Les #pesticides sont « de loin » la première cause de non conformité. Ils contaminent l’eau de 2 millions de consommateurs, principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive.
« Les molécules retrouvées sont essentiellement des herbicides », comme l’atrazine, un herbicide « désormais interdit mais (...) particulièrement rémanent dans l’environnement », précise l’UFC.
Les #nitrates, quant à eux, polluent l’eau de près de 200.000 consommateurs, en particulier dans le Loiret, la Seine-et-Marne, l’Yonne, l’Aube, la Marne, le Pas-de-Calais et la Somme.
Troisième pollution : des « contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations ». Elles concernent 200.000 personnes et touchent surtout les petites communes rurales de montagne (Alpes, Massif central, Pyrénées).
L’UFC-Que Choisir alerte aussi sur la présence de « composants #toxiques » dans les canalisations des logements : du plomb, du cuivre, du nickel ou du chlorure de vinyle, « relargués par des canalisations vétustes ou corrodées ». Cette pollution est mal mesurée, du fait d’"un très faible nombre de prélèvements" qui « ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs ».
L’ONG juge ces pollutions « d’autant moins acceptables que l’alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués ».
Si l’eau du robinet est presque partout conforme aux normes, « ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques » mais à cause d’une « coûteuse dépollution financée à 87% par les consommateurs et seulement à 6% par les agriculteurs », affirme-t-elle.
L’association réclame l’application du principe « pollueur-payeur » par une augmentation de la taxation des pesticides et des engrais azotés, « un audit national » des composants toxiques des canalisations et une aide aux particuliers pour remplacer leurs canalisations en cas de pollution au plomb.
« Un Français sur cinq n’a pas confiance en l’eau du robinet (...) et un sur deux privilégie l’eau en bouteille », a déploré le président de l’association, Alain Bazot, au cours d’une conférence de presse téléphonique.
Pourtant, « la qualité de l’eau est très largement au rendez-vous », a-t-il souligné. En outre, selon l’association, à 0,4 centime d’euro le litre, l’eau du robinet est 65 fois moins chère en moyenne que celle en bouteille.
La fabrication des bouteilles en plastique génère, elle, 360 fois plus de gaz à #effet_de_serre. Elles parcourent en moyenne 300 km avant d’arriver sur nos tables et génèrent 150.000 tonnes de #déchets d’emballages par an, selon l’UFC-Que Choisir.