque visant les réseaux sociaux et les sites du gouvernement qatari fin mai, assurent plusieurs membres des renseignements américains interrogés par le Washington Post. Ces plateformes ont affiché de fausses déclarations attribuées à l’émir qatari, cheikh Tamin ben Hamad Khalifa Al-Thani, dans lesquelles il faisait l’éloge du Hamas et surtout de l’Iran, l’ennemi juré des pays du Golfe.

      L’opération s’est déroulée le 24 mai, soit peu de temps après la tournée du président américain Donald Trump dans les pays du Golfe. A cette occasion, l’Arabie saoudite et ses alliés n’ont pas manqué de rappeler qu’ils considéraient l’Iran comme un «  facteur de déstabilisation  » dans la région en raison de son «  interventionnisme  » dans plusieurs pays notamment la Syrie, l’Irak et le Yémen. Dans son discours à Riyad le 21 mai, Donald Trump a fait part du même diagnostic, appelant «  toutes les nations de conscience » à « travailler ensemble pour isoler l’Iran  ».

      Citant ces fausses déclarations de l’émir du Qatar, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont interdit les médias qataris, puis imposé des sanctions diplomatiques dès le 5 juin. Doha a déjà averti ses voisins que ses plateformes avaient été piratées. Les Qataris ont d’ailleurs ouvert une enquête, toujours en cours, et n’ont pour l’instant désigné aucun coupable. De son côté, Abou Dabi réfute toute tentative de cyberattaque suite à l’article du Washington Post.

      Ces révélations surviennent alors que, depuis plusieurs mois, des e-mails hackés de l’ambassadeur des Emirats arabes unis à Washington et publiés par l’organisation pro-qatari GlobalLeaks, démontraient la détermination d’Abou Dabi de rallier les Etats-Unis à sa cause dans sa querelle avec Doha.

  • Dans la banque, la crainte pour son emploi explose avec le digital
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/dans-la-banque-la-crainte-pour-son-emploi-explose-avec-le-digital-732491.h

    Une enquête nationale sur les risques psychosociaux réalisée par des universitaires pour le syndicat SNB/CFE-CGC révèle que 37% des employés sondés estiment la sécurité de leur emploi menacée, dans un secteur autrefois protégé. La dématérialisation accroît les contraintes et le stress des personnels en agence.
    […]
    « Jusqu’en 2014, il faisait bon d’être dans la banque, c’était un secteur protégé. Aujourd’hui, plus d’un collaborateur sur 3, précisément 37% des sondés, estime que la sécurité de son emploi est menacée, contre 28,9% en 2014 et 23,1% en 2011. C’est une progression explosive rencontrée nulle part ailleurs et une réelle inversion de tendance », analyse l’ergonome Xénophon Vaxevanoglou, psychologue du travail et directeur de Master Ingénierie de la santé à l’Université Lille 2, qui a piloté cette troisième édition de l’étude, présentée ce mardi à la presse.
    […]
    L’étude montre aussi que « le poids des contraintes techniques (applications, digital, dématérialisation des process client) augmente et accentue les contraintes temporelles qui pèsent sur l’activité notamment des front office ». Ces « process » affectent les conditions de travail des employés de banque, qui souffrent de la « procéduralisation » de leurs activités : « Il faut renseigner les applications informatiques pour remonter les informations à la hiérarchie », relève l’ergonome : « Ce sont des contrôles invisibles qui imposent une certaine standardisation du travail. » Ainsi 66% des personnels du « front office » (agences, call centers) disent que leur rythme de travail est imposé par des contraintes techniques, et 75% des sondés qu’il l’est par « les procédures et les normes de production ».

    L’universitaire dresse un constat très critique du passage au numérique :
    « La relation client dans la banque est en train de se reconfigurer complètement, au détriment du client. On dématérialise le client dans des process qui ne sont pas les siens, mais ceux de la banque. Même s’il n’a rien demandé. On ne veut plus que le client aille en agence », estime Xénophon Vaxevanoglou.
    Il se demande même s’il y aura encore besoin d’agences demain, alors qu’on demande au client de tout faire tout seul.

  • Les exportations américaines de gaz naturel : de nouvelles règles du jeu sur l’échiquier européen | IFRI - Institut français des relations internationales
    https://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/exportations-americaines-de-gaz-naturel-de-nouvelles-regles-jeu

    La révolution des gaz de schiste a profondément modifié la scène gazière américaine et la compétitivité du gaz sur le marché américain. L’abondance des ressources et la forte hausse de la production ont entraîné un surplus de production et fait chuter les prix du gaz américain. L’écart de prix entre marchés régionaux (États-Unis, Europe, Asie) a incité les producteurs américains à rechercher de nouveaux débouchés à l’exportation. Après un vif débat entre partisans des exportations, principalement les producteurs de gaz, et leurs détracteurs, principalement les grands consommateurs industriels qui craignaient une hausse du prix, les exportations de GNL américain ont commencé fin février 2016 avec la première cargaison de l’unité de liquéfaction de Sabine Pass (Cheniere) exportée vers le Brésil. Quatre autres unités de liquéfaction sont actuellement en construction. En 2020, les États-Unis pourraient devenir le troisième exportateur mondial, derrière l’Australie et le Qatar.

    Les exportations de GNL américain vont révolutionner le commerce international du GNL. Leur structure contractuelle (indexation sur le prix spot du gaz américain, absence de clauses de destination, contrats de tolling) et les volumes envisagés vont permettre une plus grande flexibilité du marché international du GNL et faciliter la convergence des prix entre les marchés régionaux.

    Et si l’Arabie saoudite faisait le boulot des É.-U. ? Après tout, le #GNL, c’est propre !

    • Il y a du gaz dans la crise du Golfe
      http://www.latribune.fr/opinions/editos/il-y-a-du-gaz-dans-la-crise-du-golfe-732418.html

      Moins connue que celle du pétrole, la géopolitique du GNL est devenue un enjeu de premier plan. La demande mondiale de GNL devrait croître de plus de 30% d’ici 2035. Or, le Qatar, avec une vente annuelle de 80 millions de tonnes, représente une part de 30% de l’offre, ce qui lui donne un rôle non négligeable dans l’économie mondiale en matière d’énergie.

      Beaucoup moins polluant que le pétrole, le gaz naturel reste une alternative importante dans la lutte contre le réchauffement climatique notamment pour la production d’électricité dans les pays asiatiques. Le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et la Chine comptent d’ailleurs pour plus de la moitié des exportations gazières du Qatar.

      De fait, l’interdiction faite à ses navires, notamment les méthaniers, de naviguer dans les eaux territoriales de l’Arabie saoudite et de ses alliés ne devrait concerner que les livraisons européennes.

  • Golfe : une crise synonyme de milliards de dollars de pertes
    http://www.latribune.fr/economie/international/golfe-une-crise-synonyme-de-milliards-de-dollars-de-pertes-731789.html

    Qui payera le plus cher la crise diplomatique entre le Qatar et certains de ses voisins du Golfe ? Cela dépend déjà du temps que durera cette crise, la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
    […]
    « Toute le monde espère que la voix de la raison s’imposera et que les choses s’apaiseront ; mais pour l’heure c’est l’escalade », a dit Mohammed Ali Yassine, directeur général de NBAD Securities, un courtier d’Abou Dhabi.

    • Crise dans le Golfe : quelles sont les mesures prises pour isoler le Qatar ?
      http://www.latribune.fr/economie/international/crise-dans-le-golfe-quelles-sont-les-mesures-prises-pour-isoler-le-qatar-7

      Les trois pays [Arabie Saoudite, Bahreïn et les EAU] ont fermé leur espace aérien aux vols de la compagnie aérienne du Qatar, ont suspendu les liaisons aériennes et maritimes avec ce pays dans les 24 heures. Ainsi, les compagnies aériennes émiraties Etihad, Emirates, flydubai et Air Arabia, ainsi que la Saudia et Gulf Air (Bahreïn), ont annoncé lundi la suspension de tous leurs vols vers ou depuis le Qatar après la rupture des relations d’Abu Dhabi, Ryad et Manama avec Doha. Qatar Airways a pour sa part suspendu ses liaisons avec l’Arabie saoudite.

      En outre, la frontière terrestre entre l’Arabie saoudite et le Qatar est fermée. Ce qui bloque les importations de biens par voie terrestre du Qatar à travers l’Arabie saoudite. Il est par ailleurs interdit aux ressortissants des trois pays de se rendre au Qatar. Dans le même temps, il a été demandé aux ressortissants du Qatar, visiteurs ou résidents permanents dans les trois pays, de partir dans un délai de 14 jours. Cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG : Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar). Seuls les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite.

  • Space X réussit son premier lancement d’un cargo avec une fusée déjà utilisée
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/space-x-reussit-son-premier-lancement-d-un-cargo-avec-une-fusee-deja-utili

    C’est une première. La société #SpaceX a envoyé un vaisseau-cargo samedi 3 juin vers la Station spatiale internationale (ISS) à l’aide, pour la première fois, d’une fusée ayant déjà été utilisée. En réutilisant ses fusées et autres composants après chaque tir, plutôt que de les faire plonger dans l’océan, la société cherche à rendre les vols spatiaux moins dispendieux.

  • Les Norvégiens trop grassement payés, selon le FMI
    http://www.latribune.fr/economie/international/les-norvegiens-trop-grassement-payes-selon-le-fmi-722046.html

    Un problème de riche ? La Norvège a connu pendant plusieurs années une croissance trop importante de son niveau de salaire, qui mettrait à mal sa compétitivité par rapport à ses voisins scandinaves, estime le FMI.

    • ben voyons, selon ces technocrasses inutiles et parasitaires (très grassement payés, exempts d’impôts), seuls les salaires dérapent. Les profits, eux, par contre, ne dérapent jamais.
      Maintenant, je le dis ouvertement : pour claquer ces ordures euro-mondialistes de l’OCDE et du FMI, ce qu’il leur faut, c’est une réponse électorale de choc. Le seul truc qu’ils craignent encore un peu, c’est ce qu’ils appellent le « populisme » : désormais, je vote en conséquence. Ce qui est mauvais pour eux est, par définition, forcément bon pour nous.

  • 2015 : Le FMI : ’L’Arabie Saoudite pourrait épuiser ses réserves financières en moins de 5 ans’
    https://fr.express.live/2015/10/22/le-fmi-larabie-saoudite-pourrait-epuiser-ses-reserves-financieres-en-mo

    Mais ce n’est pas tout : un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié mercredi sur les perspectives économiques pour le Moyen-Orient affirme que si les conditions actuelles se maintiennent, Riyad aura épuisé ses réserves de trésorerie (actuellement, le pays dispose de 700 milliards de dollars de trésorerie en devises) dans les 5 prochaines années.

    Août 2016 : il resterait 562 milliards
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/11/14/97002-20161114FILWWW00161-arabie-saoudite-des-reserves-financieres-tres-con

    Selon des chiffres officiels, les réserves du royaume sont passées de 732 milliards de dollars fin 2014 à 562 milliards de dollars en août dernier.

    Et donc, mai 2017 :
    http://www.latribune.fr/economie/international/380-milliards-de-dollars-le-montant-hallucinant-des-accords-entre-ryad-et-

    Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont signé samedi des accords d’une valeur de plus de 380 milliards de dollars, dont 110 milliards pour des ventes d’armements, au premier jour de la visite du président Donald Trump à Ryad, a annoncé le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir. Un responsable de la Maison Blanche a cité plus tôt des contrats de ventes d’armements d’une valeur de 110 milliards de dollars à l’Arabie saoudite.

    Il va rester quoi, des « réserves » saoudiennes, après ce voyage ?

    Alors je n’ai aucune sympathie pour Mohammed ben Salmane, mais la prochaine fois qu’il se fera mousser avec ses histoires de réformer l’économie du pays, d’instaurer une TVA, de privatiser des trucs… au moins on va pouvoir ouvertement ricaner.

  • Vie privée : la Chine veut créer une base de données « orwellienne »
    http://www.latribune.fr/technos-medias/vie-privee-la-chine-veut-creer-une-base-de-donnees-orwellienne-714736.html

    La police chinoise collecte les empreintes génétiques de plusieurs millions de personnes depuis des mois. Si les autorités affirment que cette nouvelle base de données biométriques doit permettre de résoudre des enquêtes judiciaires, l’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch craint des dérives liées à l’usage de cet outil. Les libertés ne cessent d’être menacées dans l’Empire du Milieu. Au nom de la sécurité des quelque 1,4 milliard d’habitants de la Chine, le gouvernement a collecté des (...)

    #activisme #surveillance #Human_Rights_Watch_(HRW) #biométrie #données_des_étudiants #étudiants (...)

    ##Human_Rights_Watch__HRW_ ##migration

  • Cyberattaque : l’usine de Renault de Douai fermée ce lundi
    http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/cyberattaque-l-usine-de-renault-de-douai-fermee-ce-lundi-713117.html

    L’usine Renault de Douai dans le Nord, l’une des plus importantes du constructeur automobile en France, sera à l’arrêt lundi en raison de la cyberattaque qui a frappé des dizaines de milliers d’ordinateurs au quatre coins de la planète.
    […]
    Le site de Douai (Nord) n’avait pas été paralysé ce week-end, car il ne produit pas pendant les week-ends, mais « les équipes informatiques travaillent pour établir le diagnostic et évaluer les impacts », avait indiqué samedi le groupe.

    Samedi, le virus informatique avait entraîné l’arrêt de la production dans plusieurs usines du groupe ou de ses partenaires, en France et à l’étranger. L’usine de Sandouville (Seine-Maritime), qui emploie 3.400 salariés et produit des utilitaires, essentiellement des Renault Trafic, à raison de 640 véhicules par jour, a notamment été touchée.

    « Nous sommes impactés par cette cyberattaque, la production de nuit a été touchée mais heureusement ce week-end il n’y avait pas de production complète prévue, seulement une production marginale », avait expliqué samedi à l’AFP le responsable communication de l’usine. « Toutes les équipes techniques sont sur place pour faire un diagnostic, procéder à une analyse technologique et engager une action pour reprendre la production au plus vite », avait ajouté ce responsable, évoquant un redémarrage de l’usine « lundi matin ».

    Une usine d’une filiale de Renault en Slovénie, la société Revoz, a également été touchée. « Des problèmes ont affecté une partie du système informatique », a expliqué une porte-parole de l’entreprise à l’AFP. La production dans l’usine de Novo Mesto a été suspendue, a-t-elle précisé.
    […]
    L’usine de Maubeuge (Nord), qui compte 2.200 employés (CDI et intérimaires), devrait, elle, fonctionner normalement lundi. « On n’est pas touché, on n’a rien reçu de la direction », a dit Samuel Beauvois, du syndicat SUD. Même son de cloche à Ruitz (production de boîtes automatiques, 400 salariés), près de Béthune (Pas-de-Calais). « On a établi le diagnostic et on est en capacité de repartir demain à 05H15 », a déclaré Olivier Naveaux, responsable de la communication du site.

    L’usine du Mans a été touchée, sans bloquer toutefois la production, a-t-on appris de source syndicale.

    Concernant l’Europe, un porte-parole de Renault en Espagne a indiqué qu’il n’y aurait pas de fermeture d’usines lundi dans le pays. Idem en Slovénie : « le plus gros du travail de réinitialisation du système d’information est terminé ou en train de l’être. Par conséquent, nous pensons que la production devrait reprendre demain matin », a déclaré à l’AFP le porte-parole du site de Revoz, Nevenka Basek.

    En Roumanie, « une partie de la production de l’usine Dacia (détenu par Renault, ndlr) à Mioveni a été elle aussi affectée (...) et de nombreux employés ont été renvoyés chez eux samedi matin », selon un communiqué. L’usine britannique de Sunderland du constructeur japonais Nissan, partenaire de la marque au losange, a également été mise à l’arrêt, d’après une porte-parole du groupe.

  • Quand les dealers veulent nous désintoxiquer
    Oui, les Décodeurs du Monde nous baratinent encore.

    Le problème avec les défenseurs du capital ou plus généralement de la propriété, c’est que très souvent ils oublient ou ils masquent une des fonctions premières de la propriété : l’accumulation du pouvoir entre quelques mains. Pour masquer cela, ils raisonnent en volume au lieu de raisonner en volume par propriétaire.

    C’est ce que font les Décodeurs, dans un article qui, selon l’objectif de cette "équipe d’élite" du Monde, veut nous désintoxiquer du baratin des fascistes du Front National représentés par Marine Le Pen :

    Ici je m’attarderai sur la présentation du CICE faite par les Décodeurs le 4 mai 2017 (lendemain du débat entre Le Pen et Macron).

    Le passage sur le CICE commence comme ça :

    Selon un rapport du ministère de l’économie publié en janvier 2016, l’Etat avait versé – à cette date – 18,6 milliards d’euros de CICE aux entreprises qui en avaient fait la demande.

    On note au passage que l’article des Décodeurs se base sur un article du Monde (impartialité oblige, hahaha, indiquer ses sources primaires avec un lien c’est pour les autres) daté de janvier 2016 lui-même écrit à partir d’un communiqué officiel du ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin :
    https://www.economie.gouv.fr/deplacement-loiret-michel-sapin-dresse-bilan-cice-pour-2015 & http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/20375.pdf

    alors que le dernier rapport officiel sur le CICE date de septembre 2016 :
    http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/rapport_cice2016_28095016_ok.pdf

    Mais depuis 8 mois l’unité d’élite de la statistique et de la vérité du Monde n’a pas eu le temps d’actualiser ses données. C’est dommage parce que depuis on sait que le CICE a coûté, depuis son lancement jusqu’au 1er janvier 2017, 31,2 milliards d’euros et que cela va s’accélérer : 16 milliards supplémentaires en 2017 puis au moins 20 milliards par an à partir de 2018.

    Arrive l’argument massue censé invalider l’argument « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. » :

    Le dispositif bénéficiait d’abord aux « très petites entreprises » (TPE) et aux « petites et moyennes entreprises » (PME), qui représentaient 48 % des crédits enregistrés sur 2013 et 2014. Suivaient ensuite les grandes entreprises (30 %) et les entreprises de taille intermédiaire (22 %).

    C’est là qu’intervient la fameuse capacité d’accumulation de la propriété. C’est bien beau de dire que 48% du pactole est versé aux TPE-PME, 22% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 30% aux grandes entreprises (GE). Mais si on ne dit pas que les grandes entreprises (GE) qui reçoivent 30% du pactole sont environ 200 alors que les TPE-PME qui se partagent 48% du pactole sont au nombre de 515 000 on manque une information cruciale.

    Pour être clair : une grande entreprise touche en moyenne 19 millions d’euros, quand une TPE touche 4 mille euros et une PME 37 mille euros.

    Les quelques grands propriétaires de grandes entreprises vont toucher en moyenne 19 000 000 d’euros, quand le million de petits propriétaires de petites entreprises vont toucher en moyenne 4 000 euros. Et il n’est pas du tout sûr que cet argent soit réinvesti dans les entreprises ni transformé en emplois. Quand aux millions de salariés de ces entreprises, ils toucheront éventuellement ce que les propriétaires des entreprises veulent bien leur laisser.

    On note aussi que le mélange "TPE-PME" utilisé par Le Monde permet de gommer encore plus les inégalités avec les ETI et les GE. Pour la seule année 2015 :

    Les TPE sont 420 000 à se répartir 1,6 milliards d’euros
    Les PME sont 115 000 à se répartir 4,4 milliards d’euros
    Les ETI sont 4 400 à se répartir 3,2 milliards d’euros
    Les GE sont 250 à se répartir 4,6 milliards d’euros

    Sans oublier que les TPE et les PME n’ont pas grands chose à voir, voici les définitions :

    TPE : moins de 10 salariés
    PME : 10 à 249 salariés
    ETI : 250 à 4 999 salariés
    GE : plus de 5 000 salariés

    99,14 % des entreprises se partagent 44% du CICE et 0,86% des entreprises (les grosses) se partage 56% du CICE. À eux seuls les grands groupes (0,05% des entreprises) captent 33% du CICE. Oui le CICE est majoritairement au bénéfice des grandes entreprises, dont les grands groupes.

    Aussi n’oublions pas que à l’intérieur de ces 4 catégories les entreprises n’ont pas toutes la même taille. Les Grandes entreprises commencent à 5 000 salariés, mais les plus grandes d’entre elles regroupent autour de 200 000 salariés, autant de justificatifs pour recevoir de l’argent de l’État :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_des_plus_grandes_entreprises_fran%C3%A7aises#Classements

    Enfin le dernier argument est aussi pertinent que le reste du "décodage" :

    De surcroît, le seul rapport du comité de suivi du CICE publié à ce jour soulignait que 78 % de la masse salariale des TPE/PME était éligible au CICE (donc concerné par la baisse des charges), contre 56 % dans les entreprises de plus de 2 000 salariés.

    Si on prend du recule, qu’on considère les chiffres que j’ai présenté ci-dessus, on voit que cet argument est très faible, voire ne vaut rien. Car ce qui permet de gagner de l’argent offert par l’État ce n’est pas le pourcentage de salariés "éligibles" mais le nombre de salariés "éligibles" dans l’entreprise (rappelons que bien que les salariés soient dit éligibles, l’argent ne leur revient pas. Elle va aux entreprises puis très certainement dans les poches de ceux qui les dirigent : les propriétaires).

    Mais quand il s’agit de reprendre la propagande du ministère on peut compter sur les Décodeurs. En effet ce dernier point est directement issu des éléments de langage diffusés par le ministère de Michel Sapin :

    Du coup, contrairement aux Décodeurs je ne pense pas que cette phrase soit exagérée ni que c’est une intox. Je dois avouer que je suis assez d’accord avec elle :
    « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. »

    Je dirais même plus « Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands propriétaires . »

    Avec ce cas, on retrouve tout le problème du second tour Le Pen contre Macron : un débat entre l’empoisonneur et le poison. Un méli-mélo d’intox et de contre-intox intoxiquées.

    • Les propos exactes de Marine Le Pen sont :

      « Vous avez fait la seule chose que vous savez faire M. Macron : vous avez aidé les grands groupes. Comme d’habitude. Le CICE vous l’avez accordé en fait en priorité aux grands groupes. Les TPE-PME qui réclamaient qu’on aille leur alléger leur difficulté, leur donner de l’oxygène, vous avez fait comme si elles n’existaient pas. […] Vous n’avez pas baissé les charges pour les TPE-PME. Vous n’avez pas mis en œuvre de délai de paiement pour les TPE-PME, de guichet unique, de simplification administrative, de patriotisme économique… »

      http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/04/marine-le-pen-noie-le-debat-sous-une-avalanche-d-intox_1567143

      On voit que Libération, comme Le Monde, cherche à invalider ces propos en se basant sur les éléments de langages et les analyses biaisées du ministère :

      Avec une amélioration : la prise en compte du rapport de la sénatrice Marie-France Beaufils (PCF).

    • Bien sûr, ce qui est déjà scandaleux dans le CICE, c’est que l’argent des plus pauvres est récolté :

      – un simple clochard paye 20% d’impôts à travers la TVA (impôt le plus important en France)
      – l’impôt sur le revenu est essentiellement payé par la classe moyenne

      pour financer le pouvoir des plus riches (qui emploient les plus pauvres) : propriétaires de petites et (très) grandes entreprises (Bettencourt n’est imposé qu’à hauteur de 4% :http://www.leparisien.fr/faits-divers/liliane-bettencourt-ne-payerait-que-4-d-impots-20-04-2011-1415598.php).

      Mais là en plus on voit (ok on le savait déjà) l’inégalité tout aussi énorme entre ces propriétaires riches.

      La fin du bouclier fiscal et la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ne bouleverseront pas la vie de Liliane Bettencourt. Au contraire : pendant un an ou deux, révèle le Canard enchaîné, la femme la plus riche de France verra « sa ponction fiscale divisée par quatre, passant -pour l’impôt sur le revenu et l’ISF- de 40 millions (en 2010) à 10 millions. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions ». Soit « un taux d’imposition direct global d’environ 4 % de ses revenus effectifs, soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1 300 euros net par mois », assure le journal.

      Selon le Canard, l’explication est la suivante : avec la réforme, le taux de l’ISF est divisé par 3 (0,5 % contre 1,80 % au maximum actuellement), afin de compenser la fin du bouclier fiscal. Or, ce dernier est calculé sur les revenus perçus deux années plus tôt. Pour 2011 et 2012, « les contribuables soumis à l’ISF auront donc le beurre et l’argent du beurre : le taux réduit et le remboursement du bouclier fiscal », écrit le Canard.

    • Sur le sujet :

      Le CICE, un scandale d’Etat ?
      http://www.latribune.fr/economie/france/le-cice-un-scandale-d-etat-587387.html

      En clair, le le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) est donc un cadeau sans contrepartie fait aux #entreprises, une rentrée financière supplémentaire soumise à aucun contrôle qui aura surtout permis d’atténuer l’envolée des défaillances d’entreprises. « Le nombre de bénéficiaires rend la tâche impossible pour les services fiscaux. (...) Pour les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés, il est demandé de ne pas réaliser de contrôle a posteriori sur restitutions et imputations (...) », précise le rapport qui aboutit à la conclusion suivante : « le contrôle réalisé se limite donc ici à une vérification du calcul du crédit d’ #impôt ». L’utilisation du #CICE est donc laissée à la discrétion des dirigeants ? Pas tout à fait. Le rapport dévoile la communication internet du ministère de l’#Économie - et pas des #Finances qui est pourtant en charge de ce dossier ! - concernant les risques de contrôle liés au CICE. Elle indique noir sur blanc que « le suivi de son utilisation repose sur le dialogue social. L’entreprise a une obligation de transparence par rapport à l’utilisation du CICE, vis-à-vis des #partenaires_sociaux ». Pour l’instant, quatre ans après le lancement de ce dispositif, aucune information relative à cette volonté de transparence n’a été dévoilée.

    • Pour contextualiser, les infos de l’INSEE :

      Sur ces 3,75 millions d’entreprises, 274 grandes entreprises (GE) emploient 4,33 millions de salariés fin 2013, soit 29 % du total. À l’opposé 3,61 millions, soit 96 %, sont des microentreprises ; elles emploient environ 2,81 millions de salariés (19 % du total). Par-delà ce dualisme se dessine une partition assez équilibrée de la valeur ajoutée ou de l’emploi : 5 300 entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 138 000 petites et moyennes entreprises (PME) non microentreprises emploient respectivement 24 % et 28 % des salariés.

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2497076/ENTFRA16_g_FTL01-prod.pdf
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2497076?sommaire=2497179&q=pme

      Les définitions de petites et moyennes entreprises (PME) et Microentreprises (MIC ou TPE) :

      les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
      – parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

    • Merci pour cette belle démonstration. Mais au delà du tour de passe passe volume contre volume par entreprise qui met clairement les GE devant comme tu le montres, #le_monde a juste bidonné (#fake_news) sa réponse en regroupant TPE + PME pour faire passer le volume devant les GE, car si on garde les découpages des documents que tu fournis, c’est bien les GE qui ont le plus de millards, devant les autres catégories d’entreprises. Ahurissant.

    • J’ai un peu honte j’ai aussi bénéficié du CICE à mon grand étonnement. Mon conjoint étant médecin généraliste emploie une secrétaire à mi-temps et donc nous avons eu un crédit d’impôt de 6% sur le total des salaires bruts soit 861 euros. Du coup nous avons augmenté la secrétaire.

    • Bonjour,

      Quand on reprend les chiffres sur la répartition du CICE que vous donnez et qu’on les belote avec le la répartition des salariés entre les différentes catégories d’entreprise, on peut déterminer un rapport de captation du CICE par salarié selon les appartenances aux catégories d’entreprise.
      Du coup, ce rapport est le suivant :
      – 0.084 pour les salariés des TPE,
      – 0.157 pour les salariés des PME,
      – 0.133 pour les salariés des ETI
      – 0.158 pour les salariés des GE.

      Cela semble une répartition plutôt équitable, si on considère que pour bon nombre de TPE, ces entreprises ne génère pas d’argent, non ?

    • Bonjour @knox

      Merci pour le calcul. Cependant :
      1/ les salariés ne sont que des faire-valoir, il est extrêmement peu probable qu’ils touchent le moindre centime du CICE.
      2/ Les entreprises elles-même ne sont que des faire-valoir car le CICE est distribué sans conditions, sans obligation d’utilisation.
      3/ il est donc très probable que seuls les propriétaires des entreprises touchent le CICE, sûrement pour le placer dans un paradis fiscal
      4/ Même avec ton calcul on voit que les GE touchent la plus grosse part.

      À quoi ça sert de donner des dizaines de millions d’euros à Carrefour ou Auchan, qui semblent être les plus gros employeurs et qui se portent bien ?