http://www.alternatives-economiques.fr

  • Arnaud Parienty » Blog Archive » Air France : que fait l’Europe ?
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/parienty/2014/09/27/air-france-que-fait-leurope

    Les personnels hostiles à la grève des pilotes manifestent, le gouvernement annonce le retrait du versant européen du projet et la compagnie dément : on atteint les sommets de la confusion dans ce dossier. Les choses sont pourtant assez simples et, comme d’habitude, le gouvernement et l’Europe sont gravement responsables de ce qui se passe.

    Que veut la direction d’Air France ? Développer un opérateur low cost capable de concurrencer Ryanair ou Easyjet. Vaste programme : la filiale low cost du groupe Air France KLM, Transavia pèse aujourd’hui 14 avions, contre 500 avions combinés pour les deux spécialistes du secteur, qui sont en train de capter l’essentiel du trafic moyen-courrier en Europe par des tarifs imbattables.

    Comment faire pour avoir des prix compétitifs sur ce marché ? Il faut réduire les coûts, en baissant les salaires, en réduisant les services à bord et au sol, limitant le nombre des pilotes et en augmentant leurs horaires de travail. Primes comprises, un commandant de bord en fin de carrière émarge à plus de 200000 € chez Air France, un pilote débutant peut gagner dix fois moins dans une compagnie low cost.

    Déréglementation européenne

    Travailler (un peu) plus pour gagner (un peu) moins ? On comprend que les pilotes soient réticents. Mais le point essentiel est que, si Transavia acquiert une vraie dimension européenne, il devient possible d’embaucher des pilotes basés au Portugal aux conditions portugaises, en Roumanie aux conditions roumaines, etc… en fait de nantis, c’est contre une dérégulation généralisée que se battent les pilotes.

    Le basculement des salariés sur des systèmes sociaux étrangers aurait aussi de graves conséquences sur les retraites. Celles-ci sont gérées, dans des conditions très favorables pour les personnels, par une caisse spécifique, la CRPN. Celle-ci est aujourd’hui en équilibre précaire et lancée dans une fuite en avant, allant chercher des cotisants additionnels dans les pays francophones comme le Maroc. Si le nombre de cotisants baisse, c’est la catastrophe.

    Le low cost ou la mort ?

    D’un autre côté, que peut faire la compagnie, sinon jouer cette carte ou abandonner le terrain, comme l’a fait British Airways, aujourd’hui concentrée sur les long-courriers ? Le marché des vols courts et moyens courriers est important et totalement dominé par les compagnies low cost. Ryanair et Easyjet ont aujourd’hui les marges opérationnelles les plus fortes du secteur en Europe. Les résultats financiers d’Easyjet sont particulièrement impressionnants. Alors que Rynair incarne un modèle de hard discount aérien et d’astuces fiscales et sociales douteuses, dont on peut imaginer que les perspectives sont limitées, Easyjet est en concurrence frontale avec Air France, avec une sacrée longueur d’avance. Avec 22% de voyageurs « pour affaires », la compagnie a réussi à perdre son image « bas de gamme », tout en maintenant des coûts très bas. Desservant les grands aéroports et les destinations majeures, elle incarne un modèle de compagnie complète, mais bon marché.

    Si Air France veut exister en dehors du long courrier, il lui faut réduire fortement ses coûts. L’autre enjeu pour la compagnie est la gestion des sureffectifs. Les pilotes partant à 65 ans et les recrutements excessifs des dernières années font que le nombre de pilotes de la compagnie est trop important et que les jeunes pilotes attendent désespérément des promotions. Les autres personnels sont également attachés au développement ou au maintien de l’emploi et ont moins à perdre aux changements envisagés, ce qui peut expliquer que la grève soit restée cantonnée aux pilotes....

    #Air_France
    #low_cost
    #Europe
    #Ryanair
    #Easyjet
    #Déréglementation_européenne

  • Offres d’emploi non pourvues : la machine à fantasme
    http://www.alternatives-economiques.fr/page.php?controller=article&action=html&id_article=69300&id

    350 000 offres d’emploi ne trouveraient pas preneurs selon le ministre du Travail. Un chiffre qui alimente le discours sur la fraude bien qu’il ne repose sur aucune étude rigoureuse.

    « En France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs ». François Rebsamen, ministre du Travail, a repris à son compte une vieille polémique. Il y aurait donc en France un vivier d’emplois délaissés par des chômeurs plus prompts à vivre de l’assistanat qu’à rechercher activement un travail. 350 000 pour la rue de Grenelle, 400 000 pour le Medef, 500 000 pour Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle 2012, et même 600 000 pour certains journalistes : les emplois non pourvus suscitent fantasmes et envolées peu rigoureuses. Le chiffre avancé par François Rebsamen est d’autant plus surprenant que François Hollande lui-même reconnaissait l’an dernier que « personne n’a la véritable statistique ». Comment l’expliquer ?

    Il faut tout d’abord distinguer les concepts d’emplois « vacant » et d’offres « non pourvues » trop souvent confondus. Eurostat définit un emploi vacant (traduction de l’anglais vacancy) comme un poste « nouvellement créé, non pourvu ou qui deviendra vacant sous peu et que l’employeur veut pourvoir immédiatement ou dans un délai déterminé ». D’une part, il existe un délai incompressible qui correspond à la phase de recrutement. D’autre part, difficile pour un chômeur d’occuper « un poste qui deviendra vacant sous peu ».

    (...)

  • Regards sur l’éducation 2014 : Les indicateurs de l’OCDE (OCDE)
    http://www.oecd.org/fr/edu/rse.htm

    Les Regards sur l’éducation de l’OCDE version 2014 sont parus.

    Source d’informations précises et pertinentes, Regards sur l’éducation : Les indicateurs de l’OCDE fait figure de publication de référence sur l’état de l’éducation dans le monde.

    Avec plus de 150 graphiques, 300 tableaux et 100 000 chiffres, Regards sur l’éducation présente des données clés sur la structure, le financement et les performances des systèmes d’éducation.

    Regards sur l’éducation est le fruit d’une longue et intense collaboration entre les gouvernements des pays de l’OCDE, les experts et institutions qui participent au programme des indicateurs des systèmes d’enseignement de l’OCDE (INES), et le Secrétariat de l’OCDE.

    La presse déborde d’exégèses de cette nouvelle bible, quelques articles en commentaires au fur et à mesure de mes lectures.

    #éducation #OCDE #systèmes_scolaires #comparaison_internationale #statistiques

    • Ces vacances d’emploi sont « mal définies et mal évaluées » selon une étude du Centre d’études de l’#emploi. Yannick Fondeur et Jean-Louis Zanda, les deux auteurs, écrivent ainsi que « les vacances d’emploi correspondent […] à la photographie d’un stock d’emplois à pourvoir. […] Comme en France une trentaine de millions de nouveaux contrats de travail sont conclus chaque année, il est naturel qu’on observe à un instant donné un grand nombre d’emplois vacants. »

      (...) Le taux d’emplois vacants (c’est-à-dire le nombre d’emplois vacants rapporté au nombre d’emplois total) au premier trimestre 2014 en France était bien inférieur à la moyenne européenne. Autrement dit, si le taux de chômage est si élevé dans l’Hexagone, c’est parce qu’il n’y a pas d’emplois à occuper, et non parce que les chômeurs n’en cherchent pas . Le Portugal, l’Italie, l’Espagne et la Grèce sont dans la même situation. A l’inverse, l’Allemagne a, logiquement, le taux d’emplois vacants le plus élevé d’Europe.

      #CDD #précarité #culpabilisation #chômeurs

  • Le #Medef finance l’institut qui dit que les Français sont des paresseux. Hasard ? Je ne crois pas. http://antoineleaument.fr/loffensive-du-grand-patronat-medias-contre-repos

    La presse a quasiment cessé toute activité critique et prend de plus en plus pour argent comptant (c’est le cas de le dire) les chiffres fournis par le grand patronat. Dans une logique circulaire, le grand patronat utilise ensuite les articles d’une presse qui se prétend « objective » pour renforcer son propre discours. C’est ainsi, par exemple, que Pierre Gattaz peut « retweeter » un article de RTL faisant état de l’étude de Coe-Rexecode sur le temps de travail. Dit autrement, Pierre Gattaz paie pour qu’un institut fasse des études économiques qui sont reprises par la presse puis reprises par Pierre Gattaz. La boucle est bouclée.

    #Travail #Repos #Capitalisme #Libéralisme

  • Christian CHAVAGNEUX » Blog Archive » Le décret Montebourg en 4 questions
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/05/19/le-decret-montebourg-en-4-questions

    Quel en est le principe ?

    Patriotisme économique, une idée présente dans un décret décembre 2005 du premier ministre d’alors Dominique de Villepin à l’occasion d’une OPA hostile de Pepsi Cola sur Danone.

    Le premier ministre définit 11 secteurs stratégiques et fournir une liste d’une dizaine d’entreprises dont il souhaite voir les centres de décisions maintenus en France : Carrefour, Société générale, Saint Gobin, Suez, Alcatel, etc.

    Après une bonne année de négociations avec la Commission européenne, la liste des secteurs stratégiques est réduite aux questions de défense nationale, de sécurité privée et de jeux d’argent hors casino (sûrement pour des raisons de maîtrise d’éventuels réseaux de blanchiment)

    Arnaud Montebourg étend la liste des secteurs stratégiques à l’énergie, l’eau, les transports, les communications électroniques et tout ce qui touche à la protection de la santé publique. Le décret lui donne le pouvoir d’examiner si en cas de rachat d’une entreprise française par une entreprise étrangère dans les secteurs stratégiques mentionnés la préservation des intérêts nationaux est respectée.

    Il va donc pouvoir être informé de ce qui se passe dans tous ces secteurs, donner son avis si nécessaire et, en cas de besoin, il pourra assortir son autorisation d’une ou plusieurs conditions quant à la préservation par l’investisseur de la pérennité des activités, des capacités industrielles, des capacités de recherche et de développement, et de la continuité de l’approvisionnement.

    La France fait-elle exception en la matière ?

    Absolument pas. Une dizaine de pays européens ont recours aux mêmes types d’intervention (Allemagne, Espagne, Italie…), de même que les Etats-Unis ou la Chine et d’autres émergents. La tentative actuelle de prise de contrôle du laboratoire pharmaceutique britannique Astra Zeneca par l’américain Pfizer montre que même les libéraux anglais ne sont pas insensibles aux prises de contrôles de leurs grandes entreprises nationales......

    #décryptage
    #décret
    #Montebourg

  • Gilles RAVEAUD » Blog Archive » Sortie de l’euro : Bernard Maris vire sa cuti (3)
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3

    La deuxième guerre civile
    Par Bernard Maris

    En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

    L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

    C’est François Mitterrand qui a deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

    Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

    Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

    La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

    On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

    Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

    La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

    C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux. Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

    Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

    Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

    (A suivre)

    Bernard Maris

    #économie
    #sortie-de-l'Euro
    #Bernard-Maris ( O.B. )

  • Immigration : les fantasmes à l’épreuve des faits
    http://www.alternatives-economiques.fr/immigration---les-fantasmes-a-l-epreuve-des-faits_fr_art_63

    A en croire les Français, il y aurait de plus en plus d’immigrés et ils seraient de moins en moins bien intégrés. Des idées reçues qui ont la vie dure, alors qu’elles ne correspondent pas à la réalité. Petite mise au point.

    Les Français sont de plus en plus intolérants. C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), publié le 1er avril. Un sondage réalisé par l’institut BVA, qui accompagne ce rapport, est en effet préoccupant : 16 % des personnes interrogées (1) font part de leur inquiétude vis-à-vis de l’immigration, soit 6 points de plus qu’en 2002. Par ailleurs, 74 % des sondés jugent qu’il y a trop d’immigrés en France, en hausse de 15 points par rapport à 2011 et de 18 points par rapport à 2010 et 76 % des personnes interrogées pensent que leur nombre a augmenté au cours des dix dernières années (+ 7 points depuis 2011). Quant à l’intégration, ils sont 63 % à juger qu’elle fonctionne mal (+ 7 points depuis 2012). Cette crispation à l’égard de l’immigration n’est malheureusement pas très étonnante en période de crise. Le problème, c’est que ces représentations sont très éloignées de la réalité.

  • Immigration : les fantasmes à l’épreuve des faits

    Les Français sont de plus en plus intolérants. C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), publié le 1er avril. Un sondage réalisé par l’institut BVA, qui accompagne ce rapport, est en effet préoccupant : 16% des personnes interrogées (1) font part de leur inquiétude vis-à-vis de l’immigration, soit 6 points de plus qu’en 2002. Par ailleurs, 74% des sondés jugent qu’il y a trop d’immigrés en France, en hausse de 15 points par rapport à 2011 et de 18 points par rapport à 2010 et 76% des personnes interrogées pensent que leur nombre a augmenté au cours des dix dernières années (+7 points depuis 2011). Quant à l’intégration, ils sont 63% à juger qu’elle fonctionne mal (+7 points depuis 2012). Cette crispation à l’égard de l’immigration n’est malheureusement pas très étonnante en période de crise. Le problème, c’est que ces représentations sont très éloignées de la réalité.

    http://www.alternatives-economiques.fr/immigration---les-fantasmes-a-l-epr_fr_art_633_67721.html

  • Certains veulent sortir de l’Euro parce que la crise est là. D’autres continuent à prôner l’austerité. Une troisième solution consiste à profiter du changement de rapport de force pour initier une politique de relance à l’échelon de l’Europe

    Il faut (et on peut) bousculer Angela Merkel
    http://www.alternatives-economiques.fr/il-faut--et-on-peut--bousculer-angela-merkel_fr_art_633_674

    L’échec de la gauche aux municipales s’explique surtout par la politique économique menée par François Hollande. Or, on pourrait aujourd’hui faire bouger les lignes de l’orthodoxie en Europe.

    #UE #EP2014 #crise

  • Microparticules : la voiture n’est pas seule responsable
    http://www.alternatives-economiques.fr/microparticules---la-voiture-n-est-pas-seule-responsable_fr

    Limiter les déplacements en période de pic de pollution de l’air est évidemment nécessaire. Mais les transports ne sont pas seuls en cause. L’industrie et le chauffage ont également une lourde part de responsabilité.

    Dans l’épisode de pollution de l’air par les microparticules qui touche une bonne partie de la France depuis plusieurs jours, on se focalise beaucoup sur la question des transports. Le transport routier, et le diesel en particulier très développé en France, jouent certes un rôle non négligeable dans cette forme de pollution. Et la limitation de ces déplacements en période de pic de pollution serait un moyen efficace d’en limiter l’impact. Les transports n’en sont pas moins qu’une source de ces microparticules parmi d’autres. Ils n’en sont même pas, selon les chiffres d’Eurostat, la source principale : l’industrie d’une part, et les usages résidentiels d’autre part, le chauffage pour l’essentiel, produisent davantage de microparticules encore.......

    #pollution
    #microparticules

  • Berlin doit cesser d’asphyxier l’Europe
    http://www.alternatives-economiques.fr/berlin-doit-cesser-d-asphyxier-l-eu_fr_art_633_67195.html

    En privilégiant des politiques trop restrictives et en traînant les pieds pour réformer l’architecture de la zone euro, la politique du gouvernement allemand menace toujours l’avenir de l’Europe. Il est temps de secouer le cocotier.

    Cette tribune a également été publiée dans le quotidien Le Monde

    « Il serait à la fois tragique et ironique que, avec les meilleures intentions du monde et des moyens pacifiques cette fois, l’Allemagne soit, pour la troisième fois en un siècle, à l’origine de la ruine de l’ordre européen » écrivait en 2012 Joschka Fischer, ancien ministre des affaires étrangères allemand. En ce début 2014, l’ordre européen ne s’est pas effondré mais l’interrogation soulevée par Joschka Fischer n’en reste pas moins d’actualité : en privilégiant toujours des politiques économiques excessivement restrictives, en cherchant à freiner les actions de la Banque centrale européenne et en persistant à traîner des pieds sur tous les projets – OMT, Union bancaire… – susceptibles de corriger les défauts structurels patents de la zone euro, la politique du gouvernement allemand continue de menacer l’avenir de la construction européenne. Face à cela, les autorités françaises ont manifestement choisi pour l’instant de faire profil bas et de se plier aux desiderata d’Angela Merkel en espérant pouvoir ainsi l’amadouer et infléchir suffisamment le cours de sa politique avant qu’il ne soit trop tard. Une politique qui n’est à la hauteur ni des risques ni des enjeux.
    La crise de la zone euro est loin d’être finie

    Qu’on ne s’y trompe pas en effet : ce n’est pas parce que la zone euro devrait retrouver un petit peu de croissance cette année, que la question de la survie de l’euro cessera de se poser. Cette faible lueur au bout du tunnel a toutes chances au contraire d’aiguiser les tensions. Ce n’est pas quand la crise s’aggrave que se produisent les explosions sociales : chacun cherche alors à préserver son emploi, sa famille, ses proches. Quand, par contre, revient un peu de croissance, c’est à ce moment là que les frustrations accumulées pendant la crise s’expriment : ceux qui ont vu leur pouvoir d’achat fondre veulent se rattraper tout de suite, ceux qui ont perdu leur emploi veulent en retrouver un sans attendre… Il n’est pas certain cependant que les tensions les plus vives se produisent dans les pays de la périphérie de l’Europe : la France semble être aussi un bon candidat pour des crises majeures avec sa gauche très affaiblie et son extrême droite puissante, ses multiples groupes sociaux exaspérés et ses corps intermédiaires débordés. Mais c’est le cas également des Pays-Bas où l’activité stagne depuis longtemps, qui n’arrivent pas eux non plus à rétablir leurs finances publiques, où les tensions ethniques sont très fortes et l’extrême droite puissante. Comment faire comprendre à nos voisins que la politique allemande mène l’Europe au bord du gouffre ? Et notamment ses deux principaux alliés et partenaires commerciaux.

    #Europe
    #Allemagne
    #Berlin
    #crise
    #zone-euro
    #stratégie suicidaire
    #politique stupide

  • Déficits : pourquoi la Cour des comptes se (et nous) plante
    http://www.alternatives-economiques.fr/deficits---pourquoi-la-cour-des-comptes-se--et-nous--plante

    La cour des Comptes vient de rendre public son rapport annuel. Elle a mis en garde à cette occasion contre une dégradation des comptes publics plus forte qu’attendue jusque-là pour 2013 et contre des risques de dérapages pour l’avenir. A juste titre : c’est en effet le résultat prévisible d’une politique d’austérité excessive, et cela d’autant plus qu’elle est aussi menée chez tous nos voisins. Mais les conclusions et les recommandations que la Cour en tire sont fausses.
    Comme prévu, l’austérité n’a pas fonctionné

    L’année 2013 s’est en effet – malheureusement – déroulée exactement comme on pouvait le prévoir (les lecteurs réguliers d’Alternatives économiques nous ont en effet déjà entendu maintes fois tirer la sonnette d’alarme à ce sujet depuis que nous avions lancé en particulier l’appel « Les 3 % c’est pas maintenant » en septembre 2012). En 2012, Nicolas Sarkozy avait déjà engagé une politique d’austérité ambitieuse. Mais à son arrivée aux affaires, François Hollande l’a nettement renforcée en organisant un violent tour de vis budgétaire pour 2013 : 30 milliards de restriction budgétaire d’un coup, soit 1,5 points de PIB, - 10 sur les dépenses, + 20 sur les recettes. Il voulait en effet à tout prix tenir son engagement de campagne de ramener les déficits publics sous la barre des 3 % du PIB dès l’an dernier.

    Au final cette politique s’est révélée franchement contreproductive. Sous le poids de l’austérité budgétaire, l’activité a calé avec 0,3 % de croissance seulement l’an dernier (après déjà 0 % en 2012). Cela a entraîné de nouvelles pertes significatives d’emploi – 130 000 dans le secteur marchand – et une nouvelle hausse du nombre des chômeurs – 280 000 inscrits de plus à Pôle emploi sur l’année en catégorie A, B et C – mais aussi des recettes fiscales moindres qu’attendu et un déficit accru des régimes sociaux. Et au final le fameux déficit s’est à peine réduit, passant seulement de 4,8 % du PIB en 2012 à 4,3 % en 2013 au lieu des 3 % initialement visés....

    #économie
    #Déficit
    #déficit-structurel
    #Cour-des-comptes
    #austérité

  • « Pendant que nous admirons ces réformes, les Allemands, eux, cherchent à en sortir »
    http://www.alternatives-economiques.fr/--pendant-que-nous-admirons-ces-reformes--les-allemands--eu

    François Hollande a rencontré mardi, à l’Elysée, Peter Hartz, le père des réformes du marché du travail en Allemagne il y a dix ans. Alors que le chef de l’Etat a perdu son pari d’inverser la courbe du chômage, voilà que le modèle allemand refait surface.

    Entretien avec Guillaume Duval, rédacteur en chef du magazine Alternatives Economiques, auteur de Made in Germany : le modèle allemand au-delà des mythes, paru aux éditions du Seuil, en 2013.

    Article initialement publié sur le site de RFI.

    RFI : Peter Hartz est le père de la réforme du marché du travail en Allemagne. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’il a fait pour l’économie allemande ?

    Guillaume Duval : Peter Hartz était le chef du personnel de Volkswagen. Il a réalisé un rapport qui proposait un certain nombre de réformes sur le marché du travail allemand. Et donc c’est lui qui est à l’origine des quatre lois qui ont suivi en 2003 et en 2004 en Allemagne. Ces lois portaient sur l’introduction de l’intérim qui n’existait pas du tout outre-Rhin à ce stade-là ; le développement de ce qu’on appelle les « mini-jobs », c’est-à-dire les boulots où les gens gagnent moins de 400 euros par mois et qui ne sont pas soumis à cotisations sociales ; et surtout celle qui a le plus marqué : celle qui a réduit la durée d’indemnisation du chômage et soumis les chômeurs à un régime très strict pour les obliger à prendre du boulot. En gros, c’est ce qu’on appelle la loi « Hartz 4 ».

    Des réformes qui ont aussi et surtout permis à l’économie allemande de se redresser…

    Absolument pas. Elles ont beaucoup creusé les inégalités en Allemagne, elles y ont développé la pauvreté. L’Allemagne est un pays qui a été géré par les conservateurs quasiment tout le temps. Tant qu’il était géré par les conservateurs, il y avait moins de pauvreté et moins d’inégalités qu’en France. Il y en a davantage aujourd’hui et, surtout, ce sont des réformes qui ont aussi affaibli notablement la négociation sociale en Allemagne. Il n’y a plus qu’une grosse moitié des salariés allemands couverts par des conventions collectives. Et c’est d’ailleurs parce que c’est très embêtant pour les Allemands que quasiment tout ce qui s’est disputé dans le contexte de la dernière élection législative et du nouveau contrat de coalition entre madame Merkel et l’USPD consistait à justement déterminer comment revenir sur les réformes Hartz et les inconvénients très graves qu’elles ont causés à la société et à l’économie allemandes. C’est pour cela que, pendant que nous, nous voulons copier les réformes Hartz, les Allemands, eux, introduisent un Smic, comme la France. Ils sont même en train d’adopter le système qui existe en France, celui de l’extension des conventions collectives et de remettre en cause les « mini-jobs ». Il y a cinq millions de personnes qui gagnent moins de 400 euros par mois et qui n’ont pas cotisé pour la retraite pendant dix ans : c’est une bombe sociale qui est préparée par ces réformes. Ils sont donc en train d’obliger ces gens-là à cotiser maintenant pour les retraites. Donc pendant que nous, on admire ces réformes, et c’est le paradoxe, les Allemands cherchent à en sortir.....

    #économie
    #crise
    #réformes
    #Allemagne ( modèle Allemand )
    #France
    #François-Hollande
    #Peter-Hartz

  • L’Eau Chaude – Het Warm Water est une coopérative à finalité sociale (SCRLFS). Cette forme juridique nous permet de combiner la mise en place dʼactivités commerciales et la réalisation de notre objet social, le tout dans un cadre de démocratie participative. La SCRL est agrée par le Conseil National de la Coopération, le CNC.

    http://www.hetwarmwater.be

    Les coopératives en Belgique (portails fédéraux)
    http://www.belgium.be/fr/economie/economie_sociale/statut_juridique/cooperatives
    http://economie.fgov.be/fr/entreprises/vie_entreprise/Creer/structurer_projet/formes_societes/Societes_cooperatives

    La société coopérative européenne
    http://europa.eu/legislation_summaries/employment_and_social_policy/social_dialogue/l26018_fr.htm
    http://www.alternatives-economiques.fr/societe-cooperative-europeenne--sce-_fr_art_223_31342.html
    http://www.recma.org/taxonomy/term/1787

    #coopératives @suske

  • Et bien, le ralentissement des exportations amènera peut-être les Allemands à se pencher sur la santé économique de leurs clients européens

    Allemagne : au pays des aveugles, les borgnes sont rois…

    http://www.alternatives-economiques.fr/allemagne---au-pays-des-aveugles--l_fr_art_633_66812.html

    Le PIB de l’économie allemande ne s’est accru en 2013 que de 0,4 %, contre 0,2 % en France. Une performance très faible/
    L’économie allemande a subi le ralentissement marqué des économies émergentes encore aggravé par la hausse de l’euro vis-à-vis du dollar. Et cela dans un contexte où les politiques européennes prônées par le gouvernement allemand maintiennent l’économie de la zone euro au bord de la récession.

    #UE #économie #allemagne

  • Deux enfants par femme, nouvelle norme mondiale ?
    http://www.alternatives-economiques.fr/deux-enfants-par-femme--nouvelle-norme-mondiale_fr_art_1268

    C’est une révolution silencieuse.
    Encore en 1950, une femme mettait au monde cinq enfants en moyenne.
    Aujourd’hui, ce nombre est tombé à 2,5 et il ne cesse de décliner.
    Mieux, de plus en plus de pays en développement se situent au niveau du seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme), voire nettement en dessous.
    L’ensemble des nations concernées représente désormais 48 % de l’humanité.
    Il inclut l’Amérique latine et une grande partie du continent asiatique, depuis l’Iran (1,98) jusqu’à la Thaïlande (1,41) en passant par la Chine (1,66).
    En Inde, l’autre pays le plus peuplé du monde, plusieurs Etats rassemblant plus de 200 millions d’habitants sont également tombés sous ce seuil.
    Et le Bangladesh y est presque (2,2).

    #démographie